[TERMINE] Tout perdre, pour tout retrouver ? |Masao|

Quel weekend de merde, et encore, le mot est faible. En ce dimanche soir, il faudra revenir à samedi matin pour comprendre la situation actuelle de Takamasa, qui pour l’heure, se retrouvait à errer dans la rue en pleine nuit, sous une pluie torride qui semblait prouver à quel point les malheurs n’arrivaient jamais seuls.

{FLASHBACK}

Samedi matin, c’est par des frappements sourds à sa porte que Takamasa fut réveillé, une chance qu’il soit du matin, ca lui avait probablement évité d’aggraver son cas. Se dirigeant à moitié endormi vers la porte, il l’entre ouvrit, s’attendant à voir un ami à lui qui viendrai s’incruster pour le petit déj’, mais les trois types qu’il y trouva lui ôtèrent cette idée de la tête.

« On te retrouve enfin Tanaka-kun, tu sais pourquoi on est là ? »

Un claquement de porte, Takamasa s’était empressé de refermer à clef et de s’habiller en quatrième vitesse, n’emportant avec lui que son sac de cours et sa pochette qu’il mit en bandoulière, contenant son minimum de survit : portefeuille et tout le reste, puis il ouvrit la porte, sortant ainsi sur le balcon afin de sortir le plus vite possible de cet appartement, à l’intérieur duquel les types derrière la porte étaient parvenus à entre, l’air plus que frustrés.

Courant à toute allure dans la rue, le jeune Tanaka ne regardait pas derrière lui, de toute façon, il le savait maintenant, cet appartement ne lui appartenait plus, ils allaient le reprendre et faire comme s’il n’y avait jamais vécu, c’est comme ca que ca se passe toujours.

Mais ces types, c’est qui ? Très simple, Takamasa n’est pas le seul à être au courant de l’identité de son père biologique, ni même à l’argent sur son compte à lui, et quand des types qui vous ont rendu un service un jour, cherchent à récupérer leur dut au centuple, ca donne ce genre de situation légèrement grave. Voilà comment Takamasa se retrouve à la rue, continuant de marcher, peu importe le lieu qu’il atteindrai. Il n’était pas question qu’il aille à l’hôtel, à coups sur, tous les hôtels de la ville étaient surveillés par l’un de ces types, c’est ainsi que le jeune Tanaka flânait dans les rues de la ville, s’arrêtant peu de fois afin de manger, sans rester sur place plus de dix minutes au même endroit.

Ca pouvait paraitre exagérer, mais il y a des types comme ca, qui se fichent totalement des règles de la vie, et les avoir à ses trousses n’est pas conseillé du tout. Un samedi passé dehors, puis maintenant, dimanche aussi.

Il n’avait pas dormi, juste par peur, et se nourrir d’un croissant en deux jours n’avait pas vraiment suffit à le rassasier, mais ce n’était qu’un mauvais moment à passer après tout, et Takamasa n’est pas du genre à voir les choses plus difficilement.

{FLASHBACK}

Vingt et une heure en ce dimanche pluvieux, saleté, par un jour d’été en plus, il avait fallu qu’il se tape le seul mauvais T_T C’est à Ueno que se trouvait Takamasa, amusant quand on connait le genre du coin n’est-ce pas ?

Et que faisait-il encore ? Il marchait errait, la fatigue se faisait ressentir, normal après une nuit blanche et deux jours à marcher, la faim au ventre. On aurai dit un pauvre sans abris, une chance qu’aucun de ses amis ne le voit dans cette situation, bonjour la pitié qu’ils éprouveraient, chose que ne supporterai pas le cuivré.

Mais arriva un moment où il ne pouvait plus, c’est ainsi qu’il se laissa tomber assis sur le premier banc qu’il trouva, tant pis s’il était trempé, après tout, avec la pluie qui tombait, ca ne changeait pas grand-chose, il était déjà plus que trempé, si avec ca, il ne choppait pas la crève. Et trop fière pour appeler qui que ce soit afin d’être hébergé, il n’avait qu’à attendre que la nuit passe et que la pluie ne cesse.

Quelle journée…

Déjà, ayant fini tout ses devoirs et obligations la veille, il se retrouvait avec un dimanche complètement libre.

Il avait pu dormir tout son soûl et faire le chat dans son lit au matin. Il passa le reste de sa matinée cloîtré dans sa chambre à bouquiner. Pour une fois ce n’était pas une pièce de théâtre mais un manga : Cantarella pour être plus précis. Il s’agissait de l’histoire revisitée du grand Cesare Borgia, fils maudit du cardinal Rodrigue, promis à la consécration pontificale.

Il aimait les mangas qui prenaient leurs racines dans l’Histoire pour en suite emporté le lecteur dans la tragédie des Borgia. Bien sûr, l’auteur a pris beaucoup de liberté et avait poussé l’esthétisme loin, oubliant les caractères de beauté de l’époque en question. C’était un manga plutôt pour adolescente, il fallait bien l’avouer, mais Higuri avait gardé une psychologie et une trame tout à fait intéressante pour les garçons. Le rouquin avait donc pris un numéro et avait fini par acheter tous les volumes de la série. Il était donc en train de les dévorer, plongé dans la Renaissance, dans ce Vatican corrompu jusqu’à l’os.

En plus, lire l’empêcher de penser à lui, cet adolescent qui le hanté de plus en plus. Il avait l’impression qu’il allait devenir fou, il ne se reconnaissait guère à avoir ce genre de sentiment pour un garçon.
Sentiment… Rien que ce mot avec celui de garçon dans la même phrase, c’était une erreur de parcours. Ce n’était pas normal, tout comme il n’était pas normal qu’il se sente si bien à ses côtés, qu’il veuille le toucher, ne pas le lâcher, son cœur s’allégé, ah la vision, le voilà à nouveau ce film, il était contre lui, sous l’eau, ses yeux dans les siens, son souffle glissant sur son visage…

Il se cambra tel un arc et cria la tête enfoncée dans son oreiller, ne voulant que personne n’entende sa détresse. Parce que c’était bien cela qu’il ressentait, une souffrance lancinante qui le torturait de l’intérieur tel un poison.

Il eut un sourire ironique, un poison… Comme le titre du manga qu’il avait entre les mains… Poison maudit qui faisait se battre la moral, l’éducation qu’avait reçu le Président avec ce qu’il ressentait et qu’il n’acceptait pas ! S’il fallait du mal contre le mal, Masao prendrait le risque d’en faire… Mais à ce jeu, il allait se détruire…

Il se leva et alla allumer sa chaîne hi-fi mettant le son à un volume important, il avait besoin de se défouler et rien de mieux que du Rock pour cela ! Se vider la tête, tout refouler, tout oublier, faire que rien n’existe surtout pas cela, bouger, chanter, remuer pour tout oublier, tout oublier…

Son téléphone, qui se trouvait dans la poche de son jeans noir se mit à vibrer. Il le sorti et alla baisser le son. Il pris de profonde inspiration avant de répondre. Il s’agissait de son père, alors autant avoir la voix la plus normale possible.
Il lui demandait de le rejoindre à la mairie parce qu’un cocktail improvisé venait de débuter avec les jeunes du projet sur la prévention de l’alcool au Lycée…
Si Tanaka-san savait que son fils avait eu sa première cuite à 15 ans, il le tuerait XD C’était pas sa faute, le cocktail aux fruits qu’il avalait comme de l’eau était vachement alcoolisé… Le sucré cachant le goût de l’alcool, Masao avait bien dû vidé une 20taines de verre et relativement vite, le sucré appel à la consommation n’est-ce pas ?

Bref, le délégué de la 3°B s’y était rendu et avait donc jouer son rôle à merveille. Il avait même fait une espèce de mini entrevue avec des journalistes pour magazines d’adolescent. Il allait voir sa tête avec un petit paragraphe *o* Et hop, on envoi un sms à tous les G-boys, à Sateo et Raiu, pour les prévenir de la chose, juste pour crâner un peu quoi XD Désolé pour les autres, le fils héritier des Tanaka, n’avait pas eu l’honneur d’avoir leurs numéro de téléphone portable =p

Le maire donna l’autorisation à son fils de partir s’il en avait l’envie, maintenant que son rôle était terminé. Masao ne se fit pas prier et s’en alla. Ah il pleuvait… Il monta rapidement dans sa voiture et…

- Allez au parc Ueno…

- Mais monsieur, il pleut, lui dit le chauffeur

- Je le sais, c’est justement pour cela que je vous le demande. Emmenez-moi au parc, j’ai besoin de marcher.

- … Bien monsieur… Puis-je suggérer à monsieur de ne pas oublier le parapluie qui se trouve dans la portière ?

- Ah merci, je vais le prendre…

Marcher lui fera certainement du bien, l’air qui se dégageait du parc était toujours un véritable plaisir et annihilait les sens. La pluie l’aiderait à rester froid… Il avait besoin de calme et ce n’était certainement pas sur le goudron qu’il l’aurait, et encore moins chez lui ! Il lui fallait un endroit qui l’empêche de réfléchir sans qu’il n’est besoin de faire la java et se détruire les tympans…

Le voilà, seul dans le parc, un parapluie à la main, pour ne pas que sa tête, recouverte par une large capuche ne se mouille, son autre main reposait dans la poche de sa longue veste marron. Il avait bien fait de la prendre celle là, au milieu des arbres, il ne faisait vraiment pas chaud. Il respirait à plein poumon, regardant la végétation se gorger d’eau. Ah que ça faisait du bien, pas un seul bruit de moteur, de musique, de voix, tout n’était que silence et beauté simple, rien n’était compliqué, tout était limpide…

Un corps assis sur un banc attira son attention, un corps qu’il connaissait déjà, une tête dont la couleur se rapprocher bien trop de la sienne… Il s’approcha un peu plus, n’ayant pas ses lunettes pour bien reconnaître cette personne mais il avait la certitude qu’il savait de qui il s’agissait… Un garçon trempait qui semblé porter le malheur du monde sur ses épaules affaissées…
Une tête d’habitude souriante, comme la sienne…
Il s’approcha encore, d’avantage, jusqu’à ce qu’il puisse mettre le parapluie au dessus de la tête du 1^er année…

- Takamasa-kun… Attention, tu vas attraper froid… Cela serait regrettable que tu manques une journée de cour parce que tu n’aurais pas été assez vigilant, ne ?

En cet instant précis, il serai tout à fait juste que Takamasa avait l’impression d’être seul au monde, assis sur un banc trempé de ce parc mal fréquenté, enfin, avec ce temps de chien, même les sans abris ne s’y étaient pas aventurés, après tout, il fallait être fou pour s’exposer à une future mauvaise grippe, parce que même une personne pas fragile au niveau de la santé ne sortirai pas indemne d’autant de temps passer sous la pluie, dans ce frais ardent.

Afin de se réchauffer, se contentait de bouger ses jambes, un geste plus instinctif que réfléchit, parce que s’il avait réfléchit, il se serai au moins mit à l’abri, même sous un arbre. C’est vrai qu’il donnait cette impression de porter tous les malheurs du monde sur son dos, d’ailleurs à le voir ainsi, il faisait de la peine, tss, lui-même s’en voulait de se montrer ainsi, car ce n’était pas du tout dans ses habitudes, garçon toujours souriant, image presque parfaite de l’étudiant rebelle et bien intégré, qui n’auai aucun problèmes, alors forcément le voir comme ca seul, ca pouvait en choquer plus d’uns 8D.

Alors de là à s’imaginer que quelqu’un arriverai près de lui dans ce parc à peine éclairer, et plus désert qu’un cimetière, non, Takamasa ne l’imaginait pas un seul instant, pourtant, Il arriva. Levant ses yeux en se rendant compte que la pluie ne l’atteignait plus, ce qu’il vit le figea sur place, déjà qu’il ne bougeait pas beaucoup…

« Ta..naka ? Qu’est ce que tu fais là ? »

Autant d’ordinaire enthousiaste , surtout en présence du rouquin, la voix plus faible de Takamasa laissait traduire son état de fébrilité, et il se maudissait déjà intérieurement que le seul qui passait par là et le verrai dans cet état soit celui devant lequel il cherchait constamment à se montrer parfait.

« Je… J’avais besoin de prendre l’air, pour, pour réfléchir, oui »

Il fallait bien essayer de parler le plus naturellement possible, et puis, il savait trouver des excuses crédibles, il l’avait déjà montrer à deux reprises avec Masao, alors il allait encore le croire, malgré qu’il ne souriait pas aussi sincèrement, et qu’il avait même du mal à parler sans bagayer. Le froid, la faim, la fatigue, c’était déjà surprenant qu’il ne se soit pas déjà évanoui, normal, c’est robuste un Tanaka =’P

Il frissonait, mais tentait de ne pas le montrer, il ne fallait pas que Masao s'inquiête, il ne fallait pas qu'il doute de son excuse, non, il fallait qu'il reprenne son chemin et que pour une fois, leur rencontre soit écourtée.

Il était venu dans ce parc qu’il savait désert. Pourquoi ? Parce que la pluie était loin d’être une simple bruine et le soleil se couchait à l’horizon, il était tard. Le rouquin aurait normalement dû rentrer chez lui pour se prendre une bonne douche, une collation parce qu’au cocktail, il n’avait pas beaucoup mangé, et se coucher pour être en forme le lendemain matin, en cour.

Mais non, il ne voulait pas rentrer, il ne voulait pas retourner dans sa chambre, encore un peu de liberté psychique…
Il savait qu’il repenserait à lui durant la soirée, c’était obligé, c’était devenu une chose récurrente, sa conscience n’attendait plus qu’il y est une raison de penser à Aki, maintenant, elle attaquait sans prévenir, prenant le jeune homme au dépourvu, n’ayant pas ses armes en mains pour se défendre…
Défense qui se faisait de moins en moins forte au fur et à mesure que les jours passaient, les petits riens devenaient plus nombreux : Une caresse furtive, un regard croisé, une main frôlée, un sourire échangé…

Alors, pour ne pas repenser à tout cela, il fallait qu’il s’occupe et quoi de mieux qu’être occupé a regarder la végétation sous la pluie ? Suivre un sillon d’eau le long d’un arbre, faire attention où on mettait les pieds pour ne pas glisser… Il était obligé d’être vigilant dans cette atmosphère…

Il entra dans son champ de vision, cette forme qui ne lui était pas inconnu, qui devenait de plus en plus clair quand il s’avançait, la couleur de cheveux presque identique à la sienne, un corps qu’il connaissait, qui avait un faux air de ressemblance avec le sien…
Le voilà ce jeune homme dont le sourire semblait mort pour laisser place à une sorte de lassitude, d’épuisement la plus totale… Il semblait à bout…
Il mit le parapluie au dessus de leurs têtes et lui fit une petite remontrance qui se voulait gentille. Ce qu’il faisait là ?

Léger sourire à la suite de sa réponse. Néanmoins, le plus âgé des deux était inquiète, il sentait bien que quelque chose n’allait pas en Takamasa. Même un inconnu aurait pu s’en rendre compte sans le moindre problème.
Déjà, il n’était pas assez couvert et devait avoir cruellement froid, son teint pâle, ses lèvres violettes, sa façon de parler, tentant de cacher ses frissons, suffisaient à convaincre le Président que quelque chose n’allait pas, quelque chose de sérieux…

- Je suis là pour ne pas réfléchir.

Il remarqua alors un sac bourré à l’extrême, c’était quoi ça ? Un gosse ne se trimballait pas la nuit quasiment tombée avec un sac à dos rempli à craqué ! Takamasa avait-il donc fugué de l’endroit où il logeait ?

Il s’attarda alors sur l’état physique global du premier année : Ses chaussures semblaient avoir marchées longtemps dans le parc, son jeans était trempe de chez trempe et était déchiqueté en bas, prouvant également que le deuxième Tanaka de l’établissement avait parcouru un long chemin… Pour ce qui était de son haut…

- Takamasa-kun…

Sans vraiment savoir pourquoi, il avait sûrement agit à l’instinct, ah les liens du sang, il avait posé sa main sur la joue du jeune homme et avait repoussé ses cheveux en arrière, avec douceur :

- Viens, je t’amène chez moi. Ne vois là aucune pitié ou peine, juste que je ne peux te laisser dans cet état. Et ne me dis pas que tu as un endroit où allait parce que je ne te croirais pas. Si tu en avais réellement un, tu ne serais pas là.

Il passa cette fois sa main sur l’autre côté du visage du premier année, dégageant le second côté de son visage.

- Je ne te demande pas de m’expliquer, tu le feras si tu en as envie. Viens, mon chauffeur nous attend.

Fier, bien trop fier pour admettre au fond, qu’il était rassuré d’avoir été « retrouvé » par quelqu’un, et ici en l’occurrence, par Masao, son propre frère. Mais il ne pouvait juste pas accepter d’être vu dans cet état, il ne voulait pas faire mauvaise figure devant Masao, tout simplement, mais ici, en cet instant, faire autrement lui était tout bonnement impossible.

C’est alors que la main du rouquin vint passer sur sa joue, ce qui fit instinctivement relever les yeux à Takamasa, qui planta son regard sur son ainé. Un geste amical, qui pourtant était plus que significatif aux yeux de Taka’, c’était son grand frère qui se préoccupait de lui, ce grand frère qu’il n’avait jamais eu, il était donc impossible que ce geste n’ai aucune signification pour le plus jeune qui n’émit pas le moindre mot, jusqu’à ce que Masao ne fasse une proposition qu’il appuya avec des arguments en bêton.

Chez lui ? Ca venait de tilter dans la tête du cuivré, s’il allait chez lui, ca risquait de compliquer bien des choses, et si son enfin, leur père était là lui aussi, non, il ne fallait pas qu’il aille là bas, partout, mais pas là bas. Seul hic, Masao semblait avoir déjà décidé et il ne devait pas être du genre à ne pas insister sur une chose qu’il a prévu.

« Je t’ai dis que j’étais venus là pour réfléchir un peu, j’ai pas besoin de ton aide ! »

Il s’était dit qu’en se montrant insistant, et peut-être un peu plus froid que d’ordinaire, Masao se vexerai et partirai. Oui, Takamasa peut se montrer naïf, et ne pas forcément faire les bons choix à chaque fois.

Pour appuyer ses propos, le plus jeune des Tanaka se leva rapidement, un peu trop même. Avoir été assis longtemps sans bouger, avoir le ventre vide et être au bord de l’épuisement n’avait eu qu’une conséquence, une légère perte d’équilibre, et Taka’ s’était appuyé sur Masao, afin de ne pas tomber, au sens propre du terme.

« Je n’veux pas aller chez toi » Insista t-il.

Dit-il entre deux inspirations, tandis ce qu’il portait une main à son front à cause du tournis qui ne semblait pas vouloir s’en aller de sa tête. Takamasa se réfutait, mais il refusait de mettre les pieds dans la maison des Tanaka, voir ce confort dans lequel ils devaient vivre, voir cette maison qui aurai pu être la sienne s’il n’y avait pas eu cet abandon.

Il n’avait pas réfléchit quand sa main était venue sur les joues du plus jeune pour retirer les cheveux qui s’y trouvaient. Il l’avait fait instinctivement, sans se poser de question. Il soutenu le regard que le premier année venait de planté dans le sien à la suite de ses gestes.

Oui, chez lui, il était hors de question qu’il passe son chemin et le laisse ainsi derrière lui. Masao ne le pouvait pas, n’importe quel humain ayant une conscience ne le pouvait pas ! S’il faisait demi tour, il ne ferait que s’en vouloir et penser au cuivré trempé assis sur son banc, dans le parc, dans ce parc où se trouvait les SDF de Tokyo…
C’était impensable !

L’amener dans un centre d’hébergement d’urgence ? C’était possible, les secours prendraient de suite Takamasa sous leurs ailes, et s’occuperaient bien de lui. Mais quelque chose disait au Président que le jeune homme n’allait pas y rester longtemps… Un pressentiment étrange…
Donc, il viendrait chez lui, il était déterminé.

Le voilà qui lui parlait froidement, disant qu’il était là juste pour réfléchir et qu’il n’avait donc pas besoin de son aide. Masao se devait de rester calme, comme à son habitude dans ce genre de circonstance.

- Alors explique moi, pourquoi tu as un sac plein à craquer à côté de toi ? Si tu étais vraiment venu pour réfléchir, tu serais couvert comme je le suis.

Il le regarda se lever et… s’appuyé contre lui pour ne pas tomber. Le délégué de la 3°B, le sentait si fébrile, comment pourrait-il l’abandonner ? C’était impossible… Il posa sa main libre sur le dos de Takamasa, le tenant et le retenant…

- Arrête de faire le bébé… Je m’inquiète pour toi. Je serais bien plus rassurer de te savoir chez moi que dans un foyer d’urgence.

Masao disait toujours ce qu’il avait à dire, cherchant au mieux les mots qui allaient dans une situation donnée :

- Allez viens, tu es à bout de force…

Il resserra son bras autour de l’adolescent à la peau bien trop pâle à son goût. Il avait décidé qu’il viendrait chez lui et il ne changera pas d’avis. Sauf si bien sûr, le premier année refusait encore une fois, là, il l’emmènerait donc dans un foyer d’urgence. En tout cas, il ne le laisserait pas tout seul ici, c’était impensable.
Il tourna un peu dans la direction de la sortie du parc où la voiture avec chauffeur les attendait.

Lui expliquer la raison de son sac bourré d’affaires diverses ? Très franchement, Takamasa ne se voyait pas trop tout déballer à Masao, il pourrai imaginer des choses fausses, comme le fait que le jeune Tanaka fricotte avec des personnes étranges, ce qui était loin d’être le cas, c’est qu’il a une morale le jeunot, et même si passer son enfance dans ce foyer ne l’avait pas spécialement aider de ce côté-là, il était loin d’être du genre à se tourner du « mauvais côté », un bien trop bon fond pour faire cela.

« Laisse tomber »

Une voix convaincue, oui Masao avait raison, s’il était venu ici avec l’intention de réfléchir simplement, il ne se serai pas encombrer d’affaires inutiles et aurai prit la peine de mettre une veste possédant une capuche, en guise de minimum.

A présent appuyé contre son demi frère, Tanaka se maudissait intérieurement de se montrer si faible, il aurai juste voulu avoir un peu plus de force, pour lui prouver qu’il allait bien et qu’il n’avait besoin de personne, mais le mal était fait, son état n’allait pas en s’arrangeant, et la proposition de Masao devint la plus probable.

« Pas dans un foyer »

Il avait dit ca de but en blanc, les foyers, il ne voulait même plus en entendre parler, y avoir passer un certain nombre d’années, non, pas question, ca lui raviverai trop de souvenirs pas forcément joyeux. Mais entre foyer et maison des Tanaka, c’était quoi la meilleure solution, hein ?

Il se laissa alors aider par son grand frère, quelle belle image n’est ce pas ? ^o^ De toute façon, resister, il ne pouvait même pas, bien qu’au fond de lui, il ne voulait pas y aller, en fait, il avait peur, il appréhendait, oui voilà.

« Excuse moi de me montrer comme ca, j’me sens totalement nul là »

Premier sourire difficilement présenté, il s’appuya un peu plus sur Masao, s’il ne le faisait pas, il n’était pas certain que ses jambes ne le tiennent d’avantage. Tss, quelle idée aussi de ne pas avoir voulu trop manger les jours d’avant, s’il avait su ce qui se passerai, il n’aurai pas sauter un repas sur deux depuis les trois dernières semaines.

Laisser tomber… Sa réponse était plus qu’éloquente pour le fils légitime du maire de Tokyo. Pour lui, l’adolescent avait fugué, il ne voyait que cette possibilité. Comment aurait-il pu croire que des gens en avaient après le gros compte en banque du jeune homme ? C’était impossible.

Le voilà appuyé contre lui, Masao, d’un bras, le maintenait contre lui, histoire qu’il ne parte pas faire un tour dans le décor. Il ne voulait donc pas aller dans un foyer, normal, c’était tout à fait normal. Une fois qu’on en était sorti, on avait beaucoup de mal à y retourner parce qu’on savait très bien ce qui nous attendait…
Surtout dans les foyers d’urgence ! Il y avait en particulier des jeunes qu’on avait sorti précipitamment de chez eux question de survis, des enfants qui avaient fugués, d’autres qui attendaient un nouveau placement parce que là où ils étaient, cela s’était très mal passé… Les foyers d’urgence étaient les pires de tous… Le Président le savait, tout ceux qui avaient un contact avec des adolescents, dit à problème, pouvaient le savoir. Et puis, la documentation était gratuite n’est-ce pas ?

- Alors, tu viens avec moi…

Il excusait de se montrer au délégué de la 3°B dans l’état où il se trouvait, se sentant nul. Le comédien pouvait le comprendre, personne n’aimait être vu dans un état de faiblesse,surtout les hommes, lui en tête de liste.

- Ce n’est rien… Cela ne va pas changer la façon que j'ai de te regarder...

Le sentant s’appuyé un peu plus contre lui, le rouquin pris d’avantage appui sur le sol. Maintenant, il fallait retourner à la voiture. Il avança, lentement, la lumière du jour n’était plus vraiment d’actualité et les lampadaires, de leur lumières blanche n’arrangeait rien.
D’un coup, une bourrasque de vent se précipita sur eux entraînant la pluie qui tombaient de plus en plus fort. Il ne manquait plus que ça ! Le rouquin retira sa longue veste comme il put et la passa sur Takamasa lui mettant la capuche sur la tête. Il voulait le protéger de ce vent glacé, le jeune homme était assez trempé comme cela pour chopé la crève alors si le vent s’en mêlait, le premier année n’avait aucune chance.

Il le serra à nouveau contre lui et tenant bien son parapluie de l’autre main au dessus de leur tête, il regardait le sol, pour éviter de se prendre un truc dans la figure. Mais le problème étant qu’il n’avait pas de force, pas assez pour soutenir un corps qui faisait presque le même poids et la même taille que lui… C’est dans des moments pareils qu’il se maudissait d’être faible !

Son portable se mit à sonner mais Masao n’avait absolument pas l’intention de répondre. Il se mit à sonner une seconde fois, puis une troisième quand une silhouette apparu devant lui.

- Monsieur !

Il s’agissait du chauffeur qui inquiet était venu le chercher. Ce dernier était bien couvert et s’approcha des deux adolescents :

- Aidez-moi à le transporter jusqu’à la voiture.

Le chauffeur ne demanda aucune explication voyant l’état du jeune homme, il ne pris également pas de gant et mis Takamasa sur son dos avant de partir direction de la voiture.
Il ouvrit la porte arrière et posa doucement son fardeau humain à l’intérieur avant de monter au volant.
Masao entra de son côté dans la voiture et attira immédiatement le premier année vers lui. Ah... la chaleur du chauffage allait leur faire un bien fou à nos deux trempés...

- Hey, ça va ?

Une aide bien précieuse que celle de Masao. Finalement, le sort ne s’acharnait plus sur Takamasa, du moins, il avait au moins mis l’ainée des Tanaka sur sa route, était-ce un signe ? Très sincèrement, Taka’ n’y croit pas à ces trucs débiles, mais bien forcé de se dire que si le dit destin existait, il venait de marquer un point pour ca.

Et pourtant, ce n’était pas une fugue, après tout, fuguer d’où ? Ca c’est bon quand on vit encore chez ses parents, qu’on pique sa crise d’adolescent et qu’on veut se la jouer rebelle, chose bien lointaine pour Taka quand on sait qu’il n’a même pas de parent, du moins, avec lesquels il serai en contact. Evidemment, Masao n’était pas devin, et qu’il imagine le coup de la fugue était la plus probable des choses, et au fond, ce n’était pas si mal qu’il imagine cela.

C’est sans broncher une nouvelle fois que Takamasa avança avec Masao, en direction d’une voiture qui l’attendait, une chance dis donc, ca leur éviterai d’avoir à traverser tout Tokyo dans cet accoutrement, et surtout, à subir les martellement de plus en plus intenses de la pluie, qui empêchait presque Taka de lever la tête et d’ouvrir les yeux, quel temps de merde. C’est alors que Masao retira sa veste, pour la placer sur le plus jeune, lui couvrant ainsi la tête à l’aide de la capuche. En temps normal, Taka’ aurai râler, affirmant qu’il n’était pas le seul à se recevoir de l’eau en plein visage, mais vu son état, il était bien forcer d’admettre que le vêtement chaud lui faisait un bien fou, même s’il était mouillé lui aussi.

« Merci »

Puis il s’était excuser, en effet, les hommes et leur fierté, impossible de ne pas prendre cela en compte, mais dans ce genre de situation, même le plus fier des hommes n’aurait d’autre choix que d’accepter de l’aide, après tout, personne n’est surhumain, et quand on voit la carrure de Taka’, on ne peut pas en douter.

La chaleur humaine, parait que c’est plus utile qu’un radiateur, et bien Takamasa en avait présentement la preuve, et pour rien au monde il n’aurai échanger le corps de Masao contre un appareil métallique chauffant.

Une silhouette, visiblement, le chauffeur de Masao se trouvait là, et tout se passa relativement vite. Takamasa se sentit porter sur le dos de l’homme oô et se laissa emmener jusqu’à la voiture, garer à quelques mètres de là. Une fois à l’intérieur, déjà la chaleur du chauffage se faisait ressentir, mais rien de suffisamment devant la froideur du corps de Takamasa, il faudrait plus de temps, logique.

« Fortiche ton chauffeur »

Oh c’est qu’il pouvait encore parler en souriant, bon ok il fallait le chercher le sourire, mais on sentait une pointe d’amusement dans sa voix.

« J’ai froid »

Grelotta t-il alors en guise de réponse, sans cesser de s’accrocher à Masao, il en avait besoin de ce contact, ca avait quelque chose de rassurant. Après tout, il ne fallait pas oublier que Takamasa n’est âgé que de seize ans, c’est encore un gamin, avec un besoin d’affection d’ordre familial, pour ainsi dire, et se retrouver avec Masao, ce grand frère fraichement retrouvé, que pouvait-il souhaiter de plus ?

C’était sûrement pour prouver à Takamasa que le destin existait pour mettre son Grand-Frère sur le même chemin. Cela aidé à croire à son existence…

Une fugue n’était pas simplement faite par des jeunes en pleine crise d’adolescence qui se la jouer rebelle. Il y avait ceux qui s’enfuyaient de chez eux parce qu’ils n’en pouvaient plus de prendre des coups, des injures, des remarques plus que désobligeante. Ou alors de voir l’un de ses parents entraient ivre…

Des jeunes fuguaient des foyers parce qu’ils se faisaient frapper, parce qu’ils étaient incompris… Il y avait tellement de sorte de fugue et malheureusement, la seule que les gens gardaient en tête, était celle de l’adolescent ingrat qui fugué de chez lui pour faire chier ses parents, c’était d’un pathétique désarmant…

Les voilà en train d’avancer vers la sortie du parc où attendait la voiture du plus âgé des Tanaka. Malheureusement, le vent avait décidé de rentrer dans la partie et avec lui, la pluie devenait de plus en plus forte. Le rouquin retira alors sa veste pour la mettre sur le premier année qui était aussi glacé qu’un glaçon. Il lui mit la capuche sur la tête et continua d’avancer.

Il remercia son chauffeur d’être venu le chercher, et lui demanda de porter le cuivré jusqu’à la voiture, sans poser de question, il obéit.
A présent dans la voiture chauffée, Masao attira son camarade vers lui. Ce dernier était bien plus froid qu’il ne l’avait pensé au début…

- Hee, il est très fort, il est garde du corps à ses heures perdues =p A la Résidence Chauffeur.

Il ouvrit le tiroir sous son siège et en sorti la couverture qui s’y trouvée.

- J’ai pas de serviette malheureusement…

Il retira sa veste de sur les épaules du cuivré puis l’aida à sortir le tee-shirt qu’il avait. Le comédien fit la même chose avec son pull trempé. Il jeta le tout par terre et attira Taka’ contre lui, passant son bras autour de ses épaules. Il passa la chaude couverture autour de leurs épaules. Lui aussi avait froid mais certainement pas autant du jeune homme dans ses bras, mais vu que la couverture était grande, autant qu’il en profite tous les deux !

- Ça devrait aller mieux avec cela… On sera bientôt chez moi, tu pourras prendre une bonne douche et un bon repas, ça finira de te réchauffer. Et moi avec, j'suis mort XD

Il frictionna le bras du plus petit pour qu'il est plus chaud rapidement.

Qu’il faisait bon dans cette voiture, et pas seulement grâce au chauffage. Le simple fait d’être épaulé, de savoir que quelqu’un se soucie de lui, et Takamasa se sentait déjà mieux, bien sur, c’était un euphémisme, quand on sait qu’il gelait sur place et que la faim lui déchirait le ventre. Mais moralement, ca allait un tout petit peu mieux, il fallait l’avouer.

En route pour la résidence des Tanaka, et pour le moment, Takamasa n’y pensait même plus, à cet endroit, cela changerai une fois arrivé, ca ne faisait aucun doute, en espérant qu’il ne lui prenne pas l’idée saugrenue de partir en courant, quoi que, il n’irai pas bien loin, ses jambes refuseraient catégoriquement de l’aider dans sa fuite, quelles lâcheuses u__u.

Chauffeur garde du corps ? Ah, il n’y avait pas penser, il faut dire que dans la haute société, avoir un garde du corps est monnaie courante, du moins, tout dépend du nom que vous portez et de vos moyens, alors que Masao ai son chauffeur n’avait rien d’étonnant, tout comme le fait qu’il soit la pour le protéger. En y repensant, bien qu’ayant suffisamment d’argent pour vivre dans tout le confort rêver, Takamasa ne fréquente que très peu de « riche », certes à Sakurai, il faut avoir des moyens pour étudier, mais tous les élèves ne sont pas issues de familles aisées, et c’est avec ceux là que sympathise plus le jeune garçon, ce « monde » était un peu nouveau pour lui, il ne s’y sentait pas, et ne s’y sentirai probablement jamais à sa place.

Les deux jeunes se changèrent donc, du moins, ôtèrent leurs vêtements mouillés afin de ne pas attraper la mort, puis c’est dans un geste de bienveillance que Masao passa une serviette moelleuse autour d’eux, prodiguant ainsi une chaleur encore plus douce.

« A cause de moi, tu as du écourter ton temps de réflexion dans ce parc, j’espère que tu ne m’en veux pas trop »

Parvint-il à dire en fixant un point imaginaire en face de lui, sans oser croiser le regard du rouquin.

« Qu’est ce qui te préoccupe tant que ca, pour que même la pluie ne t’empêche pas de sortir ? »

Il devait être sacrément pensif pour vouloir réfléchir seul en pleine nuit, sous une pluie torride. Peut-être qu’il avait des problèmes, après tout, ce n’est pas parce qu’il semble tout avoir pour lui que Masao n’a pas le droit d’avoir des moments de laisser aller. Taka ne s’attendait pas à une réponse clair, nette et précise, après tout chacun sa vie, ses problèmes, il avait simplement demander, juste comme ca.

Lentement, il laissa sa tête aller en arrière, la fatigue le gagnait tellement qu’il avait même du mal à garder les yeux ouverts, chose à ne pas faire que de les fermer, dans ce genre de situation, rester conscient éveillé est la meilleure des choses à faire, et les frictions sur son bras, de la part du rouquin, semblaient idéales pour qu’il s’endorment en toute tranquilité.

Suite à : C'est la Résidence...