Rencontre autour d'un verre [pv Riku Fukuyama]

Que faire d’une soirée lorsqu’on vient tout juste d’arriver dans une ville inconnue, et qu’on ne connaît personne ? Telle était la question que se posait en ce moment le lycéen. Il était allongé sur le lit deux places qui allait maintenant être le sien, dans la maison de son colocataire, Kotaroh Fumitoki. Il avait les yeux fermés, et pensait à ses parents. Il fallait qu’il les appelle, mais pas ce soir. Non, il avait envie de bouger, et de rencontrer des gens. Se redressant, Kaeru regarda sa montre : il était déjà 21h30. Il décida d’aller en ville.

Se levant du lit, il ouvrit l’armoire et choisit ses vêtements : un corsai blanc avec des fils noirs et pantalon noir avec pour motifs des gouttes de sang blanches, et portant des chaînes. Il mit un ras de cou assez large noir en dentelle, et s’ébouriffa juste ses cheveux. Le visu’ se passa du noir sur ses yeux, et sourit devant la glace : il était prêt. Sortant de la chambre, il prit son manteau au passage, et on double des clés. L’autre lycéen était sortit. Il referma donc à clé la porte derrière lui, et s’aventura dans la rue sombre.

La nuit était tombée, et le ciel était d’un noir profond, où seul quelques étoiles apparaissaient. La lune brillait haut dans le ciel. Mettant se mains dans ses poches, Kaeru avança donc, entrant rapidement dans le cœur de la capitale. Il savait très bien où il voulait aller : dans un bar ! Il regarda donc les alentours, et constata que les rues étaient bondées. Il sourit, et marcha toujours, sous les regards des personnes sur lui.

Finalement, ce fut un petit bar qui dégageait une très bonne ambiance qui le retenu. Il s’arrêta devant, et s’aperçu qu’il n’y avait pas grand monde. Il ouvrit la porte et entra. Alors, une grande bouffée de chaleur le prit. Se grattant le derrière de la tête, il retira son manteau et alla directement vers le comptoir. Le lycéen s’assit à un tabouret, à deux tabourets d’un homme qui lui buvait déjà. Il regarda celui-ci un instant, avant de s’adresser au barman :

Pour moi…Ce sera un kir cerise s’il vous plait…

Kaeru n’était pas friand d’alcool, mais néanmoins il aimait bien boire de temps en temps. Attendant sa commande, il passa une main dans ses cheveux noir corbeau, et regarda comment était fait ce bar, plutôt à son goût niveau design et ambiance. Il y avait même un jude box qui passait une douce mélodie, sûrement du jazz.

Invité

Après avoir fini de préparer ses cours, Riku eu la révélation divine. Vous le prenez pour un dément, et bien non, il avait entendu l'appel de dieu lui dire clairement... une vérité : son lit manque de présence féminine. Bon, ¸ça ne voulait pas non plus dire qu'il allait se mettre en ménage, ah ça non, plus jamais. Les filles, c'est pire que des démones, ça s'incruste, ça vous pique vos affaires, ça déplace tout dans la cuisine et avant que vous aillez le temps de protester, vous trouvez leur lingerie et les mille et une crèmes pour le visage éparpillées partout dans votre demeure. Plus jamais vous dis-je, il ne voulait vivre une telle chose. Désormais, il se contenait de les observer de loin, très loin, et de ne pas les approcher pour plus d'une nuit. Son mode de vie lui convenait à la perfection... Donc, où trouver une fille d'accord pour passer la nuit avec lui...Hmm...pas mal n'importe où, seulement, un bar restait le meilleur endroit pour ce genre de rencontre...Et puis, avec de l'alcool, il était moins difficile pour ses conquêtes.

Riku entrepris donc de s'habiller de façon décontractée : Un pantalon sombre et une chemise de la même teinte. Il avait l'air chic et classe sans toutefois donner l'air d'un enseignant. Il avait après tout, déjà cet étiquette collé à la peau, inutile d'en rajouter. Attrapant sa veste en cuir, il sorti de chez lui avec un sourire aux lèvres. Le temps était idéal et la saison s'annonçait agréable... il était bien là, tout simplement. Riku aurait pu apprécier le vent sur son visage plus longtemps, seulement, il n'était pas un amateur de nature, enfait, outre sa personne il n'aimait pas grand chose... Soupirant, les mains dans les poches, il s'était déplacé vers son bar préféré. Un petit quelque chose de branché, en ville, rien de bien branché ou même à la mode : il ne comptait pas draguer des adolescentes non plus...Non, il préférait cet endroit où on cartait très peu, où on ne posait aucune question et où il serait oublié dès le lendemain. Une fois dans l'endroit qui dégageait une chaleur agréable, il prit sa place habituelle au comptoir. Avant même qu'il ait ouvert la bouche, le barman lui servait une bière avec un sourire, avant de prendre de ses nouvelles. Riku restait vague, un sourire amusé aux lèvres, signe qu'il se fichait bien de ce qu'on lui disait...Puis, un jeune homme à l'apparence fort...unique, entra dans l'établissement et pris place au comptoir pour commander.

L'enseignant posa son regard sur lui et il eut une certitude : Ce gamin n'avait pas du tout l'âge de boire. Étais-ce son boulot ou alors sa cruauté et son envie de se payer sa tête qui le fit agir, toujours est-il qu'il l'observa de la tête aux pieds avant de lancer, sur un ton hautin et moqueur, comme si vraiment, il lui faisait la moral, quelque paroles. Non, il se fichait royalement de ce gamin et de ce qu'il faisait, seulement, il n'y avait pas encore beaucoup de jeunes filles en fleur dans les lieux et il lui fallait passer sa mauvaise humeur sur quelqu'un...

Riku : Tu devrais prendre un verre de lait et rentrer chez toi...Tu devrais être couché à cette heure.

Sans plus se soucier du type qu'il avait sans doute énervé, Riku pris une longue gorgée de sa boisson. Depuis le temps, il était passé à la vodka et la boisson alcoolisée lui réchauffait la gorge sans parvenir à faire disparaître le sentiment désagréable qui caractérisait sa vie. Oui, il était de mauvaise humeur tout le temps, oui il était seul, et alors...Il avait encore envie de s'amuser, et de se payer la tête du jeune garçon puisqu'il décida d'en rajouter une couche...Ah même en prof, il était énervant...c'était Riku tout craché quoi...

Riku : ... T'as quoi, 16-17 ans maximum? Et tu viens passer ta soiré dans un bar... en plus fringué comme une valise... ça me donne bien envie de te suspendre dans un coin ... pourquoi t'as autant de chaines et de cordes, tu essais de ressembler à une décoration ambulante?

Finalement, il aimait beaucoup l’ambiance qui se dégageait de ce bar. Au fur et a mesure que les secondes s’écoulaient, des personnes arrivaient, soit individuellement, soit accompagné par une ou deux autres personnes. Le jeune homme constata que l’endroit était fréquenté par des hommes. Il remarqua également qu’il devait être le seul lycéen ici avec les deux autres garçons plus loin, à une table non loin de la porte. Kaeru se souvint alors du bar qu’il fréquentait avant avec son cousin, à Sapporo. Il ressemblait un peu à celui-là, et là-bas, on se sentait comme dans une grande famille. De temps en temps, il lui arrivait de jouer ses nouvelles compostions devant les autres, et la petite foule était toujours ravie. Il faisait ça pour le plaisir de jouer, mais aussi pour rendre heureux les gens. Mais le lycéen savait très bien qu’ici se serait différent, car il était lâché dans la capitale, où il n’avait jamais mit les pieds auparavant. Mais cela était pour lui comme un challenge, et il s’était promis que si il y arrivait, il pourrait alors prouver à sa famille qu’il pouvait très bien s’occuper de lui tout seul, sans avoir à utiliser sa richesse. Bref…

Se remettant correctement face au comptoir, il sentit alors le regard critique que posait l’homme non loin de lui sur lui. Même si il en avait l’habitude, ça le perturbait toujours. Kaeru soupira, puis écouta l’homme qui se mit à parler. Pfff…Encore un qui se mêle de se qui ne le regardait pas. Ca aussi, il en avait l’habitude. Ne disant rien, il remercia le barman qui posa devant lui son verre. Le prenant dans sa main, il tenta de l’ignora, mais il se remit à parler, pour le critiquer cette fois là. Mais le jeune homme n’avait pas envie de se ‘battre’ avec quelqu’un ce soir. Il lâcha juste un râle d’agacement, puis se décida à répondre, d’une voix neutre :

Si nous possédons un corps, c’est bien pour en faire ce que l’on souhaite non ?

Il n’ajouta rien de plus, et commença donc à boire son verre. Il frissonna, la chaleur de l’alcool en lui lui faisait vraiment du bien. C’était si doux et agréable. N’adressant pas un regard vers l’homme, il joua alors avec un ruban de son ras de cou. Puis soudain, la porte s’ouvrit, et une très fraîche brise arriva jusqu’à Kaeru. Celui-ci se tourna alors un peu, et sourit en voyant qu’il s’agissait de trois très belles lycéennes, sûrement de son âge. Celles-ci, c’étant apperçues qu’il les regardaient, se mirent à rougir et à rire, génées.