C..Ce n'est pas Moi ! C'est Lui ! |PV Shunta

C..Ce n'est pas Moi ! C'est Lui !

Comme à son habitude, la jeune fille se levât du pied gauche, avant même qu'elle ait posé son pied par terre, la malchance pointât encore et toujours son nez, puisque celle-ci vit l'heure sur son réveil ! Elle était en retard, alors en plein mouvement, elle atterrit sur le sol, elle n'eut même pas le temps de pousser un cri mêlé de désespoir et de douleur et se dirigeât vers la salle de bain en une fraction de seconde, elle fit sa toilette en vitesse et se coiffât avec ce même mouvement rapide, tout en se maquillant légèrement, elle y allait tellement vite, qu'elle prit un fond de teint et s'en mettait une épaisse couche ce qui faisait tâche avec le " légèrement" plus haut ! Quand elle fut un minimum décent elle sortit de la salle et dévalât l'immense escalier en marbre tout en tenant fermement la rambarde. Elle passât par la cuisine et prit une pomme et enfin courra vers Sakurai Gakuen, pourquoi ne pas prendre la limousine ? Tout simplement parce qu'il y aurait sûrement des bouchons, mais encore une fois elle se trompât, les rues étaient quasi vide, à croire que dieu lui en voulait à mort, elle tombât plus d'une fois et se prit un poteau ! Survivre pour Erika était une mission impossible ! Voilà donc pourquoi ses parents la surprotégeaient ! Quand elle arrivât enfin, elle rata de peu la sonnerie. Arrivé en classe, tout le monde la dévisageaient, il fallait avouer, qu'elle n'avait pas la même allure, elle paraissait débraillé par rapport à d'habitude et surtout elle n'arrivait pas à reprendre sa respiration, s'étouffant à moitié ! Tous ces regards commençaient d'ailleurs à être assez gênant et pour une fois le professeur arrivât au bon moment. Le cours passât avec une lenteur incroyable, en même temps, elle avait Science Nat, rien de plus barbant bien qu'elle soit assez forte.. Quand arrivât l'heure du sport, ses amies avaient une idée en tête, SECHER ! Oui, pour vous cela ne doit pas être important, après tout, qui ne la jamais fait et bien je connais une seule personne qui n'a jamais encore tenté l'expérience et elle se nomme Erika Setsuko plus connût sous le nom de Rika la malchanceuse. Les autres filles paraissaient assez excité alors qu'elle, elle avait plutôt la frousse, mais elle ne refusât pas par peur d'être rejeté. Elles avaient décidé de faire un cache cache dans les couloirs ! Mais qui était l'idiote qui avait proposé cela ! Franchement un jeu dans le lycée et pourquoi pas un pique-nique dans le bureau du principal ! Ses amies se cachèrent dans les toilettes attendant la sonnerie, quand enfin le bruit se fit entendre, à ce moment précis, vous auriez pu écouter les battements forts du coeur de la jeune fille, ça cognait tellement fort qu'elle se sentait de plus en plus mal à l'aise. Elles sortirent tous de leurs QG et entre les ricanements et les bruits de pas, Erika avait l'air complètement pommé ! Si seulement vous auriez vus sa tête ! Cela ressemblait à un OVNIS avec un semblant d'humanité, traînant des pieds avec une respiration saccadé, elle marchât dans les couloirs ou plutôt tanguait puisqu'elle avait plus l'air d'une folle allié complètement bourrée. Quand elle arrivât à l'intersection, elle entendit des bruits de pas et eu le réflexe de se mettre dos contre le mur, tout en priant que cet individu continu tout droit sans l'apercevoir ! Mais il y avait de minces chances et se fut une énorme surprise quand elle aperçut un élève plutôt grand, sans doute un nouveau puisqu'elle ne l'avait jamais vu ! L'espace d'une seconde, elle voulait crier, mais sans doute la surprise lui coupa le souffle puisqu'aucun bruit ne voulait sortir de ses cordes vocales. A la place, elle essayât de reculer sauf que quand on est déjà au bout "du gouffre" on ne peut plus aller bien loin, elle heurta alors violemment sa tête contre le mur ce qui émettait un bruit assez sinistre en échos. Elle se baissât et frottât sa tête tout en marmonnant des choses incompréhensibles. Elle avait l'air assez ridicule, mais cela lui ressemble tellement.

Une sonnerie… Puis deux… puis trois… Raaah ! Mais quand est-ce que cette abomination va s’arrêter de piailler ! Shunta martelait sa table de chevet à coups de poing, jusqu’à enfin taper sur son réveil. Le bruit se termina enfin. Pas trop tôt ! Qui aime ce bruit suraigu qui vous martyrise les tympans ? Pas Shunta en tout cas…

Ce fut péniblement qu’il ouvrit les yeux. Il regarda l’heure qui était sur son réveil. Ah oui ! Miracle que son réveil fonctionne encore ! Il était juste bien saccagé et presque en pièces… Mais il avait gradé l’heure ! C’était déjà l’heure de se lever… Et donc, d’aller en cours. Shunta n’avait vraiment, mais vraiment pas du tout envie d’y aller.

Mais il fallait faire preuve de volonté ! Shunta se leva donc très péniblement de son lit. Il alla direction la salle de bains et resta une bonne vingtaine de minutes sous la douche. Il fallait absolument qu’il se réveille. Chose faite, on s’habille de ce maudit uniforme scolaire qui est vraiment idiot et… bref ! Shunta y ajouta encore sa petite touche personnelle. Il valait mieux ! La touche ? Des mitaines noires, la cravate pendant sur les épaules sans aucun nœud, et le col bien ouvert.

Maintenant, le petit-déj ! Simple mais requinquant. Fin prêt, Shunta partit pour le lycée. Il décida d’y aller à pied cette fois. Il arriva cinq minutes avant la sonnerie qui marquait le début des cours et s’installa à sa place. Ses deux nouveaux amis, qu’il s’était fait depuis qu’il était arrivé à Sakurai, vinrent le saluer. Mais ils n’eurent pas le temps de discuter que le prof entra pour commencer son cours.

Le cours ? Des plus ennuyants… Shunta griffonnait de temps à autres sur sa feuille, juste pour au moins faire comme s’il s’intéressait à ce qui était dit. La fin du cours arriva enfin. Les élèves avaient une heure de libre, car leur prof était absent. Shunta ne voulait pas rentrer chez lui, de toute façon, il n’avait pas grand-chose à faire chez lui alors autant rester au lycée. Il s’excusa auprès de ses amis et leur dit qu’il voulait être un peu seul.

Il partit donc de la salle de classe, tandis que la moitié se ruait dehors. Shunta erra dans les couloirs du lycée. Juste pour marcher… Soudain, il entendit un drôle de bruit. On aurait dit quelqu’un qui se cognait. Les marmonnements qui accompagnaient le bruit firent que Shunta fut curieux de ce qu’il se passait. Il vit une jeune fille, une élève, en train de se masser la tête et de marmonner il ne savait quoi.

Shunta haussa un sourcil. Qu’avait-elle donc fait pour agir comme si elle était en train de se cacher ? Etrange. Il hocha la tête de gauche à droite, complètement dépité. Puis, il s’accouda au mur et lança à la jeune fille d’une voix neutre :

Eh ! Tu devrais faire gaffe à ta tête. Je pense pas qu’elle aime les murs.

Elle bouillonnait désormais d'une très forte dose d'adrénaline. Elle n'avait jamais vraiment resentît cela, seulement le coup qu'elle venait de s'infligeait la ranima à la terre ! Jamais elle n'aurait osé enfreindre un règlement.À ce moment-là, elle regrettait de n'avoir pas eu le courage de tout simplement dire : Non. Un non qui aurait tout changer, elle se serait sans doute fracassé le cou ou briser les os en sport mais c'était toujours mieux que cette situation. Et devant elle se tenait maintenant, un jeune Homme ! Il devait trouver ça drôle ! Hahahah !--' Trêve de plaisanterie, sous l'humiliation, elle se permit de le toiser avant de soupirer. Quel toupet ! Lui adresser la parole, il ne pouvait pas se contenter de passer son chemin et feindre l'indifférence ! Mais bien sûr que non, c'était plus amusant de la ridiculiser encore plus, à croire qu'elle avait vraiment une tête à se faire embêter ><. Pourquoi avait-il fallut que quelqu'un arrive à ce moment-là, hein ? Il n'aurait pas pu la croiser quand elle dansait ou encore quand jouait merveilleusement bien du piano ? Non, dieu voulait sans doute lui monter qu'il existait puisqu'elle a toujours été persécutée par la malchance. Elle se permit quand même de lui répondre.

- Ma tête va absolument bien et puis tu ne savais pas que Mon corps avait étrangement une très forte attirance pour les endroits dur.

Elle avait dit cela sur un ton fort hautain ! Elle tombât désormais dans ses pensées, la première partie de ce qu'elle venait de dire était faux, elle avait extrêmement mal et s'il n'avait pas été là, elle aurait surement gémis de douleur de plus son cerveau s'était sans doute mise en pause puisqu'en vérité elle ne pensait à rien, un grand brouillard, elle avait l'air complètement sur la lune. Elle était assise appuyer contre le mur et fermât les yeux le temps de trouver une diversion pour s'enfuir. Soudain, comme si elle venait d'émerger d'un profond sommeil, elle se cognât à nouveau la tête contre le mur ! Elle se frottât encore légèrement ! Décidément, elle ne pouvait vraiment pas échapper à cela, seulement très vite elle se rappella le sujet qui avait provoqué son inattention ! Elle se levât et plongeât ses yeux d'une couleur sombre dans les siens tout en mettant inconsciemment un bras devant elle pour mettre un mur entre eux, elle ouvrit la bouche mais rien ne sortait, seul sa respiration de plus en plus saccadé troublait le silence. Elle fermât sa bouche au bout de quelques minutes et d'un air déterminé et à la fois incertains elle décidât de se lancer, sur un ton complètement différent de celle qu'elle avait abordé, elle affichait une voix qui supposait de la peur et une inquiétude.

-T..Tu es un Homme ?

Une question complètement idiote puisqu'elle en était sûre, peut-être espérait-elle qu'il dit le contraire, mais il n'y avait pas beaucoup de chance. Ses traits étaient assez dur et ses sourcils plus épais, sa carrure musclés et sa taille montrait qu'il était bel et bien de sexe opposé. Son bras commençait à trembler, elle aurait voulût partir en courant, seulement ses jambes ne répondaient plus. Elle essayait toutefois de rester calme le plus possible, elle voulait montrer un visage serein mais rien de tout cela était percevable, elle avait plus l'air d'une vielle paranoïaque qui venait d'apercevoir un fantôme. Son visage était encore plus pâle que d'habitude, ressortant ses yeux d'une couleur désormais presque noirs. Elle reculât d'un pas et marchât sur son sac, ce qui arrachât un bruit sinistre, elle avait sans doute cassé un crayon ou quelques choses dans le même style ...

Shunta haussa un sourcil, des plus étonné. Elle lui demandait s’il était un homme ? Elle avait pas les yeux en face des trous ou quoi cette fille ? Bien entendu qu’il était un homme ! Ca se voyait quand même ! S’il avait un visage androgyne, il aurait compris qu’elle lui pose cette question, mais il son visage était plutôt viril non ? Il sourit, d’un air assez moqueur, mais pas trop non plus :

Non, tu vois pas que je fais du D ? Bien sûr que j’suis un mec ! J’ai quelque chose entre les jambes alors je pense que je peux affirmer être un homme.

Elle était plus que bizarre cette fille ! Shunta préféra la laisser là… Après tout, elle faisait ce qu’elle voulait non ? Ce n’était pas à lui de prendre soin d’elle, d’ailleurs pourquoi le ferait-il ? Il ne la connaissait pas du tout… Et puis, elle semblait être en première année, et les filles trop jeunes n’intéressaient pas Shunta. Sauf en amitié… Sauf qu’une amitié avec elle serait… Comment dire ? Très étrange. Autant à créer qu’à entretenir.

Shunta commença alors à partir. Mais alors qu’il n’avait fait que quelques pas, un professeur s’adressa à eux. Shunta garda la tête froide, d’ailleurs pourquoi craindrait-il la présence d’un professeur ? Il n’avait rien fait de mal, il avait le droit de se promener dans les couloirs vu qu’il avait une heure de libre.

Puis-je savoir ce que vous faites ici tous les deux ?

J’ai une heure de libre, monsieur. Alors, je voulais aller me promener un peu en attendant le prochain cours.

Ce prof-là, Shunta avait entendu qu’il n’était pas des plus aimables et qu’il aimait bien faire du zèle. Alors, même lui pensait qu’il ne valait mieux pas le provoquer… Face à un enseignant comme lui, s’il commençait à agir comme il le faisait toujours en face des professeurs, il romprait la promesse qu’il avait faite à sa jumelle. Et il n’avait pas envie… Ce serait la rendre malheureuse et ceci était la dernière chose au monde que Shunta souhaitait.

Le professeur fixait, non, dévisageait Shunta de haut en bas. Lui, ne bronchait pas. Il restait imperturbable, se méfiant tout de même. L’enseignant sembla le croire, mais Shunta ne montra rien de son contentement au cas où. Puis, le professeur s’adressa à la jeune fille :

Et vous, mademoiselle ? Vous n’avez pas cours vous non plus ?

-Non, tu vois pas que je fais du D ? Bien sûr que j’suis un mec ! J’ai quelque chose entre les jambes alors je pense que je peux affirmer être un homme.

Hmm, Vive l'humour à trois balles et ce language très famillier pour des personnes venant de faire connaissance. Elle le dévisagea-ou toisa- et aussi soudainement que sa peur apparut elle disparaissait pour faire place à de la colère. L'a prenait-il pour une idiote ? Il manquerait plus qu'il articule chaque syllabe pour terminer le tableau ! Elle le fusillât du regard en fronçant les sourcils, les poings serrés. Ce n'était pas sa faute, s'il était né avec ce sexe-là ! La jeune fille manquait cruellement de confiance, pourtant elle n'a pas toujours été ainsi, non, cette étrange phobie c'est développé peu à peu après qu'elle ai renoncé à lui. Depuis ce jour, elle fuit tout ce qui pourrait se rapprocher de lui, musique, film, y comprit son sexe. Elle ne voulait plus amais être blésse ! Comment allait-elle faire plus tard ? Elle y avait déjà sogné autrefois et deux propositions lui était tendus: celle de finir dans un couvent et un autre d'adopter et maintenant qu'on y pense une autre existait aussi : celle de devenir homosexuelle mais on ne le devient pas parce qu'on a envie. Enfin bref. Elle se relevât, ou essayer puisqu'elle titubait, elle s'est sans doute levé trop vite, ce qui était sûr c'est qu'elle avait une bosse sur la tête. Qu'est-ce qu'elle va bien raconter aux autres, vu comment il était enfler c'était étonnant qu'elle ne saignait pas. Elle s'appuyât contre le mur afin de tenir debout. Le Chemin de ces deux adolescents allait se séparer et c'était avec plaisir qu'elle l'observait s'éloigner d'elle. Elle inspirât et expirât l'air frais doucement afin de se remettre les idées en place et d'oublier ce mauvais moment. Mais à peine avait-elle repris le sourire que quelqu'un détruisait en miette l'effort qu'elle avait fait. C'était un surveillant, qu'est ce qu'elle allait bien raconter ? Elle baissât la tête, ses longs cheveux cachant son visage tel un rideau et se concentra, elle devait trouver quelque chose. Elle eut une idée, une idée diabolique, elle sourit, elle allait avoir sa revanche contre lui. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas joué la comédie enfin à ce niveau-là. Première étape : La réminiscence d'un sentiment douloureux, Erika avait le choix durant sa petite vie à peine débuter elle en connut des déceptions, mais le pire était sans doute lui.. Elle se concentrant et essayait de se remémorer tous les moments passer avec lui : Le sentiment qu'elle avait eu quand elle le vit pour la première fois, son odeur enivrante, son sourire tellement pur qui lui faisant battre son coeur, la première qu'elle l'embrassât, la douceur de sa peau, son regard profond, cela aurait amplement suffit, mais sa conscience avait laissé courir ce que son coeur avait reffoulé depuis le début, c'est ainsi qu'elle se rappelât : de ses absences, de cette corde qui se brisait de jours en jours, cet éloignement, ses yeux la fouillant et enfin la prise de conscience et la chose la plus douloureusequ'elle ai faite: Rompre avec lui.Elle se laissât tomber à terre, les larmes coulant à une vitesse incroyable sur ses joues, sa respiration de plus en plus saccadé, elle vennait de faire tomber un masque elle avait plus ou moins garder en elle depuis quelques années. Elle se rappelait de tout, elle se souvenait de choses qu'elle avait complètement oublié ou qu'elle n'avait pas prêté attention. Elle relevât doucement son visage, son regard toujours vide peut-être à cause de cette pluie d'eau salé. Ses cils et sa paupière commencèrent à " reprendre conscience", son regard se portât sur le jeune homme puis sur l'adulte à côté de lui.

-Puis-je savoir ce que vous faites ici tous les deux ?
-J’ai une heure de libre, monsieur. Alors, je voulais aller me promener un peu en attendant le prochain cours.

Il avait trouvé une excuse, mais cela suffira-il ? Surement pas. À ce jeu, Erika était imbattable. Ce qu'elle allait faire était extrêmement mal et elle s'en rendait compte, c'est sans doute cela d'ailleurs qui est encore plus impardonnable.

- Et vous, mademoiselle ? Vous n’avez pas cours vous non plus ?

Elle sursautât et son regard se portât sur Lui.

- Je..Il...

Elle avait prononcé ces mots doucement afin qu'elle soit plus poignante. Son regard était fuillant et allait dans tout les endroits possible du couloirs afin de trouver un point fixe, finalement elle s'arrêtât sur le sol. Soudainnement, elle le montrât du doigt puis criât.

- Il m'a obligé !

Elle détournât sa tête afin de ne pas se trahir et surtout de ne pas croiser son regard qui allait sans doute exprimer une profonde colère contre elle.

Shunta tourna le regard vers la jeune fille qui était encore assise par terre. Décidemment… Elle aimait le sol ou quoi cette fille ? Bon… Si elle était tombée amoureuse du parquet, c’était son problème. Mais ça doit pas être pratique non ? Elle était hésitante. Pourquoi ? La réponse ne fit pas trop attendre. Elle pointait un doigt accusateur sur Shunta qui ouvrit grand les yeux. De quoi cette petite fille était-elle en train de l’accuser ?

Obligée à quoi ? J’te connais même pas !

Ah… Shunta venait de comprendre. Cette fille devait certainement avoir cours et elle était en train de sécher. Mais pourquoi avait-il fallu qu’il lui adresse la parole ? Cette fille… Il allait très vite la détester. Il eut un tic nerveux, mais c’était uniquement de colère. Le professeur s’adressa à la jeune fille :

Obligée à quoi mademoiselle ? Dites-moi.

Bon… Le prof prenait la défense de la demoiselle ! Rien d’étonnant quand on y pensait… Elle ne semblait pas être une troisième année et était une fille. Les circonstances ne jouaient pas en la faveur de Shunta ! Mais lui s’en fichait : il avait un bon alibi. Il suffirait au professeur de regarder l’emploi du temps de la 3-A et il verrait que Shunta ne mentait pas. Il avait bel et bien une heure de libre. Puis, le professeur se tourna vers lui.

Monsieur Kagawa, est-ce vrai tout cela ?

Non, monsieur. Moi, je me promenais juste quand je suis tombé sur elle. Elle était là, et apparemment, elle s’était cognée la tête. Alors je lui ai demandé si elle allait bien c’est tout.

Monsieur Kagawa, je suppose que vous êtes conscient que vos antécédents ne jouent pas en votre faveur ?

Monsieur, sauf votre respect, mes conneries je les fais en dehors du lycée.

Il est vrai qu’à Sakurai, vous vous êtes très bien conduit.

Shunta hocha la tête. C’était vrai : depuis qu’il était dans ce lycée, il n’avait pas séché un seul cours, ni n’était arrivé en retard, ni n’avait pas rendu de devoirs à faire. Il s’était parfaitement bien conduit et s’était juré de ne pas retomber dans tout ce qu’il avait fait avant. Enfin… Uniquement question études. Parce qu’en dehors du lycée, il continuait.

Maintenant, si vous le permettez, monsieur, je vais continuer ma balade. Je n’ai rien à faire ici.

La jeune fille resta dans la même position, en l'occurrence, assise par terre, le jeune homme la toisa avec beaucoup d'insistance, il pensait sans doute des âneries, il avait une tête à penser cela =P. Au bout d'un moment, le cheminement des mots qu' Erika avait prononcé et son cerveau le fit réagir. Il en avait mis du temps à comprendre ! Il écarquillât donc ses yeux. La jeune fille allait emmètre un rire, mais elle se souvint de la situation et resta donc dans la position de " La pauvre fille battue ". Il devait sans doute se poser des questions. Après tout, ils venaient à peine de se rencontrer, dans des circonstances pas très net, étant donné qu'ils séchaient tous les deux les cours. Le fait, aussi que l'adolescente, c'était plus d'une fois casser la figure en sa présence et qu'elle était en train de l'accuser d'un délit qu'il n'avait pas commis devait être un grand trou noir pour lui.

-Obligée à quoi ? J'te connais même pas.

I

-Obligée à quoi mademoiselle ? Dites-moi.

A

-Monsieur Kagawa, est ce vrai tout cela ?

H

-Non, monsieur. Moi, je me promenais juste quand je suis tombée sur elle. Elle était là et apparemment, elle s'était cogné la tête. Alors je lui ai demandé si elle allait bien, c'est tout.

La façon dont il venait de s'exprimer ainsi que les propos le mettaient dans une situation extrêmement délicate. Déjà, même s'il n'avait pas cours, le règlement stipule qu'il doit aller dans la salle commune et non se promener dans les couloirs. De plus, pourquoi une jeune fille qui n'a jamais séché et qui aborde un bulletin de note impeccable sécherait aujourd'hui ? Et le "apparemment " qui accompagnait " elle s'était cogné la tête " prouve qu'il n'en ait pas certain. Et puis surtout, pourquoi un jeune homme qui part politesse demanderait à une jeune fille si elle allait bien, allait être accusé à tord par la dite jeune fille ? Bien confus tout cela.
-Monsieur Kagawa, je suppose que vous êtes conscient que vos antécédents ne jouent pas en votre faveur ?

E

-Monsieur, sauf votre respect, mes conneries je les fais en dehors du lycée.

Il avoue ! Elle pourrait s'en servir plus tard.
-Il est vrai qu'à Sakurai, vous vous êtes très bien conduit.

"Pour l'instant, monsieur." Elle essayait de se le convaincre, mais elle comprenait de plus en plus les conséquences de ce qu'elle faisait, mais il était trop tard pour réfléchir. Le jeune homme hochât la tête, signe d'acquiescement, il n'avait visiblement, jamais séché, abordait de bonnes notes et une bonne attitude à Sakurai et il a fallu que Erika gâche tout ce travail d'abstinence par sa simple rencontre. Quelle ironie.
-Maintenant, si vous le permettez, monsieur, je vais continuer ma balade. Je n'ai rien à faire ici.

Elle devait dire quelques choses ! Elle ne pouvait pas se permettre de le laisser filer.
- Mons..Monsieur,il... J'étais tranquillement en train de me diriger vers les vestiaires.. jusque ce qu'il... J'étais obligé ! Il m'a... Ma tête contre le mur... peur...

E

Shunta s’en allait tranquillement. Sauf qu’il entendit la voix de la gamine retentir à nouveau. Alors, il s’arrêta, écoutant ce qu’il se passait, ou plutôt ce qu’elle était en train de raconter. Et lui jetait toute la responsabilité ! Eh ben… Quelle petite peste celle-là ! Shunta se disait qu’il allait avoir une journée pourrie là à cause de cette fille… Géniale ! Une journée qui avait pourtant pas trop mal commencé… Il devait se tirer de ce mauvais pas et vite. Sinon, qui sait quel mauvais quart d’heure il allait passer pour rien… Juste à cause de cette gamine.

Le professeur interpella Shunta qui se retourna, en restant bien calme. Il l’était d’ailleurs… C’était difficile de l’énerver… Il en fallait bien plus que ça ! Mais bon… De toute façon, ce serait se rabaisser et la jeune fille se dirait qu’elle aurait gagné contre lui. Normalement, il s’en ficherait de perdre à un jeu comme ça, avec quelqu’un qu’il l’appréciait et où cette amitié était réciproque. Mais là non ! Là, c’était sa fierté qui était en jeu ! Et surtout sa promesse. Il n’allait pas laisser cette gamine la lui faire rompre alors qu’il n’aurait même pas levé le petit doigt pour la briser ! Hors de question !

Monsieur Kagawa, j’espère que vous avez une bonne explication.

Shunta regarda le professeur sans irrespect, car ce ne serait qu’aggraver son cas que cette gamine s’efforçait déjà de faire plonger. Avec un air tout à fait impassible sur le visage, il répondit avec tout le calme dont une personne doit faire preuve dans de telles situations.

Je vous ai déjà donné mon explication. Si elle ne vous convient pas, je n’ai rien à redire. J’accepterais cette punition que vous me réserverez, même si je ne suis pas coupable.

Plaider innocent tout en se laissant faire passer pour coupable. Ca marche plutôt bien… Et apparemment, ça marchait également dans ce cas-là. Tant mieux ! Shunta allait peut-être enfin pouvoir faire ce qu’il voulait faire : c’est-à-dire rien. Juste se promener pour faire passer le temps… Peut-être faire un tour à son club tiens. Mais bon. Sachant que cette fille n’allait certainement pas abandonner, il resta là en attendant et n’espérait pas trop pouvoir partir dès maintenant ! Très méfiant, le Shunta…

Bon. Je veux que vous passiez dans la salle des professeurs à midi. Je veux tirer toute cette histoire au clair.

Bien monsieur.

Shunta eut un sourire intérieur. Il avait gagné ? Pas encore totalement… Il n’avait certes pas gagné la guerre, mais au moins, il avait gagné une bataille. Mais il resta là, attendant que le professeur lui dise qu’il pouvait partir… Il fallait encore faire un peu profil bas. Shunta n’était pas fou au point d’aggraver son cas ! Il était patient… Et il le resterait… Dans ces jeux-là, mieux valait ne rien laisser au hasard.

C’est valable pour vous aussi, mademoiselle Setsuko. Vous viendrez en salle des professeurs à midi. Maintenant, retournez en classe vous deux.

Shunta baissa la tête, s’inclinant un peu pour faire preuve de respect. Puis, il commença à partir. Round 2 terminé ! A quand le round 3 ?

» Shunta, Lovely Bad Boy...
» Percutage & Confession [pv Shunta Kagawa]
» Renouer. [Shunta]
» Shunta Kagawa