Séance photo mouvementée! [Takeo/Kenichi/Sayako]

Sayako s’était remise à la photographie, et elle était plutôt contente. Depuis quelques mois elle n’avait pas retouché à un appareil, après que le sien ait fait une mauvaise chute semi-volontaire du 5e étage de l’institut. Sa mère lui avait rendu visite et lui avait assuré qu’elle n’aurait aucun avenir en tant que photographe professionnelle. Sayako n’avait guère apprécié, et lui avait rétorqué que ce n’était pas en se trémoussant pour des imbéciles sur des podiums qu’elle deviendrait une femme accomplie. Sa mère non plus n’avait pas apprécié. Depuis , elles se parlaient encore moins qu’avant. Mais la veille Sayako avait décidé d’acheter un nouvel appareil, un peu plus perfectionné que son ancien, un beau réflex numérique noir qui allait lui durer un bon moment. Si bien qu’elle avait profité de ses heures de liberté pour aller faire quelques photos en ville. Un des membres du club de photographie qu’elle souhaitait intégré lui avait conseillé d’aller voir sur le secteur Sports, en ce moment il y avait quelques cours qui pouvaient donner de bons clichés.

Bien, voila qui était intéressant… D’un pas décidé mais le nez en l’air, la jeune femme se dirigea vers les terrains de sport. Elle avait loupé de peu le match de basket, si bien qu’elle partit voir le cours de tennis. Plusieurs élèves étaient en train de s’entraîner et Sayako demanda rapidement l’autorisation à l’entraîneur de faire quelques photos. Son sourire et son air doux ne tarda pas à convaincre le professeur qui l’a laissa tourner autour des filets sans gêner les élèves. Très vite Sayako repéra un jeune homme châtain qui paraissait particulièrement doué et elle fit quelques clichés en silence avant de le perdre des yeux . Elle se contenta pendant un bon quart d’heure des autres élèves, souriant légèrement derrière le boitier de son appareil.

Sayako venait tout juste de se placer devant la porte du vestiaire des hommes, encore vide du moins c’Est-ce qu’elle pensait, pour prendre quelque clichés d’un jeu en cours quand elle sentit quelqu’un la percuter dans le dos. Pas brusquement, mais son sac glissa de son épaule, laissant échapper son appareil Polaroïd plutôt vieux qui se déclencha avec un flash aveuglant.

« Zut, zut, zut… »

Sayako se pencha rapidement pour récupérer l’appareil et le rangea dans son sac, le réflex toujours à la main avant de se tourner vers la personne qu’elle venait de gêner, se trouvant nez à nez avec le joueur qu’elle venait de prendre en photo quelques instants auparavant.

« Excuse moi, je ne voulais pas te gêner… Je pensais qu’il n’y avait personne. »

Elle lui adressa un sourire d’excuse, espérant ne pas l’avoir contrarié.

Matinée monotone, comme toujours…Notre jeune lycéen avait
eut ses cours préférés, c’est-à-dire sciences et histoire, mais pourtant, il c’était
ennuyé. Pourquoi cela ? Car Takeo est le meilleur élève de la Seconde A,
et que lors de ces deux matières, il avait un sacré train d’avance par rapport
aux autres. Même les deux professeurs ne savaient pas quoi lui donner comme
travail en plus. Alors il était resté dans son coin, à gribouiller sur une
feuille. Il avait même composé un début de nouveau morceau de piano tellement il
ne savait comment s’occuper. Lorsque la sonnerie du lycée retentie, pour
annoncer que c’était l’heure des clubs, il soupira. Rangeant ses affaires en
vitesse, il était sortit le premier de la salle pour rejoindre les casiers.

Takeo ouvrit son casier, mit à l’intérieur son sac de cours,
et prit donc son sac de sport. Maintenant, direction les vestiaires ! C’est
d’un pas rapide qu’il s’y dirigea : il avait hâte de se défouler, et de
jouer contre les autres lycéens de son club. Oui, le tennis, ce qu’il pouvait
aimer ça ! Le jeune homme avait toujours envie de se surpasser chaque
jour, pour être encore meilleur ! Et on ne va pas le cacher, il aimait
gagner ! Lors d’un match, le châtain ne faisait aucune pitié à ses adversaires
et jouait comme lors de championnat, ce qui plaisait fortement à leur
professeur. Bref…

Arrivé aux vestiaires, il regarda les élèves déjà présents,
puis se changea en vitesse. Attrapant sa raquette, il s’avança vers l’un des terrains.
Une fois tous les lycéens arriva, ils pouvaient commencé à jouer. De suite,
Take se mit dans son élément : il jouait contre un des meilleurs du club,
et c’était parfait ! Finalement, il gagna ce match et alla donc vers un
autre terrain. C’est alors qu’il commençait à jouer de nouveau qu’il sentit un
regard sur lui. Quelqu’un le fixait. Détestant ça, il essaya de l’ignorer et de
ce contenter sur son jeu. Il entendit juste une voix de fille qui parlait avec
leur entraîner et entendit le mot « photographier ». On les prenait en photos ? Génial…

Au final, à la fin de l’heure, il n’avait pas vu cette jeune
fille. Mais une chose était sur, c’était qu’il se sentait mal d’avoir été
photographié. Pourquoi ? Allez savoir…Notre jeune pianiste fut le dernier
à sortir des vestiaires. D’ailleurs, il ne fit que quelques pas et percuta quelqu’un.
Il recula d’un pas, et regarda qui c’était : une jeune fille, plutôt mignonne,
qui avait tombé…un appareil photo. C’était donc elle…La dévisageant, il l’écouta
parler. Il soupira, et lui répondit de son ton froid :

La prochaine fois, regarde où tu t’arrêtes !

Il la laissa sur place, se dirigeant vers les lavabos. Takeo
se passa de l’eau sur le visage, puis en but, tranquillement. Il avait envie de
lui demandé de supprimer les photos de lui, mais ne le fit pas…Avant tout, il
comptait savoir si c’était dans un but personnel ou pour le lycée.

Sayako se doutait bien qu’au moins un des joueurs n’apprécierait pas d’être pris en photo, alors elle s’attendait à des remontrances, et savait déjà ce qu’elle allait répondre. Ces photos n’étaient pas faites dans un but personnel, ou même dans un but réellement officiel, Sayako avait juste envie de faire de nouvelles photographies, pour compléter son book, si jamais elle venait à intégrer le club de photo de Sakurai, cela lui serait utile. Elle n’en aurait pas tellement besoin, mais c’était le moyen de faire ses preuves, comme partout. De plus, elle devait bien former un book si jamais elle souhaitait devenir photographe professionnel, apprendre comment les faire, quelles photos étaient les meilleures à montrer… Et puis cela lui permettait de passer le temps quand elle était seule chez elle, et ça lui plaisait beaucoup, alors pourquoi s’en priver? C’était d’un pas décidé que Sayako s’était rendue dans le secteur sport, se rabattant sur le club de tennis vu que les autres cours étaient soit déjà terminés, soit n’avaient pas encore commencés.

Après avoir été voir l’entraineur, elle avait papillonné autour des filets sans jamais gêner personne, puis s’était posée non loin d’un jeu en cours, sans savoir qu’elle était devant la port des vestiaires pour hommes. D’ailleurs, si elle avait su, elle serait certainement partie, ou se serait décalée, cela lui aurait évité la collision qui eut lieu quelques instants plus tard. Après s’être excusé, et après avoir ramassé son polaroïd, elle eut une petite moue gênée à la réflexion du joueur. Il avait été plutôt froid, mais après, Sayako n’aurait pas du être là non ? Elle eut un léger soupire et le laissa s’éloigner vers les lavabos. Il restait encore quelques élèves qui jouaient, dont une fille plutôt gracieuse qui, même si elle ne jouait pas parfaitement bien, faisait un parfait modèle pour notre photographe en herbe. Que devait-elle faire? Aller voir le joueur froid et lui demander si cela ne le gênait pas d’avoir été pris en photo? Sa réflexion avait un peu refroidie la jeune femme mais elle n’était pas non plus du genre à se laisser démonter par la première apparence de quelqu’un.

Alors Sayako finit par se lever pour s’approcher du jeune homme d’un pas léger, son sac sur l’épaule, demandant aux joueurs qu’elle avait pris en photo et qu’elle croisait si cela ne les gênait pas d’avoir été pris en photo. Aucun ne protesta, alors elle finit par arriver prés de Takeo, toujours souriante et détendue dans son petit mètre soixante. Pourtant, elle ne voulait pas le gêner plus qu’elle ne l’avait déjà fait, mais par politesse, elle se devait de lui demander son avis et peut-être même son autorisation, d’une certaine manière.

« Excuse moi, je peux te demander quelque chose? C’est à propos de mes photos… »

Son ton était léger, elle ne cherchait pas à l’amadouer, elle était plutôt naturelle dans son genre, surtout depuis son retour, mais rien ne l’empêchait de se montrer agréable.[

« Ce n’est pas pour le journal de Sakurai, mais je voulais savoir si tu accepterais qu’elles paraissent dans un book personnel… »

Voila, la question était posé, et d’un côté, Takeo avait une réponse à la sienne.

Franchement, déjà qu’il détestait qu’on le regarde ou qu’on l’approche de trop, il fallait e plus qu’une fille vienne le photographier en plein jeu ! Encore heureux qu’il était avec son club, sinon il l’aurait engueuler comme pas possible ou autre. Il se sentait alors mal à l’aise, presque espionné. C’était comme si on cherchait à percer sa petite bulle parfaite dans lequel il était si bien. Bon, d’accord, c’était un peu exagéré, mais Takeo lui voyait ça ainsi. Certains devaient être fiers d’être prit en photos, et donc posés ou se la péter, d’autres devaient être un peu perturbé et préféraient ignorer le photographe ; lui, il n’acceptait tout simplement pas qu’on vole des images de lui, sans sa permission. Un peu comme un vol de vie privée…

Le jeune homme passa alors de l’eau sur son visage et se redressa. Comme toujours, il avait jouer à son maximum, et n’avait fait aucune pitié pour ses adversaires. Il détestait perdre, et donnait vraiment tout à chaque match. Encore une journée bien remplie qu’il sera ravi de finir dans un bon bain chaud ! Tournant alors un peu la tête, il vit la jeune fille qu’il avait percuté plus tôt parler avec les autres joueurs du club. Ce qu’elle leur demandait ? Il n’en savait rien, et s’en fichait royalement ! Mai alors qu’il allait attraper son sac pour pouvoir se changer aux vestiaires, elle se trouva devant lui.

Alors, comme à son habitude, Takeo la dévisagea. Son visage, toujours de marbre, n’exprimait rien. Elle commença à lui parlé, d’un ton léger et doux qui fit soupirer intérieurement le jeune tennisman. C’était pire…Elle souhaitait garder ses photos pour elle. Magnifique ! Instinctivement, il allait lui faire une remarque déplaisante, mais il pensa alors à Kenichi. Son meilleur ami lui aurait très certainement dit dans un moment pareil de garder son sang froid, et d’essayer d’être aimable. Soupirant, il lui répondit d’une voix naturelle, détournant néanmoins le regard :

Je…Fais comme tu veux…Si ça peut te servir, alors fait…

Comme quoi, ce n’était pas si dur, ne ? Le châtain posa de nouveau ses yeux sur la jeune fille, et sentit comme une frappe mentalement de son best. Il devait se présenter ?

Je suis Takeo Kimura…2^ème année A…

Un nouvel effort de fait ! Take était un peu fier de lui, mais n’ayant pas l’habitude de tout cela, il était néanmoins un peu gêné face à elle, si semblait si naturelle et souriante…

Kenichi courait dans les couloir! Il était en retard! En retard et re en retard! Et Takeo qui devait l'attendre pour qu'ils aillent en ville... Ah quel meilleur ami pitoyable il faisait. Son sac avait heurté une dizaine de personnes, quant à lui... Oh, il ne comptait plus les coups d'épaule distribués çà et là pour se frayer un chemin au travers de la foule! Il en avait récolté des injures et pensait même avoir entendu Yuichi le charier sur un rendez-vous amoureux qu'il allait manquer! Mais ça ne faisait pas rire du tout le plus jeune qui ne pouvait s'empêcher de se demander si son meilleur ami n'allait pas quitter la salle de sport. Car c'était là qu'ils s'étaient donné rendez-vous... Ken' arriva dans un grand dérapage devant les casiers et ouvrit le sien à la volée.

A peine la porte ouverte, il lança le sac à l'intérieur qui atterrit sur quelque chose qui émit un bruit dangereux de verre cassé. Il se mordit la lèvre en refermant le casier. Tant pis, il regarderait plus tard. La petite porte de fer reclaqua et il ferma le casier pour se ruer vers les escaliers, commençant un peu à manquer de souffle à force de courir partout. Mais de toute façon c'était pas de sa faute si son fichu prof de littérature l'avait retenu des heures! Il le lui reprocherait, le traînerait devant les tribunaux pour ça. A cette pensée, Ken' se permit tout de même un sourire. C'était absurde! Mais c'était Kenichi!

Le jeune homme déboula soudain dans le secteur sport, à un mètre de la porte des vestiaires et il s'arrêta, une main contre le mur, penché en avant, semblant aussi exténué qu'après une competition d'athlétisme ou un match de basket. Il se redressa finalement et tenta de vérifier son apparence, un vrai débraillé, même en uniforme. Son jean tombait bas sur ses hanches, sa chemise était froissée et trop ouverte et... Oh, mon dieu, sa cravatte était impeccable! Il attrappa le bout du tissu et la balança sur son épaule. Nan mais oh! Il était hors de question de défier le grand Ken', destructeur de gentil style. Il passa une main dans ses cheveux et annonça:

" Take', j'attends si dans deux minutes t'es pas sorti je viens te chercher. "

Il s'appuya contre la porte et attendit un petit temps. Environ trente secondes seulement après son annonce, il entra dans les vestiaires et tomba nez à nez avec une jeune femme, loin d'être son meilleur ami d'ailleurs, surpris, il recula puis son regard dévia sur Takeo qu'il eut tôt fait de rejoindre.

" Euh salut! Vous étiez en train de discuter? Je dois m'éclipser peut être? "

Il avait par automatisme protecteur posé sa main sur l'épaule de Takeo et regardait la demoiselle avec un sourire calme, naturel ou presque en tous cas. Si Takeo s'ouvrait aux autres ça n'était pas mal non plus!

Il était normal que Sayako demandent aux élèves qu’elle avait photographié s’ils étaient d’accord pour que les clichés paraissent dans son book personnel, non? Enfin, elle voyait les choses de cette manière, mais elle sentait bien qu’avec Takeo, tout ne serait pas aussi simple. Enfin, ce n’est pas qu’il lui était apparu hostile, mais un peu froid tout de même… Si bien que Sayako n’avait fait que s’excuser et le laisser aller vers les lavabos. D’autres élèves lui avaient un peu sauté dessus pour savoir si elle travaillait pour le journal, ou pour le club de photographie… Ni l’un ni l’autre en vérité, elle leur expliqua ce qu’elle avait dit à Takeo quelques instants auparavant, et personne ne lui posa de problème. Mais ce jeune homme, où était-il? Elle n’avait pas eu le temps de lui demander ce qu’il voulait… Se haussant un peu sur la pointe des pieds , elle regarda autour d’elle pour le voir par-dessus les têtes .

Elle revient donc vers lui, l’abordant le plus aimablement possible pour lui demander si cela ne le gênait pas qu’elle garde ces photos pour un book personnel. Elle se mordilla légèrement la lèvre, craignant qu’il ne la laisse pas faire. D’un côté, si cela avait été le cas, c’Est-ce qui aurait été fait, elle aurait supprimé les photos… Mais contre toute attente, il lui proposa de faire ce qu’elle souhaitait des photos si elle en avait besoin. Alors Sayako afficha un sourire reconnaissant et s’inclina légèrement.

« Arigatô! C’est très gentil. »

Surtout qu’il n’avait pas l’air de beaucoup apprécier ces photos. Puis une nouvelle surprise lui tomba dessus, alors que la jeune femme pensait voir le jeune homme partir. Celui-ci se présenta et elle eut un nouveau sourire, et leva un peu les yeux vers lui.

« Enchantée, je m’appelle Sayako Yada. Je suis en 3eme C. »

Présentations faites, Sayako était toujours ravie de rencontrer de nouvelles personnes.

« Je ne m’y connais pas trop mais… Cela fait longtemps que tu joues? Tu avais l’air vraiment doué. »

Ce n’était pas de la flatterie, après tout , Takeo jouait vraiment bien, et elle avait dit avec son petit air indécis, avant de lui sourire. Pourtant ils n’eurent pas vraiment le temps d’aller plus loin que la porte s’ouvrit vivement sur un jeune homme que Sayako ne connaissait pas. Il fallait dire qu’elle ne connaissait pas vraiment les élèves de première et de deuxième année. Avant même de lui adresser la parole, il vint rejoindre Takeo, posant une main protectrice sur son épaule. Sayako ne se départit pas pour autant de son sourire, malgré son air surpris et regarda celui qui venait tout juste d’arriver avant de tourner sa tête vers Takeo, avec un sourire léger.

« En fait je viens de prendre Takeo en photo , je lui demandais son autorisation pour garder les clichés. Mais vous avez certainement quelque chose de prévu, je vais vous laisser»

Rien de très privé que la conversation Takeo/Sayako, et même si elle aurait certainement voulu s’amuser ou discuter un peu, elle ne souhaitait pas gêner les deux garçons dans leurs projets.

Très franchement, cette fille pouvait s’estimer heureuse. Pourquoi dont ? Car notre jeune homme ne l’avait repoussé ou lancer une réflexion méchante et dure. Bien au contraire, il avait vraiment prit sur lui pour ne pas être froid et méchant, et essayer d’être à peu près gentil. Et s’était bien la première fois qu’il avait agit ainsi ! Donc oui, elle pouvait vraiment être fière d’être la première personne, excepté Kenichi, à l’avoir fait régir d’une façon…sociable !? Mais on pouvait bien voir au visage de Takeo qu’il ne se sentait pas du tout à l’aise, et qu’il n’avait qu’une envie : partir d’ici ! Mais il savait très bien, à son plus grand désespoir, qu’après avoir lancé un semblant de début de conversation il ne pouvait se permettre de partir. Il allait devoir prendre son courage à deux mains, et tenter de faire un dialogue ‘normal’ avec cette lycéenne.

Se grattant alors nerveusement le derrière de la tête , il posa son regard sur la jeune fille en face de lui. Elle semblait vraiment gentille, plein de joie et naturelle. Ses yeux dégageaient quelque chose de doux et qui l’apaisait. C’était étrange…Et puis, on ne va pas le cacher, elle était vraiment mignonne. Mais Take, comme à son habitude, resta indifférent face à cela. Pas qu’il ne s’intéressait pas aux filles, mais il n’était pas ce genre de garçons à toujours les observer, cherchant leurs nouvelles proies. Il n’allait pas vers elles, et franchement, il s’en fichait ! Il ne cherchait pas du tout à ce faire remarquer des jeunes filles, et contraire, détestant les contacts physiques et parlant très peu, il préférait même en rester loin. M’enfin, on est pas prêt de le changer…

Regardant toujours l’inconnue, celle-ci reprit la parole lui posant une question, puis se présentant. Sayako !? Ca lui allait plutôt bien… Cette fois, le tennisman détourna le regard pour le poser sur l’extérieur. Il reprit d’une voix calme et posée :

Je joue au tennis depuis que je suis tout petit. J’ai toujours aimé ça, me surpasser de plus en plus à chaque fois pour être encore meilleur…

Il ne dit que cela. Il alla rajouter quelque chose, mais fut couper par une fois, qui venait de l’autre côté des vestiaires. Cette voix, il la connaissait et la reconnaissait entre toutes. Mais, pourquoi son meilleur ami était-il là ? Aaaaaaah ! Takeo avait oublier leur rendez-vous avec cette situation. Mieux vaut ne pas le dire à Kenichi ! D’ailleurs, celui-ci entra dans les vestiaires, s’approchant de notre lycéen. Comme à son habitude, il était habillé n’importe comment, ce qui fit apparaître un petit sourire aux lèvres du jeune homme. Le débraillé se plaça à ses côtés, posant une main sur son épaule, protecteur. Son sauveur était là ! Les deux proposèrent alors de partir, ne voulant pas déranger. Take répliqua de suite :

Non, restez tous les deux ! Ken’, voici Sayako, Sayako, voici Kenichi, mon meilleur ami.

Notre lycéen, qui était plus petit que son meilleur ami, le regardait avec des yeux presque de chiens battus, le suppliant de restez avec lui. Il voulait vraiment qu’il reste, pour ainsi l’aider à s’ouvrir un peu plus, et prendre exemple sur lui qui n’était pas du tout réservé, à son contraire.

Je vais me changer, je reviens !

Il se tourna, attrapant son sac, et dis tout bas à Kenichi un petit « Restes et aides moi Ken’ ! J’y arriverais pas tout seul…». Sur ce, il ferma la porte derrière lui, et prit place sur un banc pour pouvoir commencer à se changer. Tout en le faisant, il poussa un long soupire, espérant qu’il allait pouvoir continuer à être un ‘gentil’ et que son côté froid et distant ne reprendra pas le dessus…

» Gomen Kenichi-sama... { Kenichi Fukuhara
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