« Je vais bien... » « Mon bentô ! » (( Sakurako A.

Il est passé si vite.. Je l’avais à peine vu passer, et pourtant le week-end que je chérissais venait de s’évaporer, et cette affreuse machine recommençait à marcher. Peut-être même mieux que d’habitude. C’est fou tout de même, les lundis ce réveil fonctionnait d’avantage ! Il devait se nourrir de ma fatigue, et de mon agacement à sa sonnerie que je haïssais plus que tout au monde. La machine continuait à sonner, et je crus même la voir bouger vers moi. Je fermais les yeux, et écrasais mon oreiller sur ma tête avec plaisir ! Puis je tâtonnais aveuglement à la recherche de cette bestiole pour la faire taire une bonne fois pour toute. A mon grand soulagement je la trouvais très vite, mais à mon grand étonnement je la jetais par-dessus bord, un petit sourire aux lèvres.

Néanmoins j’allais devoir racheter un réveil, ou du moins en emprunter un à des amis. Je décidais d’ouvrir à nouveau mes yeux, mais cette fois-ci quelque chose fut très différent.. Alors que quelques minutes plutôt j’avais fixé mon réveil dans la nuit, là j’observais une table de nuit inondée de lumière solaire.. Je me levais en trompe, les yeux brûlant à cause de la lumière trop forte du soleil, et je fixais la pendule au-dessus de la porte de ma chambre, elle indiquait.. Mon cauchemar ! J’étais en retard de deux heures ! J’avais vraiment besoin de sommeil ! Enfin il fallait bien avouer qu’avoir un père ronflant dans la pièce juste à côté n’aidait pas à m’endormir non plus ! J’allais devoir racheter un réveil, et un produit anti ronflement au plus vite ! Sinon je n’osais même pas pensé de ma tête dans deux semaines..

Je sursautais donc, et sautais sur mon lit en bondissant en vitesse dans la salle de bain, pour me préparer et me poupouner en vitesse. Je n’avais absolument pas le temps de plus que ça, pas de petit déjeuner aujourd’hui, je m’aspergeais de parfum, attrapais en plein vol mon déjeuner du midi, et me mis à accourir vers la sortie où je contactais mon chauffeur qui déboula à mon grand soulagement assez vite. J’entrais dans la voiture en ouvrant la portière avant même que la voiture ne stoppe, et je criais au chauffeur de démarrer à mon école le plus vite possible. Et je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il aille aussi vite. Je sue alors que ce midi je n’aurais pas faim. Il me déposa en moins de cinq minutes, je le remerciais et filais vers la grille du collège. Fermé.

Je suis heureuse de dire que la caméra de surveillance tournait sur elle-même, dès que je fus hors de porté de sa vue, j’escaladais le portail et filais à toute vitesse à mon cours. Je me saisissais d’un papier datant de deux semaines dans mon sac, celui de l’infirmerie que je n’avais pas donné et qui fournissait pour moi un alibi. Je toquais poliment à la porte, puis l’ouvrit à l’aide de mes deux mains, je passais la porte sous les regards curieux de mes camarades, et amusés de mes amis. Je me postais prêt de mon enseignant et lui montrais avec un petit sourire malade (merci le chauffeur) le papier de l’infirmière. Il me laissa passer après un regard sceptique, et je gagnais ma place pour enfin reprendre les cours.

A midi je m’échappais de tout ce petit monde, sachant pertinemment que je ne mangerais pas, le chauffeur m’ayant carrément remonté l’estomac. En faites j’attendais juste que la classe se vide pour la regagner en vitesse. Un bon quart d’heure passa, et j’eusse pensé que c’étais bon. Je regagnais donc ma classe à petit pas de loup, j’ouvrais la porte normalement, et remarquais une silhouette féminine au sol, avec quelques grains de riz encore au sol. Je m’élançais vers ma camarade, lui souriant et me mit à l’aider. Cinq bonnes minutes plus tard, après avoir nettoyer la nourriture tombé au sol, je lui passais bon bento avec un nouveau sourire.

Je n’ai pas faim du tout, tu n’as qu’à le manger. Mais on a plus beaucoup de temps donc dépêche toi Komi-chan.

Je lui souriais à nouveau honnêtement et me plaçais à mon bureau, où je commençais à sortir un livre.

Tu n’avais pas l’air dans ton assiette aujourd’hui, je me trompe ? D’habitude tu n’es pas avec tes amis ?

« Je n’ai pas faim du tout, tu n’as qu’à le manger. Mais on a plus beaucoup de temps donc dépêche toi Komi-chan. »
« Merci... »

« Tu n’avais pas l’air dans ton assiette aujourd’hui, je me trompe ? D’habitude tu n’es pas avec tes amis ? »

« J'ai d'la fièvre... beaucoup d'fièvre. Depuis ce matin, depuis que j'me suis réveillée j'ai mal à la tête, j'ai des vertiges, je voit double... Je sais pas, j'vais pas bien... »

« Je ne vais pas faire les deux heures de cours qu'ils reste, je vais soit aller à l'infirmerie, soit rentrée chez moi... »

« En tout cas le bentô était très bon... C'est toi qui l'a fait?...»

J’avais donc offert mon déjeuner à ma camarade Rei Komi, une personne assez folle dans le sens non péjoratif. Sakurako appréciait beaucoup les gens comme elles qui s’amusaient de tout, de la vie. Le sol semblait à présent totalement intacte, et rien ne traînait plus par terre. Je m’étais donc levée sous le regard de ma camarade de classe, et j’avais foncé vers mon bureau, m’y installant et commerçant à réviser ce que je devais apprendre. J’avais bien entendu le merci de la demoiselle, et lui avait répondu poliment que ce n’était rien. Moi je savais pertinemment que je n’aurais pas eu la force de la manger après la course dans cette voiture qui m’avait secoué un peu trop. Et je ne tenais pas à tout revomir ensuite, la je doute que quelqu’un veuille aider à nettoyer ce que j’aurais laissé au sol.

Alors que je lisais ce bouquin, je m’autorisais une question à Komi-chan. Il me semblait étrange de la voir seule, et n’ayant pas le sourire. Je la connaissais seulement de vue, mais assez pour savoir que Komi-chan ne souriant pas était mauvais signe. Elle était extravertie, et là sous mes yeux semblait toute défaite. Elle mâchait mon bento avec une lueur. Je pensais qu’elle devait aimer ce que j’avais préparé la veille. J’attendis qu’elle finisse sa bouchée avant qu’elle ne me réponde en posant une main tremblante sur son front, j’en déduis automatiquement que la demoiselle ne devait pas être au meilleur de sa forme, voir même être malade. Et je ne ratais pas ma prédiction ou mon pressentiment. Elle m’expliqua qu’elle avait beaucoup trop de fièvre depuis ce matin, sa tête la lançait, quelques vertiges, et qu’elle voyait également double.

Hum, je comprend mieux maintenant pourquoi tu ne souriais pas. Mais je pense que tu as été touché par l’épidémie. Un élève de notre établissement n’a pas porté le masque de rigueur et la plus part rejoignent le rang de malade c’est temps-ci. Tu dois avoir attrapé quelque chose dans ce genre, l’infirmière te dira si tu as les symptômes.

Je me demandais si je pouvais faire quoique ce soit pour l’aider.. Et j’en déduis que je pouvais toujours l’accompagner à l’infirmerie. Ainsi Komi-chan ne serait pas accusé de sécher les cours si je rapportais un papier écrit de notre chère infirmière. Je doutais que notre professeur pense à une véritable maladie si je revenais les mains vides.

Je n’ai qu’à t’y accompagner, je parle de l’infirmerie. Ainsi je récupère le papier de l’infirmière pour ton absence, et toi tu n’es pas accusée de sécher quoique ce soit. Qu’en dis-tu ?

Ensuite nous nous embarquâmes dans la conversation du dit Bento que j’avais préparé la veille au soir. Je lui lançais un sourire en voyant qu’elle appréciait ma cuisine. Je chippais dans mon sac une bouteille dos non entamé, avec un médicament pour les douleurs. Je me déplaçais à sa table et lui posais le comprimé et la bouteille sur son bureau. Je la fixais avec un sourire bienveillant et m’exclamais :

Oui c’est moi qui prépare tout mes bento. Tiens prends ça, je pense que ça te fera du bien, c’est un cachet anti douleur. Ça ne t’enlèvera pas ta maladie, mais ça te calmera un peu, enfin j’espère.

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