Protect me once again...|PV Ichiro|

Allongée sûr son lit, Yuuki se souvenait. Revenir ici, au Japon, lui avait emplit l’esprit de souvenirs. Cet après-midi là, elle était nostalgique, le regard perdu dans la blancheur de plâtre du plafond. A côté d’elle, son double jouait de la guitare, et elle fredonnait tranquillement en rythme. La chanson en elle-même était très mélancolique et semblait en accord parfait avec l’état d’esprit de la lycéenne. Elle avait eu des souvenirs heureux, bien sûr, ou plutôt elle n’avait que des souvenirs heureux, avant qu’elle de parte pour l’Amérique. Pourquoi avait-il fallut qu’on la traîne là-bas sans même lui demander son avis ? Elle n’avait en aucun cas voulu s’en aller, elle…Et d’ailleurs, s’il n’y avait pas eu Shunta pour partir avec elle, elle aurait certainement fugué pour ne pas avoir à partir. Mais comment voulez-vous qu’une jeune femme si fragile à l’époque s’en retourne contre le destin ? Elle avait dût partir et tout laisser derrière elle : ses amis, ses repères…Et même la personne qui à l’époque comptait le plus à ses yeux, en dehors de son frère : Ichiro Fukada.

Parfois, le destin savait être favorable. Il l’avait été en insérant Ichiro dans la vie de Yuuki. Bien qu’elle ait un caractère bien trempé, elle restait une fille, trop faible pour se défendre contre des hommes. Elle avait connu Ichi à l’époque où elle était encore une fille sage. Elle n’était pas aussi libérée que maintenant. Elle s’habillait normalement, n’avait pas les cheveux colorés et ne se maquillait pas non plus. Avant, elle parlait lorsqu’elle avait des problèmes, pleurait quand elle en avait besoin, et surtout, n’était pas incestueuse. Elle n’avait pas changé, au fond. Mais après avoir connu la souffrance, elle avait changé sa façon d’agir envers les autres. A présent, elle faisait bien attention à garder ses sentiments pour elle, de peur sûrement d’être blessée. Après son histoire avec Shunta, et les sept mois de souffrance qu’elle avait connu lorsqu’il était partit sans elle au Japon, elle était devenue moins confiante.

Toujours perdue dans ses pensées, Yuuki songeait au jour où elle était revenue. Le jour où elle avait à nouveau aperçût Ichi. Il était comme dans ses souvenirs, beau, et il semblait posé et doux. Son regard semblait heureux. Elle n’avait cependant pas osé allez le voir. Mayumi lui avait dit qu’après son départ, Ichiro avait été assez lointain pendant un temps, puis il avait retrouvé le bonheur en trouvant quelqu’un d’autre à protéger, une autre fille il semblerait…Sayako, Sayaka, on prénom dans ce genre là. Elle avait été heureuse pour lui, mais blessée aussi dans un temps. Parce qu’elle avait été remplacée, oubliée. C’est en partie pour cela qu’elle n’avait pas osé aller le voir à son retour d’Amérique. L’autre partie se demandait s’il allait simplement la reconnaître, elle qui physiquement avait tant changé…La lycéenne se redressa sûr le lit.

Yuuki – « Je sors faire un tour…J’ai besoin d’être seule. Je serais de retour avant 23h… »

Il était à présent 17 heures, la jeune fille mit son manteau et sortit. Elle ne savait pas encore où elle allait. La nostalgie avait prit le dessus sûr la joie naturelle et l’entrain de la jeune fille. Elle semblait à présent perdue, comme une enfant. Elle se rendait compte combien les gens, ceux qui avaient tant compté pour elle, l’avait oubliée. Ichiro en partie. Elle avait presque envie de se laisser aller à pleurer, mais pour cela elle devrait trouver un endroit où personne ne pourrait la voir. Chose qu’elle n’avait pas envie de faire. Elle prit le métro en direction du parc d’Ueno. C’était encore l’endroit où elle se sentait le mieux. Et à cette heure-ci, elle pouvait contempler aisément le couché de soleil. Une fois arrivée, elle trouva un banc libre sûr lequel elle prit place, enroulant ses bras autour de ses jambes qu’elle avait repliées contre sa poitrine. Elle plongea ses yeux dans la lueur orangée qui parsemait le ciel.

Yuuki – « Si seulement je pouvais revenir en arrière… »

Murmura-t-elle. Elle eût l’impression qu’on lui répondait « Il n’est jamais trop tard », mais elle avait crû se l’imaginer, ainsi elle n’y accorda aucune importance. Aussi, lorsqu’elle tourna la tête, elle sursauta, lâcha prise sûr ses jambes er manqua de tomber à terre. Elle tourna la tête vers le voisin qu’elle n’avait pas remarqué, et un vague murmure sortit de ses lèvres.

Yuuki – « I…Ichi…Ichiro… »

Non, c’était impossible ! L’avait-il reconnu ou était-ce une simple coïncidence ? Quoi qu’il en était, elle n’était pas sûr d’être prête à pouvoir affronter le passé…Ainsi fût-elle certainement naïve lorsqu’elle se dit qu’il lui suffirait de s’en aller pour fuir la réalité. Pourtant il semblerait que le destin joue à nouveau des siennes, et qu’elle allait devoir entendre ce qu’elle avait redouté « Je t’aie remplacée ». Peut-être le dirait-il avec plus de délicatesse, ou peut-être ne le dirait-il pas…Mais la jeune fille en tout cas, fût stoppée dans sa course puisque ses jambes refusèrent d’avancer et se plièrent son poids, la faisant tomber à genoux, face au soleil couleur orangée. Elle baissa la tête, accablée d’avoir pensé à fuir. Elle ne trouva pas mieux à dire que…

Yuuki – « Désolée… »

Il y a des jours comme ça, où même si l’on fuit constamment la solitude, on finit par faire en sorte qu’elle soit notre compagne, ne serait-ce que pour un temps, et c’était le cas aujourd’hui, pour Ichiro. Il était sortit de chez lui tôt, ne prenant pas la peine de prévenir de sa sortie, son père n’était pas chiant pour ça, il ne demandait jamais de compte à son fils à ce propos, peut-être une des seules qualités du géniteur. Habillé tout en blanc, le jeune nippon arpentait les rues de la capitale, sans vraiment avoir de lieu précis à atteindre, et c’est au parc Ueno qu’il se retrouva, ses pas l’ayant guidés jusque là. L’endroit était de loin l’un des plus agréables qu’il soit, les enfants qui jouent, les couples qui marchent mains dans la mains, sourire aux lèvres, et un Ichiro, assis seul sur un banc, un livre à la main, l’idéal pour terminer sa lecture, non ?

Il dégageait cet air serein et tendre à la fois, si aimable qu’il fut perturbé dans sa lecture par un ballon qui arriva à ses pieds. Se baissant un peu pour le ramasser, c’est une adorable petite fille qui vint le récupérer, s’inclinant poliement alors qu’Ichiro lui adressa un sourire doux, après qu’elle l’ai remercié

« Mais de rien mademoiselle »

Comme si ce mot était magique, la fillette arbora un sourire radieux et adressa un signe de main à Ichiro, qui le lui rendit tout aussi enthousiaste, alors que son regard ne quittait pas la petite qui repartait en courant, un sourire toujours apposé à ses lèvres. Reprenant sa lecture, il retrouva bien vite son air concentré, à fond dans son chapitre, mais son regard dériva alors sur une personne qui venait de s’asseoir sur le même banc que lui.

« Il n’est jamais trop tard » Ces mots étaient sortis tout seul, en une réponse indirecte à sa voisine. Il n’avait pas lâcher son bouquin, comme si c’était une chose normale que de parler à quelqu’un comme ça, visiblement perdu dans ses pensées.

Cependant, rester indifférent fut impossible à Ichiro qui fut forcé de lever la tête en entendant son prénom. Au premier coup d’œil, il ne s’était pas attarder sur cette jeune fille, elle ne lui disait rien, cheveux rouge, cachant presque son visage, difficile de reconnaitre quelqu’un ainsi, après un tel changement, pourtant, la voix, elle, n’était en rien différente à celle qu’il avait eu l’occasion d’entendre, il y a des années de ça. Se levant alors, le nippon referma son livre tout aussi subtilement, le posa sur le banc, à la place où étaient posées son jolie derrière quelques seconde plus tôt, puis il se plaça juste en face de la jeune femme, s’abaissant de sorte à ce que son visage approche celui de la demoiselle.

« Yuuki-chan ? »

Petite moue adorable et regard réellement interogateur, Ichiro resta figé ainsi, à moitié courbé, observant son amie si changée, mais pourtant bien présente –à moins bien sur, qu’il ne se soit trompé-.

Yuuki ne fût pas réellement surprise lorsqu'elle vit Ichiro refermer rapidement son livre. Elle se demandait à s'en torturer l'esprit s'il l'avait reconnue. Elle pourrait toujours jouer la carte du hasard, s'il ne l'avait pas reconnue...Du genre, "Ah mais je pensais à quelqu'un d'autre...Je ne savais pas que vous vous appeliez Ichiro !" Il se leva, pourquoi, pour qui ? Peut-être y avait-il quelqu'un derrière elle pour la sauver ? Il se baissa, pour mettre son visage à la hauteur de celui de Yuuki. Cette dernière ayant peur de croiser son regard regardait ses pieds, ou plutôt ses genoux, qui tremblaient d'anxiété. Ses doigts se croisaient et se décroisaient nerveusement, tandis qu'elle ne voulait toujours pas faire face à cet homme dont elle cragnait tant l'abandon. Les mots qu'elle avait tant redoutés finiraient-ils par vraiment sortir de la bouche de ce jeune homme qui avait tant compter à ses yeux ? Qui sait...Mais les seuls mots qu'elle parvint à entendre et qui rompirent à eux sels le silence pesant furent son prénom suivit d'un qualificatif affectif. L'escpace d'un instant, elle eût le franc espoir de compter toujours autant pour celui qu'elle considérait toujours comme son seul et unique protecteur, bien que Shunta fasses tout pour la protéger. Personne ne pourrait prendre le rôle d'Ichi à ses yeux...

Yuuki jeta un regarde vers le visage d'Ichiro, prenant soin d'éviter ses yeux, sachant pertinemment que si elle s'y plongeait, elle n,e pourrait plus détourner son regard. Ainsi garder ses yeux loins des siens était peut-être la meilleure solution. Ce qu'elle vit sûr le visage de son ancien protecteur fit faire des loopings à son coeur. Elle n'avait jamais été amoureuse de Ichi, mais tenait pourtant à lui comme ce n'était pas permis. D'une amitié tellement sincère...Elle qui avait au début eût dans l'idée de lui mentir pour pouvoir fuir, ne pouvait plus envisager une telle solution devant le regard si sincère de son protecteur, et devant la moue qu'il faisait et à laquelle elle n'avait tout simplement jamais sû resister. Le doute la prenait, alors qu'elle sentait quelque chose lui picoter les yeux. Elle n'avait pas pleurer depuis tellement longtemps...Au moins pendant 7 mois. Chaques jours séparés des autres, elle avait été de plus en plus forte. Pourtant. Face à se visage si sincère, la coeur de la jeune fille menacait de relâcher toutes les larmes accumulées durant tous ces mois.

D'ailleurs...Sa lèvre inférieur tremblait, et elle en était inconsciente. Ses larmes menacaient de couler d'un instant à l'autre, et elle hésitait. Fuir, lui répondre tout simplement, ou se jeter dans ses bras pour pleurer, comme elle l'aurait fait auparavant. Se respiration se faisait irrégulière sous l'effet des larmes qu avaient commencer à couler le long de ses joues aussi naturellement que la pluie tombe du ciel. Elle fût surprise de sentir le contact humide de sa propre larme contre sa joue, et leva une main tremblante vers cette dernière pour l'essuyer. Lorsqu'elle vit que le flot était trop grand pour être arrêté par un simple doigt, elle prit son visage dans ses mains pour se cacher de sa faiblesse. Se forçant à s'arrêter de pleurer, mais encore au bord des larmes, et se retint.

Yuuki - « Désolée... »

Elle n'avait même pas répondu à sa question. Etait-elle Yuuki ? Elle ne savait pas. Si il parlait de la Yuuki de deux ans auparavant, peut-être qu'elle n'existait plus. Si en revanche il parlait de l'être humain, celle qui était enfouie au fond de son coeur, oui, c'était-elle. Elle avait beau avoir changé, elle était bel et bien ici devant lui, après un an de calvaire. Elle prit une longue inspiration qu'elle laissa s'éclouler en ptit filet d'air de sa bouche, lentement.

Yuuki - « Je crois que j'ai éspéré que tu ne me reconaisse pas...J'ai tant apréhendé le moment où je te rencontrerais de nouveau...Le moment où tu me dirais que je ne fais plus partie de ta vie. »

Encore une fois, la jeune fille marqua une pause, qui fût un peu plus longue que la précédente. Elle ne savais pas comment se comporter avec Ichiro. Après tant de temps pouvait-elle simplement le prendre dans ses bras comme si cette séparation n'avait jamais existé, comme si cette autre fille qui comptait maintenant plus qu'elle à ses yeux (c'est du moins ce qu'elle pense) n'était pas là. Comme si elle était un an en arrière..?

Yuuki - « J'ai voulu te fuir pour ne pas faire face à la réalité...J'aurais voulu rester dans ton coeur come tu es resté dans le mien... »

La situation venait de changer si soudainement, qu’Ichiro ne semblait pas vraiment s’en être rendu compte. Cette jeune fille, Yuuki, il la connaissait par cœur pour avoir passer un grand nombre d’heures à ses côtés, à parler de tout et de rien. Il s’était souvent confié à elle, oh pas de manière intime, n’oublions pas que monsieur mystérieux n’est pas du genre à déballer sa vie aux autres, même à ses meilleurs amis, mais elle avait eu la chance d’en savoir un peu plus que beaucoup d’autres, ce qui n’était pas rien. Ainsi, lorsqu’il avait prononcé son prénom, la réaction qu’elle eut ne put que confirmer qu’il avait eu raison, il s’agissait bien de Yuuki, celle sur qui il veillait au moins dix huit heures sur vingt quatre. A ses yeux, peu importe les changements, Yuuki resterai Yuuki, celle qu’il avait connu.

Les paroles de la jeune fille furent assez dures et plutôt directes, qu’elle ne fasse plus partie de sa vie ? Croyait-elle qu’il existait un bouton « Effacer » dans l’esprit d’Ichiro et qu’il suffisait d’appuyer dessus pour qu’il oublie ce qu’il ne voulait plus se rappeler ? Baka, elle devait pourtant le savoir, que ce nippon là n’était pas prêt d’oublier les personnes entrées dans sa vie. Mais il ne dit rien, la laissant continuer, reprendre son souffle, elle semblait si triste, si stressée là, devant lui, qu’il n’arrivait pourtant pas à ôter son air grave de son visage. L’écoutant à nouveau, il tourna finalement la tête, regardant ailleurs. Après un silence, il croisa les bras et prit la parole de manière assez froide, un jeu dans la façon de parler, car jamais il ne parlerai ainsi de manière sérieuse à Yuuki.

« De quel droit tu te permets de dire ça ? J’ai peut-être un esprit complexe, mais je ne t’autorise pas à penser à ma place, ni à te mettre à ma place en sortant de pareils conneries »

Qu’elle le prenne dans le sens qu’elle veut, si elle le trouvait froid, tant mieux, mais il n’ était pas question qu’elle dise à sa place qu’il n’avait pas pensé à elle, et pire, qu’il l’avait oublié, non mais, tu crois échapper à la présence d’Ichiro ou quoi ? x)

« La distance ne m’a jamais fais oublié une personne qui a compter à mes yeux bien plus que quiconque, Yuu-ki-chan, alors sors toi ça de la tête »

Se retournant à nouveau face à elle, il fit un pas, un seul, et passa ses bras autour d’elle, l’attirant contre lui. Moment se silence, retrouvailles improvisées dans ce parc, parfois, des gestes valaient bien mieux que des mots, et en cet instant, c’est la seule chose que trouva Ichiro à faire.

« Tu n’as pas changé » Murmurant ces mots, il ne relâcha pas son étreinte, humant les cheveux de son amie, de sa petite protégée, il ne pouvait pas le nier, la retrouver lui faisait plaisir, il s’y était attaché mine de rien, et quoi qu’il arrive, il n’était pas prêt de l’oublier, c’était tout bonnement impossible.

Comment Ichiro prendrait-il ses paroles ? Elle n'y avait pas pensé à vrai dire...Elle avait tout simplement dit ce qu'elle avait sûr le coeur. Elle n'avai pas pensé que ses paroles puisent-être blessantes, ou quelque chose dans le genre, et cela n'avait pas été son but. Effacée de l'esprit d'Ichiro ? Elle n'irait pas jusqu'à dire ça, mais tout du moins remplacée, c'est ce qu'elle avait pensé. Il lui parla, d'une façon froide, distante. Ca faisait mal à entendre, rien que le ton qu'il employait. Il ne lui avait jamais parlé d'une telle manière, et elle se demandait s'il était réellement sérieux où si il voulait faire exprès de lui parler ainsi pour qu'elle comprenne à quelle point les paroles pouvaient être blessantes. Mais, blessante n'était pas le mot en ce moment...Il avait bien dit des conneries ? Elle n'avait pas rêvé ? Ce qui voulait dire que pour lui ce qu'elle venait de dire était des conneries ? Avait-elle donc encore le droit d'avoir l'espoir de compter encore pour lui ? Penser à sa place, elle n'y avait pas songé, cela peut paraître égoiste, mais si elle avait pût penser pour lui, elle aurait pensé à elle-même pour ne pas disparaître.

Une nouvelle larme coula le long de la joue de la photographe. Comment réagir, elle le retrouvait et ses paroles étaient froides comme la glace. Elle qui avait prit tant de mois pour se construir une carapace de façon à être forte, à la simple vue d'Ichiro, cette dernière s'était fissurée, et lorsqu'il lui avait adressé la parolle, elle avait volé en milles éclats. Comment...Comment pouvait-il avoir un tel impact sûr elle, alors qu'elle se croyait si forte..? Comment avait-elle pût devenir si faible...Elle crût mal entendre...Une personne qui avait compter pour lui plus que quiconque ? Parlaient-ils bien tous les deux de la même personne..? Pourquoi articulait-il ainsi chaque syllabes de son prénom, ainsi que son suffixe...Ce sortir cette idée de la tête..? Ce qu'il fit là, elle ne s'y était pas attendue...Il la prit dans ses bras, l'attirant contre lui, contre toute attente.

La jeune photographe ne trouva pas la force de le repousser, elle n'en avait pas vraiment envie non plus. Elle qui avait hésité plus tôt à le prendre dans ses bras ou non n'avait plus à se poser la question, à présent. Les bras encore tremblants de la jeune fille se délièrent pour s'enrouler timidement autour d'Ichi. Ce geste lui aurait semblé tellement normal quelque années auparavant, et maintenant elle avait hésité...Pourquoi ? Elle avait eu peur d'un rejet, ou une quelconque forme de réticence.

Alors elle n'avait pas changé...Pas à ses yeux, il fallait croire. Resserant son étreinte autour de son protecteur, la jeune fille répondit en bégayant.

Yuuki - « Toi non plus...Tu n'as pas changé... »

Non, il n'avait pas changé. Il avait la même odeur que dans ses souvenirs, réconfortante, et qui lui donnait confiance en elle. Qui lui donnait du courage, et faisait s'envoler ses peurs. Parce que tout simplement elle avait l'impression de redevenir une gamine, elle se sentait simplement en sécruité dans ses bras, avec lui. Dit comme ça, on a v raiment l'impression qu'elle est amoureuse de lui, mais non, elle l'adore tout simplement d'une amitié trop dificile à décrire tant elle est forte. Et même avec le temps, ses sentiments n'ont pas changés, et elle aurait même tendance à dire qu'ils se sont renforcés. Parce qu'elle à été retenue loin de lui, et parce qu'il lui avait manqué.

Essuiyant ses dernières larmes, sans relâcher Ichiro, elle déclara, la voix un peu plus sûre.

Yuuki - « Je suis désolée. J'a vraiment cru que tu m'aurais oublier, je suis partie si soudainement...Je n'ai vraiment pas voulu partir, mais mes parents m'ont entraînée de force avec eux aux USA...J'ai voulu t'écrire, mais je ne savait quoi te dire, comment trouver les mots qui pourraient exprimer ce que je ressentais...J'pensais dur comme fer que tu m'en voulais affreusement... »

Depuis quand n'avait-elle pas parlé de ses sentiments aussi ouvertement à quelqu'un ? Mais Ichiro n'était pas n'importe qui, et elle avait confiance en lui, elle savait qu'elle pouvait tout lui dire...Tout ou presque...Elle ne se sentais pas à lui annoncer dès leur retrouvailles qu'elle était désormais incestueuse professionnelle...

Yuuki - « On m'a dit que tu avait trouvé une nouvelle protégée, et c'est pour ça que j'ai cru que je n'avais plus ma place dans ton coeur...Et si je ne l'avais vu de mes propres yeux, je n'y aurais cru. C'est compréhensible que tu ai trouvé quelqu'un d'autre, tu ne pouvait tout de même pas m'attendre, mais j'avoues avoir été quelque peu jalouse. Mais je ne tiens aucune rancoeur à cette jeune fille, elle est super mignone, et fait de superbes photo dans le club où je suis moi-même présidente. Je suis heureuse que tu ais continué ta vie sans bloquer sûr ma disparition. Je m'en serais voulue. »

Ravalant ses sanglots, elle esquissa un sourire, s'éloignant d'Ichiro pour le regarde pour la première fois dans les yeux depuis son arrivé à Sakurai.

Le simple fait qu’elle ne recula pas, mais qu’au contraire, elle ressera son étreinte autour de lui, avait suffit à rassurer Ichiro, il ne voulait pas avoir failli à son « devoir », inévitable, mais il le lui avait dit un jour, qu’il veillerai toujours sur elle, qu’elle était pour lui, comme une petite protégée, alors, qu’elle ai pu imaginer qu’il ne la désire plus ainsi, ça l’avait tracassé un quart de seconde. Il est vrai que le nippon en savait des choses sur elle, mais avec le temps, il était bien conscient en ignorer d’avantage, il espérait retrouver cette proximité avec elle et faire en sorte d’être comme avant, de pouvoir deviner quand ça ne va pas, ou quand quelque chose tracasse sa protégée, faire en sorte d’apparaitre presque magiquement à un endroit où elle se trouverai, et faire en sorte de veiller, comme il l’avait si souvent fait.

Lui resta silencieux et écouta son amie, il la comprenait parfaitement, elle était partie, il aurai pu l’oublier. Mais si elle était sa petite protégée, il était inévitable qu’Ichiro en ai d’autre, il était dans sa nature d’avoir cet instinct protecteur avec les autres, peut-être pas de manière aussi poussée, c’est tout.

« Je t’en ai voulu, au moins autant que je m’en suis voulu »

Il lui en avait voulu de ne pas lui avoir donner de nouvelles, c’est vrai, mais de son côté, il s’en était voulu de ne pas avoir chercher à trouver son adresse, ou tout simplement, de ne pas avoir été là le jour de son départ, mais il n’avait pas voulu la voir et lui dire aurevoir, les adieux selon lui, c’est débile, on ne doit pas quitter les personnes qu’on aime, malheureusement, ça finit toujours par arriver, alors bon.

Une nouvelle protégée ? Sayako ? C’était donc ça ? Ah, les filles. Un sourire, il secoua la tête en signe de dédain, avant de poser lui aussi son regard sur Yuuki.

« Les nouvelles vont vites. Ne me crois tu pas capable de veiller sur plusieurs personnes à la fois ? Ce que j’ai vécu avec toi, je ne l’ai pas vécu avec une autre de mes protégées, comme tu les appelles. Evidemment que j’ai continué à vivre après ton départ, tout comme tu as du continuer à vivre de ton côté. Crois moi que si j’avais pu, même avec cette distance, j’aurai gardé un œil sur toi, si j’avais eu une adresse, j’aurai fais en sorte de connaitre tes fais et gestes juste pour m’assurer que tout aille bien pour toi, tu en aurai même eu assez, mais j’aurai pas arrêté, alors à l’avenir, sors toi de la tête le fait que je puisse te remplacer, tu sais bien que ça m’énerve »

Mais il ne semblait pas énerver dans ses paroles, au contraire, c’était un ton doux et rassurant, mais un ton sur de lui, qu’elle ne recommence pas, si elle ne voulait pas qu’il l’engueule pour de vrai =p.

« Et combien de fois je t’ai dis de ne pas pleurer devant moi, surtout si c’est à cause de moi ? Va falloir que je refasse ton éducation » Plaisanta t-il avant de lui tirer la langue.

« Mais avant ça, je pense que tu dois avoir des tas de choses à me raconter, et même si la vie des autres ne m’intéresse pas, je pourrai prendre sur moi et t’écouter, alors profites en »

Le nippon adressa un clin d’œil à Yuuki, avant de s’étirer, pouah, quelles retrouvailles. Après, pour le racontage de vie, c’était soit là, soit ailleurs, selon les désirs de la miss.