Suprise de taille! ~ Masao

Ce soir était un soir bien particulier. Le genre de soir qui, avant même que vous ne vous en rendiez compte, fait basculer votre vie à jamais. Voilà comment se présageait le soir de Yamamoto Keiji. Un soir bien particulier, un soir que, peut-être, il n’aurait jamais souhaiter vivre s’il avait eu le don de voyance…

Mais comme il ne l’avait pas, Keiji marchait tranquillement vers chez lui, mains dans les poches de son manteau. Il était passé minuit, approchant probablement quelque chose comme deux heures du matin. Typique du Golden Boy de rentrer à une heure pareille, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Ou même un chien… pourquoi disait-on toujours un chat? Cet animal aimait bien le fouet?

Quoi qu’il en soit, Keiji arrivait tranquillement chez lui, ses prunelles sombres se baladant d’un point à l’autre sans objectif fixe. Il connaissait le chemin par cœur, à moins qu’un canyon ait poussé durant son absence, il s’en sortirait vivant.
Évidemment, il n’y avait aucun canyon et Keiji arriva saint et sauf devant la maison où il allait devoir réveiller le gardien de nuit pour entrer. Un de ses moments préférés. Surprendre le gardien qui faisait du zèle!

Le gardien dormait bel et bien oui, mais il y avait autre chose ce soir. Ce petit quelque chose qui rend le petit discours sur les soirs spéciaux du début plus utile encore qu’il n’en avait l’air au départ. Cette autre chose en question avait de quoi inquiéter l’adolescent. Un couffin. Oui oui, comme dans les films où, dramatiquement, la mère au bord du gouffre abandonne son gamin devant la porte d’une riche demeure. Ou plutôt la grille… dans le cas présent.
Fronçant les sourcils, se penchant doucement comme s’il avait été face à une cocotte minute, ou une bombe, au choix, Keiji avait d’abord tâté du doigt la chose mystérieuse sur laquelle il n’osait mettre de mot. C’était mou… ça semblait vivant… Junpei aurait été là qu’un « OH GOD!! » aurait transpercé la nuit dans la seconde même où le déclic était apparu. Mais Keiji était d’un naturel plus silencieux dans les moments critiques, il se garda de hurler tirant un petit bout de couverture pour voir un bébé endormi. Keiji n’était pas un expert des bébés, mais à vue de nez, il ne devait même pas avoir un an…

Poursuivant son enquête, l’adolescent remarqua le coin d’une enveloppe, également sous la couverture. Il s’en empara pour la sortir du couffin et en extraire le message. Seulement deux mots. Yamamoto Shota.
Ok, là, Junpei ou pas Junpei, c’était le bon moment de paniquer!

Ce fut donc avec un visage grimaçant de dégoût et tenant le couffin au bout de ses bras comme s’il avait peur d’être infecté par une maladie que Keiji avait tambouriné à la porte de Tanaka Masao, le seul homme sur terre qu’il pouvait réveiller en était certain que ce dernier saurait un minimum quoi faire (Masao était un gaga des bébés), après l’avoir magnifique réveillé en lui envoyant un message sms l’avertissant de son arrivée imminente.

Ah quelle merveilleuse journée il avait passé ! Pourquoi ? Très simple : Tout s’était déroulé sans le moindre accrochage. Parfaite, journée parfaite : Il avait suivi son père à divers réunions, avait pu partager son après midi en deux pour être aussi avec les G-boys, ils s’étaient rendus à un parc d’attraction en fait ^-^ C’était cool *o*
L’autre moitié, jusqu’au dîner, il l’avait passé en compagnie d’Aki, à faire le tour des boutiques. Plus d’une fois le rouquin était entré dans la cabine de son Adoré, ayant trop envie d’un kisu après l’avoir vu porter certains vêtements. Enfin, n’entrons pas dans les détails, cela ne nous regarde pas °°
En début de soirée, il s’était enfin attelé à ses devoirs, en mettant la télévision en fond, et y était resté jusqu’à ce que son koibito ne l’appel à minuit. Ils s’étaient vu toute la journée, mais ils parlèrent quand même de chose et d’autres, futiles, dénudés de sens, mais qui attestaient qu’ils s’étaient proche. A qui pouvons-nous dire qu’on a réussi à enlever une punaise encastrée dans le mur depuis des années, si ce n’est à une personne très proche, hein xD

Il reçu un sms et demanda à l’animateur de patienter pour qu’il puisse regarder le message oô Keiji venait le voir à 2 heures et quelques du matin O-O Non mais euh… Ce n’était pas que le voir le dérangé, nullement même, mais pourquoi venir à une heure aussi tardive et sans raison apparente ? Peut-être fallait-il effectué une sortie en boîte et ne voulait être seul avait pensé à venir chez Masao ? Bon c’était un peu bateau mais pourquoi pas ?
Il en averti son petit ami et raccrocha quand il entendit la porte en train de se faire fracasser. Le Président descendit rapidement, de peur que le bruit ne réveille ses parents et les domestiques. Il ouvrit la porte, prêt pour disputer le créateur des G-boys.

Il eu l’étonnante surprise de voir un couffin, tenu du bout des bras par Keiji et euh… Il y avait un bébé dedans O________O Non mais c’était quoi ce délire là !

- Attend c’est quoi ça ?

Il regarda si la chose à l’intérieur n’était pas un poupon mais non, c’était vraiment un bébé, un garçon même, vu ce qu’il portait, et très jeune, un mois à tout cassé, tout au plus.
Il eu le réflexe de prendre le couffin, vu comment son ami le tenait, et se poussa pour laisser entrer le Lama.
C’est alors qu’il remarqua le nom de l’enfant, le papier étant posé sur le dessus. Immédiatement, il pensa que ce petit être n’était d’autre que le fils du 3°C et il le regarda avec des gros yeux : O-O

- Ne t’inquiète pas ! Ça va aller ! On va trouver une solution ! Je te jure qu’on va trouver ! Non mais tu ne pouvais pas prendre tes précautions avant de t’envoyer en l’air, ya un an hein è_é Kei-chan est papa ç_ç

Quoi ça? Keiji prit la tête du type qui lançait un « À ton avis baka? =_= » sans pourtant dire le moindre mot. En fait, la simple possibilité d’admettre tout haut ce qu’il pensait tout bas l’effrayait un petit peu. Quel garçon de dix-huit ans était prêt à admettre une paternité, pouf comme ça, juste avec le temps de lire le nom du bébé et de réaliser le lien très étroit qui coexistait donc entre le poupon et celui qui tenait le couffin a bout de bras.

Couffin que son ami ne tarda pas de prendre, heureusement d’ailleurs parce que Keiji n’était pas certain de pouvoir le tenir encore longtemps. Pas qu’il était lourd, mais c’était plutôt le poids des responsabilités qui allaient avec qui l’était. Entrant dans la maison lorsque le roux lui laissa la place pour le faire, Keiji referma la porte derrière lui. Un petit moment d’inattention qui donna le temps à Masao de voir la note et de la lire. Keiji aurait dû la détruire après lecture, exemple la manger comme faisaient les espions. Sans ça, il aurait pu prétendre à juste un abandon et terminer les ennuis!
Keiji était-il sans cœur à ce point là? Un être averti dirait que non puisqu’il n’avait pensé à détruire la note qu’après sa découverte par Masao. Si Keiji était réellement un sans cœur, il y aurait pensé avant cela, non?

Ne pas s’inquiéter? La petite crise de nerfs ou peu importe comment cela s’appelait venait de faire exploser Keiji à son tour qui oublia totalement le bébé endormi, se mettant à hurler :

-Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas franchement?!! Je viens de trouver un bébé qui a mon nom de famille et je devrais être calme selon toi? Et si les femmes sont des menteuses lorsqu’elles disent « oh pas de souci pour ça, pas besoin » et blabla qu’est-ce que j’y peux moi?

Bien entendu, ne pas les croire et se protéger quand même était une option, seulement Keiji ne se souvenait pas vraiment d’une telle fois. Peut-être n’était-il pas en état de s’en souvenir justement, mais étrangement… rien. Il y avait réfléchit durant le trajet et il ne voyait pas du tout en quelle occasion un tel accident aurait pu se produire. Keiji était loin d’être stupide, il prenait toujours ses précautions voyons!

-Ne prononce plus jamais mon nom et papa dans la même phrase ou je t’éclate tes dents de travers!

Preuve ici que Keiji était totalement dépassé par les événements. Ça se comprenait d’une certaine façon puisque n’importe qui péterait sous la pression devant une telle situation, alors Keiji et ses humeurs constamment à fleur de peau, c’était plus que prévisible en somme…

Il savait de quoi il s’agissait mais avait encore l’espoir que ce n’était qu’un vulgaire poupon en plastique. Une plaisanterie de très mauvais gout, qu’aurait eus dans un moment de pur ennui son ami. Et bah non, c’était bien un véritable bébé en chaire et en os.

Il prit le couffin dans ses bras, vu comment Keiji le tenait, il risquait de dire bonjour au sol dans les minutes qui suivait. Le rouquin s’écarta de la porte pour laisser le lama entrer et remarqua alors le petit papier : Yamamoto Shôta…
Pensant de suite qu’il s’agissait du fils de son ami, il lui dit de ne pas s’inquiéter, qu’ils allaient trouver une solution, il aurait pu se protéger franchement… Il était papa maintenant.

Par ses propos, il venait d’ouvrir la porte à la boule de stress et de nerfs que Keiji gardait en lui. Ce dernier se mit à crier que comment il ne pouvait pas s’inquiéter ? Il venait de trouver un bébé avec son nom de famille. Il n’y était pour rien si certaines femmes lui disaient qu’il n’avait pas besoin de se protéger.
Espèce de gros inconscient, même si elle porte un stérilet, il faut se protéger ! Comme si elle avait leur analyse dans leur sac à main prouvant qu’elles n’avaient pas une IST. De plus, même avec cette chose en elles, elles pouvaient tomber enceinte. Rien n’était sûr à 100 %, sauf un préservatif bien mis è_é
Il couchait et ne savait même pas ce minimum… Voilà comment on se retrouve père 9 mois plus tard ! Tout cela exprimer en un seul regard *o*

Vu les cris, le bébé se réveilla et se mis aussitôt à pleurer. Entre Keiji et Shôta, des gens risquaient d’être réveiller et là franchement, le comédien n’en avait pas la moindre envie. Il ne voulait pas mêler ses domestiques à cela et encore moins devoir expliquer à ses parents pourquoi il avait un couffin dans les bras ! Vu la tête du 3°C, ils se douteraient très vite de la situation…

Par une dextérité rapide, le Président arriva à prendre le petit être d’une main, avec sa couverture, lâcha le couffin qui tomba au sol doucement, vu que le Délégué le faisait glisser contre sa jambe, plaça promptement sa main libre sur la tête du bébé et commença à le bercer, le tenant contre lui, la tête de l’enfant au niveau de son épaule.

- Là, calme toi ce n’est pas le meilleur moment pour pleurer.

Il reposa son regard sur son ami :

- Excuse moi, je n’aurai pas dû dire cela. Bon… Qu’est-ce qu’on va faire maintenant… ?

Il se posait plus la question à lui-même qu’à Keiji en réalité. On ne pense pas au passé, ni aux erreurs, mais à ce qu’on pouvait faire maintenant. Eh ? Oô Le bébé venait de choper la petite croix qu’avait le Sucre de canne autour du cou et la suçotait, comme s’il s’agissait d’un biberon. Cela eu l’effet d’arrêter ses pleurs.
Mais oui, un bout de chou pareil devait manger toutes les 3 heures, 4 maximum la nuit, 5 s’il était nourri au lait maternel. Cela faisait combien de temps que ce berceau était… et d’où sortait-il d’abord ?

- Est-ce que quelqu’un a sonné et tu es venu ouvrir ? J’ai besoin d’un repère de temps.

Si repère, il n’y en avait pas dans le temps, Shôta avait certainement faim, surtout vu comment il tétait la croix. Il fallait lui donner le lait, et vite. Il n’y avait pas 36 solutions, toujours en tenant le petit, il ouvrit une porte qui donnait sur un petit vestiaire et enfila son manteau. Il y plaça le couffin, le cachant derrière le socle des parapluies et fit tomber quelque chose par-dessus. Hors de question qu’il remette le bébé dedans. Ce dernier avait été abandonné, il avait besoin de sentir la chaleur de quelqu’un pour se rassurer et arrêter de pleurer.

- On sort. On va à la pharmacie de garde. Faut lui acheter à manger. Après cela, on rentre ici, on va dans ma chambre et on parle. Tu as ton porte feuille sur toi ?

Il ne demanda absolument pas au Lama si la suite du programme lui convenait. De toutes les façons, cela aurait été la même chose s’il avait poussé une objection. De plus, si Keiji était venu le voir, ce n’était pas pour contredire tout ce qu’il pourrait dire ou faire, mais bien pour bénéficier de son aide, non ?
Pour le porte feuille on pouvait le comprendre par : Est-ce que tu as de l’argent avec toi, sinon je remonte dans mes appartements pour prendre ma carte.

La cocotte minute avait fait boum. Il fallait dire qu’exploser lorsqu’il y avait quelqu’un pour ramasser les morceaux, c’était toujours mieux que seul avec le problème en question au beau milieu de la rue aux petites heures du matin.
Mais c’était surtout le « Kei-chan est papa » qui avait fait déborder la coupe. Il avait passé tout le trajet à remuer toutes les raisons possibles à ce qui se passait. Toutes les raisons qui pourraient expliquer que ce bébé porte son nom, sans y joindre le fait plutôt terrorisant qu’il en était le père. Terrorisant, oui, explicable? Keiji en avait beaucoup de mal. Il n’était pourtant pas si con. Il avait bonne mémoire d’habitude. Mais là rien. Il n’arrivait pas à ce souvenir du moment où une faute aurait pu être commise et conduire à un tel résultat.

Et voilà Keiji qui haussait un peu le ton, le bébé se réveillait pour pleurer. Un petit grognement s’échappa de l’adolescent. Il avait cette chose sur les bras depuis une quinzaine de minutes, elle poussait un seul cri et déjà il n’en pouvait plus. Il fallait la mort de qui pour se débarrasser de ça? Celle du bébé? Un peu cruel. La sienne, si vraiment il n’y avait pas d’autres solutions, il le voulait bien. Tout ça pour un cri? Erreur, tout ça pour sortir de ce cauchemar!

-Balance-le d’une falaise.

Il sentait déjà les yeux noirs de Masao se poser sur lui. Mais qu’est-ce que le roux voulait qu’il réponde à ça, sincèrement? Keiji ne réalisait même pas encore réellement toute l’étendue de la situation et l’autre lui demandait ce qu’ils allaient faire! Ce n’était pas une chose très recommandée avec un Keiji à fleur de peau…

-Je l’ai trouvé devant la porte. Qu’est-ce que tu crois! Je passe pas mes soirées à tourner en rond dans la baraque à attendre qu’on me livre un bébé!!

Il criait encore, oui, mais se contenir ne faisait par partie des grandes qualités de Yamamoto Keiji. De plus, sa question était stupide. Keiji n’était jamais chez lui avant des heures très avancées dans la nuit, moins il s’y trouvait, mieux il se portait en fait.
Sortir? Acheter à manger? Suivez le guide, c’était la même chose. Puis valait mieux écouter Masao que de rouspéter. Keiji avait déjà fait le rapprochement avec une maman. Les mamans sont terrifiantes lorsqu’on n’obéit pas, c’est pareil avec Masao.

-J’ai l’air de faire partie de la sous classe?

Un ton offusqué, un sourcil arqué. Même dans les situations les plus dramatiques, Keiji savait être Keiji, fidèle à lui-même. Traduction : Oui j’ai de l’argent sur moi.

Bien sûr, c’était bien plus pratique d’exploser en plein sur Masao, que tout seul comme un con dehors. C’était un coup à ce que les flics viennent vous cherchez cette histoire XD
Vu qu’il criait, le bébé se réveilla et commença aussitôt à pleurer. Normal, il avait eu peur de l’autre avec sa grosse voix là =_=Le rouquin pris le petit contre lui pour le calmer quand Keiji osa lui dire de le balancer d’une falaise. La réaction fut immédiate : Il reçu un regard noir

Il se posa une question à voix mais l’animal pensant que c’était pour lui, y répondit de la plus douce des façons : En criant qu’il n’en savait rien vu qu’il ne passait pas ses nuits à attendre qu’on lui refile un gosse.
Hou, il allait se calmer celui là, parce qu’il commençait à chauffer les tympans du fils du maire. Et le petit qui n’arrêter pas de pleurer…

- Bon Kei maintenant tu la ferme, c’est clair ? Si tu continus à crier, tu vas réveilles mes parents et on n’aura pas l’air con. En plus, tu fais peur au bébé. Alors tu te tais.

Ainsi Mama…Masao avait parlé °° Shôta avait cessé de pleurer et qu’il suçotait la petite croix que le Président avait autour du cou. N’ayant pas de repère de temps, vu que le Lama n’avait toujours pas répondu à sa question. Bah oui, il lui demandait si quelqu’un avait sonné =_= Et l’autre avait recommencé à crier.

Bon, il n’y avait pas 36 façons de faire. Il enfila son manteau, cacha le couffin, garda le petit être dans ses bras puis se tourna vers son ami pour lui expliquer ce qu’ils allaient faire, sans lui demander son avis. De plus, il s’en fichait, c’était comme cela et pas autrement. Fallait le nourrir ce gosse quand même !
Il demanda s’il avait son porte feuille sur lui et reçu une réponse tout à fait à la Keiji, ce qui le fit légèrement sourire. C’est bon, son ami était encore présent, il n’avait pas fuit au plus profond de son esprit.

- C’est parfait alors.

Il sorti, attrapant le bras du 3°C au passage, histoire qu’il ne reste pas dans le hall sans bouger. On ne savait jamais °° Il le lâcha une fois dehors, sorti son téléphone portable et tapa le numéro des pompiers. Il demanda qu’elle était la pharmacie de garde la plus proche, la répéta pour que le lama l’entende puis raccrocha.
Il téléphona en suite à un taxi qui arriva dans les 5 minutes qui suivirent. Normal, à cette heure de la nuit, il y avait peu de monde sur les routes. Tant mieux, plus la circulation serait fluide, plus vite ils achèteraient ce qu’ils ont besoin et pourrait rentrer pour parler sérieusement.

Le bébé commença à lâcher des petits « Ouin », vu que bah dans la croix, il n’y avait pas de lait XD Le Délégué de la 3°B le berça cherchant à le calmer, mais le petit avait faim et il le faisait savoir. Le roux réussi à l’apaiser en lui filant son petit doigt. Il lâcha un petit soupire, ravi de ne plus l’entendre pleurer.
Le taxi arriva devant la pharmacie.

- Merci, veuillez attendre, nous revenons, et toi tu viens avec moi.

Il sorti du véhicule, attendit son pote puis entra dans la pharmacie. Il alla au rayon puériculture quand une pharmacienne s’approcha pour les accueillir. Le comédien lui demanda un biberon pour un bébé d’un mois, deux laits différents avec une facilité de digestion, des couches, des lingettes, une tétine, un bavoir et ce vêtement bio, histoire d’avoir un change pour finir. Bref, tout ce qui était nécessaire immédiatement pour le bébé. La femme les regarda bizarrement puis alla chercher ce qu’il fallait pour la commande effectuée.
Il berça Shôta qui recommençait à pleurer, ayant compris que dans ce doigt, il n’y avait pas à manger.

- Allez courage, dans 20 minutes tu auras ton bibi…

La pharmacienne revint avec la commande. Le Sucre de canne vint prendre une poche puis dit tout simplement à Keiji de prendre le reste et de payer, allez râcle =p

-J’arrêterais de crier si t’arrêterais de me poser des questions stupides!

Il était vraiment à bout de nerfs le pauvre Keiji. D’un côté, ça se comprenait un peu. Il venait de trouver un bébé. Un bébé avec son nom de famille. Un bébé qui, vraisemblablement, était le sien. Keiji ne savait même s’occuper convenablement de lui-même, il n’était qu’une épave depuis des mois, alors prendre soin d’un bébé… Puis, le voulait-il? Un bébé, c’était une énorme charge, ce n’était pas comme un poisson rouge dont tu te débarrasses lorsque tu en as marre de le nourrir! Ce bébé allait grandir, devenir un petit enfant, un adolescent, un adulte. Seigneur, un mini Keiji! Là, il devenait réellement comme Junpei… la probabilité que ce gamin devienne un mini Keiji était minuscule… ne? Espérons pour Keiji, parce que s’affronter lui-même ne sera sûrement pas une partie de plaisir!

Puis il s’était fait poussé dehors pour atterrir dans un taxi cinq minutes plus tard. Et la pharmacie suivit, Keiji derrière Masao, le laissant prendre les choses en mains. Le regard absent, réalisant à peine tout ce qui se passait autour de lui, Keiji avait le cerveau trop occupé pour même porter attention à où il allait. Un bébé. Comment un bébé avait-il bien pu atterrir dans sa vie de la sorte? C’était dans les films des trucs comme ça! Pas dans la vraie vie! Et qu’est-ce qu’il allait faire? Un bon point, son père était en voyage d’affaire pour encore plusieurs jours, il avait donc du temps de ce côté-là. En très mauvais terme avec son paternel, Keiji se voyait mal lui annoncer la nouvelle dans le genre : « T’as fait bon voyage? Regarde, je suis papa! » Ça ne le faisait pas trop…

Surtout qu’il n’avalait toujours pas cette histoire de paternité. Il n’était pas si stupide pourtant, le moment où ça aurait pu se produire devait forcément lui revenir en tête! Keiji était plutôt casanier, oui, mais il ne se faisait pas une fille tous les week-end non plus!!

-Uh? Nani?

Keiji revint dans le monde des vivants lorsque Masao s’adressa à lui, lui disant de s’occuper du reste. Quoi le reste? La commande bien sûr et payer également. Plissant les yeux en direction de Masao, Keiji se dit intérieurement « tu vas me le payer rouquine! » et non pas rouquin, oui, même dans ses pensées, Keiji voulait le faire chier. Un peu inutile, certes, mais il ne fallait pas toujours chercher un sens aux choses.

Marmonnant entre ses dents, l’adolescent alla à la caisse pour payer, sortant une carte de débit avant de prendre les paquets restants pour rejoindre Masao avec sa mine de râleur qui fait ce qu’on lui dit même si ça ne lui plaisait pas du tout, soit la tête qu’il avait à 99% du temps lorsqu’il était à Sakurai…

Masao venait de reprendre Keiji parce qu’il lui criait dessus. Non mais il voulait voir les parents ou les domestiques arrivaient ou quoi ? Ils auraient l’air fin tous les deux dans un bébé dans les bras tien… Mais l’animal ne sembla pas apprécier de se faire disputer puisqu’il recommença à hausser la voix, disant qu’il se tairait uniquement si le rouquin stoppait ses questions stupides.
Il ne lui en avait même pas posé une =_= Il s’était parlé à lui-même, mais à voix haute… Pour empêcher d’avoir un nouveau hurlement primaire dans la baraque, le plus intelligent des deux préféra lâcher un soupire.

Le Sucre de canne pris les choses en main, enfourna son ami dans un taxi, direction la pharmacie de garde la plus proche. Là, il le fit le suivre à nouveau puis passa commande à la dame qui regardait les deux jeunes homme, avec ce petit bout de chou dans les bras, d’un drôle d’air. Cependant, elle s’exécuta et elle avait plutôt intérêt è_é Bébé a faim et le roux n’aime pas quand un bébé pleur de faim è_é

Une fois la commande faite, le Président choppa une poche, laissant le reste aux bons soins du lama. Ce dernier mit quelques secondes avant de sortir de ses pensées et d’enregistrer ce qui venait de lui être dit. Pourquoi il le regardait en plissant des yeux, celui là ? Le fils du maire ne pouvait pas prendre toutes les poches alors qu’il portait déjà le plus précieux des fardeaux contre son torse ! Pour payer, impossible, son porte feuille était dans sa chambre. On rappel que le Délégué avait demandé, dans leur langue, s’il devait aller chercher son argent mais que Keiji lui avait répondu qu’il n’avait pas avoir à le faire. Donc : Assume !

Hop de retour dans le taxi, aucun mot échangé durant le trajet, juste un à la fin où le roux rappela à son ami de régler le chauffeur. Il sorti du véhicule, pris une poche et rentra dans la Résidence, allant directement dans la cuisine après avoir récupéré le couffin. Il posa Shôta dedans qui se mit à pleurer deux fois plus fort alors il le repris aussitôt °° Il allait devoir gérer d’une main…

Il attrapa une casserole, la remplie d’eau puis en plaça une autre plus petite et plus longue par-dessus. Il prit de l’eau de source, par chance, sa mère buvait une eau qui était bonne également pour les nourrissons. Il en rempli la petite casserole et laissant chauffer de cette façon.
Il soupesa le petit être pour calculer la dose de poudre qu’il allait devoir incorporer dans le biberon. Pour le coup, il aurait bien aimé que Junpei, le roi des mathématiques soit présent… Quoi que non, il aurait certainement fut pris d’une crise de paranoïa et vu qu’on était dans une cuisine… Valait mieux éviter… Bon ! Il se concentra et arrêta sur une dose avant de déballer le bavoir. Il lui enfila puis se tourna vers l’eau qui chauffé… trop qui chauffé trop O_O

- Ah ! Tien prend le !

Sans attendre la moindre réponse, il fourgat le bébé dans les bras de Keiji allant arrêter les plates et sortir la petite casserole de la grande. Il rajouta de l’eau parce que celle-ci était trop chaude puis la passa dans le biberon avant d’y mettre la dose nécessaire.
Il ferma le bibi, le remua pour éviter les grumeaux puis en versa une petite goutte sur sa main. C’était parfait.

Il se tourna et regarda le tableau qui s’offrait à lui : Son confrère délégué, tenait un bébé, probablement le sien, dans ses bras. C’était mignon à contempler, mais aussi inquiétant… Comme un on ne savait quoi d’appréhension qui régnait dans un paysage idyllique…
Il s’approcha et positionna bien le bras de son ami pour que Shôta n’ait pas la tête en arrière et qu’il soit bien tenu, sans non plus que le lama s’en choppe une crampe :

- C’est mieux comme ça, non ?

Le petit hurla à nouveau sa faim, cela suffit au fils du maire pour attraper le biberon, vérifié que la tétine était bien sur le un puis le mis dans la bouche du bébé. Ce dernier s’arrêta de pleurer immédiatement et commença à téter comme s’il n’avait pas mangé depuis trop longtemps… surement…
Il eu un sourire tendre, pris la main du lama et la posa sur le bibi :

- Donne lui, le temps que je range, je vais en faire un d’avance pour cette nuit.

Ce qu’il fit donc, gardant un œil attentif sur les deux Yamamoto.

De retour chez Masao, Keiji avait suivit, observait distraitement le roux faire ce qu’il avait à faire. Ça ne faisait pas très bon étudiant, seulement Keiji n’était pas réputé pour être bon élève! Probable qu’il appellerait Masao dix fois aux petites heures du matin pour qu’il lui donne la marche à suivre encore et encore avant que le moindre élément ne s’imprime convenablement dans sa petite tête. Pas que Keiji était bête, mais il refusait simplement d’apprendre les choses peu importe ce qu’elles pouvaient bien être. Une formule mathématique ou comment l’on change un bébé, pour Keiji s’était du pareil au même, il s’en fichait éperdument.

Ce bébé là était tout de même à priori le sien, mais pour qu’il commence à s’en soucier, fallait-il encore qu’il réalise convenablement la nouvelle et qu’il décide de remplir son rôle. Chose qui était loin d’être faite encore puisque depuis le début il n’avait été que confronté aux événements. Il n’avait pas eu le temps de s’asseoir deux secondes et de respirer pour pouvoir commencer à y réfléchir de manière sérieuse.

En attendant, horreur et damnation se produirent en même temps lorsque Masao fit le terrible geste de mettre Shota dans les bras de Keiji.

-Oi!!!

Ni une ni deux, Masao ne faisait déjà plus attention alors que Keiji tenait le bébé devant lui l’observant avec une drôle tête qui se répercutait un peu de la même manière sur le visage du bébé qui l’observait également. Un air de famille? Surtout ne pas le dire à Keiji, des plans pour qu’il se remette à hurler.

Le jeune homme avait bien envie de dire « pourquoi tu ne le fais pas toi » en marmonnant de son ton grincheux habituel alors que Masao lui plaçait Shota convenablement dans les bras. Pourquoi ne le faisait-il pas? La surprise un peu. Il ne s’attendait pas de se retrouver avec Shota au creux du bras lui donnant le biberon qui avait eu pour effet de calmer instantanément la faim du bébé, calmant un peu les nerfs à vifs de Keiji par la même occasion. L’adolescent restait là, au milieu de la cuisine le bébé dans les bras ne sachant pas trop comment réagir, n’osant pas bouger le moindre muscle par ce fait.

Cette petite chose était vraiment de lui? Elle était vraiment le fruit de sa chaire? Cela paraissait horriblement étrange pour Keiji…

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