Un garçon ici ? [PV - Kimi]

Seiichi se regarda dans le miroir. Pour une fois, il avait décidé de mettre autre chose qu’un jean et qu’un T-shirt à longues manches blanc. Pourquoi ? Il allait au centre commercial, il avait envie de se changer les idées en cette chaleur. Il mit alors un baggy bleu et un T-shirt noir. C’était les anciens habits de son frère et il avait eu, bizarrement, la forte envie de les mettre. Comme à son habitude, il se mit du maquillage noir autour des yeux et il sortit de sa chambre. Pour sortir, il passa par le salon où se trouvait son grand frère, venu passer quelques jours chez ses parents.

- Ca te va bien.

Son frère avait parlé gentiment, comme il le faisait toujours lorsqu’il n’était pas sous pression ou énervé. Seiichi savait très bien que Reii avait un bon fond, et qu’il ne le frappait que parce qu’il était trop nerveux et stressé. Seiichi comprenait presque mais jamais il n’arriverait à lui pardonner ses excès de violence, malgré les gentillesses de Reii.

Alors, pour réponse, il hocha simplement la tête et sortit rapidement de la grande demeure. Il marcha jusqu’à Kamata, après tout il avait le temps, la musique plein les oreilles. C’était, au départ, ses parents qui l’avaient forcé à sortit pour acheter une robe à sa chère mère. Même si cette dernière méprisait Seiichi, elle reconnaissait qu’il avait de très bons goûts et c’était lui qui devait lui acheter ce genre de choses… Etrange, non ? Mais bon, finalement, il avait trouvé que c’était une bonne idée de sortir pour, justement, se changer les idées.

Lorsqu’il rentra dans le centre commercial géant, il enleva ses écouteurs, car les gens qui parlaient couvraient toute sa musique. Il soupira et se dirigea vers un magasin féminin. Il avait un peu honte. Il était bien le seul homme à oser entrer dans ce genre d’endroit, seul. Il sentait le regard des femmes sur lui, elles devaient croire qu’il était une sorte de pervers car cette boutique vendait aussi des sous-vêtements en plus des robes. Mais, les sous-vêtements ne l’intéressaient pas du tout, et il se dirigea vers le rayon qui le concernait. Il jeta un rapide coup d’œil sur les robes présentes et en vit une très belle, qui conviendrait parfaitement à sa mère. Elle semblait plus pour les jeunes demoiselles, mais, malgré sa méchanceté, sa mère était une très belle femme qui pouvait porter des affaires semblant plutôt aller aux jeunes femmes.

Il attrapa alors la robe mais remarqua qu'elle était un peu transparente et qu'il devrait appeler sa mère pour savoir si elle avait des sous-vêtements de la même couleur. Et il ne fallait pas qu'il sorte du magasin, sinon il risquait de se faire voler la robe ! Il appela alors sa mère, debout dans ce rayon, le regard des femmes posé sur lui. Il était tout rouge lorsqu'il demanda à sa mère, et il le fut encore plus lorsqu'elle lui demanda d'en acheter...

D'un pas lent, la tête baissée et rouge sous la honte, il se dirigea vers le rayon où se trouvaient les nombreux sous-vêtements... Pour femmes.

Il ne faisait pas trop froid, pas trop chaud. Dehors il semblait faire beau, du moins de la fenêtre de Kimi-chan, la température semblait être clémente avec eux aujourd’hui. Dans la chambre de la demoiselle, c’était un vrai bazar. Autant vous dire qu’elle avait eu un mal de fou à choisir ses habits. Comparer au reste de l’appartement, sa chambre faisait tache. Que ce soit le rose de ses murs ou encore le désordre qui y régnait. Mais il fallait lui pardonner, elle venait de faire le ménage du reste de l’appartement, jusqu’à la chambre de son frère. Et sans vouloir parler de lui, sa chambre c’était un cataclysme comparée à celle de notre jolie Kimi. De toute manière, elle avait l’intention de tout ranger de fond en comble, que ce soit les vêtements jonchant le sol de sa chambre ou les vêtements qui pendaient de ses tiroirs à moitié ouvert. Oui, vous aurez bien compris que la sa chambre était une vrai porcherie. La seule différence avec celle de son grand frère, c’était qu’il n’y avait pas de boîtes de pizza terminées un peu partout, oui, vous aurez compris qu’il y avait aussi des soutient-gorge traînant dans la chambre de son frère. Pas sa faute, le frérot a pas mal de charme selon les mannequins qu’il photographie et dire que c’est la petite sœur qui doit ramasser ça. Pas facile la vie!

Enfin, ce matin là, Kimi avait enfilée une jolie robe blanche lui arrivant à la mi-cuisse, ornée de dentelles blanches dans le bas et d’une petite ligne de froufrou mauves au niveau du petit décolleter. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon haut le temps de faire le ménage et maintenant qu’elle avait enfin fini de tout ranger, elle enleva son élastique et ses cheveux retombèrent en cascade sur ses épaules et dans son dos. À cause de l’élastique, ses cheveux restèrent un peu onduler dans le bas, ce qui donnait un joli effet. Maintenant qu’elle avait fini son ménage, il y avait deux gros sac de poubelle noir plein de vieux vêtements qui ne lui faisait plus. Elle avait garder les vêtements qu’elle aimait le mieux pour les modifier un peu plus tard et ceux dans les sacs étaient bons pour la friperie du coin. Elle espérait qu’une personne défavorisé pourrait en profiter. Mais bon, on pouvait dire que ses tiroirs étaient plutôt vide en ce moment et comme elle était seule, elle devait se distraire toute seule alors pourquoi ne pas aller traîner dans les boutiques? Elle pourrait regarnir ses tiroirs tout en s’amusant. Cependant, aller faire les boutiques seule, c’est un peu déprimant, hélas, après tant de temps passer à Sakurai, elle n’avait toujours pas d’amies avec qui partager ces joyeux moments. La plupart des filles de sa classe avait une meilleure amie avec qui elles pouvaient tout partager mais pas Kimi, ce n’est pas qu’elle ne voulait pas d’amies, mais elle n’arrivait pas à s’en faire…pas encore…

Kimi-chan attrapa son sac à main en forme de fraise, qu’elle adorait plus que tout et se décida à prendre la direction du centre commercial sans oublier d’amener avec elle ses deux gigantesques sacs. Peu de temps après, elle arriva à la friperie. Elle salua les gens qu’elle connaissait et repartit vers la station de métro laissant ses deux sacs derrière elle. Kimi arriva bien vite au centre commercial. Il y avait plein de boutiques, ce n’étaient pas des boutiques aussi chère que celles que l’on retrouvait dans les rues de Ginza. C’était simplement des magasins dont les vêtements avaient un prix normal. Assez cher sans pour autant valoir les vêtements de designer tel que Dolce&Gabbana ou encore Chanel.

Notre chère étudiante entra dans la première boutique qui l’intéressait. Il y avait pas mal de jolies robes, mais rien ne toucha vraiment le cœur de Kimi. Je veux dire par là qu’elle n’eut pas de coup de cœur particulier. Elle se dirigea vers les sous-vêtements, on ne pouvait jamais avoir trop de sous-vêtements. Et quelle surprise, en entrant dans une rangée, au lieu de se retrouver face à face avec une dame, elle se retrouva face à un jeune homme. Il avait l’air plutôt perdu, pas étonnant, il était dans une rangé de lingerie féminine dans un magasin féminin. Kimi-chan avait un peu pitié de lui alors elle se décida à l’aider.

» Ano…Tu as besoin d’aide ?

Lui demanda-t-elle gentiment.

Pour être perdu, Seiichi l’était réellement. Il avait l’habitude d’avoir la honte en achetant des robes pour sa mère, ou autres tenues, mais il n’avait jamais expérimenté ce genre de honte. C’était vraiment pire ! Il avait l’impression d’être un otaku pervers qui se rinçait l’œil en regardant les nombreux sous-vêtements présents. Mais ce n’était pas du tout le cas ! Il était obligé de faire ça pour sa satanée mère. Il s’approcha et commença à regarder les différentes sortes de sous-vêtements. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il devait en prendre de la même couleur de la robe, c’est-à-dire rouge. Mais quel genre de sous-vêtements portaient les femmes avec des robes ? Il grogna presque. Comment pouvait-il savoir ce genre de choses ? Et il se voyait mal appeler sa mère pour lui demander, déjà que ça l’avait gêné la fois d’avant…

Il soupira. En plus, il n’osait pas vraiment toucher les sous-vêtements présents, le regard des femmes pouvant le tuer à tout moment. Et il ne doutait pas qu’il serait déjà mort si le regard de ses nombreuses femmes pouvaient tuer. Heureusement qu’elles n’avaient pas cette faculté, sinon il aurait été mal. Il leva la tête en se pinçant les lèvres lorsqu’il vit une jeune demoiselle arriver dans le rayon où il se trouvait. Elle était bien la seule à le regarder sans méchanceté ou scepticisme. Elle le regardait plutôt avec sympathie et… Pitié ? Il grogna presque encore une fois. Bon, il était vrai qu’un garçon dans ce genre de rayon n’était pas commun, mais de là à le regarder comme cela… Il replongea son regard dans les sous-vêtements présents, toujours autant gêné, lorsque la demoiselle lui adressa la parole. Il releva la tête, surpris. Il ne s’y attendait réellement pas. Elle lui demandait si il avait besoin d’aide. Il hocha lentement la tête, contourna le rayon et se retrouva à côté de la demoiselle.

- Euh… Oui.

Il chuchotait. Il ne savait pas vraiment pourquoi, certainement à cause de la gêne. Enfin, si cette jeune fille pouvait l’aider, il lui serait vraiment reconnaissant. Il lui montra donc la robe rouge.

- C’est pour ma mère.

Il préférait le préciser, au cas où elle croyait que c’était pour lui. Il n’était pas travesti, il fallait qu’elle le sache. Il remarqua distraitement qu’il n’avait pas bégayé alors que ça faisait toujours cela, et il se félicita. Il était pourtant dans une situation gênante, il aurait certainement dû bégayer… Mais son organisme en avait décidé autrement, apparemment. Tant mieux, me direz-vous !

- Donc… Euh. Comment demander ça ? C’est gênant !

Il se passa la main dans les cheveux alors que le rouge revenait rapidement colorer ses joues. Même s’il ne bégayait pas, il se sentait vraiment - mais vraiment ! - timide. C’était ce genre de situation qu’il ne voulait pas vivre une nouvelle fois. La prochaine fois, sa mère l’accompagnerait.

- Donc… Il répétait encore une fois le même mot, mais ce n’était pas si grave. Avec une robe… Quel genre de sous-vêtements - il avait dit ce mot très bas - les femmes mettent ?

Il l’avait fait ! Même si c’était une extrême honte qu’il ressentait, il avait réussi. Une étape de passée ! Malgré tout, il regarda les femmes autour d'eux pour voir leur réaction, mais comme il le souhaitait, elles n'avaient pas entendu.

Kimi était loin de s’imaginer que le jeune homme dans les rayons de lingerie de la boutique était en fait la par pure obligation. Bah oui, dans quelle famille sensée trouvait-on un garçon chargé d’aller acheter des sous-vêtements pour sa mère? Kimi quant à elle, regardait simplement ce qu’il y avait de nouveau. De toute façon, elle avait un après-midi entier à perdre dans ce centre commercial. Elle devait avouer que passer la journée seule n’avait rien d’amusant, c’était plutôt triste et déprimant alors autant en profiter pour faire une B.A. De plus, il semblait vraiment avoir besoin d’aide et Mi-chan ne pouvait pas le laisser comme ça! Avec toutes ces femmes qui lui lançait des regards assassins. Kimi ne l’avait pas regarder avec pitié, elle trouvait qu’il faisait pitié tout seul abandonné parmi les sous-vêtements féminins, ce n’était pas tout à fait la même chose.

Enfin, Kimi se décida à lui proposer de l’aide ce qui était une bonne chose puisqu’il accepta sans attendre son aide. Après tout, c’était tout à fait normal. Qui en connaissait plus sur les dessous féminins qu’une femme? Il contourna le rayon et se retrouva rapidement à côté de la jeune nippone. Va savoir pourquoi, il se mit à lui parler en chuchotant. Il lui montra une jolie robe rouge, ce n’était pas le genre de Kimi mais elle était tout a fait jolie.

- C’est pour ma mère.

C’était gentil de le préciser même si l’idée qu’il se travestisse n’avait pas encore germer dans l’esprit de la jeune fille.

- Donc… Euh. Comment demander ça ? C’est gênant !

Beh voyons mon pépère, tu peux tout dire à matante Kimi. En temps normal, Kimi aurait été un peu plus, disons embarassée. Il faut dire que parler sous-vêtement avec un mec ça n’arrive pas tout les jours. Mais c’est à croire que ce garçon la mettait en confiance ou plutôt qu’il minimisait sa gêne.

- Donc… Avec une robe… Quel genre de sous-vêtements les femmes mettent ?

Kimi ne releva pas la répétition du donc pas plus qu’elle ne remarqua qu’il baissa encore plus la voix durant la fin de sa phrase. Avec un robe…on pouvait mettre n’importe quel genre de sous-vêtement tout dépendant de la robe elle-même. Mi-chan jeta un coup d’œil au derrière de la robe, essayant de s’imaginer quelqu’un dedans. La robe semblait un peu ajustée au niveau du derrière, donc il fallait quelque chose qui ne se voit pas beaucoup. Les seuls sous-vêtements qu’elle avait en tête se résumait à un string ou encore un tanga en dentelle…

» Mh… - murmura Kimi réfléchissant toujours à ce qui pourrait être portable avec cette robe – un string, un tanga en dentelle ou encore un sous-vêtement mince…

Jamais de la vie elle n’aurait cru qu’elle dirait cela à un homme. Kimi parlait, elle aussi à voix basse. Pas qu’elle ait honte de ce qu’elle disait mais elle ne voulait pas que le jeune homme ait l’air d’un pervers qui s’intéressait à ce genre de choses.

Seiichi réussit à poser à la demoiselle la question à laquelle il cherchait désespérément la réponse. Il était réellement gêné. Ca ne se faisait certainement pas de poser ce genre de questions, car c’était tout de même personnel. Mais s’il n’achetait pas les bons sous-vêtements, il risquait de se faire tuer par sa mère. Il aurait peut-être dû l’appeler, mais c’était encore plus difficile pour lui de demander à sa mère quel genre de sous-vêtements lui acheter.

La demoiselle regarda attentivement la robe, certainement pour savoir la réponse qu’elle allait donné à Seiichi. Celui-ci attendait patiemment, le rouge lui ayant quitté les joues. Il était apparemment tombé sur une personne bien sympathique qui allait lui répondre sérieusement et non se moquer de lui. Parce qu’elle aurait pu. Cette situation était tout de même embarrassante, et ça aurait pu être l’occasion de se moquer.

Finalement, la jeune fille lui répondit. Un tanga ? Qu’est-ce que c’était que cette chose ? Bon, Seiichi savait très bien ce qu’était un string, alors il prendrait cela.

- Ah ? Merci beaucoup… Je vais prendre un string alors.

Vraiment, cette situation était bizarre ! Il avait l'impression d'être à la boulangerie et qu'il demandait du pain... Et surtout, il avait la sale impression d'être un pervers. De plus, comme un imbécile, il avait parlé un peu trop fort, et quelques femmes se retournèrent pour le regarder encore plus bizarrement que la fois d’avant. Seiichi se retint de leur tirer puérilement la langue et se retourna vers la jeune fille pour lui chuchoter à l’oreille :

- Ce sont toutes de vieilles pies !

Il ne disait pas ça méchamment, car un sourire peignait son visage. Ce n’était certainement pas drôle mais Seiichi avait un humour assez étrange qui ne faisait rire que lui, la plupart du temps. De toute façon, avec qui pourrait-il partager son humour, mis à part ses quelques amis du Net ?

Il chercha du regard un string et un soutien-gorge de couleur rouge et il trouva rapidement. Il l’attrapa délicatement, comme si c’était quelque chose qu’il n’aurait pas dû toucher. Et c’était ça ! Vraiment, sa mère abusait réellement ! Lui faire acheter ce genre de choses, c’était stupide ! Elle ne pouvait pas le faire elle-même ? Bah non, il fallait que Madame fasse tout pour qu’il ait la honte.

- C’est bien ça ?

Il le montra à la demoiselle qui serait sa conseillère du jour. Il savait qu’il la dérangeait sûrement avec ses questions, mais c’était une question de vie ou de mort. Il serait désolé plus tard de l’avoir gêné. Pour l’instant, il l’était déjà assez pour lui-même. Plus jamais, plus jamais ! La prochaine fois, sa mère irait se faire voir, pour rester poli. Il n’était pas son homme à tout à faire. Et surtout, il n’était pas une femme pour aller dans ce genre de magasins !

Les sous-vêtements féminins, c’était tout un monde! Peut-être que pour les hommes sa se résumait à des petites culottes et un soutient-gorge normal mais pour une fille les dessous, c’était quelque chose! Les hommes ils en avaient de la chance! Ils n’avaient qu’à prendre la première paire de boxer qu’il leur tombait sous la main et mettre quelques vêtements par dessus! Les femmes elles devaient trouver des sous-vêtements qui allaient avec les vêtements. Il était plutôt logique d’éviter les strings quand on portait une minijupe, vous ne croyez pas? Il faut garder un minimum d’intimité! Alala, je vous le dis, ils en ont de la chance.

- Ah ? Merci beaucoup… Je vais prendre un string alors.

C’était tant mieux, il avait fait un choix normal. Elle espérait que sa mère pourrait se satisfaire de ce qu’il avait ramener. Beh oui, quelle pourrait être la réaction d’une mère qui envoie son gars lui acheter une robe et des sous-vêtements! Je vous le dis, sa n’arrive pas tout les jours. Le regard des femmes dans la boutique fit rire la jeune fille. Sans aucun doute, elle le prenait pour le pire pervers du monde. Ce que les femmes dans cette boutique pouvait être idiote, il avait de moyennement bonnes raisons d’être ici.

- Ce sont toutes de vieilles pies !

La jeune nippone laissa un petit rire fuser d’entre ses minces lèvres. Ce n’était pas faux, elles devraient apprendre à être ouverte d’esprit. Personnellement, Kimi n’en avait rien à faire qu’un homme se balade dans les rangées de sous-vêtements tant qu’il ne mettait pas son nez dans les salles d’essayages ou qu’il n’essayait pas de peloter quelqu’un. Enfin bref, autant dire qu’elle était ouverte d’esprit.

- C’est bien ça ?

Kimi se retourna vers le jeune homme en souriant.

» C’est ça!

Elle était heureuse d’avoir été utile pour une fois. Elle n’avait pas l’impression d’être utile bien souvent ces derniers temps. C’était déprimant parfois la vie ! Kimi-chan poussa un petit soupire qu’il n’entendit probablement pas tant il était discret. Sa ne servait à rien de lui faire part de ce petit coup de blues passager! Une petite sortie entre amis avec Akisada et elle serait de nouveau en pleine forme.

» Tu veux que je t’accompagne aux caisses?

Autant demander. Sa sonnait un peu comme une question qu’on posait aux petits jeunes, mais c’était la seule façon qu’elle avait trouvé pour le demander.

La demoiselle lui confirma que c’était bien cela qu’il devait acheter et Seiichi se sentit soulagé. Il n’avait pas vraiment envie de rester ici encore plus longtemps, et il était content d’avoir maintenant trouvé. Il pourrait donc passer à la caisse et partir de ce magasin la plus vite possible, pour fuir toutes ses femmes idiotes comme on fuyait la peste. Il espérait au moins que sa mère soit satisfaite, sinon il risquait réellement d’exploser. Elle y retournerait elle-même si elle n’était pas contente, de toute façon. Pas question qu’il retourne dans ce magasin avant 10 ans au moins. Mais bon, comme d’après sa mère il avait de bons goûts en matière d’habits de soirée, la robe devrait plaire à cette dernière. Jamais il ne s’était trompé, alors il ne voyait pas pourquoi il aurait mal choisi ce jour-ci.

La jeune fille lui proposa de passer à la caisse avec lui. Seiichi la regarda comme si elle était un ange descendu du ciel et lui fit presque les yeux du chien battu.

- Dis… Si je te donne ce que je compte acheter et l’argent nécessaire pour, tu ne pourrais pas payer à ma place ?

Il lui tendit alors le linge et son porte monnaie noir qui représentait le carnet de la Mort dans Death Note. Ils se dirigèrent donc vers la caisse à deux et, comme la jeune fille était vraiment adorable et serviable, elle passa à la caisse à sa place. Bon, bien entendu, Seiichi aurait pu le faire lui-même puisque presque toutes les femmes l’avaient vu prendre les sous-vêtements et la robe, mais pas la caissière. Il pouvait donc encore sauver sa réputation de garçon innocent en demandant à la jeune fille de passer à sa place.

Les affaires payées, ils sortirent du magasin et Seiichi ne put s’empêcher de lâcher un gros soupir de soulagement. Il avait fini par se sentit étouffé dans cette boutique et y sortir lui faisait le plus grand bien. De plus, il ne verrait plus jamais les faces de ces vieilles pies, comme cela. Et c’était tant mieux. Un réel soulagement, aussi. Il reprit le sac qui contenait ses affaires et fit un grand sourire à la demoiselle face à lui.

En fait, il devrait peut-être se présenter. Même si, comme toujours, il n’osait pas à cause de ses fichues étrangetés à son propos : ne jamais se présenter avant que la personne à qui il parlait ne l’ait fait. Mais bon, c’était tout à fait normal qu’il se présente maintenant. Alors il prit son courage à deux mains.

- Merci beaucoup ! Je m’appelle Seiichi Inoue, en fait.

Il s’inclina, signe de politesse. Il était un garçon très poli, aussi. Il sourit une nouvelle à la demoiselle.

- Je peux faire quelque chose pour toi, maintenant ? Tu m’as rendu un grand service, et, donc, si tu as besoin de moi, je suis là !

C’était la moindre des choses, et ça lui ferait plaisir aussi. Il avait toujours eu une attitude très serviable, donc ce genre de choses ne le dérangeait pas, loin de là.

Lorsque Kimi lui proposa innocemment de l’accompagner aux caisses, elle se vit offrir un regard de chien battu magnifiquement exécuter. Avant même qu’il n’ouvrit la bouche, elle avait compris ce qu’il allait demander. On avait pas besoin d’être Einstein pour comprendre ça. Et comme elle se sentait de très bonne humeur et que ce mec était plutôt marrant et gentil, elle ne voyait aucune raison de lui refuser sa demande.

- Dis… Si je te donne ce que je compte acheter et l’argent nécessaire pour, tu ne pourrais pas payer à ma place ?

Kimi-chan hocha simplement la tête tout en se saisissant de la robe et des dessous, en plus de prendre le porte-monnaie. Elle se souvenait avoir déjà vu un truc comme ça à la télé. Ça ne paraissait pas vraiment mais Kimi passait des heures devant la télévision et donc elle connaissait pleins de manga qui avaient été adaptés en Anime. Death Note faisait sans aucun doute parmi ses préférés. Étrange pour une fille anti-violence ne? En tout cas, elle ne se concentra pas sur le porte-monnaie mais se contenta de payer, ignorant le regard étrange de la caissière qui elle, avait le regard rivé sur la petite pochette. Une fois les achats réglés, Kimi-chan prit le sac et se dirigea vers la sortie avec Seiichi. Une fois hors de la boutique si étouffante, elle lui tendit le sac et son porte-monnaie tout en se permettant un petit commentaire.

» Chouette le porte-monnaie de Death Note

La jeune nippone se tassa légèrement sur le côté du couloir pour permettre aux gens de passer sans avoir à les contourner. Normalement, elle n’aurait rien d’autre à dire et elle repartirait dans sa virée mais elle sentait que le jeune homme avait l’intention de lui dire quelque chose, à commencer par Merci. Qu’il lui dise merci ou non ne changeait rien, elle s’était fait un plaisir de l’aider.

- Merci beaucoup ! Je m’appelle Seiichi Inoue, en fait.

» Nandemo Nai! (Ce n’est rien) Fujimoto Kimi desu. (Moi c'est Kimi Fujimoto)

- Je peux faire quelque chose pour toi, maintenant ? Tu m’as rendu un grand service, et, donc, si tu as besoin de moi, je suis là !

Ce n’était pas le genre de Kimi d’exiger quelque chose en échange mais pourquoi pas lui proposer quelque chose. S’il acceptait c’était tant mieux si non, eh bien tant pis.

» Comme je suis toute seule pour la journée, est-ce tu aurais envie de me tenir compagnie?

Après être sorti du magasin, la demoiselle lui rendit son porte-monnaie et son sac en lui disant que le porte-monnaie était chouette. Alors, elle connaissait Death Note ? Et elle avait l’air de bien aimer, d’après sa remarque. Toutes les personnes qui aimaient Death Note ne pouvaient être que sympathiques. Il aimait tous les fans du manga. Bon, il y avait quelques exceptions à la règle, mais c’était comme cela partout. Il lui fit un grand sourire, et garda son porte-monnaie dans sa main quelques instants pour le regarder.

- Tu trouves aussi ?

Il lui fit un deuxième grand sourire et mit le porte-monnaie dans le sac où se trouvaient robe et sous-vêtements. Il remercia ensuite comme il se devait la jeune fille et se présenta ensuite. La demoiselle se présenta en retour et Seiichi sourit une nouvelle fois. Kimi. C’était un nom vraiment mignon qui correspondait parfaitement au visage de la jeune fille. Peut-être à sa personnalité aussi, il ne savait pas. Peut-être allait-il apprendre à la connaître… ? C’était une possibilité à envisager !

» Comme je suis toute seule pour la journée, est-ce tu aurais envie de me tenir compagnie?

- Hai ! Bien entendu, et ça me ferait plaisir à moi aussi ! On va certainement passer un bon après-midi !

Il passa son bras autour des épaules de la jeune fille et commença à l’entraîner dans le centre commercial. Il ne savait pas pourquoi il se montrait déjà si familier mais bon. S’ils allaient passer l’après-midi ensemble, autant qu’il soit sympathique et qu’ils en profitent en étant à l’aise ! Seiichi enleva son bras et, à la place, passa sa main sous le coude de la demoiselle pour l’attraper et rester comme cela. [J’sais pas si tu vois ce que je veux dire x) J’ai mis à trois ans à trouver comment je pourrais décrire cette action ^^’] Ils passèrent devant un petit bar qui servait aussi des desserts et Seiichi regarda Kimi avec interrogation.

- Ca te dit qu’on aille se poser un peu devant une pâtisserie ?

De quoi, il ne pensait qu’à manger ? Ce n’était pas du tout ça, c’était juste que c’était plus sympathique d’être posé, non ? De plus, Seiichi n’aimait pas vraiment le shopping, alors il se voyait mal traîner dans toutes sortes de magasins. Bien sûr, si la demoiselle préférait le shopping, il la suivrait, mais il proposait tout de même. On ne savait jamais, après tout. Elle aimait bien Death Note, alors elle aimait peut-être discuter devant une pâtisserie.

À sa proposition de passer l’après-midi ensemble, le jeune homme accepta joyeusement.

- Hai ! Bien entendu, et ça me ferait plaisir à moi aussi ! On va certainement passer un bon après-midi !

Et il passa son bras autour des épaules de la demoiselle qui commença à rire. Sa n’arrivait pas souvent qu’une personne qu’elle venait de rencontrer se montre aussi familier avec elle et pour tout dire, sa ne la dérangeait pas une miette. Il l’entraîna tranquillement dans le centre commercial et la jeune femme le suivit amusée, se disant que cette journée promettait d’être géniale. Au bout de quelques minutes, il décida de lâcher les épaules de Kimi pour plutôt prendre son bras au niveau du coude. Ils se retrouvèrent bras dessus bras dessous. (C’est bien ce que tu voulais dire? XD) Son compagnon tourna alors la tête vers elle, avec un expression d’interrogation. Mi-chan pencha légèrement la tête sur le côté l’air de dire « Qu’est-ce qu’il y a? ».

- Ca te dit qu’on aille se poser un peu devant une pâtisserie ?

Ah c’était donc à cela qu’il faisait allusion. Kimi-chan s’approcha un peu de la vitrine qui montrait quelques produits. Mh…Tout ça avait l’air si bon. Elle tourna la tête vers Seiichi en souriant.

» Qu’est-ce qu’on attend?

Lui dit-elle amusée tout en tirant légèrement la langue. Ce qu’elle était mignonne. Puis elle l’entraîna dans la pâtisserie sans attendre. On aurait dit deux enfants affamés qui se précipitait sur la nourriture. Il n’y avait pas trop de gens heureusement alors ils pourraient commander rapidement et aller s’asseoir. Ce fut bientôt leur tour.

» Um…Un mille-feuilles et une crème glacé aux ananas avec un coulis de chocolat.

Ça pouvait sembler gros pour une si petite jeune femme mais elle aimait manger et elle n’allait certainement pas s’en priver! Ça non! Kimi sourit à Seiichi.

» Commande ce que tu veux c’est moi qui paie.

Lui dit-elle avec un sourire. Il ne devait plus avoir beaucoup d’argent après avoir acheté cette robe pour sa mère.

La demoiselle regarda la vitrine du petit bar, semblant réfléchir à sa proposition. Seiichi avait les yeux grand ouvert, presque comme toujours. Il ne savait pas pourquoi, mais quand il observait quelqu’un, c’était toujours avec ses grands yeux alors qu’ils n’étaient pas très grands en temps normal. C’était assez étrange, surtout que ça pouvait gêner. Enfin, il espérait que la demoiselle accepte, c’était pourquoi il la regardait réfléchir. On aurait presque dit qu’il voulait diriger l’esprit de la jeune fille pour que le son qui sorte de sa bouche soit un oui. Mais Seiichi n’eut pas besoin d’en arriver à cette extrémité, surtout que c’était impossible pour un humain tel que lui, car Kimi l’entraîna dans la pâtisserie/bar. Seiichi sourit, elle lui avait tiré la langue. C’était assez enfantin comme comportement, mais Seiichi trouvait cela amusant. Ils étaient encore jeune de toute façon. D’ailleurs, le garçon se demandait quel âge avait la jeune fille…

Il n’y avait pas beaucoup de monde dans la pâtisserie. Ils passèrent donc rapidement, n’ayant pas besoin d’attendre une éternité. Bon, ça n’aurait pas dérangé Seiichi car il était très patient, mais c’était tout de même mieux, c’était certain. La demoiselle commanda donc la première, et Seiichi ne put s’empêcher de sourire avec amusement. Elle avait l’air d’avoir un grand estomac… Ou les yeux plus gros que le ventre. En tout cas, le garçon, lui, mangeait beaucoup aussi ! Il allait commander, mais la jeune fille le devança en lui disant qu’il pouvait prendre ce qu’il voulait, car c’était elle qui allait payer.

- Eeeh, normalement, ce sont les garçon qui invitent les filles ! De plus, c’est moi qui t’ais proposé de venir ici.

Seiichi lui tira la langue, comme elle l’avait fait avant, et fit sa commande à la caissière qui souriait face à ce qu’il avait dit.

- Pour moi, ce sera un éclair au café.

Même s’il aimait particulièrement manger, un éclair au café lui suffisait amplement. Et, au pire, s’il avait encore faim après l’avoir terminé, il pourrait toujours retourner à la caisse pour demander autre chose. Rien ne l’en empêchait, encore heureux. La caissière déposa donc leurs commandes devant eux, et donna le prix. Ce n’était vraiment pas cher et Seiichi s’empressa de sortir son porte-monnaie pour payer. Il tira une nouvelle fois la langue à Kimi.

- Il vaut mieux pour toi de garder ton argent si tu as envie de t’acheter quelque chose tout à l’heure.

Lui n’avait rien à s’acheter, et il avait pris assez s’il voulait autre chose, de toute façon. Payer ces pâtisseries n’était rien, et ça ne le dérangeait pas du tout. Ils se dirigèrent donc vers une table qui se trouvait au fond de la pâtisserie et Seiichi s’installa dans le coin pour être contre le mur. Les sièges étaient des petits canapés très confortables. Ils étaient vraiment tombés dans un bon endroit.

- Dis-moi, Kimi-chan, tu es dans que lycée ?

Ca faisait un peu de discussion, et par chance, elle était peut-être au même endroit que lui !

Le jeune homme l’accompagnant semblait empressé de savoir sa réponse, il semblait même un peu étrange selon les gens qui passait. Il faut dire que de voir quelqu’un en observer une autre avec les yeux grands ouverts, c’est un peu effrayant. Kimi était très enfantine, il ne tarderait pas à l’apprendre. Elle aimait bien faire des gamineries, c’était tellement plus amusant que d’être sérieux! Kimi commanda rapidement. Seiichi sembla être surpris par son appétit. C’est certain qu’une si petite fille qui mange autant c’est pas mal surprenant.

- Eeeh, normalement, ce sont les garçon qui invitent les filles ! De plus, c’est moi qui t’ais proposé de venir ici.

La jeune fille lui tira la langue pour seule réponse. Elle avait été plus rapide que lui. Par contre, il la prit de vitesse en sortant son porte-monnaie pour payer. Mou, c’était pas amusant. La caissière semblait être bien amusée par le comportement des deux jeunes gens. Enfin, s’il tenait tant à payer il n’avait qu’à le faire, Kimi elle s’occupa de mettre les assiettes sur des plateaux pour ensuite emmener le tout à une table au fond de la pâtisserie, la ils seraient bien et tranquilles. Kimi-chan s’installa confortablement et prit la cuillère pour prendre une petite cuillérée de glace.

- Dis-moi, Kimi-chan, tu es dans que lycée ?

» Sakurai Gakuen

Lui répondit-elle en souriant avant d’avaler sa bouchée. C’était TROP bon ce truc. Avec tout ça elle avait presque oublié de lui demander dans quel bahut il était!

» Toi?

Kimi-chan prit alors une petite bouchée de mille-feuilles. Ça aussi c’était vachement bon! Ils pouvaient être sur que Kimi reviendrait! C’était sucré à souhait et crémeux, bref c’était un paradis pour les lèvres et les papilles gustatives.

Seiichi commença à entamer son éclair au café qui se révéla délicieux. Même s’il était un gros mangeur, il ne s’achetait que très peu des pâtisseries ou autre plaisir culinaire. Il préférait garder l’argent que ses parents lui donnaient pour s’acheter des choses sur Death Note, ou des affaires utiles qu’il pourrait garder longtemps. Mais, de temps à temps, ça faisait du bien de se poser dans un endroit confortable comme celui-là et de manger des choses pour le plaisir des papilles gustatives. S’il n’avait pas rencontré Kimi dans ce magasin pour femmes, jamais il n’aurait eu l’idée de venir ici. Finalement, il avait bien fait d’accepter l’aide de la demoiselle.

Il lui fit un grand sourire lorsque la jeune fille lui dit qu’elle se trouvait à Sakurai Gakuen. Cela faisait plaisir à Seiichi, car ça voulait dire qu’il pourrait la retrouver au lycée après cette journée qui s’annonçait bien. Le monde était petit, quand même. Il tombait sur une adolescente d’à peu près son âge qui se révélait très gentille et qui, en plus, était dans le même lycée que lui. C’était sûrement un signe quelconque du Destin. Oui Seiichi croyait au Destin, et il le prônait même. Pour lui, le hasard n’existait pas. Tout n’arrivait parce que ça devait arriver, parce que c’était en quelque sorte écrit quelque part. C’était l’une des plus grandes croyances de Seiichi, mais personne ne le savait. Pas qu’il voulait obligatoirement le cacher, mais il ne criait pas sur tous les toits non plus qu’il croyait au Destin.

La demoiselle lui demanda en retour où il se trouvait au lycée. Il prit son temps pour finir ce qu’il avait dans la bouche, n’aimant pas nécessairement parler la bouche pleine. Et puis, c’était malpoli. Donc il finit ce qu’il mangeait et sourit à Kimi.

- Je suis aussi à Sakurai ! En première année. Le monde est petit, n’est-ce pas ?

Il sourit encore une fois et termina son éclair au café. Bon, il mangeait très vite, mais il n’y pouvait rien. Il avait pris cette habitude lorsqu’il était plus jeune. Il avait toujours détesté manger avec ses parents et son frère. De plus, les repas étaient géants, puisque sa famille faisait tout dans l’énorme, voulant encore et encore montrer qu’ils avaient assez d’argent pour se nourrir plus que convenablement. C’était du grand n’importe quoi. Bref, Seiichi haïssait manger avec eux. Ce n’était que critique, indifférence, colère… Alors, très vite, il avait pris l’habitude de manger rapidement, pour sortir de table le plus vite possible. Et, même s’il n’était maintenant plus obligé de manger avec ses parents, il avait gardé cette habitude.

- C’était délicieux !

Il regarda quelques instants la jeune fille, toujours avec ce regard perçant et globuleux. Le pire, c’était qu’il ne le faisait pas exprès !

- Tu fais partie de quel club, au lycée ?

C’était toujours plus sympathique de le savoir. En effet, grâce à cela, il pouvait savoir s’ils se verraient en dehors du lycée grâce aux activités proposées par le club et, en plus, il en apprendrait plus sur ses passions. Car, généralement, lorsqu’on faisait parti d’un club, c’était parce qu’on l’avait choisi et qu’on aimait l’activité qu’il proposait. Du moins, c’était un raisonnement logique, mais il se pouvait qu’il y ait des exceptions.

La jeune femme se délectait de ses sucreries. La nourriture avait toujours été un de ses points faibles, elle ne pouvait simplement tourner le dos à de la nourriture, c’était contre tout ce qu’elle aimait. Et puis l’idée de ne pas pouvoir goûter à un petit cake c’était simplement une vraie torture pour la jeune femme. Comment pouvait-elle être si mince? Eh bien c’était en grande partie grâce à ses gênes, elle ne grossissait pas beaucoup et en partie grâce au sport. Sa ne paraissait pas , mais il y avait un sport dans lequel elle était très doué et ce n’était autre que le Tennis.

Kimi aussi croyait au Destin, mais elle n’en parlait pas vraiment, qui sa pouvait intéresser? Rien n’arrivait au hasard, par contre, Kimi croyait fermement que l’on pouvait changer son destin. Certaines personnes croient que notre route est déjà toute tracée et qu’on n’a qu’à suivre cette route. Mi-chan faisait partit de ces gens qui croient que notre destin change à chaque décision que l’on prendre. Chaque décision aura un impact plus ou moins grand sur notre vie. Elle pensait à cela tout en mangeant tranquillement son mille-feuilles, heureusement qu’elle avait de la glace pour faire descendre le tout.

- Je suis aussi à Sakurai ! En première année. Le monde est petit, n’est-ce pas ?

Il était en première? Kimi aurait juré qu’il était au moins en deuxième comme elle. Elle confirma en hochant la tête, il avait raison, le monde était tout petit. Kimi lui rendit son sourire. Elle fût impressionnée de voir la vitesse à laquelle il mangeait. Il avait déjà fini alors qu’elle qu’avait manger que le quart de ce qu’elle avait commander. Enfin, elle ne fit pas de remarque la dessus et se contenta de continuer à manger sa glace. Bouchée après bouchée, elle mangeait tranquillement, mais prenait un réel plaisir et sa se voyait.

- C’était délicieux !

Kimi sourit au jeune homme, qui la regarda avec un regard perçant et globuleux à donner la chair de poule. La jolie nippone se contenta de pencher la tête sur le côté se demandant qu’est-ce qu’il allait dire.

- Tu fais partie de quel club, au lycée ?

Ah la fameuse question. Kimi-chan avala d’abord sa cuillérée de glace.

» Le club Vidéo

Lui répondit-elle en souriant. Elle n’avait même pas besoin de lui demander dans quel club il était, son intuition lui disait qu’il était dans le même club qu’elle. Kimi n’avait aucun don pour déterminer l’âge des gens, mais cette fois, elle sentait qu’elle avait raison.

Alors que la demoiselle lui spécifiait qu’elle faisait partie du club vidéo, Seiichi ne put s’empêcher de s’exclamer. Ses yeux s’étaient une fois de plus ouverts en grand, et un sourire illuminait son visage.

- Moi aussi ! On s’est bien trouvés, apparemment !

Son sourire ne quittant pas ses lèvres, il s’amusa avec son assiette. Ca l’étonnait beaucoup. Le Destin avait frappé fort. Mais, comment cela se faisait-il qu’ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant ? Ils auraient dû se croiser au moins une fois, tout de même. Mais non. Il aura fallu que Seiichi se rende dans un magasin féminin à cause de (ou grâce à ?) sa mère pour qu’il rencontre Kimi. Le Destin faisait les choses assez bizarrement, mais ce n’était pas pour déplaire à Seiichi. Il aimait les rencontres incongrues, dans des endroits farfelus. Ca mettait un peu de piment dans sa triste vie. Car elle l’était. Il n’y avait qu’à Akihabara qu’il se sentait joyeux, qu’il sentait sa vie joyeuse, ou encore devant son ordinateur. Mais c’était tellement monotone ! Donc des rencontres comme celles-ci l’aidaient à sortir de sa monotonie. Même s’il ne voyait plus les gens qu’il rencontrait, ce n’était pas grave… Mais il espérait toujours que ce ne soit pas le cas ! Mais Kimi ne pourrait pas échapper à sa présence, puisqu’ils faisaient partis du même club. Pour la taquiner, il lui dit :

- Tu ne pourras donc pas m’échapper !

Bon, ce n’est qu’après qu’il se rendit compte que sa phrase pouvait être prise étrangement. Il espérait que la jeune fille le prenne comme il le voulait, sinon elle risquait de fuir en croyant qu’il était intéressé par elle. Ce qui n’était pas du tout le cas ! Certes, la jeune fille était mignonne, mais il avait à penser à autres choses. Puis, il préférait se trouver des amis plutôt qu’autre chose. Il était comme cela.

Il se massa un peu la nuque et sortit par la même occasion son collier représentant un L, tel celui de Lawliet dans Death Note. Un collier qu’il affectionnait plus que tout. Enfin, il ne pensa pas au fait que Kimi pourrait le prendre pour un accro à Death Note. Et puis, il n’en avait que faire… C’aurait été encore plus flagrant s’il s’était habillé tel que son idole, c’est certain. Qu’elle le prenne pour un fanatique, ça ne le dérangeait pas. C’était le cas, après tout.

- Dis-moi, pourquoi as-tu choisi le club vidéo ?

Ca l’intéressait. Ils partageaient une passion commune, peut-être reposait-elle sur des idéaux communs ? Si c’était le cas, le Destin avait vraiment bien fait les choses !

Et voilà! 5 points pour Kimi qui venait de trouver juste. Il était bien dans le club vidéo tout comme elle. Le destin faisait vraiment bien les choses parfois! Kimi avala alors la dernière bouchée de Mille-feuilles, il lui restait donc la moitié de sa glace et pourtant, elle avait encore faim. N’importe quelle personne normalement constitué n’aurait plus faim mais pas Kimi, il lui restait encore assez de place pour terminer son assiette. Ce qu’elle s’apprêtait à faire, tranquillement, tout en continuant de discuter avec ce jeune homme.

- Tu ne pourras donc pas m’échapper !

Kimi fronça légèrement les sourcils, cette phrase était amusante mis dans cette situation. Elle voyait bien qu’il avait voulu la taquiner mais elle comptait bien lui faire la peur de sa vie. La jolie nippone ne répondit pas, faisant comme si elle ne savait pas quoi répondre à une telle phrase. En bref, elle s’était mis dans la peau du jeune femme qui vient de se faire avouer qu’on l’aime mais qui ne sait pas comment répondre à de tels sentiments. Le plus drôle dans tout ça, c’était la tête que faisait Seiichi, il ne devait sûrement pas s’attendre à cette réaction. N’en pouvant plus de se retenir, elle commença à rire légèrement, ne voulant tout de même pas déranger les quelques personnes présentent.

» Tu devrais voir le tête que t’as fait

Lui dit-elle sans pour autant arrêter de rire. C’était peut-être puéril et idiot de faire ça, mais sa l’amusait alors elle avait bien le droit de le faire!

» Gomen Gomen! (Excuse moi)

Kimi s’arrêta finalement de rire et lui sourit gentiment. Il ne fallait pas lui en vouloir, c’était encore une gamine dans son cœur.

- Dis-moi, pourquoi as-tu choisi le club vidéo ?

» Mon Grand frère est photographe et il m’a permit de voir à quel point c’était fantastique de pouvoir gravé un moment à jamais. Puis en regardant des films, j’ai vraiment eu un coup de cœur pour la vidéo. J’aime filmer diverse chose puis les assembler pour créer une œuvre…

Mi-chan s’était exprimée avec beaucoup de passion. On pouvait facilement voir qu’elle adorait la vidéo.

A peine sa phrase sortie que Seiichi la regretta un peu. En effet, Kimi ne pouvait ne pas réellement la comprendre, ou la prendre dans un sens auquel Seiichi ne voulait pas qu’elle pense. Malheureusement, ce fut le cas. La jeune demoiselle lui fit une tête, et Seiichi prit un peu peur. Mince, il ne disait pas ça comme une déclaration, mais Kimi-chan avait l’air de le prendre comme cela ! C’était embêtant… Qu’est-ce qu’il pourrait dire pour se rattraper ? Il n’eut pas vraiment le temps d’y réfléchir, car la demoiselle se mit à rire. Qu’est-ce qu’il y avait de marrant ? Finalement, elle lui expliqua en parti la raison du pourquoi elle riait. Sa tête. C’était vrai qu’il devait tirer une tête étrange, après le petit jeu d’actrice que lui avait fait la demoiselle. Il sourit à Kimi alors qu’elle s’excusait.

- T’es nulle, hein. En plus, tu m’as fait peur !

Bien entendu, il disait cela gentiment, pour taquiner la jeune fille comme elle l’avait fait l’instant d’avant. Il ne pensait pas qu’elle était nulle, au contraire.

- C’était dans le club théâtre que tu aurais dû aller !

Il lui sourit, pensant ce qu’il disait. Il avait vraiment cru au jeu de la jeune fille, il s’était fait avoir. Bien sûr, ça arrivait souvent… Seiichi était du genre naïf, il lui arrivait de croire aux choses les plus bizarres, et de voir après qu’on s’était foutu de lui. Mais il n’y pouvait rien, c’était bien plus fort que lui ! Il s’était donc fait avoir en beauté, mais il n’en voulait pas à Kimi. Au contraire, il avait trouvé cela assez amusant, son amie était amusante !

Elle lui dit enfin pourquoi elle avait choisi le club vidéo, et Seiichi ne pensa plus qu’elle devrait plutôt faire partie des comédiens. Elle avait l’air réellement passionné, ça faisait plaisir à entendre et à voir. C’était bien mieux qu’elle ait choisi le club parce qu’elle aimait l’activité plutôt que parce qu’elle y était obligée…

- Tu as l’air d’aimer beaucoup la vidéo ! On risque de bien s’amuser au club.

C’était toujours bien de se retrouver entre passionnés, c’était certain, et le courant passait normalement donc très vite. Enfin, quand Seiichi rencontrait des passionnés de Death Note, le courant passait toujours extrêmement bien, alors il ne voyait pas pourquoi ce serait différent entre passionnés de vidéo. Après tout, les passions avaient souvent pour but de rapprocher les gens entre eux. C’était toujours ce qu’on lui avait appris en primaire.

- Bon, parle moi un peu de toi, Kimi-chan !

C’était bien comme cela qu’on discutait avec une personne qu’on venait de connaître ? Seiichi n’en avait pas du tout l’habitude, alors il était souvent maladroit. Il espérait quand même que cette question ne dérange pas Kimi.

Elle s’attendait à une réaction, mais certes pas aussi grosse que celle la. C’était tellement drôle, elle avait tout le mal du monde à se retenir d’éclater de rire. Qui aurait pu croire qu’il réagirait aussi fortement? Elle aurait pu s’attendre à ce qu’il se défende disant que ce n’était pas ce qu’il voulait dire ou autres. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il reste là, à se demander quoi faire. Finalement, elle n’en pu plus de le voir ramer comme ça pour trouver quelque chose à dire, elle finit par éclater de rire.

-T’es nulle, hein. En plus, tu m’as fait peur !

Kimi-chan se calma tranquillement. Elle essuya du bout du doigt les quelques larmes qui avaient couler de ses yeux, toujours secoué de rire. Elle s’était bien amusée.

- C’était dans le club théâtre que tu aurais dû aller !

Kimi y avait bien penser lorsque le temps était venu de prendre son club. Si le club vidéo était bien comme elle pensait, ils allaient faire quelques vidéos et donc, elle pourrait montrer son jeu d’actrice. Enfin même si elle ne pouvait pas faire l’actrice, elle serait très heureuse de simplement filmer et faire les montages.

- Tu as l’air d’aimer beaucoup la vidéo ! On risque de bien s’amuser au club.

Kimi approuva d’un hochement de tête, tandis qu’elle prenait une nouvelle bouchée de glace. Elle avait presque oubliée sa nourriture avec ce petit moment cocasse.

» J’espère bien !

À quoi ç’aurait servi de s’inscrire au club si c’était pour s’ennuyer! Kimi le savait que ce serait plaisant. On ne pouvait que s’amuser en faisant de la vidéo et puis il n’y avait que quelques élèves inscrit et donc, sa ne pouvait être que des passionnés.

- Bon, parle moi un peu de toi, Kimi-chan !

Parler d’elle. Qu’est-ce qu’il voulait savoir en particulier? Parce qu’il y avait plusieurs choses à dire, mais la plupart sans aucun intérêt mais on ne sais jamais ce qu’il voulait savoir.

» De quoi veux-tu que je te parle exactement?

Seiichi réfléchit, c’était que vrai que sa question était un peu idiote. Enfin, peut-être pas tant que ça. Il voulait juste que la demoiselle se lâche et qu’elle lui parler d’elle. Seiichi était un peu étrange sur ce point là, mais il adorait quand son interlocuteur parlait de lui. Contrairement à certaines personnes, ça ne le dérangeait pas du tout. Il était plutôt du genre à vouloir en savoir le plus possible sur la personne à qui il parlait.

- Hum… De ce que tu veux !

Il lui fit un sourire, et des yeux de chien battu, espérant que Kimi accepte sa requête. Cela lui ferait plaisir, c’était certain. Et puis, c’était toujours mieux de bien connaître son interlocuteur, non ? Il espérait juste que la jeune fille soit bavarde et qu’elle réussisse à parler d’elle comme cela. Car certaines personnes, comme lui, n’arrivaient pas à parler librement de leur vie. Ca dépendait des personnes.

En fait, bien des années plus tôt, il était un garçon assez extraverti qui ne se gênait pas vraiment pour parler de lui. Mais, au fil des années, il avait changé. En effet, son frère et ses parents le traitaient constamment d’idiot, et sa personnalité en avait pris un coup. Ayant marre de se faire rabaisser à chaque fois, il avait fini par se taire. Maintenant, il n’était que très peu à l’aise face à des inconnus, il se lâchait peu souvent. C’était regrettable. Mais, peut-être qu’un jour, il retrouverait sa personnalité extravertie. Il l’espérait. Il faisait des efforts pour cela, mais c’était difficile.

- Moi, tout ce que je peux te dire sur moi, c’est que j’aime Death Note, L et les mangas. C’est le résumé de ma vie, en fait.

Il lui sourit gentiment. Il n’exagérait pas quand il disait ça. C’était eux qui l’avaient en quelque sorte sauvé de la dépression et de la douleur. Bien sûr, ça, il s’abstiendrait de le dire. Kimi n’avait pas besoin de savoir ce genre de chose. Il ne le dirait jamais à personne, c’était certain. C’était un secret qu’il gardait au plus profond de lui-même et qui n’était pas prêt de sortir de son cœur. Même sous la torture ou quelque chose. Mais ça l‘étonnerait que quelqu’un le torture un jour pour savoir ses secrets. Il n’était pas un garçon intéressant.

Seiichi regarda son pantalon. Baggy bleu. En fait, contrairement à ce qu’il avait cru, il ne se sentait pas très à l’aise à l’intérieur. Il préférait de loin ses jeans bleus qu’il mettait toujours. Ou son uniforme, dans lequel il se sentait à l’aise aussi, bizarrement. Enfin, ce n’était pas important. Il fallait qu’il ne pense plus au fait qu’il était habillé différemment des autres jours.

- Tu penses quoi des Golden Boys ?

Cette question pouvait paraître étrange, mais ça intéressait énormément Seiichi. Lui n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer ces garçons. Bien entendu, il les avait déjà croisé au lycée, mais jamais il ne leur avait parlé. C’était dommage car il aimerait bien se faire un avis sur ces célèbres garçons. C’est pourquoi il demandait à Kimi. Bien sûr, son opinion à propos des Golden ne serait peut-être pas la même que celle que Seiichi se ferait un jour, mais il pouvait comme cela confronter les différents points de vue qu’il connaissait.

- Hum… De ce que tu veux !

De ce qu’elle voulait? C’était difficile de décider par où commencer. Elle n’aimait pas beaucoup parler de sa famille. Son frère, elle pourrait en parler des heures tout comme sa cousine Yue et son Cousin Tetsu’, le problème venait de ceux qui lui avait donner la vie. Eh oui, de ses parents. Ils étaient morts dans un accident il y a longtemps mais elle n’arrivait pas à en parler. C’était encore trop douloureux pour elle de parler de ces gens qu’elle avait tant aimé. Autre que sa famille, rien ne valait la peine d’être raconté sur sa vie. Elle avait été une enfant normale et même maintenant, à l’adolescence, elle était tout ce qu’il y avait de plus normale lorsqu’on y pensait bien. Enfin selon Kimi, elle était tout ce qu’il y avait de plus normale. Elle n’avait pas pensée au fait que son passé de pauvre aurait pu être quelque chose d’intéressant à raconter. Enfin, Seiichi la sortit de ses pensées.

- Moi, tout ce que je peux te dire sur moi, c’est que j’aime Death Note, L et les mangas. C’est le résumé de ma vie, en fait.

Death note, L et les mangas. Kimi se doutait que sa vie ne se résumait pas à ses trois choses, mais c’était déjà bien plus qu’elle n’avait réussit à lui en dire sur elle. Elle aurait pu lui dire qu’elle ne vivait que pour la télévision et ses amis, mais ce n’était pas tout à fait exacte. Sa vie avait un sens beaucoup plus profond elle le savait même si le sens en lui-même lui échappait. La vie était une chose beaucoup trop complexe pour être décrit avec des mots. Elle poussa un soupire d’exaspération. Elle n’arrivait même pas à lui parler d’elle, à croire que la seule chose importante dans sa vie était la vidéo…

- Tu penses quoi des Golden Boys ?

Enfin, elle pouvait répondre à cette question là et sans peine!

» Je ne les ai pas rencontré personnellement. Je sais qu’ils sont riches, beaux et populaires, je sais aussi lorsque j’en croise un dans les couleurs et j’arriverais sans peine à les identifier si je les voyais dans la rue. Je ne suis pas une fan, si j’arrive à me rappeler de leur apparence, c’est simplement parce que j’ai une bonne mémoire.

Elle ne voulait pas passer pour une fangirl non plus, une groupie qui leur court après, allant même jusqu’à les espionner dans leur domicile.

» Enfin, je préfère attendre de leur avoir adresser la parole pour me faire une opinion fixe de chacun, Toi qu’est-ce que tu pense d’eux?

La demoiselle ne semblait pas savoir quoi dire à propos d’elle, mais Seiichi ne força pas. Après tout, il arrivait qu’on ne voulait pas parler, ou qu’on ne pouvait pas parler. Seiichi comprenait très bien cela, et il n’en voulait pas à Kimi. C’était compréhensible aussi… Comment parler de soi à quelqu’un qu’on venait tout juste de rencontrer ? Cela pouvait être dur, c’était certain. Seiichi ne savait même pas lui-même comment il avait fait pour dire quelque chose le concernant. Mais il se sentait un peu honteux de ce qu’il avait dit. Elle allait le prendre pour quoi ? Même si c’était la vérité, il aurait pu se retenir ou au moins ne pas dire que ça résumait sa vie… Certes, il était un Otaku, mais elle risquait de le voir comme un déprimé ou quelque chose comme cela…

Il lui demanda donc ce qu’elle pensait à propos des Golden. Après tout, ils étaient une figure importante de Sakurai Gakuen, cela pouvait donc être intéressant à savoir. Elle n’avait apparemment aucune opinion particulière d’eux, elle voulait, tout comme lui, leur parler avant de juger. C’était normal, après tout. On ne pouvait pas juger quelqu’un sur sa popularité, sur son apparence ou sur sa richesse. Même en parlant, on ne pouvait pas juger la personne. Il fallait vraiment la connaître pour la juger, car on se trompait souvent. Les apparences pouvaient être trompeuses.

Elle lui retourna la question, elle peut-être curieuse à propos de cela aussi.

- J’aimerais bien leur parler pour me faire une opinion, parce que je ne peux pas les juger sur leur popularité.

Seiichi savait qu’il détestait être jugé, il ne voyait pas pourquoi il ferait la même chose. « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. » Seiichi trouvait cette phrase très réaliste et il l’appliquait à la lettre. Il vit ensuite qu’ils avaient tous les deux fini leur pâtisserie. Ca avait été un bon moment, mais ils devraient maintenant sortir, non ?

- Tu étais venue à Kamata pour faire du shopping ? Je t’accompagne ?

Ils n’allaient pas rester ici toute la journée, c’était pourquoi Seiichi lui demandait cela. En plus, après être resté assis pour discuter, il avait besoin de bouger un peu les jambes. Rester assis trop longtemps, il n’aimait pas trop. Sauf lorsqu’il était devant son ordinateur, bien entendu !

- De plus, je pense m’acheter un T-shirt !

Au début, ce n’était pas prévu mais, au moins, la demoiselle ne penserait pas qu’elle le dérangeait ou quelque chose comme cela… Bon, bien entendu, elle ne le penserait peut-être pas du tout même s’il n’avait pas dit cela, mais il avait préféré prévoir… Lui pensait comme cela, alors elle pouvait très bien être comme lui sur ce point là… Et puis... Ca lui ferait un T-shirt en plus !

Il semblerait que son ami ait la même idée qu’elle concernant les Goldens Boys, à savoir, ne pas les juger avant de leur avoir parler. Et donc, le sujet était clos. Il n’y avait rien à ajouter à cela. Histoire de ne pas se retrouver dans un silence gênant qui s’éterniserait, Kimi se décida à lui parler de sa famille. C’était les personnes les plus importantes dans sa vie après tout.

» anoo… J’habite avec mon grand frère dans un appartement. Mes parents sont morts dans un accident de voiture…

Sa voix tremblait légèrement, on pouvait facilement comprendre que d’en parler l’affectait énormément. Cependant, elle se força à continuer sur une note plus joyeuse.

» J’adore mon frère, même s’il est parfois encombrant et un peu idiot. C’est la seule personne de ma famille qu’il me reste si je ne compte pas mes cousins, cousines et autres parentés. Sinon ma cousine Yue Kotaro va à Sakurai aussi, elle est entrée en 1ère cette année. Je suis super heureuse de la retrouver.

Kimi lui adressa un sourire gênée, peut-être qu’il s’en fichait de savoir tout ça sur sa vie. Peut-être qu’elle l’ennuyait à mourir! Son regard se dirigea vers la porte qui venait de s’ouvrir pour faire entrer une maman et son fils. L’amour maternel c’était trop mignon.

- Tu étais venue à Kamata pour faire du shopping ? Je t’accompagne ?

La brunette tourna la tête vers le jeune homme qui lui faisait face et un sourire éclaira son visage. Elle hocha la tête, acceptant son invitation. De la compagnie pour faire du shopping, elle ne pouvait pas dire non! Elle se leva de la chaise à la table à laquelle ils s’étaient installés. Kimi se tourna vers Seiichi.

» On y va?

Puis sans vraiment attendre sa réponse, puisqu’elle était évidente, elle l’entraîna avec douceur, pas comme une grosse brute, vers les magasins. Le shopping pour une fille c’était bien plus que du lèche-vitrine, c’était une vraie guerre! Oui une guerre, vous avez déjà vu deux filles se battrent pour la même robe? Attention c’est pas beau! Heureusement, Kimi n’était pas du genre à se battre pour avoir les vêtements qu’elle voulait, si une fille voulait la dernière robe identique à celle qu’elle voulait, eh bien la brunette lui laisserait. Elle était trop gentille, mais c’est dans sa nature!

- De plus, je pense m’acheter un T-shirt !

» La chance! Tu vas avoir un avis féminin!

S’exclama la jeune femme tout en lui tirant la langue, comme la gamine qu’elle était par moment.

» anoo… J’habite avec mon grand frère dans un appartement. Mes parents sont morts dans un accident de voiture…

- Ooh… Gomen de t’avoir incitée à me parler de cela…

Il ne savait pas quoi dire de plus, il n’était pas doué pour ce genre de choses et ça le gênait énormément. Heureusement, la demoiselle continua sur une note plus joyeuse, et Seiichi ne fut plus gêné. Il était content qu’elle lui en ait parlé mais il n’aurait pas su quoi lui répondre. Là, il saurait certainement si c’était plus joyeux. C’était plus facile. Seiichi ne recherchait pas la facilité, mais il ne voulait pas faire de bourdes, en fait. Il savait que certaines bourdes pouvaient avoir d’horribles conséquences. Une seule phrase mal placée, et ce pouvait être le drame.

- Ah, tu as un frère ? Moi aussi ! Il sourit. Mais, on ne s’entend pas du tout ! Héhé.

Il souriait joyeusement, même si ce n’était pas si joyeux que ça de ne pas s’entendre avec son frère. Mais, Seiichi faisait toujours croire que ça ne l’affectait pas, et cachait ses réels sentiments derrière des sourires qui faisaient croire que ça ne lui faisait rien d’être en conflit avec son frère.

Les jeunes adolescents partirent ensuite pour faire du shopping. C’était pourquoi ils étaient venus à Kamata au départ, alors il fallait bien le faire ! Avant de sortir du magasin, Seiichi n’oublia pas de prendre le sac où était déposée la robe et les sous-vêtements pour sa mère. Il avait souffert pour les acheter, il ne les oublierait pas !

- Un avis féminin ? Tu sais, tu n’auras pas grand-chose à me conseiller… Je m’achète toujours les mêmes sweet, c’est-à-dire mon célèbre T-shirt blanc ! Mon style d’aujourd’hui sera, justement, que pour aujourd’hui. Il rit. C’est la première fois que je m’habille comme cela depuis des lustres !

Ils marchèrent dans le grand centre commercial et Seiichi vit un grand magasin mixte où ils pourraient certainement trouver tous les deux leur bonheur. De plus, les prix n’étaient pas très élevés. Eh oui, même si Seiichi était riche, il faisait très attention à l’argent. Il se pouvait que, d’un jour ou l’autre, il devienne moins riche alors il surveillait ses économies. Même si, quand il se trouvait à Akihabara, il ne pouvait s’empêcher de dépenser une fortune à chaque fois. C’était assez contradictoire.

- On va ici ? Ca a l’air d’être bien, non ?

Il attendait l’avis de la jeune fille, après tout, les demoiselles s’y connaissaient certainement mieux que les garçons. En tout cas, Kimi devait mieux savoir où aller que lui, c’était certain. Il ne faisait presque jamais de shopping, et n’était donc pas très doué pour remarquer les vraies bonnes affaires.

- Qu’est-ce que tu vas t’acheter toi ?