La prise 3

Pénétrant dans la salle de repos, Junpei constata que cette dernière était vide. Il haussa les épaules, laissant son sac sur une table avant de s'étaller paresseusement sur l'un des canapés. Il n'était pas d'un naturel flemmard comme Keiji, mais quand il était seul, comme maintenant, il aimait bien s'arrêter dix secondes et juste ne rien faire du tout. Comme il arrivait souvent le premier au collège, pure habitude de lève-tôt, le jeune homme était souvent seul dans cette pièce le matin avant le début des cours. Passant ses bras sous sa tête, l'asiatique fixait le plafond. Pleins de choses se baladaient dans sa tête, notamment que la dernière année des Golden Boys allait commencer.

Après cette année, ils ne se verraient plus aussi souvent qu'avant. Ça faisait un peu bizarre à Junpei puisqu'ils avaient toujours été ensembles partout. Mais ça le faisait redoubler d'ardeur pour profiter un maximum de cette dernière année. Perdu dans ses pensées, un vague sourire aux lèvres, c'était signe que ses pensées étaient positives. Il avait hâte de se plonger dans tout ça. De revoir l'équipe de foot, de voir comment seraient les nouveaux et même si les anciens avaient changé... Totalement dans sa tête, Junpei n'entendit pas la porte de la salle s'ouvrir pour laisser entrer...

Invité

Noriko, la petite soeur de Junpei, entra brusquement dans la salle de repos et referma la porte en se plaquant contre elle. Elle avait le visage rouge et elle était totallement éssouflé. Ses courses poursuites avec le principal étaient toujours pareils mais elle aimait ça.

Elle remarqua la précense de son frère alors un s'approcha de lui en le regardant de haut.

Noriko : Tes copains ne sont pas là ?

Le jeune homme la regarda en lui répondant négativement mais il se demandait ce qu'avait fait sa soeur, encore une fois, pour être dans cet état. Il lui demande mais celle ci fit mine de ne pas l'entendre et se laissa tomber sur le fauteil à côté de lui et s'étira de tout son long.

Noriko : J'en ai déjà marre des cours !

Elle bailla sans prendre le soin d emettre sa main devant sa bouche.

Junpei vit une ombre passer au dessus de sa tête et reconnu la tête de sa petite soeur. Elle était rouge, les cheveux légèrement en désordre et son teint un peu rouge prouvait qu'elle avait courru. Qu'est-ce qu'elle avait encore fait? Bha oui parce que même si l'année ne faisait que commencer, il n'y avait pratiquement pas un jour où Junpei n'entendait pas parler de la dernière gaffe de sa cadette. Cette dernière posa une question très bête à son avis : si ses amis étaient là... Il était seul dans la pièce, n'était-ce pas évident?

-"Si, ils sont juste invisibles... Baka."

Peut-être que son attitude manquait un peu de fraternité, mais il ne fallait pas se méprendre. Junpei aimait sa soeur plus que tout et serait toujours là pour elle. Seulement lorsqu'elle posait des questions dont elle connaissait déjà la réponse, il ne pouvait faire autre chose que la traîter fraternellement de baka. Elle allait par la suite se laisser tomber sur un fauteuil et Junpei resta allongé fixant toujours son plafond. La demoiselle poussa un profond soupire par rapport aux cours avant de bailler. Junpei secoua la tête. Vraiment parfois cette gamine était tout un cas!

-"On vient tout juste de commencer, attend dont d'avoir véritablement des choses à faire pour les cours avant de te plaindre..."

Invité

Noriko regarda son frère, elle ne surpotait pas quand il agissait ainsi, si elle avait envie de se plaindre, elle se plaindrait et celà, son frère n'y changerais rien. Certes, elle aimait son frère mais essayait de le montrer le moins possible. Dans son esprit, ne cessait de se battre certaines contradictions, d'un côté, elle admirait sa perfection et d'un autre, elle trouvait ça in suportable. Elle ne répondit rien car elle avait vraiment aucune envie de parler, elle prit son sac à dos, en sortit un magazine et un chewgum qu'elle mit dans sa bouche pour le macher telle une vache. Elle faisait des bulles de temps en temps tout en tournant les pages alors que son frère la regardait faire sa crise rebelle encore une fois. Mais il semblait toujours intéréssé par ce qu'avait fait sa soeur, elle le remarqua du coin de l'oeil. Alors sans réellement être étonnée, il lui demanda une seconde fois pourquoi elle était rentrée éssouflée.

Sans même le regarder et après avoir fait exploser une bulle.

Noriko : J'ai cassé une vitre.

Il n'obtint aucun commentaire face à la réponse qu'il lui avait donné, mais il sentit le regard tueur de sa cadette sans avoir à la regarder. Même s'il avait mit le doigt dans le mille, comme bien souvent d'ailleurs, il n'avait dit ça que dans le but de la taquiner un peu. Après tout, on ne changeait pas les relations frère/soeur. Il fallait obligatoirement se chercher des poux. C'était quelque part dans la charte non-officielle des obligations fraternelles.

Se redressant finalement, s'assoyant sur le canapé au lieu de rester allonger, le jeune homme porta son regard brun sur Noriko. Elle ne venait dans cette salle que pour une chose, se cacher. D'ordinaire elle ne voulait pas être vue au collège avec son frère et évitait le quartier général des Golden Boys. Sauf, justement lorsqu'elle venait de faire un coup pendable et qu'elle devait fuir les autorité de l'établissement. Roulant légèrement les yeux, Junpei soupira avant de lui demander :

-"Qu'est-ce que t'as encore fait dit-moi?"

Et lorsqu'il obtint sa réponse l'adolescent soupira à nouveau. Comment diable pouvait-elle arriver à casser une vitre dès le premier jour? Et comment pouvait-elle diable péter une vitre tout court! Menue comme elle était, ça n'était tout de même pas la chose la plus facile au monde, il fallait être un minimum déterminée.

-"Et t'es arrivée à cet exploi comment mademoiselle le géni?"

Invité

Noriko contiuait toujours de macher son chewngum avec un air en foutiste parfait. Elle continuait de regarder son magazine en tournant les pages.

Noriko : Y avait juste ce petit morveux qui a fait une remarque sur mes fringues, à la base, je visait sa tête mais la pierre a atterit, efin non, elle a traversé la vitre... Je me surprends moi même de ma force...

Son frère semblait encore plus stupéfait des bêtises de sa soeur, et celà ne faisait que rendre plus heureuse Noriko. Il lui demanda pourquoi il fallait toujours qu'elle fasse des choses pareils et celle-ci, sans grand gêne, lui répondit en étant maligne.

Noriko : Estime toi heureux que la pierre n'est pas attiré sur la tête de ce gars, surtout si ça avait fait le même effet que sur la vitre.

Mais oui bien sûr, Junpei aurait dû s'y attendre. Dès que l'on critiquait le moindre petit cheveux de sa chère soeur elle devenait une vraie tigresse qui détruisait tout. Et c'était le cas de le dire! Enfin bref, il se demandait bien comment elle pouvait s'attirer autant d'emmerdes en un jour et ne se gêna pas pour réfléchir à voix haute. La chose attira un commentaire de la part de Noriko et une fois de plus, Junpei roula les yeux dans leur orbite. Vraiment, vraiment tout un cas...

-"Et après on se demande pourquoi Okâsan

passe son temps à te faire la morale..."

Ce petit soupire n'allait pas plaire à la demoiselle, certes, mais bon. Junpei n'était pas un moralisateur et surtout pas avec elle, il avait l'habitude ça ne servait à rien. C'était une fois de plus un bon moyen pour la titiller un peu question de remplir son rôle de grand frère comme il se devait. Puis, un petit sourire malicieux pris naissance sur ses lèvres. Même s'il ne faisait jamais de truc tel que casser une vitre, il était tout de même inventif, n'était pas intelligent que pour retenir des leçons.

-"Quand elle aura ce coup de fil du proviseur dit-lui au moins que tu voulais tuer un rat, je sais pas, mais surtout pas que tu voulais assommer un type avec ta pierre."

C'était en grande partie parce qu'il agissait ainsi que Junpei n'était pas détesté par sa soeur. Même s'il était conscient que passer derrière lui n'était pas chose facile, il tenait à avoir une bonne complicité avec cette fille qui avait le même sang que lui. N'était-ce pas là un autre rôle du grand frère? S'arranger pour couvrir sa soeur en cas de bourde du genre?

Invité

Elle écouta les commentaires en gardant son air habituel mais elle ne pouvait s'empecher de grincer.

Noriko : C'est pas la peine de me faire la morale, on sait, tu es parfait et moi pas.

Mais la remarque sur Okasan (maman) ne lui fit pas plaisir, mais elle ne préférait rien dire. Justement, sa mère ne cessait de la comparer à son magnifique et intelligent frère, à en croire que Noriko était une tache dans la famille. En réalité, elle n'en voulait pas à son frère d'être ce qu'il est mais à ses parents qui voulait la formater tel qu'ils le souhaitaient. Puis, sans même si attendre, son frère lui fit une petit remarque qui l'avait fait intérieurement sourire. Voilà pourquoi elle aimait son frère, car malgrès ça, il était toujours de son côté.

Avant qu'il ne soit trop tard et que son frère ne se rende compte qu'il la fait sourire, ou du moins, qu'il ai dit quelque chose qui lui faisait plaisir. Elle jetta son magazine sur la petite table en face d'eux, pris son sac dans la foulé pour ensuite se diriger vers la porte. Elle s'arrêta un instant avant de sortir.

Noriko : Tu crois que je suis bête de dire un truc pareil à Okasan (maman) ? .... Mais je vais quand même le faire, juste pour voir sa réaction.

Elle quitta la pièce, un petit sourire sur le visage.

Junpei le savait, dès qu'il avait mentionner leur mère et "morale" dans la même phrase il s'attirait la rengaine habituelle de "tu es parfait et pas moi". C'était immanquable quoi qu'inutile. Noriko n'était pas la seule à subire les frais de leurs différences. Bien qu'il n'avait jamais de reproche, contrairement à elle, le jeune homme devait souvent entendre leur mère se plaindre du fait qu'elle ne savait plus quoi faire pour remettre Noriko dans le "droit chemin" qui se résumait à lui faire emboiter le pas à son frère. Junpei n'aimait pas ce genre de chose, après tout Noriko ne pouvait pas être comme lui, on ne pouvait jamais être identique à une autre personne.

-"C'est justement parce que tu fais autant de conneries que j'ai l'air si parfait."

Il avait un peu accentué le parfait. À ses yeux, il ne l'était pas. Après tout, il avait ses défauts comme tout le monde. Seulement les siens, il fallait le connaître très bien pour les voir. Quand d'autres étaient plus lent en cours ou peu habile en sport, lui était doué voilà tout. Parce que sinon, on pouvait dire qu'il était souvent trop gentil avec les gens et les sur-estimaient beaucoup. Oui, il avait tendance à croire tout le monde pavé de bonnes intentions ce qui n'était pas le cas, naturellement.

Malgré l'idée proposée par Junpei, Noriko choisit de tout de même dire la vérité à leur mère juste pour le plaisir de la faire enrager. Le jeune homme secoua la tête de désespérance. À la limite, on aurait dit qu'elle cherchait à tout prix à s'attirer les foudres de leurs parents. Mais il n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'elle s'en allait. Sans doute qu'elle jugeait s'être cachée suffisament longtemps. Junpei hausa les épaules, ayant l'habitude de ce côté imprévisible qu'avait sa cadette avant de se lever pour aller chercher un livre dans son sac. N'ayant rien à faire de spécial et étant seul, il en profita pour bouquiner un roman qu'il devait lire. Certes, ce n'était que pour dans un mois, mais usant souvent de son temps libre pour ce genre de chose, le jeune homme n'était, ainsi, jamais en retard dans ce qu'il avait à faire.

Invité

Ohayo, Mayuko-san !

Lisant son livre pour se changer les idées, Junpei se préparait mentalement à une fois de plus prendre la défence de sa soeur durant le repas familial du soir. C'était à peu près le seul moment où la famille était au complet, lorsque son père n'était pas en voyages d'affaires, ce pourquoi c'était également devenu le moment parfait pour sa mère de faire étalage de tout ce qu'elle pouvait repprocher à Noriko, notamment son comportement lorsqu'elle faisait une bêtise au collège (chose qui arrivait très fréquemment).

Entendant la porte de son oreille fine, Jun' leva les yeux de son bouquin pour les planter dans le regard d'Eriko qui venait d'arriver. Avec le statut qu'elle avait et celui que lui possédait, ils se connaissaient d'office même s'ils n'étaient pas particulièrement proches. Mais comme il l'avait déjà croisé à plusieurs reprises depuis les trois dernières années, Jun' la connaissait suffisament pour afficher un sourire sur son visage, contrairement aux moments où il se trouvait face à des étrangers.

-"Ohayo."

Puis, posant son livre sur ses jambes, le jeune homme tapota la place à côté de lui sur le canapé, comme pour une invitation à s'asseoir. La renommée des garçons ayant fait de cette pièce leur pièce à eux, Junpei avait pris l'habitude d'inviter les gens à entrer pour qu'ils ne se sentent pas mal à l'aise de le faire.

-"Entre, te gêne pas, ça me fera de la compagnie."

Invité

C'est bien rare de te voir seul, normalement tu as toujours quelqu'un avec toi.

J'espères que je ne te déranges pas trop.. Arriver à l'improviste comme ça, c'était pas très fort de ma part. J'aurais du prévenir.

Oh ! Tu lisais ! C'est interessant ! Quel est le titre ?

La première remarque d'Eriko lui fit pousser un léger sourire. C'était vrai, le voir seul était plutôt rare puisqu'au collège, lorsqu'il n'était pas avec ses amis, il était avec son équipe de foot, en train d'aider des gens pour leurs travaux puisqu'il était carrément le meilleur élève, à une énième réunion du conseil étuidant et il en passait... Junpei, quoi qu'il trouvait la chose tout à fait normale pour lui, était reconnu pour ne pas s'arrêter souvent et il avait toujours quelque chose à faire même quand il ne semblait rien faire du tout.

-"Ouais, c'est assez rare, profite, t'as de la chance!"

Son ton était peu sérieux et la mine ouverte qu'il adoptait précisaient qu'il plaisant et le rire qu'il émit sur la fin de sa phrase ne fit que le ptrouver d'avantage. Le jeune homme ne voyait pas de mal à être souvent occuper avec les autres, après tout il était quelqu'un qui avait besoin de s'activer, pas comme Keiji qui s'endormait peu importe l'endroit dès qu'il avait une occasion de piquer un petit roupillon.

-"Nha t'inquiète tu me déranges pas du tout."

Potasser un bouquin qu'il devait lire pour dans un mois n'était pas ce qu'il appelait être occupé, surtout lorsque c'était uniquement pour passer le temps quand il n'avait rien de mieux à faire. Et en voyant le livre en question, Eriko se mit tout de suite à lui poser des questions. Junpei rit un peu, après tout, elle avait sûrement le même à lire, non?

-"C'est un recceuil de poème, celui qu'il faut lire pour le mois prochain..."

Invité

T'inquiètes, j'ai bien l'intention de profiter justement !

Ha ! Je l'avais complètement oublié celui-là ! J'ai tellement de choses à faire, de matière à étudier et des amitiés à nourrir que j'en oublie mes travaux ! Bon sang ! Je ne me souviens même plus où j'ai mis ce livre dans les dizaines que je dois avoir dans ma case.

Elle adopta un air fier, bomban son petit torse, ce qui fit légèrement rire Junpei. Les filles de sa trempe n'agissaient pas ainsi d'habitude, souhaitant surtout rester magnifique en tout temps. Le jeune homme en fut agréablement surpris, comme il ne connaissait pas beaucoup Eriko il avait eu tendance à lui associer le même caractère que ses amies. Il était parfaitement bien placé pour savoir que les préjugés étaient vite illusions à leur "niveau", mais que pouvait-on faire contre eux, sincèrement? Ils restaient tout de même quelque part dans le fond de notre tête même lorsqu'on ne voulait pas les écouter.

-"Fait fait, c'est si tu le fais pas que ça serait étrange!"

Il avait une fois de plus adopté un ton plaisantin, même s'il y avait un fond de vérité dans ce qu'il disait. Junpei était peut-être très gentil et serviable, mais pas naïf. Il était parfaitement conscient que bien des gens ne l'entouraient qu'à cause du nom qu'il avait et de sa réputation de Golden Boys. Mais tout aussi intelligent que gentil, le jeune homme avait appris à ne se lier réellement d'amitié profonde qu'avec ceux qu'il jugeait "détachés" de la situation. Et pour le moment, les seules personnes à le connaître réellement en tous points étaient le reste des Golden Boys...

Quand il lui apprit que c'était le livre à lire pour le mois prochain, Eriko s'emporta tout de suite sur le fait qu'elle l'avait totalement oublié. Tout au long de sa petite tirade, un sourire s'élargissait sur les lèvres de Jun' puis il se mit à rire doucement. Malgré son emploi du temps relativement chargé, le jeune homme n'était jamais en retard dans ce qu'il avait à faire et la voir s'emporter pour ça, il ne le comprenait pas vraiment. Par contre l'expression de son visage n'était qu'amusante.

-"T'inquiète pas, je suis sûrement le seul baka

qui c'est dit que le commencer maintenant était judicieux."

Et quand il disait des choses du genre, on n'avait aucune difficulté à comprendre pourquoi il était plus souvent qu'autrement premier de classe et pas de n'importe làquelle, mais de la 3-A, ce qui équivalait à avoir les meilleures notes de tout le collège...

Invité

Je vois pas pourquoi ce serait étrange.. Ha ! Mais bien sûr.. Je suis une Golden Girl, tu es un Golden Boy.. N'importe quel fille dans mon groupe - ou n'importe quelle fille seulement, cela va de soir - voudrait être à ma place en ce moment, seule à seul avec le très populaire Junpei Mayuko.. Alors je dois me considérer comme une fille chanceuse et honorée en ce moment et prendre toutes les occasions pour te draguer..

Tu veux que je te dises sérieusement ?.. Je me fiche bien que tu sois un Golden Boy ou le pape.

Ha ! Mais c'est que normalement, moi aussi je suis assez baka justement pour commencer ce genre de travaux plusieurs mois à l'avance ! Et là, j'ai carrément trop pris de retard.. Ca vient tout changer mon emploi du temps, ça !

La petite tirade d'Eriko commença par surprendre Junpei. Arquant un sourcil, il l'observait déverser un trop plein de préjugés alors qu'elle reprenait à peine son souffle. Peu de personnes, surtout les filles, étaient aussi directes avec lui. En fait, il pouvait les compter sur les doigts de la main. Il y avait ses cinq amis et sa petite soeur. Six personnes tout juste osaient lui dire le fond de leur pensées lorsque sa touchait le prestige des Golden Boys et maintenant, il pouvait en rajouter une septième. Sakurai Eriko. Une fois la surprise passée, environ au milieu du monologue, un léger sourire s'étira lentement sur la bouche de Jun' qui finalement termina amusé par ce qu'elle venait de dire. Elle avait tellement raison, surtout sur ce ton ironique, et comme il ne pensait pas du tout qu'elle pouvait voir les choses de cette manière, elle l'avait agréablement surpris une fois de plus.

-"Bien, alors je peux prendre note que si je t'invite un jour quelque part, tu ne le prendras pas directement pour une demande en mariage?"

Une petite plaisantrie, encore, mais sur le coup, elle démontrait qu'il comprenait ce qu'elle avait voulu dire que lui aussi, d'une certaine façon, n'était pas du genre à se prendre de haut. Oui bon, parfois ça avait son utilité, sinon à quoi bon être populaire et enfant chéri du collège? Mais Junpei n'était pas du genre à aller au devant de son image. Il se cachait plutôt derrière, comme il avait la (fausse) réputation d'être un type plutôt froid uniquement centré sur ses études, quand il voulait un peu de tranquilllité c'était assez pratique.

-"Tant mieux, parce que mon ambition n'est pas d'être pape un jour."

Il rit un peu avant de prendre un air totalement surpris quand elle lui annonça qu'elle aussi était du genre à faire ses travaux un mois en avance. Les sourcils haussés, l'ombre d'un sourire ravi sur le visage, Jun' se redressa un peu sur le canapé comme s'il était excité de se retrouver face à une personne un peu comme lui.

-"Honto?

Wouha, je me sens moins seul du coup."

Invité

Nah.. Et je ne glousserai pas non plus à chaque fois que tu me salueras.

Haha ! Peut-être bien que tu es moins seul, mais n'ambitionne pas trop, ca pourrait te faire de la compétition un de ces jours.

Eriko réussit à le faire rire à nouveau, comme quoi ils avaient des personnalités compatibles. Les gloussements... À force, le jeune homme avait appris à ne plus les entendre et qu'il y en ait ou pas n'avait plus aucune différence pour lui. Après trois ans dans ce collège, c'était devenu tout à fait normal pour lui que les murmures et gloussements se déclanchent à son passage et même si au tout début de la montée des Golden Boys au sommet il en avait été surpris et peut-être même un peu agacé, maintenant ça ne lui faisait ni chaud ni froid. C'était peut-être à cause de cette désensibilisation qu'il avait une image de type froid, peu sociable et distant...

-"Bien bien, je note alors."

Un autre sourire se planta sur son visage. De la compétition? Mais oui bien sûr, comme s'il n'y était pas déjà habitué dans LE collège de Tokyo où l'excellence était ce qui permettait à plusieurs élèves de pouvoir étudier dans cet endroit dispandieux. Bien des élèves jalousaient Junpei non pas pour son statut de Golden Boys, mais bien parce qu'il avait une tête qui avait le don de tout emmagasiner et comprendre à une vitesse impressionnante. C'était en grande partie ce qui lui valait sa place de numéro un. Parce que sinon, il n'était pas quelqu'un qui passait des heures enfermés dans sa chambre pour réviser. Même qu'il était plus souvent avec ses amis qu'à étudier. Il avait la chance d'être très intelligent, voilà tout.

Alors pour ce qui était de la compétition, le jeune homme avait déjà goûter et cette chère Sakurai Eriko n'avait qu'à bien se tenir et se lever tôt si elle voulait détrôner Mayuko Junpei de sa place. Bien d'autres s'étaient cassés les dents avant elle d'avoir essayés.

-"Fais-toi plaisir, compétitionne, j'ai le dos large, je peux en prendre."

Il avait abordé un petit ton de défi comme pour l'inviter à essayer de le détrôner, chose qui ne serait pas de tout repos tout de même. Il était à la tête de la classe A depuis le début de sa scolarisation dans ce collège.

Invité

Mais non, t'inquiètes. Je n'irai pas te voler la vedette. C'est ton rôle ça, premier de classe, le populaire Junpei Mayuko. Moi, mon rôle dans cette école est celui de la fille qui s'implique un peu partout et qui parle à tout le monde.. On a tous notre rôle.. Comme celui de Keiko est la dragueuse de service..

Son rôle d'être premier de classe? Oui bon, peut-être qu'à force de toujours l'être depuis trois ans, l'image finissait par vous coller à la peau, mais Junpei ne cherchait pas réellement à l'être depuis tout ce temps. Il y avait des gens doués en dessin et lui était doué dans les études... Chacun son talent! Mais qu'Eriko traîte Keiko carrément de dragueuse de service surpris un peu Mayuko.

Il n'ignorait pas ce qui traînaient sur les gens, même sans vouloir le savoir, Junpei avait des oreilles avec un certain don de réception facile. Keiko était autant enviée et jalousée par les filles que le rêve des garçons du collège et personne n'ignorait son penchant pour les beaux-gosses avec des parents riches... Mais Jun', étant lui-même jugé attivement par les gens, avait appris à ne pas le faire avec autruie. Certes, il avait toujours dans un coin de sa tête ce qui se disait sur la personne en face de lui, mais il cherchait toujours à en faire abstraction et apprendre à connaître les gens avant de se faire une idée fixe sur eux.

Il connaissait Keiko depuis longtemps en raison de sa grande amitié avec Masao qui était le voisin de la jeune femme et même si elle cherchait toujours à être à son avantage, à attirer l'attention, à lancer des sourires enjoleurs et chaleureux, elle n'en restait pas moins assez sympathique. Avec lui du moins, et le reste des Golden Boys, alors il préférait garder cette idée de sympathique fille qui aime l'attention des autres comme il allait sans doute être appelé à la revoir...

-"Dragueuse de service? Vous êtes pas copines elle et toi?"

Il se grattait l'arrière du crâne tout en posant la question. En effet, ça venait de lui effleurer l'esprit. Elles appartenaient toutes les deux au même groupe d'amies. Peut-être que Junpei surestimait l'amitié, mais à ses yeux, on traînait avec des gens parce qu'on les aimait bien et ce qu'Eriko venait de dire sur Keiko ne sonnait pas énormément comme quelque chose d'amical... Jun' lui, n'aurait jamais dit de Keiji qu'il n'était qu'un sale dragueur par exemple. Certes l'adolescent aimait la séduction, mais Junpei n'était pas du genre à se servir de ce genre de chose contre ses meilleurs amis...

Invité

Si.. m'enfin, je supposes que oui. Si je suis dans leur groupe, c'est qu'elles me considèrent comme leur amie, une de leur semblables.. mais..

C'est.. compliqué à expliquer. Oui, on est copines mais.. On ne se ressemble pas du tout. On a pas les mêmes valeurs ni les mêmes intérêt. Il m'arrive même parfois de penser si ma place est réellement avec ces filles. On ne s'entends sur rien ! Des fois, j'envie même cette complicité que tu sembles avoir avec les garçons de ton groupe.. De notre coté, c'esr Keiko la leader.. avec Isako qui compte plus que tout à ses yeux.. et le reste, c'est que secondaire.

-"Oh..."

C'était tout ce qui échappa à Junpei sur le coup. Rien en commun avec ses amies? Sincèrement, le jeune home, quoi que très intelligent, avait du mal à comprendre comment on pouvait être ami avec quelqu'un sans avoir les mêmes centres d'intérêts...
Dans son groupe d'amis, Junpei avait quelque chose en commun avec chacun d'eux après tout... En tête de liste, venait Masao. Bien qu'ils aient l'air très différent à première vue, l'un étant le clown et autre l'élève sérieux et modèle, quand ils étaient réunis par contre ils devenaient carrément des frères siamois, à croire qu'ils partageaient le même cerveau tant ils pensaient de la même façon.
Il y avait ensuite Akira. Certes il n'était pas des plus extraverti, mais justement, sur ce côté lui et Junpei se rejoignaient puisqu'ils étaient assez semblable sur ce côté, Junpei étant plutôt fermé lorsqu'il était en public.
Keiji? Qu'avait-il en commun avec Keiji hormis le fric? Pas grand chose, c'était vrai, mais bizarrement, ils s'étaient toujours bien entendu, étant relativement sur la même longueur d'onde.
Naoki? C'était qu'un gamin dans le corps d'un ado mais encore une fois, il y avait cette alchimie qu'il y avait entre eux, tout comme entre un peu tous les membres du groupe.
Et c'était la même chose pour Hiroki. Ils se connaissaient tous depuis des années, se suivaient un peu partout sans pour autant être la pâle copie de l'autre. Ils étaient tous très différent quand on les regardaient bien, mais ça ne les empêchaient pas d'être lier par quelque chose d'inexplicable, chose qui rendait leur amitié possible et même si forte.

-"C'est dommage au fond... Je sais pas si je serais content moi, d'être dans un groupe ou je ne me sens pas totalement à ma place."

Oui, sans ces cinq gars-là, que serait Mayuko Junpei? Sûrement juste ce type intello qui est toujours premier de classe, qui est sportif et qui s'implique dans un peu tout ce qu'il y a dans le collège. En y pensant, sa vie serait bien fade et monotone sans les autres G-Boys. Il ne pouvait être réellement Junpei le type un peu taré qui délire sur tout ce qu'il peut qu'avec eux. Le reste du temps, il était le garçon sérieux qui fait de son mieux par rapport aux responsabilités qu'il a.

Invité

Je suis désolée. Je voulais pas te mettre mal à l'aise.

Et puis, tu sais quoi ? J'ai pas envie de parler de ça, là, maintenant. Notre conversation était bien partie pour être amusante au début, ne ? Je vois pas pourquoi j'ai dégringolé dans cette voie. C'est pas mon habitude, désolée.

Mal à l'aise? Pas vraiment en fait. Il aurait bien voulu l'aider, lui dire quelque chose de sympa, intelligent, drôle, tout ce que vous voudrez. Mais il n'avait rien en tête pour le moment. Junpei était en train de réaliser à quel point il avait de la chance d'avoir les amis qu'il avait peu importe le regard que les gens pouvaient poser sur les Golden Boys. La première pensée était souvent : ce sont des gosses de richoux pas foutu de se faire cuir un oeuf et qui profite du fait qu'ils sont beaux garçons pour se pavaner ensembles. Mais même si ça pouvait donner cette impression, ils n'étaient pas comme ça.
Naoki pouvait chanter tellement bien. Hiro' avait un talent monstre pour la danse. Masao avait le don de dire les bons mots quand il le fallait. Akira était une bête en sciences. Keiji avait une présence peut-être barbante, mais il était dévoué envers les siens. Et lui-même était doué au foot et dans ses études. Ils avaient des talents, comme tout le monde, des défauts comme tous les autres. Junpei se foutait qu'ils soient idéalisés, aimés ou détestés. Il avait ses amis, était bien avec eux et ne les changerait pour rien au monde.
Voilà où était sa chance et il trouvait ça juste dommage de constater que ce n'était pas tout le monde dans son cas.

-"Je suis pas mal à l'aise. Simplement, je trouve ça dommage pour toi. Mais bon peut-être que t'es juste pas encore tombée sur les bonnes personnes, on peut pas tous y arriver à 5 ans."

Il lui tendit un sourire, cherchant quand même à l'encourager. Lui avait eu le bol de rencontrer ses amis alors qu'il était tout petit. Mais Eriko pouvait toujours faire la connaissance d'une personne qui deviendrait un ou une amie avec qui elle se sentirait à sa place.

Junpei eut un petit rire alors qu'elle disait ne même pas savoir pourquoi elle lui parlait de ça. En effet, on pouvait dire que c'était un peu curieux, puisqu'ils ne se connaissaient pas vraiment. Mais puisque c'était dit, tant pis, ce n'était pas plus grave que ça, ce pourquoi l'adolescent haussa simplement les épaules.

-"Peut-être qu'il fallait juste que tu te libères de ça!

» Le nid ((prise 2 =p)) [Kioshi]
» Prise la main dans le Sac! [ PV Sayo ]