Doushio? { Pv - Akira Kanzaki

Les cours étaient finis depuis longtemps déjà. Les couloirs étaient vides et silencieux, mais quelque part au centre de cette école sombre, il y avait une lumière, une si petite lumière au milieu de tant de noirceur. Que de belles phrases pour simplement dire que Kimi-chan était seule dans l’école. Eh oui, notre jolie nippone était encore à l’école, plus spécialement à la bibliothèque à cette heure du soir. Pourquoi? Eh bien c’était simple, elle devait terminer un devoir pour le lendemain et malheureusement pour elle, Kimi-chan n’avait pas les livres nécessaires à la rédaction de son travail, ce qui expliquait sa présence dans l’enceinte de Sakurai.

Le nez plongée dans ses bouquins, son cerveau réfléchissait à en avoir mal à la tête. Contrairement aux élèves dans la 2-A, elle n’était pas une grosse tête de naissance. Elle avait travaillée très fort pour simplement être acceptée dans la 2-B de Sakurai alors elle ne devait pas cesser ses efforts sans quoi, tout ses efforts auraient été vains.

Son texte avançait à vue d’œil, il ne lui restait que 300 mots sur les 500 qu’elle devait écrire. C’était un devoir de science, de biologie plus précisément, elle devait parler du cerveau humain. Elle apprenait beaucoup sur son propre cerveau, cette partie d’elle qu’elle avait tendance à faire surchauffé. Eh? Matte Kudasai! (attendez s’il vous plait) Kimi-chan ne trouvait plus un livre, où était-il passé celui-là? Elle en avait vraiment besoin! Peut-être l’avait-elle fait tombée. Kimi regarda sous la table, nai! Il n’était pas là! Elle se mit à quatre patte sur le sol, elle devait le trouver, c’était une question de vie ou de mort. La voilà qui se traînait sur le sol à la recherche de son livre. C’était plutôt gênant comme scène mais bon, il n’y avait personne d’autre alors qui pourrait assister à cette scène?

Rien à faire, voilà comme d'habitude: Quand il n'était pas dans son laboratoire de sciences à poursuivre ses recherches, il glandait chez lui à jouer à la console avec son frère, ou à sortir les filles. Mais aujourd'hui, c'était différent, il avait prévu d'avancer dans ses devoirs, dans lequel il était d'ailleurs légèrement en retard à cause des récents évènements bouleversants qui lui étaient tombés dessus ces derniers jours. C'est donc d'un pas las qu'il traversa les couloirs jusqu'à la bibliothèque, esquivant les groupies ou les personnes qui ne pouvaient pas le blairer: Les pires étant bien sûr ses ex-copines d'un soir qui ne cessait de marmonner à ses passages.

Il poussa donc la porte une fois arrivé à destination, passant ainsi une main dans ses cheveux avant de la faire glisser dans sa poche, se dirigeant vers une table en apparence vide. Oui, à première vue on aurait dit, mais en fait une jeune fille se baladait à quatre pattes en dessous: Position aguicheuse, ce n'était finalement pas une mauvaise idée de venir ici pour bosser. Disons que tout dépendant de la matière que l'on désirait étudier...

"Ta position me laisse perplexe. A part récurer le sol, tu fais quoi?"

Lanca t-il tout en se posant sur une chaise, posant son sac sur la table sans la quitter des yeux, du moins sa silhouette.

Une personne normale aurait sûrement entendue le bruit de la porte, relativement imposante, de la bibliothèque qui se refermait, cependant, Kimi n’était pas totalement normale à en croire ce qui se passa. Parce que, comme il fallait s’y attendre, la miss était tellement occupée à chercher tout en marmonnant qu’elle n’avait pas entendue la porte se refermer, bien sur.

Petite Kimi ne s’attendait certes pas à avoir de la visite dans la bibliothèque à cette heure, elle aurait du s’y attendre, puisqu’il n’était pas si tard et que plusieurs élèves faisaient leur travaux ici, mais Kimi, légèrement décalée du monde réel question mental, n’y avait même pas pensée.
Kimi-chan crut entendre une voix, en fait, c’était Akira qui venait de parler mais ça elle ne le savait pas puisqu’elle avait les deux yeux rivés sur le sol. Est-ce que quelqu’un avait vraiment parler? Il n’y avait qu’un moyen de le savoir. Kimi-chan leva les yeux et ce qu’elle vit, n’était autre que le grand Akira Kanzaki en personne, de quoi la faire rougir. Il avait fallu que quelqu’un la surprenne dans cette position et cette personne était un Golden Boy… Kimi-chan sembla oubliée la présence d’une table au dessus de sa tête, car lorsqu’elle tenta de se relever, elle ne réussit qu’a s’assommée la tête avec force.

» Ittaaaai!

Murmura la jeune fille tout en sortant de sous la table, une main frottant son pauvre crane qui venait de subir un traumatisme, et j’exagère à peine!

» Je cherchais un bouquin…

Lui répondit-elle en se relevant finalement après tant de péripéties.

Akira glissa ses mains dans ses poches, tout en s'enfonçant dans son siège, son regard brun toujours rivé sur la jeune fille. Des viols, c'est de ça qu'elles se plaignent, et regardez comment elles se comportent? C'est sûr qu'en étant aussi mignonnes, en étant aussi inconscientes et innocentes pour se mettre dans de telles positions et situations( et en portant des jupes aussi courtes)...Tiens, à croire que les groupes de décisions liés à l'éducation y sont pour quelque chose: Ils pensaient à quoi en les forçant à porter cette tenue presque dégradante malgré qu'elle soit valorisante pour leur silhouette? Bien sûr, ce n'est pas le japonais qui allait s'en plaindre, bien au contraire. Ce peu de vêtements lui permettait d'aller plus vite en besogne.

"Je cherchais un bouquin..."

Intéressant. Kanzaki n'allait pas chercher à savoir si c'était vrai ou si toute cette petite situation n'était pas un simple manège de la part d'une fille qui avait tout compris de la vie, en particulier qu'avoir l'air naïve et jeune était quelque chose qui attirait presque à tous les coups. Il se contenta de se mordiller la lèvre inférieure, avec ennui, sans pour autant défiger ses yeux de cette petite bouille bien trop expressive. C'est alors qu'il se décida à bosser un peu; Ouvrant son sac, il sortit un cahier et sa trousse, prêt à trouver le calcul sur lequel il bossait depuis des jours et serait le résultat de toute une longue série d'expérience qui ne ferait qu'augmenter sa bourse.

"Un bouquin de?"

Il fallait bien reprendre la conversation, et c'est en mordillant cette fois-ci le bouchon de son stylo qu'il tenta une approche, ne fixant à présent que la page bourrée de chiffres qui lui faisait face.

Les viols ? Kimi-chan ne s’était jamais plainte de viol et puis qu’est-ce qu’il a son comportement? Elle ne pouvait pas savoir qu’il y avait encore des grosses têtes qui s’amusaient à visiter la bibliothèque de l’école à cette heure! Et puis pour la jupe, elle n’y peut rien, l’uniforme, C’est le règlement qui oblige à le porter! Oui d’accord, elle s’en est jamais plainte parce qu’elle le trouve joli et qu’elle est bien dedans mais ce n’est pas de sa faute si la jupe est aussi courte! De toute façon, si sa arrange monsieur Kanzaki alors qu’il ne se plaigne pas! Mi-chan avait la tête qui faisait mal, la table était en bois après tout et d’après vous si l’on frappe la tête de Kimi sur une table en bois qui aura le plus mal? Kimi bien entendu!

Kanzaki-kun ne semblait pas gober son histoire de bouquin. Qu’est-ce qu’il voulait qu’elle lui réponde? J’attendais qu’un grand garçon veuille bien passer du temps avec moi! C’est ce qu’il voulait entendre? Kimi-chan était tellement pure qu’une telle idée n’aurait jamais pu lui passer par la tête. Dans sa tête, pour faire l’amour, il fallait être en couple depuis un bon moment déjà, alors bon, les histoires d’une nuit c’était loin de son image! Voir Akira ouvrir son sac pour commencer à travailler lui rappela son Macbook toujours ouvert avec le début de son texte. Avec tout ça elle en avait presque oublié son travail! Kimi s’installa sur son fauteuil et plongea le nez dans un des nombreux bouquins qui peuplait son côté de la table. Fujimoto ne semblait pas être très intelligente à cause de ce côté naïve et innocente et pourtant, quand elle se concentrait sur son travail, elle devenait très sérieuse. Ç’a pouvait être déboussolant pour la personne en face d’elle mais elle était comme ça.

"Un bouquin de?"

Eh? Voilà qui résumait bien ce qui venait de se passer dans sa tête. Tellement concentrée dans son travail, elle en avait presque oublié sa présence. Kimi-chan leva la tête pour regarder le visage d’Akira, elle détestait parler sans voir le visage de la personne à qui elle parlait.

» De biologie…Sur le cerveau humain…

Lui répondit-elle finalement avec un joli sourire d’ange.

"De biologie…Sur le cerveau humain…"

Même concentré, cela ne l'empêchait pas d'écouter ce que disait la jeune fille à ses côtés, ne quittant pas pour autant sa feuille des yeux. Observer quelqu'un parler n'était pas une nécessité pour lui, au contraire, il s'en passait volontiers: Quand le sens éveillé est l'ouïe, la vue est inutile. Et puis bon, il faisait autre chose et ne comptait pas s'interrompre pour avoir l'air d'un imbécile né qui observe une mouche. Comparaison pourrie, il est vrai, mais elle correspondait assez même si l'étudiante n'avait rien d'un insecte et lui d'un retardé. Ce fut qu'au bout de quelques secondes qu'il soupira, abandonnant son devoir un instant pour cause qu'il ne trouvait pas ce qu'il cherchait:

"Faut demander à la lesbienne de t'aider."

Ravissant surnom pour Chuuya: Non, il n'était pas homophobe. Seulement, il trouvait la sonorité de ce mot horriblement laide, comme la personne à qui il l'avait attribué. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'il repensait à la journée dans la salle de sciences où il s'était retrouvé à terre à cause d'un nain aux pulsions assez contraires aux hétérosexuels. Décidément, la bisexualité devenait une mode. Espérons seulement qu'elle s'arrête un jour ou qu'elle serve réellement à quelque chose, comme au partouzes. Cessons ses pensées perverses et revenons-en à notre occupation.

"Quoi que, le cerveau humain je m'y connais bien. Si tu as des questions, je peux y répondre."

Lança t-il finalement, tout en écrivant la suite de son calcul, s'humectant la lèvre inférieure au passage sans quitter cet air sérieux et calme.

N’empêche, il ne semblait pas vouloir lever la tête vers elle, alors Kimi se replongea dans son devoir. Elle devait avoir terminer pour demain et elle comptait bien aller manger un petit quelque chose avant de rentrer. Depuis la fin des cours, elle n’avait pas eu le temps de manger un repas consistant. Et puis tout le monde sait que Kimi-chan ne peut pas se passer de la nourriture. Enfin, ses doigts fins, parcouraient le clavier de son mac book à toute vitesse alignant les signes sur son écran d’ordinateur. La plage se remplissait à un bon rythme, qui sait, peut-être que dans deux ou trois heures elle aurait fini. Le temps de finir l’écriture, de corriger, de faire la mise en page et de revérifier une dernière fois. Sans aucun doute elle aurait fini.

"Faut demander à la lesbienne de t'aider."

La lesbienne? De qui voulait-il parler? Kimi-chan fronça les sourcils tout en cherchant qui pouvait bien être cette fille. Elle ne se souvenait pas avoir rencontré une lesbienne à Sakurai…Hum…À quoi bon y réfléchir plus longtemps. Elle ne voyait pas à qui il faisait allusion et il ne semblait pas enclin à lui donner plus de détail sur cette mystérieuse personne.

"Quoi que, le cerveau humain je m'y connais bien. Si tu as des questions, je peux y répondre."

Kimi leva légèrement la tête.

» Mh, s’exclama-t-elle avec un petit hochement de tête, Arigato

C’était gentil de sa part de bien vouloir l’aider en cas de besoin. Mi-chan attrapa le livre le plus gros sur le cerveau, il y avait vraiment de tout la dedans. Elle feuilleta les pages sur les maladies et se remit à taper sur son clavier. Elle espérait ne pas trop déranger Akira, il fallait avouer que ce n’était pas tout le monde qui arrivait à travailler avec quelqu’un qui tapait sur un clavier.

Merci, est-ce tout ce qu'elle savait dire? Le brun n'y fit pas attention, continuant de griffonner sur sa feuille quelques chiffres, avant de les effacer pour recommencer; Les sciences, un sujet tout de même compliqué, mais il y arriverait, il le savait: De toutes façons, toutes les choses qu'il commençait, il les finissait, que ce soit pas volonté, ou par lassitude. Tranquillement, il releva la tête pour observer ce qu'elle faisait; Facile, elle tapotait sur un clavier d'ordinateur, juste à côté de lui, l'air grandement concentré, ce qui était presque étonnant: Non, ce n'était pas l'adjectif adéquat, disons que les filles étaient souvent sérieuses, en particulier les discrètes, et encore, pas toujours. Qu'elle bosse, ça n'avait rien d'anormal, mais pourtant, elle avait l'air fatiguée. Sûrement comme lui, certes, mais chez elle c'était plus voyant. Bonne opportunité. Le gloden boy se redressa légèrement, avant de glisser deux sa paume tiède sous le menton de la jeune fille, l'incitant ainsi à tourner son visage vers lui:

"T'as une petite mine, ça va?"

Une lueur de compassion brillait dans son regard, ce qui était, là, étonnant chez Akira Kanzaki: Ne cherchons pas plus loin, certains croyaient que c'était son côté protecteur qu'il avait malheureusement perdu en même temps que sa soeur, et d'autres, plus intelligents, savaient que c'était une des facettes de son jeu. Lentement, il esquissa un sourire rassurant, attendant qu'elle lui réponde.

Kimi savait dire beaucoup plus de choses que simplement merci. Il lui fallait un peu de temps pour se dé-gêner c’était tout. De toute façon, elle ne voyait pas ce qu’elle aurait pu demander de plus puisqu’elle n’avait pas besoin d’aide tout de suite. Au fur et à mesure qu’elle tapait sur son ordinateur, sa vision s’embrouillait. Il fallait dire que lorsqu’elle était trop concentrée, Fujimoto avait tendance à oublier qu’elle devait cligner des yeux pour ne pas dessécher ses lentilles. Parce que, eh, oui, vous l’aurez compris, Kimi-chan avait des problèmes de vue et portait des lunettes à la maison. Sa faim n’arrangeait en rien son état. Elle se retrouvait à cligner des yeux comme une idiote tout en tentant de retenir les grondements de son ventre en plus de repousser les bâillements à plus tard.

La miss entretenait une vie très occupée entre la préparation des bentos le matin, l’école et l’entretient de l’appartement et tout le travail de maison. C’était à ça que ressemblait une de ses journées. Son frère amassait l’argent pour eux et elle faisait ce qu’elle pouvait pour l’aider et faciliter sa vie au maximum. Si ses parents n’étaient pas mort, elle n’aurait sûrement pas tout ce travail mais ça lui plaisait, elle se sentait utile.

Entre deux clignements, elle sentit la paume tiède d’Akira sous son menton. Une foule de questions se précipitaient à tout vitesse dans la petite tête de Kimi à commencer par le fameux : Eeeh? Nande?. N’ayant d’autre choix que de tourner le visage vers lui, c’est ce qu’elle fit rougissant légèrement. Elle n’avait aucune raison de rougir mais la couleur était montée naturellement à ses jolies pommettes.

"T'as une petite mine, ça va?"

» Ha…Hai

Pourquoi elle se mettait à bégayer? Sa ne lui arrivait pas si souvent, en particulier lorsqu’elle était gênée et surprise. Ce qu’elle détestait particulièrement. Le cerveau de Kimi-chan cessa de se poser toutes ses questions puisqu’il ne semblait pas arriver à trouver de réponse rationnelle.

» Chotto Tsukarette desu… (Je suis un peu fatiguée)

"Ha…Hai. Chotto Tsukarette desu…"

Mignonne. Le brun se surprit à sourire alors qu'il ne devrait pas, la trouvant tout simplement adorable à balbutier et à cligner sans cesse des yeux; La pauvre, elle devait être épuisée, sûrement trop de boulot et une faim de loup, si on se fiait aux rugissements de son ventre, et Akira se trouvait d'une humeur taquine. Avec douceur, il remonta sa main chaude et douce sur la joue de la demoiselle, lui caressant légèrement, son regard reflétant cette même candeur:

"Tu ne devrais pas plutôt dormir un peu?"

Non, qu'elle ne dorme pas. Il voulait profiter d'elle: Pensée un peu franche, certes, et elle en serait sûrement étonnée voire effrayée, mais il avait bien envie d'essayer, ne serait-ce que pour voir sa réaction. Au pire, il pourrait lui forcer un peu la main, mais ce n'était pas son genre: Lui, son style, c'était de persuader, de pousser à bout, de séduire: Comme le très célèbre Valmont, bien entendu, version japonais. Lentement, il s'approcha d'elle, avant de déposer un bisou sur sa joue. Finalement, il se décida à frôler ses lèvres:

"Si, je te conseille de te reposer."

Une faim de loup? C’était bien plus! Elle aurait pu avaler un éléphant et avoir encore un peu de place pour un phoque! J’exagère un peu mais on voit bien le concept. Ah! Voilà que sa vision redevenait relativement normale, elle arrivait à voir les traits d’Akira très clairement comparé à plus tôt. En même temps, elle sentit la paume empreinte de chaleur se déplacé le long de sa peau pour venir se placer sur sa joue. Elle était gênée et en même temps, elle aimait bien sentir sa main comme ça, sur sa peau.

"Tu ne devrais pas plutôt dormir un peu?"

» Dormir…

Répéta-t-elle avec cet air un peu endormit que l’on a lorsqu’on s’endort. C’était une excellente idée que de dormir, cependant, elle n’était pas à l’endroit le plus approprié pour dormir. Elle préférait attendre son retour à la maison. Une fois qu’elle aurait prit un bon bain chaud, elle pourrait se glisser dans ses draps avec la satisfaction d’avoir fini tout ce qu’elle avait à faire. Um, quelle image kitsh mais au combien relaxante. La voilà qui rêvassait encore, ce n’est que le bisou d’Akira qui la tira de sa léthargie. Ce qu’il était près et même de près sa peau était parfaite! Sans aucune imperfection. Ce n’était pas le moment de penser à ça mais c’était la première chose qui lui était venue à l’esprit. Finalement, il frôla ses lèvres ce qui la fit rougir de nouveau. Cette fois, elle avait de très bonne raison de rougir. Il lui faisait carrément du rentre-dedans…

"Si, je te conseille de te reposer."

» demo… je n’ai pas encore fini ma rédaction…

Protesta-t-elle d’une petite voix. Pour tout dire, elle avait envie de prendre une petite pause mais son sens des responsabilités l’en empêchait…

"Dormir…"

Un zombie, voilà à quoi elle l'avait fait penser en répétant un morceau de sa phrase. Il était clair et net qu'elle était épuisée, et Akira eut un peu de mal à comprendre pourquoi elle ne s'accordait pas ne serait-ce qu'une heure de sommeil; Il lui suffisait de demander, voire même de ne rien dire, pour que le Golden Boy la laisse pénétrer dans leur salle spéciale pour qu'elle puisse s'y reposer. Après, elle n'aurait plus qu'à revenir ici pour poursuivre son travail sans craindre de se retrouver la tête sur le clavier, à moitié dans le coma. Un fin sourire se dessina sur les lèvres du brun, alors qu'il gardait cet air doux et attentionné, remarquant qu'elle rougissait.

"Demo… je n’ai pas encore fini ma rédaction…"

Et alors? Cela ne l'empêchait pas de s'accorder une pause, il était encore bien tôt, elle aurait le temps de finir. Le jeune homme ne perdit pas son sourire, plissant légèrement les lèvres en une petite moue comme pour gentiment se moquer d'elle, tout en posant délicatement une main sur la sienne, celle qui tenait la souris de l'ordinateur, avant de murmurer d'une voix grave et maîtrisée:

"Tu auras le temps de la finir plus tard, viens te reposer."

Il avait raison, Kimi-chan avait un peu l’air d’un zombie présentement. Mais elle n’y pouvait rien, elle était comme ça lorsqu’elle avait besoin de sommeil. Quoique tout à l’heure elle était plutôt en forme, on aurait dit que toute sa fatigue lui était tombée dessus d’un coup, sans crier gare. Étant dans cet état, Kimi n’avait aucune chance de remarquer qu’il essayait simplement de se la taper. Si elle avait été claire et lucide, elle aurait sûrement refuser mais vu son état comateux, elle n’était pas capable de se défendre. Et puis, elle devait avouer qu’elle l’aimait bien, malgré le fait qu’il soit coureur de jupons et manipulateur. En sentant la main d’Akira se poser sur la sienne, celle qui tenait la souris plus précisément, elle ne réagit pas vraiment, si ce n’est ses pommettes qui rougirent un peu plus.

"Tu auras le temps de la finir plus tard, viens te reposer."

Voilà qu’il venait d’utiliser un argument très convaincant. Son sens des responsabilité n’avait plus rien à dire ma foi! Elle qui avait peur de ne pas avoir le temps de la finir. Il venait de toucher le seul point qui la faisait hésiter. De plus il avait tout à fait raison, si elle continuait comme ça, elle allait s’endormir sur son clavier ou encore écrire n’importe quoi et aurait zéro à sa dissertation. Et dieu sait que ce n’était absolument pas ce qu’elle voulait.

» Hai…

Murmura-t-elle avant de se demander où elle allait se reposer? Il y avait beaucoup de pièces dans l’école mais pourtant, il n’y avait pas vraiment d’endroit confortable pour dormir. N’oublions pas que miss Fujimoto n’avait jamais mis les pieds dans la salle de repos des Golden.

» Demo...Doko?

Attendrissante, voilà la principale qualité de notre jeune amie; Et Naïve sûrement un de ses défauts. Quoi que, le fait qu'elle soit trop volontaire devait en être aussi un puisqu'elle finissait épuisée et n'aurait sûrement pas la force nécessaire pour lutter contre notre japonais populaire: Remarque, en temps normal elle n'aurait sûrement pas réussi non plus. Passons. La petite silhouette fine et fragile de la demoiselle était encore devant le pc, basculant légèrement vers l'avant. Si cela continuait, elle s'endormirait réellement sur son clavier, ce qui ne serait pas totalement dommage puisque cela permettrait à Akira de la prendre dans ses bras pour l'allonger sur un des canapés des Golden.

"Demo...Doko?"

Question inutile. Il ne prit pas la peine de répondre, lui tendant une main pour qu'elle la prenne et qu'elle le suive.

(Super court, sorry x'D)

La jeune nippone sentait que la terre lui était tombée sur la tête, autant dire qu’elle n’arrivait plus à réfléchir et qu’elle aurait pu accepter n’importe quoi tant qu’on était un tantinet convaincant et c’était le cas d’Akira. Elle avait de la chance quand même, elle aurait pu tomber sur un violeur en série et elle n’aurait rien pu faire pour se protéger. Qu’importe, c’était Akira Kanzaki qui l’avait trouvé en premier alors elle n’avait pas à s’en faire. Kimi-chan était peut-être attendrissante selon Akira, mais elle avait beaucoup d’autres qualités, elle ne pouvait simplement pas les montrer toutes en même temps et encore moins dans cet état. C’était étrange tout de même, normalement Kimi était toujours en pleine forme, même lorsqu’elle avait une semaine surchargée comme celle-ci…qu’est-ce qui lui arrivait? C’était peut-être un virus. Un rhume ou quelque chose comme ça…

Akira lui tendit une main que Kimi prit machinalement. Elle n’avait pas vraiment réfléchit, elle avait simplement fait ce qu’on attendait d’elle. Puis ils se mirent en route, ou plutôt ils firent quelques pas, car à peine quelques secondes plus tard, Kimi perdait momentanément conscience. Son front était chaud, voir même brûlant. En effet, la nippone avait attrapée un rhume et le pire, c’était qu’elle ne s’en était même pas rendu compte!

Quelques minutes plus tard, elle ouvrit un œil puis l’autre…Qu’est-ce qui était arrivé? Et où était-elle? Cette pièce ne lui disait rien, elle pouvait assurer qu’elle n’avait jamais mis les pieds à cet endroit…


( Don't mind ^__- )

Elle accepta de lui prendre la main, sûrement était-elle trop fatiguée pour refuser; Il ne put donc s'empêcher d'esquisser un sourire presque adorable, tout en la guidant jusqu'à la porte, ne faisant pas réellement pression contre la paume tiède de la jeune fille: Il ne s'agissait pas de lui broyer la main, juste de l'inviter à le suivre. Effectivement, elle se mit même à le suivre, l'étonnant d'avantage. Mais ce dont il s'attendait le moins, malgré que quelques symptômes soient clairement visibles, c'est qu'elle flanche. Par chance, il eut le réflexe de la rattraper par la taille, lui évitant ainsi de s'écraser au sol et de se blesser. Et à part ça, elle voulait travailler sans relâche jusqu'à finir son devoir? Ah, les femmes: Sont tellement bornées qu'elles ne voient même pas qu'elles souffrent de ce défaut.

Il la prit dans ses bras, glissant un bras sous ses genoux et un autre près des épaules, avant de se remettre à marcher en direction du salon des Golden. Par chance, il n'y avait presque personne dans les couloirs et donc pas de gens chiants qui viennent vous questionner sur l'évènement. Ce n'était rien, juste une jeune fille qui venait de tomber d'épuisement, voilà tout. La tenant fermement contre lui, il avait presque peur de lui faire mal; D'un côté, elle avait l'air si fragile que si lui-même la blessait, il s'en voudrait. Là, il la déposa doucement sur un canapé en velours, avant de filer vers le frigo pour prendre une bouteille d'eau qu'il posa ensuite sur la petite table. Kimi ne se réveilla pas de suite, tremblante: Ce détail attira la curiosité d'Akira qui s'approcha d'elle, glissant sa main sur son front: Brûlante. Deuxième étape, elle se mit à tousser inconsciemment. Et bah voilà, elle était malade. Sûrement rien de grave, mais il fallait tout de même s'occuper d'elle. Il partit donc chercher une couverture qu'il lui mit dessus, avant de s'asseoir non loin.

Ce ne fut que lorsqu'elle entrouvrit les yeux, l'air étonnée et perdue, qu'il murmura:

"Commence pas à t"inquiéter, repose-toi plutôt."

Quelle chance, grâce aux réflexes de lynx d’Akira, Kimi parvint à ne pas se fracasser la tête contre le sol dur de la bibliothèque. Il avait raison, elle était beaucoup trop bornée quand ça concernait l’école. Vous savez, elle avait toujours du travailler fort pour être admise à une grande école. Quand elle était petite, elle demandait toujours à ses professeurs des exercices particuliers. Elle était toujours en train d’étudier, elle voulait aller dans une grande université pour réussir dans la vie. C’est pourquoi elle ne pouvait pas se relâcher maintenant qu’elle était entrée dans cette école. Toute sa vie, elle n’avait fait qu’étudier pour entrer dans cette école et maintenant? Quel était son but? Elle ne savait qu’étudier alors elle mettait tous ses efforts la dedans…

Kimi avait froid, elle grelottait quasiment. Même dans l’inconscience, elle se sentait malade. Son corps était brûlant, mais étrangement Kimi mourrait de froid. Ce n’était sûrement qu’un petit rhume de rien du tout mais c’était comme ça que ses rhumes commençaient. Tandis qu’Akira la transportait avec douceur vers la salle de repos des Goldens, la tête de Kimi roula doucement, jusqu’à venir prendre appui sur l’épaule d’Akira. Elle était mignonne même inconsciente et enrhumée. Elle ne sentit pas le velours du canapé, en fait, elle ne se rendit même pas compte qu’elle avait été déplacée. Elle avait simplement oublié ce qui était arrivé entre son réveil dans la salle des Golden et le moment où elle était tombée dans les pommes.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la voix d’Akira la rassura.

"Commence pas à t"inquiéter, repose-toi plutôt."

Ce n’était pas une mauvaise idée, elle devrait l’écouter. Et c’est ce qu’elle fît. Kimi referma doucement les yeux et se rendormit. C’était bien la seule chose qu’elle pouvait faire à ce moment précis. Elle ne pourrait rien faire tant qu’elle n’irait pas un peu mieux.