bousculade quand tu nous tiens; pv.

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J’avais attendu avec impatience la fin des cours, j’étais plus qu’impatiente d’être en vacances. A vrai dire, plus que je grandissais, plus les cours commençaient à me saouler, j’en avais par-dessus la tête, m’enfin, je voulais continuer les études le plus longtemps possible, pour faire un métier qui me plait mais qui est aussi bien payé. Et puis, en y réfléchissant, le lycée était l’endroit où je parlais le plus, celui où je m’ennuyais le moins donc bon, autant en profiter avant d’être sur bouquer dans le monde du travail. Je profitais de chaque jours pleinement, parce que si ça se trouve, tout peux arriver, y compris la mort. Je crois que la mort étais ma plus grande peur, m’enfin.

Mon cours de littérature était maintenant terminé, je quitta la salle pour aller rejoindre mon casier. Je fis la code et l’ouvris. Mon casier était l’un de plus décorés, je n’avais même plus de place. J’avais des photos de ma famille et de mes amis, des photos de stars que j’apprécie, des photos d’animaux et de nourriture. J’avais aussi un miroir déposé sur la portière. A l’intérieur, il y avait tout et n’importe quoi: des feuilles, mes cahiers, une petite brosse, une pince à cheveux. Un casier de fille quoi n__n. Je pris mon cahier pour mon prochain cours qui était les mathématiques. Le cours que j’aimais le moins, je préférais la géographie et l’histoire. Je marcha, les couloirs étaient étrangement remplis. Ca bousculait de partout, et comme chaque Maiha qui se respecte, je trébucha, pas n’importe où, sur un garçon. Il était allongée et j’étais sur lui. Mes cahiers étaient étalés sur le sol, je me releva rapidement. J’avais l’habitude à présent, tomber était un rituel. Je ramassa mes cahiers et le jeune homme m’aida.

« Merci beaucoup. Désolé d’être tombé sur toi, les gens bousculent pas mal >< »

Je me racla la gorge et me décala sur le côté. Je n’avais aucune envie de me refaire bousculer. Il ne me restait plus qu’une vingtaine de minutes avant le prochain cours alors autant faire connaissance, m’enfin peut-être était-il parti ?

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La troisième année est souvent synonyme de fatigue, stress, révisions intensives et autres sujets franchement barbants en perspective. Les seuls instants de pause pouvaient se compter sur les doigts d’une main, tant ils se faisaient rares ! Jamais année ne fut plus fatigante que celle-ci, et c’était valable pour tous les élèves de sa classe. Alors, quand les vacances approchaient, l’humeur générale était au beau fixe, déclanchant une euphorie fulgurante qui se transformait souvent en cohue. Les joies des vacances étaient trop présentes pour songer aux examens. Il y avait tellement de choses à faire, de lieux où aller, de gens à rencontrer, et tout cela ne serait pas même assez. Ce n’était pas réellement sa tasse de thé, puisqu’il préférait nettement le lycée à son appartement, toujours vide et triste. Il n’avait pas la moindre envie de se retrouver encore avec son père, lors de réunions interminables et profondément assommantes. Une vague de nostalgie s’empara de lui lorsqu’il entendit les diverses conversations de ses camarades, concernant des sorties en groupe ou encore des anniversaires organisés. En quittant sa salle, Toshio n’avait aucune idée de ce qui allait se passer et déambulait simplement, ravi d’être là et de se fondre dans la masse. Mais au même moment, quelque chose de tout à fait inhabituel se produisit. Il se trouva plaqué au sol, une jeune femme au-dessus de lui, son visage parsemé de bouquins en tous genres. Il se redressa, entendant des excuses provenant d’une voix aigue et douce. Il aida la jeune fille en question à se relever et se massa légèrement le front avant de répondre.

" Ce n’est rien, ça m’apprendra à rêver ! "

Il se pencha pour ramasser avec elle les différents livres et regarda machinalement les étiquettes. Il soupira lentement et dit en rencontrant à nouveau son regard.

" Une deuxième année ? Tu devrais en profiter. Savoure encore les moments de répit que tu peux avoir. "

Un nouveau sourire vint se poster sur les lèvres du jeune homme, qui eut le loisir de constater quelle charmante interlocutrice se trouvait en face de lui. Il lui tendit ses livres et ajouta.

" Sois prudente ou tu risques de te blesser la prochaine fois. "

Sur ces sages dernières recommandations, il s’apprêta à retrouver le flux de population qu’il venait de quitter, il y avait quelques secondes de cela.

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Je lui souris lorsqu’il me tendit les livres. Il avait l’air gentil, tant-mieux. Je plaqua les livres contre ma poitrine puis fis le geste l’oréal sachant que je ne pouvais pas passer ma main dans les cheveux pour déplacer ma mèche à cause des livres. Je préférais attendre que les couloirs soient moins remplis, et même si j’étais en retard je m’en fichais. J’avais une bonne excuse et puis je pouvais toujours aller chercher un billet de retard avant d’entrer. Une deuxième année ? Tu devrais en profiter. Savoure encore les moments de répit que tu peux avoir. Grâce à cette phrase, j’en avais conclu qu’il devait être en troisième année, c’est vrai qu’il était grand, très grand même x). Je devais même lever un peu la tête pour le regarder dans les yeux, dur-dur. Je me pencha pour le saluer et en même temps le remercier, le sourire aux lèvres.

« J’y compte bien. J’en ai déjà un peu marre alors qu’est-ce-que ça sera l’an prochain.. »

Je me mordis la lèvre, ne sachant plus quoi dire. Je m’apprêta à ouvrir la bouche pour me présenter mais il me coupa: Sois prudente ou tu risques de te blesser la prochaine fois. Je lui avais fait un large sourire, de toute façon, les chutes ça me connaissait. Presque chaque jour je tombais donc bon ><. Le jeune homme tourna les talons et attendit une baisse de personne dans les couloirs pour avancer, crotte, je ne comptais pas le laisser partir comme ça. Je lui attrapa le poignet et il se retourna. D’ailleurs je fis tomber mes livres en même temps. Je souffla et me rabaissa pour ramasser une nouvelle fois mes livres. Il se rabaissa une nouvelle fois, trop gentil =D

« Crotte. Comme tu le vois jsuis assez maladroite… »

Je me mordis la lèvre inférieur et me releva, collant une fois de plus les livres contre ma poitrine. Je souffla et me remis sur le côté avec le jeune homme.

« Avant que tu ne partes… Comment tu t’appelles ? »

J’étais assez sociable, je ne voulais pas trop montrer mon côté curieuse et bavarde de peur de le faire fuir. Et puis, si je connaissais son nom je pouvais peut-être le retrouver un jour. J’aurais pu être une fille timide qui aurait tracé son chemin après avoir rougie en se retrouvant sur lui m’enfin je n’étais pas comme ça. Au contraire, depuis déjà toute petite j’aimais me faire des amis, agrandir ma liste de connaissances et puis les écouter, les aider. Peut-être que plus tard mon métier sera dans ce style du genre éducateur social un truc dans le genre x).

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Il fut assez surpris lorsqu’elle prit son poignet et ne put s’empêcher de sourire à nouveau, la voyant renverser ses bouquins pour la seconde fois. Parfois, la maladresse se trouve collée à vous comme une chaussure à son pied. Il se rabaissa pour l’aider à prendre ses livres, exactement de la même façon qu’il venait de le faire. Il aquieça lorsqu’elle bougonna contre cette tare. Il imaginait quel calvaire elle devait subir tous les jours : même ses amis devaient la craindre, préférant être à bonne distance. Cela pouvait être comique et insoutenable, mais elle semblait plutôt bien le prendre. Il était obligé de se plaquer à côté d’elle sur les casiers, tant la foule se faisait plus compacte que tout à l’heure. Bientôt, ils seraient presque contraints de relever la tête pour respirer ! Elle s’adressa à nouveau à lui et, dans un élan d’enthousiasme, lui demanda son nom. Le jeune homme la regarda, un léger sourire toujours aux lèvres.

" Mon nom ? Ce serait plutôt à moi de te demander le tien, Miss Maladroite ! ^^ "

Alors qu’il allait divulguer son identité, il se retrouva complètement plaqué contre le casier, une vague de personnes s’étant déportée vers la droite. Il grimaça, non préparé au choc et secoua énergiquement la tête avant de rouvrir les yeux. Quelqu’un s’excusa mais il ne put deviner à qui appartenait la voix en question, tant le monde l’empêchait de voir. Le flot d’individus rendait la pile de livre qu’elle tenait contre elle prête à tomber d’une minute à l’autre. Il tendit les mains vers elle pour lui faire comprendre que ce serait mieux s’il portait ses livres.

" Je pense qu’ils seront plus en sécurité avec moi. "

La cloche se mit à sonner, annonçant la fin de la récréation. Ils attendirent un peu que les premiers élèves rentrent dans leurs salles et se retrouvèrent plus aptes à respirer et à bouger normalement, la foule ayant désépaissie. Le jeune homme soupira, les livres entre ses mains et se tourna à nouveau vers elle.

" Tu as cours ? Je peux t’accompagner jusqu’à ta salle, histoire d’être sûr que tes bouquins ne tomberont plus. "

Il avait terminé ses cours du matin et profiterait de sa matinée pour réviser…à moins qu’il n’ait mieux à faire ? Rester quelques minutes de plus en charmante compagnie n’était jamais désagréable, surtout s’il s’agissait d’une jeune fille qui, visiblement, avait bien besoin de quelqu’un pour l’aider à ne pas tomber tête la première sur le sol.

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Je supportais de moins en moins cette foule, encore heureuse que je n’étais pas claustrophobe sinon j’aurais déjà été à l’hôpital pour crise. J’étais assez petite, j’avais donc du mal à voir la sortie et même respirer. Quel moment infernal, la prochaine je devrais aller en classe pour rapidement, ça me servirais de leçon. Je souffla. La troupe d’étudiant fit presque tomber mes livres une nouvelle fois, je ne comptais pas me ridiculiser une fois de plus. Le jeune homme se fit bousculer, et moi je m’écarta pour ne pas l’être. Je souffla, une fois de plus, à croire que je ne savais faire que ça. Il n’avait pas répondu à ma question, j’eu un petit sourire en coin avant de me présenter.

« Je m’appelle Tasumi Maiha. »

Il m’avait ensuite proposer de m’aider à porter mes livres de peur de les faire tomber à nouveau, c’était une bonne idée, très bonne même. Je lui tendis quelque livres, il n’allait pas tout porter tout de même. Je lui fis un large sourire de fille maline.

« Jvais pas te laisser tout porter, c’est mes livres après tout >< »

J’étais si… logique n’est ce pas ? Je suis toujours logique (h), bon okay j’arrêtes. La cloche sonna, ‘fin je ne l’avais pas entendu, je m’étais rendu compte que la cloche avait sonné à cause du peuple qui se rendait en cours. Enfin, je pouvais respirer.
M’accompagner dans ma salle ? Bonne idée. Maintenant il fallait que je me rappelle de ma salle. Mon carnet avec toute mes informations était entre tous mes livres, je commença à chercher mais ne le trouva pas. Je fis une grimace assez bizarre, d’inquiétude. Crotte, alors comme ça j’avais perdu mon carnet ? Je me mis à quatre pattes, posa mes livres et commença à chercher mon carnet. Il avait sûrement du tomber lorsque j’avais fait tomber mes livres. Le jeune homme devait me prendre pour une folle, je leva la tête et eu un sourire gêné.

« Hm… J’ai perdu mon carnet >< donc je peux pas savoir ma salle »

Je commença à marcher à quatre pattes un peu partout dans le coin, j’avais l’air totalement cloche >< encore heureuse qu’il y avait plus personne dans les couloirs. La cloche magique avait fait disparaître tout le monde, youpi n__n.

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Le fait qu’il parvienne à obtenir si facilement son nom signifiait qu’elle l’appréciait déjà, chose dont il pouvait se douter étant donné l’attitude qu’il avait choisie : souriant, prévenant et foncièrement courtois, tous ces critères étaient, chez la gente féminine, synonymes de galanterie. Même si son physique n’était pas digne des Grands Golden, il avait un charme naturel qui mettait à l’aise la plupart de ses interlocuteurs. Sa bonté n’avait rien de fausse, il avait été élevé ainsi et en usait à chaque rencontre professionnelle à laquelle il se devait d’assister. Le résultat était toujours le même : une appréciation globale de la part des clients de la société paternelle. Bref, il savait comment s’y prendre pour qu’on garde une bonne image de lui.

Elle accepta qu’il porte ses livres, mais quelques uns uniquement, préférant partager plutôt que de laisser tout à sa charge. Gentille attention qui laissait entrevoir son caractère amical. Alors qu’il était sur le point de partir avec les livres, elle se mit à chercher quelque chose sans parvenir à le trouver. Soudain, elle se rua sur le sol, à quatre pattes, regardant sous les casiers, les yeux rivés sur le carrelage du couloir. Pris au dépourvu, le jeune homme l’observa, intrigué et impuissant avant qu’elle ne lui donne une explication. Il s’agissait de son carnet, ou la Bible des lycéens, permettant de trouver salles et emplois du temps en moins de deux. La situation aurait pu être comique si elle n’avait pas l’air aussi embarrassée et perdue. Toshio s’accroupit près d’elle et demanda.

" Tu ne l’as pas oublié dans la salle avant la récréation ? Peut-être que tu l’as laissé avec tes livres des cours précédents ? Qu’est-ce que tu as maintenant ? "

Ils avaient l’air fin, tous les deux, l’un par terre et l’autre accroupi. Ce carnet pouvait être n’importe où et nulle part à la fois. C’était un vrai casse-tête pour cette jeune fille qui, en plus d’être maladroite était tête en l’air. Cette Maiha était vraiment la perle rare de ce lycée !

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C’est vrai que j’avais pas l’air fine dans cette position m’enfin si ne je trouvais pas mon carnet je ne pouvais pas savoir la salle. Une lycéenne normal aurait su sa salle sauf que moi, avec une mémoire de poisson, c’était impossible ><. Je souffla et me baissa près des casiers, ceux qui passaient dans le couloir se moquaient de moi mais je les ignorais. Après tout, ce n’était pas eux qui avaient perdus leur carnet. J’écouta la remarque et hocha la tête, négatif. Pourquoi aurais-je oublié mon carnet en cours après tout ? Sinon je l’aurais bien vu.. .Quoi que après tout, peut-être l’avais-je oublié là-bas… baka ><. Je regarda à nouveau plus loin, me baissa pour voir sous les casiers et le trouva.

« VICTOIRE ! »

Je passa mon bras sous les casiers tout plein de poussières et pris mon carnet. Il avait du tomber quand on m’avait bousculé. En tout les cas, j’étais sérieusement en retard à mon cours. Il n’allait sûrement pas m’accepter. Je me releva, et frotta sur ma jupe avant de me rebaisser pour reprendre mes livres. Je refis la geste l’Oréal et balaya le couloir de regard. Je regarda ensuite mon carnet pour voir la salle… >< qui était à l’autre bout du lycée, là c’était sûr j’allais être refusé. Je souffla et regarda le jeune homme qui s’était relevé lui aussi.

« La salle est à l’autre bout du lycée >< j’arriverais jamais à temps là-bas… Le professeur ne m’acceptera pas T__T »

Je souffla une nouvelle fois et commença la marche. Le jeune homme marchait à mes côtés. Il fallait que je démarre la conversation pour que je paraisse moins débile.

« Tu n’as pas cours toi ?… Et puis tu m’as toujours pas dit comment tu t’appelais *o* »

Je voulais réellement savoir son prénom, parce que voilà, je l’aimais bien, il était gentil et sans lui je ne m’en serais sûrement pas sortie ><.