Wanna play, beautiful girl ? [Nanaka]

Spoiler:

Shunta avait bien dormi là… Aller savoir pourquoi il avait eut une excellente nuit. Rien n’avait changé depuis sept mois pourtant… Il était toujours seul dans ce grand appartement. Peut-être le chat qui était venu lui tenir compagnie durant son sommeil ? Ah oui. Précisons que Shunta avait recueilli un chaton… Il était tout seul, et malgré sa froideur il avait comme tout le monde besoin de compagnie non ? Alors, un petit animal ne pouvait faire que du bien. Ce qui était génial, c’était qu’il avait deux animaux de compagnie. Une souris qu’il avait sauvée de la mort, en compagnie d’une jeune fille, Isako. Et maintenant un chaton blanc aux tâches grises le long du dos. Il n’avait plus lieu de se sentir seul désormais !

Le petit animal était blotti contre son maître, roulé en boule et dormant paisiblement. Il laissait s’échapper quelques ronronnements et Shunta décida de ne pas le réveiller. Il se leva de son lit et alla prendre son petit-déjeuner. Bien entendu, il prépara également celui du petit animal. Tenko… Il l’avait appelé ainsi. Il posa la gamelle qui avait plein de petits poissons, sur le sol, à côté d’une autre remplie d’eau. Puis, il alla sous la douche. Il sortit et se sécha les cheveux, puis s’habilla. Sortant de la salle de bain, il sentit quelque chose se frotter contre sa jambe. Shunta baissa les yeux et vit que c’était Tenko. Il se baissa et caressa le dos du petit chaton. Puis, il se releva et alla mettre des chaussures. Il sortit et laissa le chat sortir car il ne reviendrait certainement pas avant quelques heures. Shunta ferma la porte à clé et partit de l’immeuble.

Il marcha, mais contrairement à ce qu’on aurait pu croire, le petit animal n’était plus là. Pourquoi ? Parce qu’il avait prit l’habitude de se promener seul, sachant qu’il n’aurait qu’à gratter la porte d’entrée ou rester sur le palier en attendant le retour de son maître. Shunta sortit dehors et s’étira un grand coup. Il sortit un paquet de cigarette et en coinça une entre ses lèvres, avant de sortir son briquet pour l’allumer. Il rangea le paquet dans la poche arrière de son pantalon et commença à marcher.

Il ne savait pas du tout où aller… Il avait juste envie de sortir. Alors, il errait comme ça, sans aucun but. Et là… Il tomba sur le parc. Tiens ? Pourquoi pas après tout. Shunta entra dans le grand par cet marcha tranquillement sur le chemin de terre. Puis il décida d’aller s’installer contre un arbre. Non pas qu’il était épuisé, mais plutôt qu’il avait envie de s’allonger dans l’herbe. Il se laissa donc tomber sur le dos, un peu loin des regards. Il n’aimait pas être observé, qu’on le regarde. Alors, il s’était éloigné du chemin et était dans un endroit où peu de gens passaient. Fermant les yeux, il se laissa bercer par la brise fraîche. Shunta posa ses bras sous sa tête, soufflant la fumée par le nez. Les yeux clos, il ne bougeait plus.

Invité

Driiiiiing ! La cloche avait sonné, annonçant la fin des cours de la journée. Nanaka rentra chez elle. Dès qu'elle passa le seuil de la porte, elle enleva ses chaussures, les balança, ainsi que son sac.

- Konnichiwa ! Je suis rentré !
S'écria t-elle.

Pas de réponse. Elle entra dans la salle à manger. Personne. Puis dans le salon. Idem. Où avaient-ils pu passer ? Peu importe ! Elle s'apprêtait à s'asseoir sur un fauteuil, et regarder la télé, mais elle aperçut un petit post-it affiché sur l'écran. Elle le pris et lut le mot : * Nous rentrerons très tard ce soir. Si tu as faim, serre-toi dans le frigo.* Charmant ! Il la laissait toute seule. Enfin, elle n'allait pas s'en plaindre.... Elle pris la télécommande, et s'affala dans son fauteuil préféré. Elle alluma à la télé. Elle zappa. Chaîne 1 : le destin de Motoko. Chaîne 2: les informations. Chaîne 3: un film sur les zinzins de l'espace. Chaîne 4 : les gogols de l'info. Chaîne 5 : les télétubiz. Chaîne 6 : le jeu de la roue de la chance.
Fort intéressant tout cela...
La jeune fille éteignît la télévision. Il lui vint une idée: eh si elle sortait se promener un peu ? Elle troqua son uniforme contre une robe bleu ciel. Elle pris un petit sac à main couleur pastel, de quoi mettre son portable, et son porte-monnaie. Et elle sortit de chez elle.
L'asiatique aurait très bien pu rester dans sa piscine chauffé, ou son sona et se détendre. Mais un peu d'air frais à l'exterrieur de sa vie quotidienne ne faisait pas de mal. Elle se dirigea vers un parc. A ce moment, son portable sonna. Elle le sortit de son sac, et répondit :

- Muchi muchi ?
fit-elle.

C'était son amie Tchii qui prennait de ses nouvelles en quelques sorte, et qui voulait papoter un peu. Enfin "un peu" selon elle, revenait à rester trois heure au téléphone. La japonaise marchait dans le parc, en bavardant avec elle. Elle ne faisait pas attention où elle marchait. Elle tenait une conversation intéressante sur les friandises à base de calories. Au bout d'un moment, son amie lui demanda si elle pouvait faire quelques petites courses pour elle, prétexant que ce soir, elle devait aller rendre visite à sa grand-mère malade.
Tout d'un coup, elle trébucha sur quelqu'un, qui était allongé au pied d'un arbre. Son sac et son portable tombèrent un peu plus loin. Elle se releva immédiatement, sans prendre la peine de regarder le japonais, ou même de s'excuser.

- K'so ! Il y a vraiment des gens inutiles ici, qui me font perdre mon temps...

Nanaka parlait du jeune homme, et de son amie. C'était vrai, elle n'avait pas que ça à faire que d'aller faire des courses pour celle-ci soi-disant "urgente". Elle alla ramasser ses affaires. Elle entendait sa compagne qui ne cessait de crier à l'autre bout du fil des "muche muchi ? ", et des "Genki ?".

- Iie yo !
(= non, dans le genre: lâche-moi !)
s'écria la jeune fille.

- Do shita ?
(= qu'est-ce qu'il y a?)

- No demo nai....
(=rien)
dit-elle en reprennant sa marche, comme si de rien n'était...

Il somnolait en chantonnant une petite compo qu’il venait de finir de créer. Il se demandait ce que ça pourrait bien donner… M’enfin ! Il verrait tout ça plus tard, avec ses amis ! Son groupe quoi. Un bon groupe de visual kei comme on les aime. Sauf que eux, ils étaient pour l’instant amateurs. Ils comptaient bien passer professionnels mais bon. C’était sans compter sur la gentillesse légendaire de Monsieur Kagawa ! Tout cela dit avec une ironie déconcertante, précisons-le. Mais bon ! Shunta trouverait bien le moyen d’éviter de devoir reprendre l’entreprise familiale ! Décidemment, son père ne lui apportait que des problèmes…

Mais il fut sorti de ses pensées par un coup. Quelqu’un trébucha sur lui. Heureusement, ce ne fut pas tellement fort et il n’eut pas plus mal que ça. Il se releva un peu en se massant l’endroit où on lui avait presque donné un coup de pied et regarda une jeune fille qui était tombée par terre. Mais elle se releva bien vite, ce qui ne défronça pas les sourcils de Shunta pour autant ! Inutile ? Cette gamine parlait de lui ? Shunta haussa un sourcil et se leva. Les mains dans les poches, écrasant le mégot sous la sa chaussure avant de le balancer dans une poubelle qui n’était pas très loin, il s’approcha de la jeune fille.

Tu peux pas faire gaffe toi ?

La gamine semblait énervée. Gamine ? Pourquoi la traitait-il de gamine ? Parce qu’il était comme ça, c’est tout. Elle ne semblait pas être une gamine, mais plutôt une jeune fille qui avait sûrement le même âge que Shunta. Sauf que pour lui, ça ne changeait rien. Mis à part peut-être que les gamines ne sont pas des belles demoiselles… Bref ! Tout ça pour dire que voilà ! Mais quelle drôle de conversation téléphonique elle avait là… On crie alors que le combiné est loin maintenant ? C’est à la mode ?

Elle se relevait et partait sans accorder un regard à Shunta. Rien d’étonnant, de toute façon. Mais il vit quelque chose briller sur le sol. Une bague… Serait-ce à la demoiselle ? Sûrement vu qu’elle n’était pas là avant. Il se pencha et la ramassa. Il l’examina, juste pour la regarder. C’était plutôt une belle bague… Elle devait être d’une riche famille cette gamine. Souriant, il décida d’aller après cette jeune fille. Il ne courrait pas. Marcher un peu rapidement suffisait quand on a des grandes jambes…

Hey !

Une interpellation tout à fait polie et gentille. Pourquoi être sympa avec elle après tout ? Elle était juste bien foutue, c’était tout. Enfin… Au premier regard. On peut pas juger quand on a pas parlé. Il posa sa main sur l’épaule de la gamine et la fit tourner vers lui. Shunta donna la bague et dit en souriant ironiquement et d’un ton froid :

Le mec inutile t’aide à pas perdre tes petites affaires.

Shunta n’attendait pas de remerciements de toute façon. Il lui donnait sa bague et basta. Même si elle s’en allant avec un parfait dédain, il s’en foutrait. Il se contenterait juste de la mater un peu. Ben oui ! Playboy ou pas ? Playboy ! Shunta était un playboy et certainement pas fidèle. Alors, on joue !

Invité

(mdrr je suis sensé avoir mon portable à la main

)

Nanaka ne faisait pas attention au jeune homme qui lui parlait. Elle marchait précipitemment, son portable à la main. Tandis que son amie hurlait (ou plutôt lui récitait) les petites courses qu'elle devait lui apporter. Quel culot ! N'avait-elle pas compris qu'elle ne voulait pas ? Elle n'était pas son chien quand même.

- C'est ça... Gomen ! Ittekimasu... Sayonara !
(= désolé ! J'y vais... Au revoir !)
dit-elle sèchement, avant de raccrocher.

Elle ne savait pas pourquoi elle s'énervait. Etait-ce sa petite chute ? Ca lui prenait d'un coup parfois.... pour des petites choses. Elle était le genre de personne à s'énerver pour un "oui" ou un "non".
Quoiqu'il en soit, la jeune fille n'avait pas envie de faire des courses pour son amie. D'habitude c'était elle qui faisait des caprices, et qui réclamait des choses. Alors, elle ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait se soumettre aux ordres de quelqu'un. Il y avait qu'elle qui avait le droit de donner des ordres ! Et personne d'autres ! Un point c'est tout !
L'asiatique sentit tout à coup une main sur son épaule, qui l'obligea à se retourner. Elle vit en face d'elle un jeune homme blond, qui avait un sourire ironique qui l'exaspérait. Elle le toisa d'un air hautain. Qu'est-ce qu'il lui voulait ce type, habillé en noir ? Il voulait sa photo ou quoi ?
Le japonais lui donna un objet dans sa main en disant "Le mec inutile t’aide à pas perdre tes petites affaires."
Nanaka se rendit compte que c'était sa bague. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle l'avait perdu. Cela avait dû arriver quand elle était tomber...Naturellement, comme elle était trop occupé à écouter cette fille locace.... Elle n'avait pas fait attention.

- Arigato... Baka !
(=merci... Imbécile !)
dit-elle avec un sourire arrogant.

Elle détourna les talons, et repris sa marche, tout en enfilant sa bague au doigt. Elle inspecta quelques instants ses ongles. K'so ! Le vernis commençait à s'écailler....

Baka ? Baka ! Yatta ! Un compliment ! Oui bon… Shunta ne se considérait pas comme un être des plus intelligents. Juste qu’il aimait bien qu’on le traite de baka… Pourquoi ? Tout simplement parce que ça lui rappelait sa chère sœur jumelle… Yuuki-chan. Ces longs moments où elle le traitait de baka et où ils en rigolaient, avant que ça ne finisse par un baiser. Son grand baka comme elle l’appelait… Ca lui manquait tellement ces moments-là. Des moments de pur bonheur Mais revenons sur terre !

Cette fille partait, sans demander son reste, sans rien dire. Mais il s’en fichait royalement ! Shunta la laissa partir. Il n’allait certainement pas lui courir après ! Ah ça non ! Pour quoi faire d’abord ? Ca lui servirait à rien… Mais il fallait avouer qu’elle était assez intéressante cette gamine. Les gens arrogants comme ça, on en trouve plus tellement de nos jours.

Shunta partit dans la direction opposée. Il bailla ouvertement. Non pas qu’il était fatigué, mais il se réveillait de sa semi-sieste alors… Il avait souvent envie de bailler dans ces conditions. Marchant tranquillement, il se fichait de ce qu’il faisait, d’où il allait. Il errait simplement. Il n’avait plus envie de se reposer, ni d’être simplement allongé par terre. Pas envie de recevoir un nouveau coup dans les côtes, alors ça non merci. Alors, on reste debout.

Ca faisait un bout de temps qu’il errait comme ça, sans savoir. Shunta tomba sur quelque chose d’assez bizarre. Ah mais ! C’était pas la gamine arrogante de tout à l’heure ? Et ces types autour d’elle… Ah cette bague… Celle qu’il avait ramassée tout à l’heure… Ils la voulaient ? Faut dire que les racailles sont comme les pies voleuses. Quand ils voient une jolie fille, et en plus avec quelque chose de friqué sur elle… Ils se jettent sur elle comme des vautours qui auraient vu un cadavre en décomposition ! Oui bon… Pas super comme comparaison ne ? Eh ! Mais ! C’était pas cet idiot d’Eichi ? Ah celui-là j’vous jure…

Poussant un soupir d’ennui, Shunta s’approcha du groupe de trois racailles qui s’amusaient à tourner autour de la demoiselle. Il marchait tranquillement, les mains dans les poches. Lorsqu’il fut pas très loin, genre à cinq six mètres d’eux, il leva la main haut et interpella le jeune qui avait au moins vingt ans.

Yo Eichi !

Woh ! Shunta !

Ne Eichi… J’t’ai toujours dit que c’est pas cool d’embêter les filles… Tu le sais ça, non ?

Ca va… J’ai rien fait encore.

C’est le encore qui change tout, vieux.

Shunta sortit une cigarette et se l’alluma. Eichi voulu lui en prendre une mais Shunta l’en empêcha en lui tordant le poignet.

Ecoute, on va faire un deal. Tu laisses la demoiselle tranquille, et je t’en donne une. D’accord ?

C’est pas toi le boss ici. On est pas à Akihabara, j’te rappelle.

Ouais. Sauf que notre cher Hatori est encore plus dur que moi sur ce principe.

Arh ! Pas faux. Bon ok.

Eichi se relève et se masse le poignet. Les deux acolytes de la racaille partent, mais lui Shunta et Eichi reste. Comme promis, la racaille a droit à une cigarette de la part du yankee. Aucun d'eux ne prêtait plus attention à la jeune fille. Mais bon... Elle était toujours là.