Inquiétude sur décision / Akiiro

Masao allait donc s’en aller, le soir même pour Osaka avec Aki. Ce dernier avait déjà quitté l’établissement pour préparer ses bagages et tout ce qu’il avait à faire avant de décoller. Le rouquin prévenu en premier son meilleur ami, lui disant à lui, la véritable raison de son départ si soudain, les autres G-boys, en attendant qu’il leur raconte la vérité devrait se contenter de l’officiel : Le Président devait s’absenter pour rendre visite à un élève qui avait un problème personnel, suffisamment important pour qu’il se déplace en personne. De plus, cet étudiant avait demandé à le voir, aussi, il ne pouvait faire autrement que de s’y rendre. C’était ça aussi le travail qu’était le sien : Etre là quand on avait besoin de lui, même hors de Sakurai.

Une fois l’annonce faîte et l’accord du Directeur obtenu, de toute façon, il ne pouvait pas dire non et refuser de couvrir le Délégué qui avait déjà l’aval de son père, qu’il avait eu facilement, comme il s’en doutait. Il prévenu sa classe et également son professeur de Philo par la même occasion, normal, l’annonce venait d’être faite dans son cours.

Le cours de Philosophie venait de se terminer. Pour une fois, le fils du maire n’avait pas pris la parole aussi souvent qu’il le faisait d’habitude. Il était inquiet par ce qui allait se passer pendant cette semaine d’absence, il se demandait même s’il n’avait pas fait une bêtise en acceptant… Et puis, être tellement dépendant d’une personne qu’on en vient à sécher les cours, c’était effrayant !
Heureusement pour le Sucre de canne, il était très bon comédien, aussi rien sur son visage ne laissait transparaitre ce qu’il ressentait.

Les élèves sortirent de la classe pour se rendre en cours de Science, le prof sorti également, surement pour continuer à parler avec un élève. L’héritier des Tanaka cru donc que l’enseignant était réellement parti, aussi, maintenant qu’il était seul dans la salle, il se permis de retirer son masque, laissant ses sentiments modifier les traits de son, habituellement, si souriant visage. Il lâcha un soupire venu du fond de son âme, tandis qu’il rangeait ses affaires avec une lenteur atroce, étant totalement plongé dans ses pensées, se mordillant la lèvre.

- Il faut foncer dans la vie, même si tu fonces dans un mur…

Allez, on répète sa propre devise pour se donner du courage :

- Il faut foncer dans la vie, même si tu fonces dans un mur… C’est con… Pour le coup, j’ai pas de casque…

Le rouquin laissa disparaitre son masque de comédien de son visage, laissant ses vrais sentiments prendre possession de ses traits. Maintenant que plus personne n’était dans la classe, il pouvait se permettre d’afficher ce qu’il ressentait.
Masao n’avait pas remarqué, alors que son bureau était au niveau de la porte, comme tout Délégué bigleux qui se respectait, que son professeur était revenu près de l’entrée. Il était tellement en train de réfléchir à ce qu’il était en train de faire, c’était effrayant de ne pas pouvoir rester loin de son petit ami, comme ça.
Après fallait avouer qu’ils avaient passés une étape dans leur couple, alors ce n’était pas le moment d’être séparé ! Mais quand même… Prendre une décision pareille, sans pouvoir y réfléchir à tête reposée, dans la précipitation… Ce n’était pas le mieux, mais il n’avait pas eu le choix.

Maintenant qu’il avait accepté et fait tout ce qu’il fallait pour son départ au dernier moment, il ne pouvait plus faire marche arrière. Il se rendait compte de ce qu’il faisait et se demandait s’il n’aurait pas dû justement attendre le lendemain… Si vraiment c’était trop dur pour lui, il aurait rejoint Kurosawa à Osaka.
En parlant de lui, le professeur devait se demander comment ça se faisait qu’Aki qui était là jusqu’à midi, avait disparu quand la sonnerie pour son cour avait retenti.
Mais maintenant, il était trop tard et il ne devait pas regretter sa décision. En fait, ce n’était pas la décision en elle-même qu’il lui fichait la trouille, mais les raisons qui l’avaient poussés à accepté de s’en aller !
Il se parla, pour s’auto-persuader de ne pas avoir de remords ce qu’il était en train de faire.

Il remarqua alors l’enseignant s’approcher de lui et dans une attitude qu’il savait veine, étant persuadé que s’il venait vers lui, c’était parce qu’il l’avait vu, il remit à moitié son masque sur son visage. En entendant sa question, il esquissa un sourire sombre se disant que cela ne servirait à rien face à ce professeur que le Président s’amusait à surnommé Igisei, « Igi » qui veut dire « Moral » et « Sei » de « Sensei » qui veut dire « Professeur », donc littéralement cela veut dire Le professeur de Moral. Masao et ses contractions de Japonais =_=
Ce n’était pas méchant, c’était tout le contraire, il ne donnait des surnoms qu’aux gens qu’il appréciait et Shunsuke en faisait partie.

- Ce n’est rien, je vais bien. Je réfléchissais juste à mon départ.

Il lâcha un nouveau soupire en rangeant sa trousse dans son sac :

- Je suis… Comment dire…

Il se mordit la lèvre cherchant ses mots :

- Enfin… C’est précipité et… Enfin j’ai accepté parce que j’étais en… détresse, non enfin j’étais attristé et j’ai dis oui sans réfléchir. J'suis confus...

Ah les G-boys, tout le monde les connaissait dans le Lycée et la haute société également. Quoi de plus normal ? Ils étaient les plus riche et étaient loin d’avoir une mauvaise réputation… Une mère souhaiterait que sa fille épouse l’un d’entre eux, histoire d’être sûre qu’elle ne tombe jamais dans le besoin matériel.
Personne ne pouvait les ignorer, surtout dans ce lieu où ils étaient les rois. Certains les voyaient comme des Dieux vivants, d’autres comme des Démons… Leur vie était également déformées par leur détracteur, malheureusement =_= Combien de fois avait-il pu entendre quelque chose de faux circuler sur lui ? Piu, il ne comptait plus !

Masao est le genre d’élève a toujours avoir quelque chose à dire, il avait la parole facile, n’étant pas la face public des G-boys et le Président du Conseil pour rien. Alors que là, il n’avait fait que le minimum pour ne pas qu’on se pose des questions sur lui. Il n’avait pas envie d’inquiéter Keiko et Hiroki et Ichiro surtout, mais également le reste de la classe.

La pièce vide, il retira le masque qu’il avait sur le visage et commença à ranger ses affaires avec une lenteur extrême. Il s’encouragea à ne pas regretter ce qu’il avait fait, de toute façon, il ne pouvait plus revenir en arrière, alors autant foncer… dans le mur ? Mais ce n’était pas l’acte qui le dérangeait, mais la raison de cet agissement…

N’ayant même pas vu son professeur revenir dans la classe, il remit son masque en place à moitié avant de ce dire que cela ne servait probablement à rien. Ce dernier devait avoir vu son vrai visage… Ce qui se passa en suivant, ne fit que confirmer ses dires.

Il essaya de dire ce qu’il ressentait, sans dire trop de chose non plus… Mais une moitié de confession n’obtient qu’une moitié d’absolution, n’est-ce pas ?
Igisei demanda si c’était véritablement la visite à un élève pour un problème personnel qu’il était dans cet état, c’était quelque chose de plus important ?

- Eto… Vous avez raison…

Il fini de ranger ses affaires, tout en se demandant comment il pouvait faire pour expliquer la chose, sans tout avouer… Non pas qu’il pensait que Shunsuke se moquerait de lui, loin de là, mais il n’était pas prêt à parler de son côté gay.
Néanmoins il avait besoin de parler et ce prof était certainement le mieux placé pour aider le Délégué à se comprendre.

- J’ai accepté de suivre quelqu’un à Osaka, pour une semaine, parce que je n’arrive pas à me faire à l’idée de ne pas voir cette personne durant tout ce temps… Au début, j’ai immédiatement refusé, mais à peine elle a tournée le dos que je l’ai rattrapé en disant que je venais…

Il ferma son sac en baissant la tête, laissant ses cheveux cachaient ses yeux :

- Ce n’est pas d’avoir dit oui qui me rend comme cela, mais la raison de mon accord. C’est effrayant d’accepter de s’en aller parce qu’on ne peut pas se passer d’une personne, qu’on ne veut pas, qu’on ne peut pas être loin d’elle car on sait qu’on ne le supportera pas… Vraiment… effrayant…

Oui il cherchait ses mots pour ne pas parler directement, expliquant donc qu’il tenait tellement à une personne qu’il n’avait pu supporter l’idée d’être éloigné d’elle pendant une semaine, au moins. Il avait beau savoir que son professeur n’était pas du genre à juger, il ne pouvait pas lui dire franchement ce qui se déroulait dans sa vie. Un mensonge permanant depuis une demi-année… Cela avait été si dur de l’admettre qu’il venait juste d’en parler à Junpei… Vite que les G-boys le sache, Masao étouffait !

Il prit au moins la peine de parler plus clairement, voulant quand même que l’homme en face de lui, l’aide à accepter ce qu’il ressentait et surtout qu’il n’en ait pas peur comme cela…
Il regardait son sac, la tête baissée, n’ayant ni l’envie et le courage de regarder l’enseignant.

Ce dernier lui expliqua qu’il ne devait pas trouver cela effrayant et même au contraire, s’il ne pouvait se passer de cette personne, s’était qu’elle avait un gros impact sur lui. Il devait la garder parce que l’amour aidé à vivre. Il avait fait le bon choix.
Peut-être… Le Président doutait encore… Enfin… Il aimait Aki comme il n’avait jamais aimé quelqu’un, pour preuve, c’était un sentiment si fort, qu’en le refusant, il avait souffert mentalement et physiquement. La douleur par l’amour, c’était la pire…
Mais Masao ne doutait pas de son amour, mais était effrayé qu’il soit dépendant au point de tout plaquer, quasiment, et le suivre.

Shunsuke-Sensei raconta un passage de sa vie : En 2° année, il aimait quelqu’un qui devait partir pour Sapporo pour un peu plus d’une semaine. Ne pouvait vivre sans lui, il l’avait suivi. « Lui » ?
Quand il tilta le mot, il redressa la tête et regarda son professeur. Il ne pouvait pas s’être trompé, parce qu’il parlait d’une personne, et non de quelqu’un, qui la, aurait été au masculin, parlait-il donc bien d’un homme ? Il était gay ? O_O Franchement, il se voyait mal lui poser la question !

- Cela fait me fait quand même peur… C’est la première fois que je ressens ça… Enfin, il m’est arrivé d’être triste parce que l’un de mes plus proche devait se rendre quelque part, surtout si c’est Junpei, mais… Là c’est différent… L’avoir à mes côtés… C’est presque vital.

Instinctivement, il tourna la tête vers le fond de la classe, vers le bureau à côté de la fenêtre, la place de Kurosawa.

- Nous avons passés une nouvelle étape ce week-end… Ma dépendance s’en est vue décuplé… Je crois que c’est bien ça qui me fait peur… De ne pouvoir vivre sans lu… sans cette personne.
Un peu plus et il avouait que c’était un mec O_O Pff ! Cher Délégué, mais qu’il le dise ! Ah ce qu’il pouvait être chiant parfois ce gosse =_=

Etrange et qui prend les gens sans aucune raison apparente. Masao repensait souvent au tout premier sentiment bizarre qu’il avait eu pour Aki. C’était dans les vestiaires du gymnase, après une bataille d’eau. Le châtain avait les mains dans ses cheveux, son corps contre le sien, vu qu’il plaquait le roux sous le jet pour le tremper. C’était à ce moment qu’il avait eu une drôle de sensation…
Par la suite, ça n’avait fait qu’empirer…
Il regarda ses poignets, qui heureusement n’avaient plus la moindre trace des coups qu’il avait pu leur mettre. Cantarella était devenue de l’ambroisie…

Comment ne pouvait-il pas être surpris ? Ce n’était pas tout les jours qu’on apprenait ça de la part d’un de ses professeurs ! Depuis qu’il sortait avec l’animateur radio, le rouquin se rendait compte qu’il était loin d’être le seul à être gay dans cet établissement °° Surement qu’il y faisait plus attention, en étant devenu un…
En fait, ce n’était pas vraiment ça, Masao ne regardait pas les hommes avec un regard différent, c’était Aki qui l’intéressait et les autres il s’en fichait éperdument. S’il matait, c’était les filles et encore… Maintenant qu’il était en couple, ça ne lui passait pas dessus la tête. Il était Akitophile, voilà tout XD

Il expliqua encore plus ce qu’il ressentait, s’ouvrant quasiment totalement à son enseignant. Alors qu’il pensait à son Adoré, il eu un cafouillage, allant parler au masculin, mais se repris. Prends ton prof pour un con, on ne te dira rien surtout, hein °°
Et pourquoi Igisei souriait d’abord ? >_<

Ce dernier repris la parole et parla sans gêne au masculin de la personne qu’aimait Masao. Alors il avait compris de qui il parlait… Enfin, tout du moins, de quel sexe la personne en question était °°
Il devait profiter de tous les moments qu’ils passeraient ensemble et ne pas laisser sa peur les gâcher. Il était content pour lui et l’encouragea à se laisser emporter.
Ah si Shô entendrait ça, il mettrait un coup de poing dans la gueule de son collègue de travail ! Lui qui avait fait un scandale, avait étranglé son cousin en passant, parce qu’il trouvait qu’il travaillait moins à cause de Cantarella et qu’il devait laisser de côté son amour !
D’un coup, l’héritier des Tanaka se demanda si son aîné et lui s’entendaient °° Vu leur caract… Quoi que… Shô était un loup déguisé en agneau… Personne dans cet établissement, sauf les G-boys et le sécheur maintenant, savaient comme il agissait envers son cadet…

Il se gratta l’arrière de la nuque avec un fin sourire quand son professeur eu fini de parler :

- Je crois être plus terre à terre que vous. Je ne veux pas m’envoler, j’ai des obligations à remplir. Mais… Oui, je veux être à ses côtés le plus possible, surtout maintenant.

Il reposa son regard marron mordoré sur l’adulte :

- Il ne faut pas que j’ai peur de mes sentiments, ne ?

Ce n’était pas vraiment une question, mais d’entendre une réponse finirait de le rassurer. Masao était quelqu’un qui portait beaucoup d’importance à ses engagements, même trop, quitte à s’oublier dans la foulée. La preuve en était le comportement qu’il avait eu en classe. Pour n’inquiéter personne, il avait revêtu son masque.
Il était comme ça… Tous le monde passer avant lui et il trouvait égoïste également de partir pour son bien-être personnel, alors qu’on avait besoin de lui ici…

- Vous avez deviné de qui je parlais, n’est-ce pas ?

Là par contre, il ne savait pas pourquoi il avait posé cette question, elle était comme sortie toute seule.

Très franchement, jamais il n’aurait penser que le rouquin
était en couple, déjà avec un homme, mais ensuite avec Aki. Non pas qu’il
n’aimait pas ce lycéen, au contraire, mais il n’aurait pas un jour penser les
voir ensemble. Comme quoi ! Mais il était réellement ravi pour eux deux,
pensant qu’ils s’étaient bien trouver. Le jeune professeur se demanda alors si
les autres Golden Boys était au courant de cette histoire. Il se dit que Junpei
devait être la première personne à qui le rouquin l’ait dit, vu tellement
qu’ils sont proches. Mais pour les autres, il ne savait pas…Il soupira alors
intérieurement.

Ecoutant toujours son élève, Akiiro se dit que de nombreux
professeurs du lycée n’allaient même pas cherché plus loin par rapport au
départ du jeune Tanaka. Certains s’en moqueront très certainement, d’autres
trouveront peut être cela un peu étrange, mais sans plus. Le châtain ne leur en
voulait pas. Au contraire, il était plutôt content et fier d’être l’un des
rares à ,savoir le secret du jeune homme. En même temps, il se disait que son
statut de professeur de philosophie et moral aidait sûrement à plus se dévoiler
que à un professeur de maths ou autre (XD) ! Oui, c’était vrai que Masao
avait un peu plus les pieds sur terre. Mais ce qu’Akiiro lui avait dit à l’instant
était son point sur l’amour, ou plutôt comment agir face à ce sentiment.
Prenant toujours une voix aussi douce et rassurante, il lui répondit :

Oui, tu ne dois pas avoir peur, et au contraire en profiter
au maximum !

Le rouquin lui demanda par la suite s’il avait deviné de qui
il lui parlait. Faisant un grand sourire, le professeur hocha positivement la
tête et lui répondit :

Ne t’en fais pas, je garderais cela secret ! Soyez
heureux, c’est tout ce que je peux vous souhaitez !

Bon, c’était vrai qu’à présent, quand il croiserait Aki dans
les couloirs, il aurait un petit sourire. Mais jamais ô grand jamais il ne
trahirait la confiance de son élève envers lui ! Motus et bouche
cousue !

Et puis, si un jour vous voulez parlez ensemble à quelqu’un,
je serais toujours à votre disposition ! Il ne faut jamais garder des
choses pénibles en soit, car même si l’on pense que c’est la meilleure
solution, ça nous ronge petit à petit !

Passant ses bras derrière sa tête, Akiiro se remit à fixer
le plafond de la classe, souriant toujours. Il n’aurait pas penser avoir un
jour ici une conversation sur le sentiment de l’amour avec un de ses
élèves ; ou même qu’on accepte si vite de lui faire confiance. Il était
vraiment ravi, ayant réussit son but d’obtenir la confiances de ces lycéens.





[Désolé court ><']

Il fallait avouer que Masao n’était pas sorti avec une fille depuis plusieurs long mois, en fait, depuis Mars de l’année dernière. Oui, il avait rompu peu de temps avant la fin de l’année scolaire, le roux s’était aperçu qu’il restait avec elle par habitude et non plus par amour, aussi avait-il mis fin à la relation. Dire qu’il était officiellement célibataire depuis presque un an… Cela n’était jamais arrivé dis donc O_O Son record était entre son histoire entre cette jeune fille et quand il est sorti avec Aki. Cela avait était long aussi…

Junpei avait été le premier à le savoir, il n’y a pas si longtemps que cela et les G-boys allaient suivre très rapidement, mais pour cela, encore fallait-il que les joueuses puissent avoir le temps de faire un sujet ensemble =p

Mais tant mieux si les autres profs ne cherchaient pas plus loin, le roux ne voulait pas qu’ils partent en excursion, et encore moins son cousin le prof de Droit ! Celui là, il aurait été capable de prendre l’avion pour venir récupérer Masao ! Ah il voyait très bien la scène =_=

Igisei semblait partir dans sa fougue ce qui fit sourire le rouquin, qui était beaucoup plus terre à terre que lui. Il lui en fit la remarque avant de lui poser une question qui n’en était pas une, simplement un déguisement. Déguisement… Ce mot devait faire parti du bagage que se trimballer le fils du maire sur le dos. Cette année pourrait même en recevoir le titre : Il n’avait quasiment fait que se mentir et mentir aux autres… Gout amère dans la bouche. Mais il n’avait pu faire autrement, malheureusement… Ô ! Honneur, combien de mensonge et de parjure sont prononcés en ton nom ?

Shunsuke-san fini de le rassurer en prononçant les mots qu’il avait besoin d’entendre. Le Président se sentait plus confiant et les sentiments de peur qu’il avait ressenti, disparurent totalement. Il pouvait maintenant rejoindre les autres en cours…
Mais une question se forma dans sa tête et il la prononça avant de mettre une main devant sa bouche, comme s’il avait dit une bêtise. Il retira sa main en voyant le sourire de son prof avant d’hocher positivement la tête : Il savait donc qu’il s’agissait de Kurosawa Aki.
Vu la façon dont il leur souhaita d’être heureux, le roux rigola :

- Arrêtez, on dirait que je viens de vous donner une invitation pour notre mariage.

S’ils avaient un problème, ils pouvaient compter sur lui, garder les choses en soi n’était pas bon, cela rongeait petit à petit. Ah ! Pas besoin de le préciser, le rouquin le savait plus que n’importe qui dans le coin ! Il en regarda instinctivement ses poignets… Pendant plusieurs semaines, ces derniers avaient souffert plus que jamais…
S’il avait vu confiance en l’enseignant avant… S’il lui avait parlé de ce qu’il ressentait en fin du mois de Juin, peut être qu’il ne se serait pas fracassé de la sorte, peut être qu’il n’aurait pas eu si mal… Douleur psychique qui était devenu physique… L’amour était ambroisie quand on l’assumait mais devenait Cantarella, poison mortel, qui prenait plaisir à torturer ses victimes jusqu’à leur faire rendre leur dernier soupire.

Il s’inclina légèrement la tête, grâce à cette conversation, il se sentait mieux et ne culpabilisé plus de s’envoler avec son petit ami.

- Arigatô gozaimasu Igisei ano Shunsuke-sensei.