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 Crépuscule ~ {Ichiro}

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Dosanko S. Logan

Dosanko S. Logan


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Citation : Se contenter de l'homme qu'on a, c'est ne jamais connaître l'homme rêvé.
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MessageSujet: Crépuscule ~ {Ichiro}   Crépuscule ~ {Ichiro} EmptyJeu 2 Avr - 12:44

Crépuscule ~ {Ichiro} Iconkristinkreukp4Crépuscule ~ {Ichiro} Iconkristinkreukbe3
Le monde a revêtu son manteau presque noir,
Plus aucune étoile de scintille,
Je suis seule perchée dans la nuit,
Emprisonnée dans ce maudit cauchemar.

Crépuscule.

    Elle avait correctement dormit cette nuit là, fait assez rare pour être signalé. Les yeux ouverts une heure avant que les réveils ne sonnent, elle ne s’était levée qu’une fois les cours commencés et le dortoir vide. Dortoir qu’elle ne fréquentait qu’occasionnellement, lorsque la priorité de dormir supplantait le dégoût que les autres lui inspirait. Alors lentement, elle s’était levée, avait balayé la pièce vide d’un regard indifférent et s’était approchée de l’armoire où était rangées ses affaires, avait choisi rapidement de quoi se vêtir puis s’était dirigé vers la salle de bain. Elle avait pris son temps, rien ne la pressait après tout. Elle ne prévoyait en aucun cas de passer par la case cours, ni par la case réfectoire. Ses cheveux couleur écorce s’emmêlaient dans les pointes d’un lourd collier d’acier et retombaient sur ses épaules, épaules d’ailleurs dénudées par le profond décolleté de son corset. Une jupe longue pour donner une illusion de décence, mais fendue jusqu’aux cuisses et dévoilant à chaque pas des jarretelles. Une paire de hautes bottes en cuir à talons pétasse pour rehausser l’image, et c’est partie pour une journée probablement aussi ennuyante que celle qui l’avait précédée.

    Elle avait besoin de s'aérer et la meilleure solution à ses yeux était d'aller faire un tour. Elle trouverait peut-être quelque chose à faire, une fois dehors. Qui ne tente rien n'a rien, après tout. Elle attrapa sa bouteille d'alcool et la glissa dans sa sacoche, avant de la passer dans son dos. Elle ne sortait presque jamais sans elle, elle était une sorte d'amie silencieuse. La jeune femme se sentait nue, sans sa liqueur fétiche. Elle dévala les escaliers et arriva dans le hall, avec une mine presque joyeuse. Les yeux brillants d'une fillette, elle ouvrit en grand les portes et se rua dehors, ses longs cheveux bruns virevoltants autour d'elle. Au moins, elle était libre ! Finit la prison de la chambre et la chaleur des salles de cours. Elle était là pour un nouveau départ, un bel avenir, tout en amour, en alcool et en drogue. Néanmoins, unique point positif, le ciel se faisait menaçant. Et la seule chose que Dosanko aimait plus qu’elle-même, c’était l’orage. Le vrai orage, celui qui fait trembler les vitres et gémir les rivets extérieurs, qui vomit de ses entrailles la fureur de la nature. Certes, on n’en était pas encore là, mais l’apparence nuageuse laissait à présager la détérioration escomptée. C’est avec cette idée prédominante dans la tête qu’elle passa la journée dans sa solitude bienheureuse, hors de l'établissement, loin de la faune de celui-ci. Perdues dans les méandres escarpés de ses pensées, suivant les chemins d’une folie douce qui poussait sa réflexion à un aboutissement qu’elle seule pouvait discerner. Encore une journée à rien faire, seulement songer silencieusement sous la chape écrasante d’un ciel menaçant.

    La brise fraîche qui soufflait ce jour là, n’était pas pour déplaire à la jeune femme. Ses bottes noires contrastaient avec sa veste blanche, ainsi qu'avec la terre claire de la route et leur claquement sur le sol se fit beaucoup plus régulier lorsqu’elle amorça quelques pas en direction du grand parc. L’une de ses œuvres faites de prairies et d'arbres divers, parfait dans sa réalisation ouvragée et si menaçante par la grandeur des hectares qui pouvaient mener si rapidement à un égarement involontaire. Dosanko ne savait pas trop où aller. Il faisait lourd, trop pour elle, alors que son estomac se retournait dans tous les sens. Quelques feuilles mortes jonchaient le sol de l’allée principale, comme des vestiges de la superbe élégance des arbres verts qui l’entouraient. Des végétaux symbolisant la vie dans son essentiel, un cycle sans fin, d’une durée abstraite, mais dont la fin coïncidait toujours avec le renouveau. La vie éternelle à travers plusieurs sphères temporelles ? Non ça ne l’intéressait pas, Dosanko ne désirait pas vivre pour l’éternité mais sceller pour une fois seulement le cours du temps entre ses mains. Ce temps qui, si semblable à l’eau, continue toujours son chemin sans jamais pouvoir s’arrêter, même lorsque ses doigts neigeux avait en vain tenté de stopper sa course, celle-ci n’y avait prêté aucune attention. Le temps, l’ennemi des jeunes et des plus âgés, sorte de fatalité inhérente à la vie. Il y avait un commencement mais toujours une fin, peu importait le cas. Pourtant, en cette soirée, la jeune femme s’en fichait éperdument et elle se décida à poursuivre son chemin le long de l’allée, histoire d'inhaler de l'air frais, qui lui ferait le plus grand bien. Avant de se laisser tomber lourdement sur un banc abimé par les années, qui émit un craquellement lugubre lorsqu'elle s'essaya dessus, bien que le poids de son corps de fut pas excessif.

    Le soleil agonisant embrasait l’horizon, le rouge disputant sa place au jaune sur la toile immense du ciel. Le déclin du jour se reflétait sur la surface endormie d'un petit, le moirant de reflets pourpre et orangés. Le crépuscule ; apologie des couleurs et de la beauté. Pourtant, ce n’est pas vers le spectacle céleste que Dosanko avait les yeux tournés mais vers ses pieds. Le bout renforcé de ses chaussures, pour être précise. La magie visuelle et atmosphérique qui se dégageait de cette fin de soirée ne l’atteignait pas. Pas même elle n’avait daigné lever les yeux, totalement absorbée par ses pensée et l'examen silencieux de ses bottes. Elle n’avait jamais eu l’esprit très ouvert sur les beauté de ce monde et n’avait jamais goûté à la magnificence d’un paysage ou l’écrasant idéal d’un crépuscule comme celui là. Non, définitivement rien à faire.

    Le regard infiniment vide, imperméable à toute sollicitation extérieure. Le visage figé, masque de glace ne dégageant qu’une impression de distance et de dureté. Ses yeux d’un vert trop criard pour être naturel fixés sur un point unique. Elle était relativement seule, la fraîcheur de la soirée ayant éloigné les quelques promeneurs. Il y avait bien des gens qui étaient encore là, finissant un repas ou admirant les reflets du soleil, mais ils ne dérangeaient pas Dosanko, elle ne les entendait pas, c’est comme s’ils n’existaient pas. Affalée sur un banc instable, ni réellement assise, ni vraiment allongée, une jupe froissée ne cachant que très peu des résilles déchirées, elle ne faisait rien. Ne pensait à rien. Les narcotiques qui circulaient encore dans ses veines l’y aidaient. Pas de but, ni d’obstacle, de problème, de raisons. Juste un néant absolu. Plus besoin d’éprouver de sentiments, plus d’utilité à réfléchir. Juste se laisser aller à l’oubli, le vide apocalyptique d’un cerveau dérangé. Elle se sentait bien, désincarnée de son propre corps. Les bienfaits de la drogue.

    Immobilité parfaite, corps roide, figé dans une inactivité presque sclérosée. Combien de temps, combien d’heures ou de minutes à attendre, sans un frémissement, sans un mouvement ? Elle serait incapable de le dire ; une préoccupation aussi bassement matérielle que l’écoulement du temps ne la concernait pas. Les yeux posés sur le bout de ses bottes avec une fixité dérangeante, insistante. Regard rendu indéfinissable, insaisissable par le vert criard et faux de ses lentilles de contacts. Les rares rayons du soleil à filtrer sous les nuages qui se distordaient s’y accrochaient, les moiraient brièvement d’un éclat agressif, allumant une flamme de vie avant que ses yeux ne s’en retournent à une passivité totale. Regard troublant par sa persistance, refusant de ciller. Adossée à un banc sale, la tête haute mais les yeux baissés vers la forme indistincte de ses pieds, noyée dans une obscurité épaisse et gluante, Dosanko observait. Les bras croisés comme un supplicié dans son cercueil, partageant avec ce mort une rigidité cadavérique qui blanchissait ses articulations. Mais aucune faiblesse dans ce maintien, l’habitude rodée d’ignorer les sollicitations de ses membres fatigués par cette immobilité absolue.

    Elle aurait pu rester des heures ainsi, le temps ne comptait pas pour elle. Sa vie n’avait plus réellement de sens, elle faisait acte de présence, c’était déjà pas mal. Mais à rester figée, immobile, elle finit par glisser. Elle se rattrapa de justesse avant que sa tête ne heurte brutalement l’acier du banc, réflexes dûment acquis et travaillés. Étouffant un grognement, elle pris appui sur un coude pour se relever. Brutalement tirée de son lymphatisme, elle balaya d’un regard rapide ce qui l’entourait, ne s’arrêtant pas un instant sur ce ciel torturés, aux couleurs brûlantes. Un instant comme l’éternité aurait pu s’écouler depuis qu’elle avait posé le cul sur le banc ; elle était incapable d’y répondre. Ce n’était pas important. Elle laissa échapper un soupir, s’affala un peu plus contre le dossier, faisant grincer les baleines maltraitées de son corset. Peu à peu, elle retrouvait de son énergie, prêtant une oreille plus attentive à ce qui l’entourait. Et elle commençait à s’ennuyer. De toute façon, ça allait bientôt changer, puisqu’il lui semblait entendre quelqu’un approcher…
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