Tu te souviens, autrefois ? [Erika Setsuko]

Ce soir, Ichiro n’avait pas vraiment voulu rester seul chez lui, mais il n’avait pas non plus contacter ses amis pour sortir avec eux, bien que le vendredi soir soit synonyme de sortie entre pote, non, lui s’était préparer tranquillement, sans vraiment savoir où il avait l’intention de se rendre, il aviserai une fois en ville, où il arriva aux alentours de vingt et une heure, garant sa voiture le long d’un trottoir, afin de continuer à pieds. Habillé d’un simple pantalon noir, d’une chemise blanche sous un pull noir, il marchait mains dans les poches, attardant son regard sur les vitrines encore illuminées à cette heure, sans pour autant s’y intéresser réellement, lui, il flanait, le visage dénué de toute expression, alors que son allure dégageait une prestance peu discrète.

Finallement, il jeta son dévolu sur un pub au style Anglais, dans lequel il entra nonchalement, se dirigeant au bar, saluant au passage un type qui l’avait interpellé. Souriant, il ne put que cacher ainsi qu’il ne se souvenait pas le moins du monde de ce gars. Assis sur le tabouret haut, il se commanda un simple cocktail exotique sans alcool, avant de repartir une nouvelle fois dans ses pensées, enfin, à dire vrai, il ne pensait à rien du tout, disons simplement que son esprit vagabondait on ne sait où xD Buvant tranquillement, il sortit son portable de sa poche, sursautant presque en le sentant vibrer pile au même moment, décidément, ça n’était pas la première fois qu’un tel hasard lui arrivait. Deux appels en absence de son père, génial, qu’est ce qu’il voulait encore ? Lui, quand il appel, ça n’est jamais pour prendre des nouvelles, crétin. Rangeant le céllulaire, il se décida finalement à jeter un regard curieux dans la salle.

Des jeunes principalement, en groupe, Ichiro devait donc être l’un des rares à se trouver seul dans cet endroit, si bien sur on exclu les ivrognes habitués. Encore une fois, la solitude qu’il avait chercher bien malgré lui. Un soupire s’échappant de ses lèvres, il reporta son verre à sa bouche, levant les yeux au ciel, son regard s’attardant sur le plafond. Tiens, drôle de peinture là haut… Rabaissant la tête, il adressa un mince sourire à la serveuse, qui semblait tenter de communiquer par un moyen pas très compréhensif, ce qui amusait, enfin, blasait un peu Ichiro qui ne se montra pourtant pas malpoli, continuant d’afficher un air neutre et doux. Aller, encore quelques minutes et il bougerai son derrière de là.

A la recherche d'un téléphone, heure inconnue_

« Toi ? »

Pourquoi une jeune fille d'aussi bonne fille qu'Erika se rendrait dans un bar étrange à cette heure ? Et bien pour faire simple, elle avait passé la journée avec sa meilleure amie, là rien d'anormal si ce n'est qu'au retour, elle avait décidé de prendre pour la première fois un transport commun, le bus et s'est perdu dans ce quartier inconnu où peuplait essentiellement des jeunes. Elle avait donc décidé d'appeler son majordome, seulement elle n'avait plus de batterie. Elle fit donc son entré dans cet antre. Étrangement, tous les regards étaient posés sur elle. Elle se retournât pour vérifier que c'était bien elle, qu'on fixait ainsi. Et il n'y avait pas de doute, elle vérifiât ensuite si elle n'avait pas marché dans quelque chose, ou que qu'au contraire quelque chose soit tombé sur elle. Rien. Elle n'avait pas compris, que sa façon de s'habiller ainsi que sa démarche trahissait sa classe sociale de loin. Elle piqua un fard et fit mine d'ignorer tous ces regards indécents posé sur elle. Il fallait qu'elle trouve un portable. Elle essayât d'être le plus aimable possible envers la gérante qui elle ne passât pas par quatre chemins : non je n'ai pas de portable ni de téléphone. Les gens étaient vraisemblablement acariâtres. Résigné, elle prit place à une table, elle avait de l'argent. Un taxi aurait fait l'affaire, s'il y en avait eu, puisqu'elle en avait cherché pendant une heure.

Quelques minutes après qu'elle ait commandé, son soda arrivât. Elle était tellement blasée et ennuyée qu'elle fixait les gens, ce qui était assez déplacé de sa part il faut l'avouer. Elle remarquât que la serveuse était littéralement subjuguée par jeune homme qu'elle ne pouvait pas apercevoir. Tout ce qu'elle pouvait voir c'est qu'il avait une carrure attirant. Elle levât les yeux au plafond. Comment allait-elle bien pourvoir faire, pour rentrer chez elle, indemne si possible. Ce qui risque d'être dur puisqu'elle n'arrivait pas à faire trois pas s'en s'étaler par terre. Ce qui était étonnant aujourd'hui, puisqu'elle ne s'était pas cassée la figure, même avec cette robe courte lui arrivant vers les genoux, ni ses talons hauts et encore moins ses vêtements entassés dans ses grands sacs. La chance lui avait-elle sourit ? Sûrement pas, puisqu'elle était ici à présent, en train de siroter un coca à la recherche d'un téléphone. Quand elle se levât pour payer l'addition, elle vacillât légèrement sur place, elle s'était sans doute levée trop vite. D'un pas incertain et lent, elle arrivât vers le comptoir. Plus que quelques enjambées. Seulement il faut croire qu'on s'acharnait sur elle puisqu'elle trébuchât et se retrouvât devant ledit jeune homme. Quand elle relevât sa tête, c'est stupéfaite qu'elle l'observait les yeux écarquillé. Lui ! Mais qu'est ce qu'il faisait ici ? Ichiro...

Vous vous demandez sûrement quel lien unissait ses deux individus, pour faire court, ils se connaissaient depuis la maternelle - quand ils étaient enfant -, à ce moment là - et c'est toujours le cas - ils étaient tous les deux renfermés et il s'avèrerait que Rika voulait le comprendre et le réconforter. Seulement son caractère impulsif faisait qu'ils n'arrivaient pas en placer une sans se crier dessus ou s'embêter. C'était étrange de le revoir une dizaine d'année plus tard. Il avait changé. Son corps était devenu celui d'un homme. Moins enfants, plus adultes.

Au bout de quelques secondes, elle se ressaisit et fit mine de ne pas le reconnaître ce qui était sûrement raté, vu la façon dont elle l'a dévisagé quelques temps plus tôt. Elle lui fit un sourire poli. Elle se sentait à la fois troublée et à la fois rassurée ! Elle avait quelqu'un qu'elle connaissait sous la main. Bon. C'est décidé, elle allait lui parler. Et par la même occasion, il allait l'aider. Il n'était certes pas au courant mais c'est se qui allait se passer. Ce qui devait à tout prix se passer. Elle n'avait pas de temps à perdre. " Respire, il ne va pas te tuer ! " . Elle se retournât puis lui fit face. Et d'une voix claire et respectueuse, elle voulut lui demander si elle aurait le plaisir de s'asseoir à sa table, seulement les mots ne sortaient pas. " Jette toi à l'eau ".

- Excusez-moi de vous déranger, puis-je vous tenir compagnie ?

Aller, encore dix minutes, rien que dix petites minutes, et il serai temps de dire aurevoir à cet endroit, pas franchement délirant que de se retrouver là tout seul, mais au moins, Ichiro s’était occupé et bien qu’il n’ai eu droit qu’au regard insistant de la serveuse qui devait probablement attendre qu’il daigne l’aborder, il aura au moins occuper une bonne partie de son vendredi soir à quelque chose, c’était toujours mieux que de rester terrer chez lui à attendre que l’heure passe, affalé sur son lit. Levant son verre afin de voir ce qui restait comme boisson, le nippon fut contraint de lever la tête lorsque la serveuse accourut, croyant qu’il demandait un autre verre, mais il agita simplement la main, réduisant à néant les efforts de la jeune femme. L’attention de l’Asiatique fut capté par une demoiselle maladroite qui manqua de se rétamer juste là, à côté de lui, et qui, l’instant d’après, dévisagea carrément le rouquin. Décidemment, c’était une habitude chez les filles de ce bar de fixer les hommes de la sorte ?

Mais un « tilt » déclencha la stupeur chez Ichiro, cette fille, ce regard et ses traits, il les connaissait bien, en plus enfantin surtout, mais il en était certain, ce n’était pas une inconnue, et encore moins n’importe quelle fille, c’était Erika, la petite Erika, qui à la voir maintenant, n’était plus si petite que ça. Tête légèrement inclinée sur le côté, yeux un peu plus grands ouverts, rien ne sortit pourtant de la bouche d’Ichiro, si ce n’est ce mince sourire qui arborai ses lèvres. Et de toute façon, c’est elle qui brisa ce court silence, en l’abordant. Ne l’avait-elle pas reconnut ? Pourtant, ne venait-elle pas de le dévisager comme si elle savait très bien à qui elle avait à faire ? Amusé, mais sérieux tout de même, Ichigo s’adressa à elle, un peu de la manière dont il le faisait étant plus jeune, lorsqu’il parlait avec elle.

« Je ne te savais pas aussi polie, mais tu me vexes en me vouvoyant »

Voix neutre, il se décala pourtant, choppant un tabouret qu’il plaça à côté de lui, afin qu’Erika puisse s’asseoir. Terminant son verre d’une traite, il leva bel et bien la main, faisant ainsi signe à la serveuse qui se précipita vers lui, mais perdit son sourire radieux en remarquant la présence féminine à côté d’Ichiro.

« Ça alors, Erika Setsuko, ici, dans ce bar avec moi, ca doit faire quoi, huit, neuf ans ? »

Le nippon commanda alors un autre cocktail, avant de se tourner vers Erika

« Tu bois quelque chose ? »

I

La surprise était de taille, il fallait l’avouer. Dix ans, dix ans que ces deux là ne s’étaient pas ainsi retrouvés face à face, par conséquent, ils n’avaient jamais pu avoir une conversation de « grands », si on pouvait dire ça comme ça. En effet, petits, ils se chamaillaient sans cesse, bien qu’Ichiro appréciait sa camarade, il ne pouvait s’empêche de l’embêter, et de se montrer au moins tout aussi froid envers elle qu’elle l’était envers lui, une espèce de distance réciproque, qui au fond, devait les gêner plus qu’autre chose, puisque la communication était tout bonnement impossible. C’est ainsi, quand deux caractères un peu trop similaires se rencontrent. Deux fortes personnalités, impossible de passer outre ce détail pourtant simple à négliger, surtout à leur jeune âge. Mais aujourd’hui, ils avaient grandis, et forcément mûris, ce qui était en soi une bonne chose, peut-être parviendraient-ils enfin à se délier la langue et à se parler normalement, sans qu’il n’y ai de trop grande animosité.

La serveuse apporta la boisson à Ichiro, le gratifiant d’un haussement de sourcils, agrémenté d’un sourire radieux, que lui rendit à peine le nippon, la présence d’Erika l’occupait suffisemment, il n’était pas question qu’il se montre roucoulant avec une inconnue alors qu’une « amie » se trouvait là, et bien quoi, on oublie pas ses bonnes manières en grandissant 8D.

« Le temps passe vite… Je te retourne le compliment, il faut croire que la nature s’est montrée généreuse »

Amusé par l’attitude d’Erika vis-à-vis de la serveuse, il porta son attention sur son verre, un très mince sourire étant apparu un court instant sur ses lèvres. Il est vrai qu’Erika était devenue une magnifique jeune femme, mais ça, Ichiro s’en serai douté, déjà à l’époque, elle plaisait aux garçons, et elle était l’une des rares petites filles qui ne voulaient pas se marier avec Ichiro, du temps de l’école primaire.

« Qu’est ce qui t’amène dans ce bar ? Tu t’es perdue ? »

Les mineurs n’étant pas autorisé à fréquenter ce genre d’endroit, il se demandait réellement ce qu’elle était venue faire ici, si encore elle sy était rendu avec des amis, ça ne l’intriguerai pas, mais seule, allez comprendre. Une nouvelle gorgée du cocktail avant de reporter toute son attention sur la jeune femme, le visage toujours aussi impassible, le même qu’il présentait étant plus petit, elle devait le connaitre par cœur, à force, car il n’avait pas vraiment changer.

- Le temps passe vite… Je te retourne le compliment, il faut croire que la nature s’est montrée généreuse.

Il faut croire qu'elle était toujours aussi gênée en sa présence- surtout maintenant-

puisque ses joues s'empourprèrent soudainement. Espérant qu'il ne le remarquer

ait pas, elle regardait le sol en attendant que son teint redevienne

normal. Elle n'avait pas l'habitude. Enfant, contrairement aux autres, elle n'avait pas d'amoureux. Elle en voyait pas l'intérêt, à cette époque, elle pensait que c'était des idiots. Il était différent. Peut-être est ce pour cette raison qu'elle en voulait savoir plus à propos de lui et de ce qui l'entourait. Il avait suscité une t

rès grande curiosité chez elle. Leur relation était un genre de " Je t'apprécie moi non plus ". Pour l'instant, ils s'en tiraient plutôt bien, ils ne sont pas encore criés dessus ou embêtés. Espérons que cela reste ainsi.

Elle sentait un regard derrière son dos et elle en mettrait la main à couper que c'est cette serveuse complètement épris d' Ichiro. L'espace d'un instant, elle voulut se retourner pour vérifier si c'était exacte, seulement, cela aurait fait beaucoup trop suspect et si on lui demandait ce qu'elle faisait, ça ferait en plus puéril. Elle restât donc assise, regardant sereinement cette vielle connaissance. Alors qu'elle cherchait désespérément à échapper au regard meurtrier de certaine jeune femme, elle fut choquée quand celui-ci mit le doigt tout de suite sur la situation. Comment avait-il deviné ? Elle qui pensait qu'elle allait passer inaperçu. C'était vraisemblablement raté. D'ailleurs elle fut tellement surprise qu'elle se cognât légèrement la jambe.

- Ça se voit tant que c... Euh, je veux dire, non, je viens souvent, dit-elle en essayant d'être convaincante, elle le regardât dans les yeux, seulement ce regard, elle ne pouvait pas. Bon, d'accord, je me suis légèrement égaré, ajoutât-elle l'air résigné.

Décidément, elle ne pouvait pas descendre plus bas. Jusque maintenant, elle n'avait fait qu'enchaîner bavure sur bavure. Il affichait cet air nonchalant qu'il abordait déjà petit. Il n'avait pas réellement changé. Ce qui n'était pas un problème pour 'Rika, bien au contraire. Il n'était pas devenu comme ces adolescents pervertis. Une idée qui ne l'était jamais venue, lui traversât l'esprit, une idée saugrenue et insensé. Elle se rendit compte que ses parents remueraient ciel et terre, pour qu'elle épouse quelqu'un comme lui. De plus, il n'était pas idiot, laid ni démunis. Non, il avait les critères exactes. Il faudrait qu'elle se souvienne de ne jamais le présenter à ses géniteurs, qui sait ce qui se passerait par la suite. Jamais, ils ne devaient le voir. Il faisait parti des rares hommes qu'elle fréquentait alors, il serait dommage qu'une maladresse pareille se déroule.

Elle toisât avec agacement. Elle était beaucoup trop prévisible. Il l'avait toujours cerner et c'était assez blasant pour elle. Il était fort. Sa soeur, Emi, n'aurait jamais été découvert aussi facilement, elle savait cacher ses vrais attentions. Rika se débrouillait bien en temps normal, les autres tombaient tous dans le panneaux, mais il faut croire, que le destin lui avait fait rencontrer l'exception. Il devait certainement avoir un décodeur, puisque jusque maintenant, il ne s'était pas trompé. Elle le regardât droit dans les yeux, cherchant la façon dont il parvenait à lire dans ses pensées. Alors qu'elle était en pleine concentration, elle vit son reflet et se figeât. Elle venait de dépasser largement les limites. La politesse. On lui avait inculqué dès son plus jeune âge, l'envoyant même dans une école pour fille en Corée, mais cela n'avait apparemment servit à rien. Elle lui fit son plus beau sourire, espérant qu'il n'avait pas remarqué, ce qui est sans doute improbable puisqu'il avait le don de voir ce que les autres était incapable d'observer. Son visage qui exprimait une incompréhension quelques secondes plutôt devint celui d'une personne confiante. Le contraire. Si elle avait été malheureuse, enfant. Cela n'avait pas vraiment changé, c'était juste différent. Elle se cachait derrière un masque, prétextant aimer cela, alors que ce n'était pas le cas, se cachant derrière un sourire quand la situation commençait à être dangereux, changeant d'attitude comme de chemise. C'est ce que certain qualifierait d'hypocrisie.

-Comme le nez au milieu de la figure. Laisse moi deviner, tu es entrée là dans l’espoir de trouver un téléphone parce que tu as oublié le tien ?

Il avait encore tout bon ! Elle poussât un bref soupire, montrant qu'il venait de confirmer ses soupçons. Il voyait en elle. Brusquement, elle fit un léger signe à la serveuse. Finalement, elle avait soif. Elle avait besoin de quelque chose de fort. Malheureuseument pour elle, elle était mineure. Pourquoi faudrait -il un âge minimum pour boire ?! Stupide loi ! De plus, elle n'était pas en très bonne relation avec la serveuse. Si elle commandait de l'alcool, il est certain qu'elle se ferait refoulée. Il fallait qu'elle trouve une alternative. Elle fronçât les sourcils, en regardant la table, se mordillant la lèvre inférieure afin de trouver quelque chose. Puis, elle relevât la tête et s'arrêtât sur le visage d'Ichiro, désarçonné. La solution était juste devant elle. Elle reprit son visage serein. Inclinant la tête sur le côté, elle lui fit un sourire. Différent néanmoins. Celui qu'on fait quand on est enfant, juste avant de quémander quelque chose. Celui destiné à séduire la personne en face, afin qu'il ne nous dise pas non. C'était assez étrange, de le faire sur lui. Elle n'avait jamais essayé à le charmer. Et elle en avait presque honte de faire cela. Seulement, elle sentait que la situation n'allait pas cesser de s'aggraver pour elle. Et rien qu'une boisson bien fraîche pour détendre l'atmosphère. Ne serait-ce que pour elle. Puisqu'il n'avait pas l'air d'être une personne qui buvait. Ce qui n'était pas le cas d' Erika non plus, en temps habituel. Enfin, elle aura beau se plaindre, elle avait eu de la chance de le croiser. Connaissant sa chance, croiser un tueur ou un pervers était presque banal.

- Hm. Me suivrais-tu ? Je te pardonne si tu me commandes un whisky. Je sais, ce n'est pas de mon âge, mais là, si j'en bois pas, je vais faire ...un infarctus.

Une excuse bidon. Mais elle n'avait pas trouver autre chose.

Il aimait ça, viser juste, surtout avec Erika. Déjà plus jeune, il prenait un mâlin plaisir à la cerner, pour pouvoir mieux avoir le dessus, une attitude puéril, qui pourtant fonctionnait bien comme il l’entendait, ça avait été ainsi à chaque fois entre eux, mais étrangement, aucun n’avait jamais le dessus bien longtemps, ils savaient se dompter mutuellement, aujourd’hui pourtant, en cet instant, c’était flagrant, ils avaient mûris, et Ichiro se montrait bien plus à l’aise qu’elle. Elle devait certainement avoir changer, et pas que physiquement, même Ichiro ne la voyait plus comme cette enfant gâtée avec qui il se chamaillait sans cesse. Au fond, peut-être qu’ils allaient enfin avoir de vrais discussions, plus mature qu’autrefois. Alors comme ça, elle avait bel et bien oublié son téléphone, franchement, elle aurai pu trouver un meilleur endroit pour en trouver un autre, un macdo, ou un truc sans danger, parce que là, dans cet endroit, on ne pouvait pas garantir qu’elle en sortirait indemne, à coups sur, si quelqu’un venait à lui prêter un cellulaire, elle devrait offrir quelque chose en retour, les poivrots pervers, ça cours les bars après tout.

Un whisky ? Un infarctus ? Mh, mademoiselle, jouer les femmes de la haute société ne vous va pas, un tel alcool pour une gamine, que croyait-elle franchement ? Un demi-sourire, Ichiro la toisa un bref instant, avant de se tourner vers la serveuse et de lever le bras, ce qui la fit accourir à une vitesse effarante u__u’.

« Mon amie ici présente, aimerais un whisky, évidemment, vous oubliez qu’elle n’a que seize ans »

- La vente d’alcool aux mineurs est interdite, je risque ma place si mon patron apprends ça – Balbutia la serveuse.

« Dommage, alors servez lui un cocktail…sans alcool bien sur ^^ »

Il l’avait fait exprès ? Il faut croire que oui. Qu’elle se débrouille pour boire son whisky, mais qu’elle ne compte pas sur lui, d’autant plus que jusqu’à ce jour, combien de fois Ichiro avait fait en sorte de lui faire plaisir à elle ? Et de satisfaire ses envies ? Zéro fois, alors ça n’allait pas changer sous pretexte qu’ils avaient grandis. De plus, se trimballer avec une Erika ivre ne le branchait pas trop, sous peine qu’il doive la porter et la ramener chez elle, non merci.

« Quand tu auras finis ton verre, je te ramènerai »

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