Les erreurs ont du bon. [Sean W. Keith]

Invité

Se tordrait-elle les mains d’un air gêné en lui disant qu’elle ne s’attendait pas à ça, qu’elle ne l’aimait pas? Elle aurait pu, peut-être bien. Mais vu comment les choses s’annonçaient dans sa tête, cela ne risquait pas de se faire de cette manière. Certes, Chiharu aurait été surprise, elle ne pourrait pas le cacher, mais heureuse, oui, elle le serait, c’était bien évident. Chiharu n’était peut-être pas aussi consciente de ses sentiments que l’était Sean, pourtant elle sentant que quelque chose de bien différent était en train de lui arriver, quelque chose qui était né dès leur première rencontre mais qu’elle n’avait pas su analyser avec assez d’exactitude, car il s’agissait d’émotions qu’elle connaissait mal encore, ou plutôt qu’elle avait un peu oublié. Que, d’une certaine manière, elle craignait aussi, car il n’était pas si simple de s’avouer épris de quelqu’un sans s’imaginer une douleur avenir, comme le faisait Sean. Mais Chiharu ne voulait faire souffrir personne, et encore moins Sean. Elle avait quelques amis, comme Jiro, qui étai très important pour elle, mais depuis qu’elle avait rencontré Sean, depuis qu’il lui avait sauvé la vie, et ce qui allait avec, il avait pris énormément d’importance dans l’esprit et le cœur de la jeune femme, se plaçant peu à peu au-dessus de tous les autres, attirant l’attention de la jeune femme à chaque fois qu’il passait quelque part, et même quand il n’était pas là. Alors quand Sean attira l jeune femme dans ses bras, les choses s’éclaircirent un peu, tout en s’embrouillant un peu plus dans son esprit à cause de son cœur qui tambourinait sauvagement dans sa poitrine.

Chiharu s’était redressée pour demander au jeune homme s’il avait cours où s’ils pouvaient sortir un peu, tous les deux, pour quitter cette école et ne plus être dérangés par des élèves ennuyeux. Mais la réponse n’était pas celle qu’elle attendait, enfin, si, c’était un oui, un oui dissimulé derrière des paroles qui frappèrent la jeune poupée de plein fouet. Lui avait-on seulement dit cela une fois? Non, elle n’en avait aucun souvenir, et ces paroles là, elle ne les oublierait pas de sitôt, c’était certain. Rien n’avait d’importance quand… quand elle était là? Elle se mordit la lèvre, légèrement, sans pour autant le quitter des yeux, étonnés , mais pas fuyants, tétanisée même , elle l’était. Elle sentit les lèvres de Sean contre sa paume et ne chercha pas à retirer sa main , non, elle l’y laissa, le regardant faire, parcourant son visage pour comprendre alors qu’il continuait de parler. Allez où elle le souhaitait? Un nouveau baiser sur sa main la tira de ses pensée et elle eut un air un peu paniqué à la dernière phrase de Sean. Elle savait qu’il n’irait pas dans les étoiles, mais cela éveillait quelque chose d’autre en elle, quelque chose de plus concret qu’elle avait saisi depuis longtemps : elle avait peur de ne plus avoir Sean prés d’elle.

« Non! Pas les étoiles… Reste avec moi s’il te plait… »

Elle avait dit cela simplement, sur le ton de la demande sincère. Puis elle s’était rendue compte que cela aurait pu paraître un peu naïf, très même et elle avait légèrement rougi, baissant la tête avec un sourire gêné. Elle savait que Sean ne se moquerait pas d’elle, de toute manière elle le faisait très bien toute seule. Elle savait qu’elle était trop naïve, mais vraiment ,les étoiles, c’était beaucoup beaucoup trop loin … Puis, de manière instinctive, elle passa ses bras autour du cou de Sean pour le serrer contre lui, plus fort qu’on aurait pu l’en croire capable et elle dit, plus bas :

« S’il te plait… »

Elle resta un moment comme ça avant de se redresser avec un sourire, elle ne voulait pas ennuyer Sean… Chiharu se leva, lissant sa robe du plat de la main après avoir effleuré la joue pâle de Sean et prit son manteau pour l’enfiler sur sa robe, le col doux venant entourer son visage fin. Elle se rapprocha de celui qui avait positivement perturbé sa journée et lui prit la main avec un sourire pour qu’ils puissent enfin sortir. Et la poupée ne relâcha pas cette main, même quand il traversèrent les couloirs, même quand ils traversèrent la cours pleine de monde. Pourquoi l’aurait-elle lâché? N’avait-elle pas démontrer qu’elle se fichait de ce qu’on pouvait penser de sa relation avec Sean? Il était quelqu’un de bien, elle le savait, et elle était prêt à leur montrer. Après avoir récupéré son petit sac, ils quittèrent enfin Sakurai pour errer quelques instants dans les rues avant que Chiharu n’ait une idée de leur destination. Elle se mordilla à nouveau la lèvre, marchant prés de Sean, réfléchissant à voix haute.

« Un endroit calme… Hmm… Je sais!, annonça-t-elle avec un entrain non feint. Le parc de Ueno! »

La poupée lui adressa un sourire ravi. Ils seraient tranquilles dès qu’ils trouveraient un endroit sans trop de SDF, sans trop de touristes où de passants… Le parc était assez grand tout de même. Ils marchèrent, Chiharu ne parlant pas beaucoup, se contentant de regarder Sean assez souvent, levant ses grands yeux bruns vers lui tout en serrant sa main par intervalles réguliers pour être bien sûre qu’il soit toujours avec elle. Au bout d’un petit moment, la jeune femme l’entraîna avec un sourire malicieux en dehors du sentier , sur la grande étendue d’herbe verte. Là où elle s’arrêta, il y avait de grands herbes et surtout, personne. Ils n’étaient pas bien loin du chemin qui traversa le parc, mais assez isolé pour pouvoir reformer cette bulle qui ne les avait pas vraiment quitté, même lorsqu’ils se baladaient dans les rues de Tokyo, bondées même à cette heure. La jeune poupée s’assit, avec toujours autant d’élégance, malgré la fraîcheur, malgré tout ce qui aurait pu la gêner. A nouveau elle leva la tête vers le brun et avec un sourire tendre, elle lui tendit la main pour qu’il vienne à nouveau prés d’elle, comme dans la salle de musique…

L'air frais de dehors s'engouffrait dans ses cheveux , et la rumeur bruyante qui s'échappait des portes lui rappela que la présence des autres n'était pas une illusion ou même un rêve , et que au contraire , ils étaient bel et bien réels , prêt à les rabaisser tout les deux comme ils l'avaient toujours fait . Il n'avait jamais prêté attention à ce qu'on pouvait dire ou même penser de lui , et il avait également compris que toutes ces pensées négatives ne pouvaient pas atteindre non plus Chiharu . Tout ce qu'elle voulait , c'était rester avec lui , et elle semblait se moquer éperdumment de ce qui pouvait lui arriver si elle le faisait . Ressentait-elle la même chose que lui ? L'impression agréable d'être dans une bulle que personne ne pouvait briser et que personne ne pourrait jamais comprendre . Si c'était le cas , alors que cette bulle reste , et que personne ne traverse jamais cette barrière . Jamais . Qu'il restent alors tout les deux ainsi , perdu dans un univers ou chacun était plus beau que la plus belle des merveilles . Là ou chacun semblait être complètement subjugué par la personnalité de l'autre , et ou chacun voit une perfection complète dans l'être choisit . Rien ne semblait les atteindre là ou ils étaient , pas même les autres . Alors pourquoi hésiter ? Tout ce qu'elle voulait , c'était être près de lui . Elle le lui avait dit . Et il buvait ses paroles , saisissant chaque mots , s'émerveillant qu'elle veuille bien de lui près d'elle . Son amour pour elle grandissait au fur et à mesure qu'il prenne conscience de son ampleur et de sa force . Il pensait sincèrement qu'il n'était pas capable d'aimer plus , et pourtant , chaque seconde qui s'écoulait en sa présence lui rappelait que son amour n'avait pas de limite .

Il ferma les yeux un instant , serrant la main de la jeune femme dans la sienne , sentant une force encore inconnue l'envahir , et il poussa alors la porte pour s'engouffrer dehors , ne lâchant pas la main de la jeune femme qu'il serrait dans sa main . Il traversa d'un coup la cours bondée de monde , ne prêtant même pas attention aux regards surpris posé sur lui et sur la petite Chiharu . Et alors ? Tout ceci n'avait pas d'importance pour lui , du moment qu'il se trouvait avec la jeune femme , on pouvait lui infliger toute les douleurs du monde , il n'en tiendrait pas compte un seul instant, une seule minute ou même une seule seconde . Il se contentait d'avencer droit devant lui , veillant à ne pas marcher trop vite pour ne pas distancer la poupée de porcelaine qui se trouvait non loin de lui . Elle ne semblait pas vouloir lâcher sa main . Elle accpetait , tout comme lui , le saut au grand jour . Les rumeurs circuleront , les avis se créeront , les avis se partageront , mais ils seront toujours ensemble . Et lui , il l'aimera toujours . Et si un jour elle décidait de s'en aller sur un autre chemin , de marcher sans qu'il lui tienne la main ou même sans qu'il se tienne près d'elle , alors il accepterait, sans néanmoins savoir si il arriverait à ressentir une douleur aussi forte que celle-ci dans son coeur . Mais il ne pouvait pas lui en vouloir . Jamais il ne pourrait aovir un quelconque sentiment négatif la concernant , hormis peut-être le fait d'être complètement furieux de ne pas pouvoir la rendre plus heureuse . Son bonheur , c'était à présent la seule chose qu'il espérait pouvoir donner . Serait-il assez bon que pour lui donner quelques chose d'aussi bien que du bonheur ? Il pouvait être quelqu'un de bien , il le savait . Et ce sentiment augmentait à chaque fois qu'il plongeait ses yeux dans ceux de Chiharu .

Elle le regardait toujours , avec le même sourire indéchiffrable sur son visage , lissant sa robe . Il n'y avait plus qu'elle et lui , deux seules personnes perdue dans leur monde . Il sourit . Il savait ce qui lui restait à faire , mais il ne savait toujours pas la manière dont il allait s'y prendre , et encore moins la façon dont elle allait le prendre . Pour l'instant , tout semblait jouer en sa faveur , mais après s'être fait jeter une fois par la fille de ses rêves , il ne pouvait pas se permettre de faire encore une fois la même erreur . Perdre tout pour devoir encore une fois retomber en enfer . Même si il se croyait froid et dénudé de toute passion , il y en avait une qui enflammait sans cesse son coeur , et éteindre la flamme une deuxième fois pourrait sans doute ne pourrait-il pas remonter la pente une deuxième fois . Chiharu , il voulait la garder près de lui et pour cela , il devait lui dire . Est-ce qu'elle serait prête à l'écouter ? Quoi de plus romantique que cette étendue d'herbe , quoi de plus calme que ce parc ? Qu'est-ce qui pouvait encore venir s'ajouter au cadre ? Le moment était peut-être venu pour lui d'exprimer ce qu'il ressentait . Maintenant , demain , dans deux semaines , dans deux ans ? Il n'en serait que plus impatient . Glissant sa main dans celle de la jeune femme , il vint s'assoir délicatement à côté d'elle . Plongeant son regard dans le siens . Le silence avait raison de lui , et il ne trouvait pas le moyent de commencer . Commencer quoi d'ailleurs ? Il ne savait même pas par ou commencer . Tout était si confus dans son esprit . A un tel point qu'il ne se rendit même pas compte qu'il avençait sa main vers la joue pâle de la demoiselle .

« Tu sais ... »

Il y eu un bref instant . Sans doute beaucoup trop long . Il ferma un instant les yeux , avant de plonger en avant , et de poser sa joue sur le cou de la jeune femme , humant le doux parfum qui s'échappait de sa nuque . Posant ses lèvres sur celle-ci , il ne chercha même plus dans le fin fond de sa tête , la fin de la phrase , qui venait de toute façon sans aucun doute de s'effacer à l'instant ou ses lèvres touchèrent la peau de velour de la jeune femme . Elles remontèrent , fines et fragiles , avant de s'écarter . son souffle devenait heurté . Il sentait qu'il arrivait doucement au bout de ses limites , et il ignorait si les mots allaient sortir avant l'acte . Quoi qu'il en soit , il ne s'était jamais sentit aussi bien dans sa peau . Il posa une main sur la joue de la jeune femme , et de son autre main , il enleva de son doux visage une mèche qui lui barrait les yeux . Non . Son visage était sans doute trop beau que pour être caché par une quelconque chose . Jamais . Son sourire se fit plus doux , et ses lèvres s'éloignère du cou de la jeune femme . Avec une délicatesse qu'on ne lui soupçonnait sans doute pas , il pris le visage de la jeune femme délicatement dans ses mains , et s'avençant dans un geste confus , il brisa le dernier liens qui les séparait en posant ses lèvres sur les siennes . Tout n'était que confusion , et la douceur des lèvres de la jeune femme mélangée à son doux parfum lui faisait peitt à petit oublier qu'il n'était qu'un simple humain sur terre . Tout était tellement plus facile et agréable quand elle se trouvait avec lui . Sa prise ne se fit pas plus ferme , et son baiser ne se fit pas plus fort . Non . Il n'avait plus peur , il ne sentait plus rien , mis à part la douce pression de ses lèvres sur celle de la jeune femme . Il n'avait eu que si peu d'occasion pour lui prouver à quel point il l'aimait . Elle l'avait vu dans ses pires moments , à présent , il espérait qu'elle le regarderait dans ses meilleurs .

Invité

Bien sûr, Chiharu acceptait ce saut au grand jour, d’un côté elle l’avait elle-même cherchait . Elle ne proposait pas de sortir pour qu’ils s’éloignent d’une quelconque manière, c’était même plutôt le contraire. Peut-être qu’ailleurs, en dehors du lycée, elle voulait prouver à Sean qu’elle ne le fuirait pas, qu’elle ne le laisserait pas. Et se prouver à elle-même qu’elle était un peu important à ses yeux, confirmait ce qu’il venait de lui dire. Ce n’était pas par manque de confiance en lui qu’elle voulait savoir, mais par manque de foi en elle. Inutile de répéter que Chiharu n’était pas du genre à se donner de l’importance, à s’avancer plus en avant… Il en était pareil aujourd’hui, elle n’aurait pas réellement su dire les choses malgré les paroles si douces de Sean, qui bien sûr, l’avaient réellement marquées. Mais surtout, Chiharu était incapable de résister à cette envie d’être avec Sean, à cette attirance, à ce magnétisme qui avait opéré depuis le premier soir . Elle était tombée amoureuse de cet américain un peu étrange, aussi étrange qu’elle au final, et elle se l’avouait enfin. De là à l’avouer à Sean, il y avait un grand pas qu’elle ne se savait pas encore assez forte pour franchir… Du moins, c’Est-ce qu’elle pensait, mais ce n’était pas l’état réel des choses, car tout ce qu’elle ressentait depuis si longtemps, depuis qu’elle n’en parlait plus, ne demandait qu’à sortir, ça y comprit. Ils traversèrent donc la cours sans que Chiharu ne perde son sourire, sans qu’elle ne se soucie de ce qui se passait autour d’elle si ce n’est de cette main qui entourait la sienne, cette main beaucoup plus grande, cette main qui tentait toujours de la protéger ou qui se perdait sur sa joue…

A cet instant, Chi’ ne pensait pas à l’avenir, ne pensait pas aux autres chemins qu’elle pourrait emprunter, à ce que cela impliquait d’être avec Sean, car elle s’en fichait. Elle ne se projetait pas aussi loin, car elle avait toujours remarquer qu’à se projeter, elle ne vivait pas le moment qu’elle aurait du vivre avec plus d’intensité. Alors là voila, profitant de leur chemin, à eux, ce chemin qu’ils étaient en train de tracer, qui s’ouvrait sur quelque chose de meilleur, pour l’un comme pour l’autre. Sean était comme un pansement, un remède qui se diffusait en elle, et en plus de la faire se sentir mieux, elle s’était rendue compte qu’elle aussi voulait que Sean soit heureux. Elle voulait le voir sourire à nouveau, et se détendre comme il le faisait parfois avec elle. Elle voulait comprendre pourquoi il avait autant souffert, car elle le savait, elle le sentait, il avait souffert, et des dizaines de fois plus qu’elle, plus que beaucoup d’autres. Elle voulait être pour lui une sorte de phare, une bouée où il n’aurait jamais peur de se raccrocher quand les choses iraient mal. Elle ne savait pas qu’il était bipolaire, Sean ne lui avait encore rien dit, mais au fond, est-ce que cela aurait changé quelque chose? Chi ‘ saurait peut-être lui apportait un peu d’équilibre, la stabilité émotionnelle qui lui manquait, le bien-être… Mais elle ne le savait pas encore, elle savait seulement ce que Sean représentait pour elle à présent, du moins en ébauche, et c’était déjà beaucoup. Car cette simple ébauche était des plus imposantes.

Ils arrivèrent donc au parc. Chi’ s’installa, lui tendant la main et eut un doux sourire lorsqu’il accepta. Elle le regarda s’asseoir, ramenant ses jambes sous elle, sous sa jolie robe . Leurs yeux se rencontrèrent, et comme souvent, ne se détournèrent pas. Même la gêne avait du mal à empêcher la jeune Chiharu de regarder les gens dans les yeux, ce qui était parfois pris comme un signe d’impolitesse. Ce qui n’était au fond, que de la franchise. « Tu sais… ». Non, elle ne savait pas, mais elle voulait savoir de tout cœur. La main se posa à nouveau sur sa joue pâle, sur sa joue de satin, et à nouveau elle ne la repoussa pas. Il était tellement évidemment, pour une personne extérieure à la scène, extérieure à leurs sentiments, que ceux là s’aimaient… Sean plongea alors dans le cou de la jeune femme, et elle sentit sa joue fraiche se poser contre son cour, ses lèvres sur sa nuque. Un frisson la parcourut, un frisson électrique mais tout ne s’arrêta pas là, à ce simple baiser. Chiharu le laissa faire, le regardant se redresser, détaillant son visage, ses grands yeux bleus, et verts à la fois. Les deux mains finirent sur ses joues douces, prenant son visage en coupe sans qu’elle ne rechigne, et elle ferma les yeux d’elle-même, approchant ses lèvres pour récolter ce baiser qu’elle aussi voulait. Ses mains vinrent se poser sur celles de Sean, les pressant un instant, avant que l’une ne glisse , fraîche, presque froide, dans le cou du jeune homme, puis doucement, sur sa nuque, pour le garder prés d’elle. Chiharu n’avait pas peur, elle n’était pas ce genre de filles. Maintenant, par contre elle avait peur qu’il s’en aille.

Au bout d’un moment, ses lèvres se détachèrent de celle de l’américain, sans qu’elle s’éloigne pour autant. Elle rouvrit les yeux, observa ses traits si proche, son front restant contre la celui de Sean, ses cheveux bouclés tombant en cascade sur ses épaules. Il avait brisé la dernière barrière, et elle gardait sa main posée sur la main de Sean, ses doigts se glissant légèrement entre les siens pour garder cette main dans la sienne, alors que l’autre effleurait du bout des doigts les cheveux bruns . Chiharu avait beau être naïve, elle était une jeune femme qui vivait de passion. Celle pour la musique, pour son violoncelle, en était une preuve, mais elle en avait trouvé une autre, la première qui concernait un être humain…

« Que dois-je savoir? »

Sa voix était basse, elle ne voulait pas brisé l’instant, même si elle ne le pouvait pas vraiment. Mais avant de le laisser répondre, elle vint reposer ses lèvres sur les siennes, l’embrassa délicatement, tendrement, tentant de lui prouver comme elle le pouvait que ses sentiments étaient partagés. Elle voulait qu’il le comprenne, qu’il le sente avant qu’elle n’arrive à le lui dire… Elle voulait que tout cela soit plus que de simples paroles.

» | Sean W. Keith's PV | Complet
» | Sean William Keith & The World |
» Envie de solitude. (Sean)