Un peu de solitude... [PV Akemi]

Partir, aller très loin, courir et ne jamais s’arrêter pour pouvoir s’enfuir de ce monde qui ne lui appartient pas, ce monde où elle se sent de trop. Cette sensation de ne pas se sentir chez elle, comment la faire partir…

Il devait être 17h ou quelque chose comme ça, Jun n’y faisait plus vraiment attention, pour elle, le temps passait trop lentement et à force, elle avait finit par ne plus lui importer d’intérêt, cela ne changera pas sa position. En tout cas, ce qui était sur, c’est qu’elle avait, comme à son habitude maintenant, décida de sécher les derniers cours, cours qui l’ennuyait vraiment ce qui, vous vous en doutez, n’arrange rien.
Mais elle n’avait pas non plus l’envie de rentrer chez elle car elle le sait, si elle rentre c’est pour travailler. Toujours et encore travailler, cela ne s’arrête donc jamais.
C’est pourquoi elle se trouvait sur les toits de l’école, le regard perdu dans le vide, contemplant l’horizon. D’un pas lent, elle se dirigea vers le rebord et s’assit, laissant ses pieds aller dans le vide. Elle posa son sac à côté d’elle et sortit un carnet de dessin, commençant à dessiner. Après de longues minutes ainsi, son regard se posa en bas, fixant un moment les élèves de sa classe aller au cours suivant.

Non, elle n’avait pas envie d’y retourner. Pourquoi ? La jeune fille ne supporte plus ses regard tourné sur elle quand le professeur l’interroge et qu’elle donne toujours la bonne réponse quoi qu’il arrive. Pour elle, s’était plus des regard de dégoût que d’admiration, elle ne le supporte pas. Elle est comme elle est, si elle l’avait pu, elle aurait choisit de ne pas être une surdoué à tout savoir rien quand écoutant… Les gens sont comme ils sont mais pourquoi les mettre à l’écart parce qu’ils sont ? Etait-elle si étrange que ça ?

Jun ne put s’empêcher de soupire et d’un coup sec, elle arracha le dessin qu’elle venait de faire le mettant en boule et le jetant derrière elle pour s’en débarrasser, fermant en même temps les yeux. Elle en avait à présent marre de dessiner, enfin, de dessiner ici, toujours la même chose, elle voulait tellement partir et arrêter d’être avec des ‘riches’ et pouvoir peut être se faire des amis… Bon, ici elle en a, Hinata qu’elle n’a pas revu depuis leu première rencontre et puis qui … ? Des personnes ici et la mais jamais elle n’avait de vrai ami… Incompris ? Oui, on peut dire cela ainsi… Elle aurait tellement aimer être comme tout le monde…
Jun rouvrit doucement les yeux et se laissa aller en arrière, posant ses mains sur le sol pour ne pas tomber en arrière, son regard se fixa alors sur le ciel. Son carnet sur ses genoux glissa petit à petit sur le côté mais la jeune fille n’y prêta pas attention, si il tombe, il tombe, tant pis…

Invité

La sonnerie avait enfin retentit, annonçant un cours. Le garçon se rend dans la salle, du moins, fait quelques pas, puis s'arrête en apercevant que c'est bien le dernier à être dans la salle. Tous les regards sont posés sur lui : lui qui n'aime pas qu'on l'observe, il est servi. Un regard posé sur la prof de littérature, un regard froid, glacial... Comme il en a l'habitude de faire. Rien qu'en le regardant, on aurait presque envie de fuir, ou de se faire toute petite pour ne plus avoir ce genre de regard insupportable, intenable posé sur notre silhouette. Quelques secondes après, le voilà détourné. Entrer, sortir ? Il se retourne et sort. Inutile de passer une heure à s'ennuyer et à ne rien faire ! Il n'a pas envie de faire quelque chose de sa journée, alors autant sécher. Bien sûr, on lui donnera une ou deux heures de colle pour compenser, mais qu'importe ! Il ira juste pour se tourner les pouces et s'installer confortablement sur une chaise, la tête en arrière, yeux fermés, dormant à point fermé. Que ça plaise ou non, c'est toujours comme ça, et peu s'en plaignent pour ne pas s'attirer les foudres. C'est peut-être pour ça qu'il ne s'énerve pratiquement jamais. Parce que les gens s'arrêtent bien souvent avant d'avoir insisté.

Couloir de droite, de gauche ? Il ne sait pas où aller, et finalement, il opte pour les escaliers qui se trouvent derrière lui. Ses pas se font lents, trop lents. Ca ralentirai toutes les personnes derrière lui qui n'oseraient probablement pas le bousculer. Mais là, il n'y a personne. Ils sont tous en cours. Les chanceux ! Eux, ils auront un bel avenir. Akemi ne sait pas quoi faire du sien, alors autant rester où il est, dans sa classe, retaper son année ou passer s'il peut avec ses notes qui ont tendances à chuter de plus en plus. Ce n'est pas un cancre, bien au contraire. Il a plus de connaissance que ça ! Mais il s'en sert que très peu.

Le voilà maintenant sur le toit, après une vingtaine de minutes à se perdre dans les escaliers. Akemi aime prendre son temps, comme un garçon qui se fiche de tout. Arrivé sur le toit, les mains dans les poches de son jean noir, son regard se plante directement sur une silhouette non loin de lui. Installée sur le bord du toit, Jun donne l'impression de vouloir mettre fin à ces jours. Ah ? L'adolescent s'approche d'elle et pique son petit carnet qu'il feuillette avant de s'éloigner contre le mur le plus près. Il va parler. Autant en profiter !

Tu peux te suicider maintenant.

Dit-il, d'un ton neutre, sans aucune expression. Au moins, il est clair ! Et puis, il a récupéré le plus important : ce fameux petit carnet. Il contient quoi ? Akemi ne le sait pas, mais il va bientôt le savoir ! Ce sera sa lecture du soir. Et pour être certain de le garder avec lui, le carnet est bien serré entre ses doigts.

Perdu dans ses pensées, la jeune fille n’entendit pas la porte du toit s’ouvrir voulant donc dire qu’une personne avait eut aussi l’idée de venir sur le toit alors que la jeune fille y était aussi. Mais elle ne s’en rendit pas compte, restant plongée dans ses pensées, dans un autre monde presque. Après quelques minutes immobile, elle sentit son carnet bouger de nouveau et elle soupira, croyant qu’il était tout simplement tombé par terre. Elle se redressa donc et tendit la main par terre pour chercher à l’aveuglette son carnet. C’est quand elle ne le trouva pas qu’elle se décida à baisser les yeux par terre pour se rendre compte qu’il n’était pas la. La jeune fille fronça les sourcils : il n’avait tout de même pas disparut, cela était impossible.

Jun entendit alors une voix et elle se retourna vivement pour fixer le jeune homme qui était adosser contre un mur non loin. Elle regarda un moment autour d’elle pour être sur que s’était bien à elle qu’il s’adressait mais elle eut sa confirmation en voyant un carnet dans ses mains, son carnet plus précisément. Elle grimaça un moment et finit par se relever, s’approchant par la suite du jeune garçon. Tout en marchant, elle prit calmement la parole mais on pouvait sentir de la froideur dans ses paroles sans pour autant que cela soit trop.

"Désolé pour toi, j’ai pas encore décider de me suicider, ça viendra peut être."

Elle se planta alors devant lui, plongeant son regard dans le sien et tendit la main vivement vers lui.

"Mon carnet s’il te plaît…"

Oui, s’était le sien elle le savait et voulait le récupéré. Sur ? non à quoi bon, ce n’était que des croquis de dessin qu’elle avait fait.

"Oh et puis si tu veux le garder vas-y… ça n’a plus d’importance…"

Oui après tout ce n’était que des dessins, des croquis dessiner dans un carnet vieillit. Oui, le carnet avait de l’âge, ça se voyait, il était presque remplit de dessin et par conséquence était quelque peu gonflé avec la couverture n’était pas en très bonne état, montrant qu’il avait beaucoup voyagé. Il avait suivit Jun depuis son enfance, s’était en quelque sorte… toute sa vie, depuis qu’elle a commencer à dessiner sérieusement, comprenant tout les parties importantes de sa vie.
Jun fixa un moment le garçon et baissa la main s’apprêtant à retourner s’asseoir où elle était quelque instant auparavant, sur le bord du toit.

Invité

Provocation, c'est ce qu'il est en train de faire avec sa camarade. Ce n'est pas fait exprès ! Enfin, si. Peut-être un peu. Mais il a tellement l'habitude de rester à l'écart des autres, que là, il avait vraiment envie de faire autre chose de sa journée. Embêter Jun. Voilà, et ce n'est pas si mauvais que ça ! Au contraire même... En lui disant ça, en revanche, rien n'était attendu. Pas même un souffle. Mais la demoiselle se lève et s'approche de lui pour lui balancer quelques paroles assez froides, tout comme les siennes, d'ailleurs. Ses dires ne lui font ni chaud ni froid. Parce qu'il savait très bien qu'elle n'avait pas l'intention de mettre fin à ces jours : la raison est qu'elle aurait déjà sauté, sans réfléchir, sans attendre qu'une personne vienne à son secours pour lui remettre les idées en place. Par contre, si ça avait vraiment été dans ses idées, il se serait peut-être comporté autrement ? Non... Il aurait été aussi cassant ! Ca énerve, quand on se comporte comme ça. Et elle se serait sentie obligée de riposter. Il connaît ça.

Dommage. Tu aurais fait un bon tapis en bas du toit. Je me serai essuyé les pieds en premier !

C'est alors qu'elle lui demande son carnet, mais aucune intention de lui rendre est présente. Le garçon pose son attention sur le carnet serré entre ses doigts et secoue la tête. Il est à lui, maintenant. Il ne compte pas le lui rendre. Akemi a la ferme intention de jouer un peu sur ça et de l'embêter, mais avant même qu'il ne tende son bras en hauteur afin de "jouer", et qu'elle puisse le récupérer sur le bout de ses pieds, Jun abandonne direct le combat. Si elle avait été sous les ordres des forces militaires, elle se serait probablement barrée toute seule, sans aider qui que ce soit.

Une déprimée...

Souffle-t-il, en soupirant et en secouant la tête. Il est blasé de voir des gens comme elle, qui trouvent toujours de quoi se plaindre. Akemi ne la connaît pas, mais il la juge. Il juge tout le monde, et à ses yeux, tout le monde est un gros crétin. Lui, il est peut-être un peu à part ? Non, pas tant que ça. L'adolescent regard le carnet et tombe sur des dessins. Du début à la fin, il y a une grande évolution. On partait par des maquettes, ou des dessins ratés, par de jolis portraits, de jolis dessins. Elle est douée, il faut l'avouer ! Mais ce n'est pas lui qui irai l'encourager.

C'est nul.

Dit Akemi, en balançant le carnet sur le sol qui glisse jusqu'aux pieds de sa camarade. Encore une fois, c'est de la provocation. Ou plutôt, il souhaite se montrer désagréable pour ne pas qu'on l'approche, pour qu'on fuit ! Et qu'on ne s'attache pas à lui. Il n'aime pas ça, et n'est pas du tout doué pour ce genre de relation : l'amitié. Ce genre de trucs.

Pourquoi fallait-elle qu’elle tombe sur un mec pareil, il n’aurait pas put aller ailleurs ou lieux de venir sur le toit ? Oui, elle voulait être seule pour quoi, déprimer ? oui tout le monde à son moment de blues, elle peut être plus les autres mais c’est normal, elle n’est pas une G-Girl et n’est pas entouré des gens qui l’aime, qui l’admire pour ceux qu’elle est non c’est le contraire, on la regard mal et on la juge rien que pour ce qu’elle fait ou dit sans même la connaître.

Jun se stoppa dans son élan en écoutant les paroles du garçon et elle murmura ses quelques mots sans pour autant savoir si le garçon les entendit ou pas.

"T’inquiètes pas, tu pourras peut être bientôt t’essuyer les pieds…"

De simple mot murmuré mais Jun ne disait pas ce genre de chose à la légère, oui, ça lui arrivait d’avoir des envies de partir de s monde pourri qui l’énerve, elle n’est pas chez elle ou que se soit, alors à quoi bon rester dans se monde.
Jun resta immobile, ne marchant plus pour retourner où elle était et montrant alors son dos au garçon. Elle ferma les yeux et souffla comme pour se détendre un peu, histoire de ne pas craquer. Craquer ? oui, craquer et peut être sauter, déjà que ce n’est pas la super forme pour la jeune demoiselle et il faut qu’il en rajoute une couche en plus, il n’a rien d’autre à faire que de venir embêter des gens ? Qu’il ait en embêter d’autre, des personnes qui sont pas dans la déprime ou moins. Mais oui, c’est si facile de se moquer des gens pas en forme qui en ont marre de la vie, d’eux même, qui ne se supporte plus…

Jun sortit soudainement de ses pensées rouvrant les yeux en entendant quelque chose tomber par terre et en entendant le garçon parler. Elle baissa les yeux et vit son carnet : doucement, elle se baissa et le prit entre ses doigts. Elle se releva et fixa le carnet un moment. Elle se tourna vivement vers lui.

"Si c’est nul, ne le regard pas mais c’est pas une raison de le jeter par terre ainsi, je sais que ma vie est nulle à ce point mais c’est pas une raison."

Se défouler ? oui c’était peut être en quelque sorte ce qu’elle faisait mais on ne pouvait pas dire qu’elle se défoule sur lui non, elle se met peut être en rogne contre elle même…
Sa main qui tenait le carnet se leva et partit en avant, lâchant l’objet qui alla taper doucement contre le torse du garçon mais non brusquement, Jun n’est pas tellement musclé.

"Pourquoi vous êtes tous ainsi ? Pourquoi vous me jugez tous sans jamais me connaître, j’suis pas si bête que ça…"

Le 'vous' montrait bien que Jun ne s’énervait pas tellement contre lui mais peut être contre tout le monde…
La jeune fille se stoppa et fixa un moment le garçon. Elle posa une main sur sa nuque, recula de quelque pas et baissa les yeux.

"Pardon…"

Elle fit demi tour et retourna près du rebord sans pour autant s’asseoir, son regard fixa alors le vide et elle soupira, laissant sa main aller contre sa nuque pour se détendre. Elle n’avait même pas prit la peine de reprendre son carnet…

Invité

La première remarque atteint à peine ses oreilles. Il n'entend que des bribes de ce qu'elle dit, et ne comprend donc pas le sens de sa phrase. Il ne comprend rien du tout de ce qu'elle vient de dire, d'ailleurs, mais il ne lui en demande pas plus. Il n'a pas spécialement l'habitude de lancer la conversation. Akemi attend plutôt qu'on la lance à sa place, bien qu'il n'en donne pas vraiment l'occasion, puisqu'à chaque fois qu'il adresse la parole à quelqu'un, c'est pour se montrer agressif et faire, ainsi, peur aux gens qui l'entourent. Mais apparemment, il ne fait pas fuir sa camarade ! Elle reste. Elle semble être un peu paumée, et semble vouloir parler un peu de ce qui lui arrive : se plaindre de sa vie misérable, du moins, c'est ce dont elle doit penser. En la regardant bien, il se souvient avoir entendu parler d'elle. Jun. Une fille de première année, apparemment. Oui, Akemi observe beaucoup. A défaut de ne pas s'approcher, se lier des autres, il les observe. Et Jun ne lui est pas inconnue. C'est une fille qui a déjà une étiquette, malgré qu'elle soit en première année. L'étiquette de l'intello. Le rejet doit donc être très pertinent dans sa vie. Lui, c'est la solitude et l'écart des autres, mais c'est ce qui est pourtant souhaité.

Quand elle se retourne pour lui faire face et argumenter ce qu'elle pense, Akemi a eu raison de son jugement. C'est exactement ça ! Une déprimée qui se plaint de sa vie, quelle qu'elle soit. C'est dommage, parce qu'elle n'est peut-être pas si nulle que ça, et qu'il y aurait forcément des bons côtés à en tirer, mais lui, il peut parler ! Il ne profite pas de ce qu'il a. C'est pour ça qu'il n'a rien à lui dire, rien à lui conseiller : de toute manière, il n'a pas envie de se montrer agréable avec elle. Son but premier n'étant pas encore atteint : il a envie de la faire fuir et qu'elle s'écarte.

Ouais, tu l'as dit, ta vie est nulle. Mais maintenant, ce qui serait sympa de ta part, c'est que tu fasses un pas à gauche, un deuxième et que tu files tout droit pour sortir du toit.

En clair, il lui demandait de dégager. Il n'a pas l'envie de l'écouter se plaindre, parce qu'au fond, ça le touche quand même ! Il n'est pas insensible à ce qu'elle ressent, à cette main qu'elle souhaite lui tendre, pour qu'il l'attrape et qu'il la sorte peut-être de ce mauvais pas. Seulement, il n'en est pas capable. Il est hors de question qu'il se comporte autrement avec elle ! Par pitié. Encore moins.

C'est alors que la demoiselle commence à se faire un petit monologue, posant des questions auxquelles il n'a pas les réponses. Voilà pourquoi il n'aime pas le contact humain : ils sont tous aussi pathétiques les uns que les autres. Ils se prennent la tête pour un rien. Ils sont tous torturés. Et c'est déplaisant.

Ferme-là !

Crie-t-il, pour qu'elle arrête une bonne fois pour toutes, mais elle continue et lui envoie même le carnet qui atterrit sur le torse du collégien. Son regard glacial se baisse sur le carnet qui est tombé sur le sol, et qu'il n'a pas cherché à rattraper, pour se baisser enfin et le prendre dans ses mains.

Tu peux t'excuser, ouais. Tu m'as presque tuer en me balançant ça.

Dit-il, ironiquement, en soufflant par la suite. Elle s'était énervée, il avait tenté de l'arrêter, mais ça avait été plus que difficile. Le jeune homme n'avait, en plus de ça, pas l'intention de lui adresser la parole, mais c'est ce qu'il a fait, et c'est ce qu'il va continuer de faire. Pourquoi ? Il n'en sait rien ! Peut-être pour la remettre un peu à sa place.

T'es une gosse de riche, t'es intello, tu auras un bel avenir et tu trouves encore le moyen de te plaindre ?

Moi je vais te dire ce que je vois.

Ajoute-t-il, en se rapprochant de la silhouette féminine. Jamais il n'avait été aussi proche physiquement et volontairement, surtout, d'une fille. Mais s'il fait ça, c'est peut-être pour lui faire peur. Le garçon s'arrête devant elle et la fixe froidement. Son ton va être sec et cassant.

Une fille capricieuse, une fille qui trouve toujours un défaut à sa vie. Une fille qui ne vaut pas la peine qu'on s'intéresse à elle.

Impossible d’arrêter la jeune fille quand elle s’énerve, elle avait bien entendu les paroles du garçon mais les avait tout simplement ignoré et avait continué son manège et à dire tout les tords qu’elle avait à dire. Mais pas contre lui, mais contre le monde entier, elle n’y pouvait rien si on ne l’aime pas mais elle aurait tellement aimer naître autrement comme une simple fille comme tout le monde, avoir des amies, s’amuser, sortir en boite, faire la fête. Non, elle n’avait jamais fait de tout ça, elle restait dans son coin à dessiner et à aider sa mère pour ramener de l’argent à la maison.
‘La ferme’, ce mot résonna encore un moment dans la tête de la jeune fille mais non, elle ne se taira pas, pas maintenant jamais, elle disait ce qu’elle pensait, défaut oui mais elle ne changera pas, s’était ainsi, il aura beau le lui dire et redire, elle ne se taira pas.

Jun était à présent immobile près du rebord, laissant une certaine distance entre le vide et elle mais pouvant en même temps le fixer, l’air ailleurs. Elle pensait qu’il était partit, qu’il la laisserait enfin tranquille mais non, sa voix se fit entendre et Jun ferma les yeux pour, de nouveau, essayer de se contrôler et de ne pas s’énerver.
Elle l’écouta tout de même : le tuer, comme si on carnet pouvait le tuer, quel ironie de sa part vraiment, elle aurait envie d’en rire même… Mais non, elle resta silencieuse et immobile, comme si ses paroles ne l’atteignait pas bien que ça faisait le contraire dans la tête de la jeune fille.
Elle l’écoutait toujours alors qu’elle le vit arriver devant lui pour le mettre face à elle et la fixer. Jun rouvrit les yeux et plongea un regard froid dans le sien, hocha la tête. Puis, quand il eut finit, elle plissa les yeux et répondit calmement mais toujours aussi froidement : on pouvait se rendre compte qu’elle pouvait de nouveau s’énerver, dommage qu’on ne voit pas que ses paroles blesse la jeune fille…

"Qui ne vaut pas la peine qu’on s’intéresse à elle… Alors pourquoi tu ma parles, je peux savoir ?"

Vraiment, elle va finit par mettre son poing sur sa figure bien que cela ne serve à rien, la jeune fille n’a aucune force physique, à part courir, elle ne sait rien faire d’autre alors cela ne servirait à rien. Mais peut être pour se défoulé, oserait-elle ? Non, trop nulle et pitoyable pour ça, comme il le pense…

"Et tu vois, j’avais bel et bien raison, tu es comme les autres, tu juges sans mettre connaître les autres, c’est si… pitoyable…"

Le dernier mot, Jun l’avait doucement murmuré, comme si elle voulait le dire mais qu’elle ne voulait pas en même temps mais s’était vrai, comment pouvait-on juger les gens sans les connaître ?
Jun sourit alors, rigolant par la suite, mais un rire qui était assez étrange, un mélange de ricanement mais d’où on pouvait sentir de la tristesse dedans.

"Pour t’informer de la chose, je ne suis pas une fille riche, bien au contraire, j’ai des parents pauvres qui travaillent tout le temps. C’est ça que tu appelles riche ?"

Elle le fixa de nouveau, sentant la colère monter en elle, colère mélanger bien sur à de la tristesse qui pouvait, cette fois-ci se sentir dans le ton que prit la jeune fille.

"Ne me met pas dans le même sac que ses autres nanas riches qui se plaignent pour un rien, je n’ai rien de ça. Je ne suis pas riche comme elle et à part dessiner des gribouillis, je ne sais rien faire d’autre."

Elle montra en même temps le livre qu’il tenait dans sa main, livre qu’elle a toujours eut sur elle toute sa vie, toute son existence pitoyable à ses yeux.

"Oui, j’ai un défaut dans ma vie, je suis une merde, j’en ai marre de ce que je suis, merci de me le rappeler. Donc retourne avec tes amis riches."

Jun le fixa un moment puis tourna la tête pour regarder ailleurs. Le ‘pardon’ frôla de nouveau ses lèvres sans pour autant que le mot sorte. Elle glissa alors une main sur ses yeux comme pour se cacher. Elle aurait tellement aimer disparaître à se moment précis, qu’il l’oubli…

Invité

Un moment de silence, qui, il espère, continuera dans ce sens. Après quelques secondes, Akemi s'apprêye même à partir ! Parce que ça ne sert à rien de rester en sa compagnie, puisqu'elle ne lui apporte rien et qu'il ne lui apporte rien non plus. Il n'a pas envie de s'attarder trop longtemps sur son cas. Mais à peine a-t-il eu le temps de faire un pas sur le côté pour commencer à s'en aller, à disparaître de sa vue, que la collégienne se rattrape et recommence à parler. D'abord, en lui posant une question. Que répondre à ça ? Il n'a pas vraiment de réponse. S'il lui parle, c'est parce que ça s'est fait naturellement. Il n'aime pas se forcer, et il voyait bien qu'elle avait besoin qu'on lui parle. Seulement lui, il n'est pas d'un naturel à être sympathique, ce serait même le contraire. Les personnes qui le connaissent le savent. Du moins, celles qui le connaissent un peu. Personne ne le connaît suffisamment ! Personne aurait la prétention d'oser dire ça. Parce qu'il ne se confie jamais, il ne parle jamais de lui. Plutôt des autres, ça, par contre...

Akemi fronce les sourcils, cherchant dans sa tête une réponse, puisqu'il n'aime pas que les autres aient le dernier mot. Même s'il s'en fiche un peu ! C'est juste qu'en matière de provocation, il ne faut pas se laisser faire par les autres, sinon, on est très vite bouffé. Et c'est ce que Jun compte faire s'il ne trouve pas rapidement quelque chose à dire. Encore faudrait-il qu'il trouve un truc pour la faire taire définitivement, mais elle semble aimer répliquer ! Et elle est suffisamment intelligente pour rétorquer une simple phrase. Akemi est loin de se douter que ce qu'il dit la blesse. Bien qu'il s'en doute quand même un peu, puisque même lui, qui se prétend coeur de pierre aux yeux des autres, ne l'est pas vraiment. C'est sa carapace qui reste et qui ne cède en aucun cas. Il en a besoin.

Je peux te parler et pas m'intéresser à toi. Ce sont deux choses différentes, et si éloignées, si tu veux tout savoir.

Bonne réponse ! Et c'est un sourire satisfait qui se glisse sur son visage après ça. Qu'est-ce qu'elle répondra à ça, à présent ? Il n'est pas certain de lui avoir cloué le bec, mais il est certain d'avoir bien répondu à sa question. Il n'aurait pas pu faire mieux ! Répondre autrement aurait montré une faiblesse de sa part. Il réfléchit vite, et répond plus vite qu'il ne l'aurait pensé. Et le plus important, c'est qu'il joue le mauvais garçon et le crétin à la perfection. Alors que ce n'est pas vraiment ce qu'il est...

Et alors ?

Pourquoi tu chuchotes ce mot ? Tu as peur ?

Inconsciemment, c'est peut-être pour qu'elle prenne de l'assurance, qu'il lui demande ça. Pour qu'elle puisse le crier au lieu de le souffler à voix basse. Une personne qui ne respecte pas les femmes et qui joue sur leurs faiblesses pour avoir ce qu'il souhaite, c'est une personne qui n'hésitera pas à la faire couler en entendant ce genre de chuchotements, et les excuses, aussi. Ca fait longtemps que lui, il ne s'excuse plus. Que ça plaise ou non, c'est comme ça. Elle devrait en faire de même pour se faire une place. Et sa force physique ne devrait pas être un problème. Même si elle n'en a pas, il y a bien la force mentale qui est présente.

C'est alors que son attention se pose sur ses vêtements. Ils sont tout à fait normal, bien qu'aucun ne représente de la grande marque. Akemi s'habille comme elle : aucune marque sur lui. Il n'a pas la prétention de se vanter de sa richesse. S'il pouvait vivre sans argent, et vivre bien, il le ferait ! Mais ne dit-on pas qu'il faut s'accepter tel que l'on est ? Encore une chose qu'il ne sait pas faire et qu'il rate complètement.

C'est clair. C'est moche ce que tu portes.

Bien évidemment, c'était faux. Jun est très jolie, et ses vêtements la mettent en valeur, ainsi que le peu de maquillage qui se remarque sur son visage. Mais jamais il n'ira le dire ! Il ne veut pas se montrer sympathique. C'est ce qu'il se répète dans sa tête, plusieurs fois, pour ne pas céder à la tentation de tenter de se lier à une personne, quelle qu'elle soit. Il ira même jusqu'à se détruire pour ne pas défaire ses principes posés il y a un moment, maintenant. Le garçon croise les bras un instant, la dévisageant du regard. Puis, juste pour l'embêter, la taquiner, et peut-être lui faire comprendre qu'il se fiche de ce qu'elle lui dit, le garçon sourit, bêtement. Il prend ensuite l'occasion pour poser son index sur ses lèvres : l'objectif étant de la faire taire.

Tu parles trop.

De l'autre main, il imite un bec qui s'ouvre et qui se ferme, comme il en a l'habitude, à chaque fois que l'une de ses camarades parle de trop. Comme Jun.

Et ça jacasse, et ça jacasse.

Tu as raison, t'es qu'une merde. Le sujet est clos ou tu veux continuer de papoter ?

Non mais il a pas finit de sortir des âneries pareil, il ne connaît donc pas le mot ‘sympa’ ? non apparemment, il est obliger de répliquer à la jeune fille, ne pas se laisser faire et répondre à ses remarques mais n’était-elle pas elle aussi comme ça ? Si, c’est ce qu’on lui a toujours reprocher, de ne pas se laisser marcher sur les pieds et de toujours répondre au gens, d’être même trop direct avec eux. Un gros défaut pour certain, mais cela peut s’avérer être un avantage enfin, cela dépend. C’est sur elle ne se laisse pas faire ça peut être un avantage comme si on lui vole son sac mais dans le cas suivant, elle aurait put se taire et le laisser partir pour qu’il la laisse enfin tranquille mais non, Jun avait répondu à ses remarques et lui faisait de même, ce qui, il faut l’avouer, n’arrange pas les choses pour elle comme pour lui peut être.

‘Je peux te parler et pas m'intéresser à toi. Ce sont deux choses différentes, et si éloignées.’ Jun n’avait pas trop le même point de vu, si quelqu’un ne l’intéressait pas, elle l’ignorait tout simplement, le garçon avait un autre point de vue mais chacun l’avait non ? A moins qu’il ne dise ça que pour pouvoir répondre à la jeune fille. Cette dernière sourit doucement et murmura de nouveau quelques mots.

"Mais oui c’est ça…"

Enfin bon, ce n’était pas le plus important de la chose, Jun ne voulait pas se laisser faire par un mec comme lui, un riche comme tout les autres qui avaient décider de venir l’embêter alors qu’elle n’est pas dans sa plus grande forme.
Peur, elle peur ? Non loin de là, elle hésitait juste sur le mot mais apparemment, ça non plus il ne pouvait pas le comprendre comme toujours.

"Non je n’ai pas peur, mais je ne voulais pas te faire trop de mal en te le criant à la figure…"

Alors que Jun parlait de sa pauvreté, le garçon la dévisagea de la tête au pied, chose que la jeune fille ne supporte pas, qu’on la dévisage ainsi comme si elle était une me*de et inférieur aux autres alors que c’est faux, elle est juste pauvre, elle n’a rien demandé… Il lui dit alors que s’était moche, chose qui énerva encore plus Jun.

"Mais qu’est ce que ça peut bien te faire que ça soit moche ? Je porte ce que je veux et comme tu le dis si bien, tu ne t’intéresses pas à moi alors tes remarques bidons, non merci, je m’en passe…"

Oui, il pouvait ce les garder ses remarques à deux balles, elle s’en fiche tellement de l’avis des autres, elle porte ce qu’elle veut bien qu’elle prend le moins cher mais au moins, elle aime ce qu’elle porte. Mettre des trucs de luxe jamais…

Jun s’arrêta enfin de parler et fixa le garçon qui sourit un peu bêtement et il posa un doigt sur ses lèvres pour la faire taire. Non mais oh, il a pas bientôt fini ? Elle parle trop non mais il s’est vu lui ? Ses manières l’énerve et ça se voit sur le visage de la jeune fille. Elle finit alors par sourire un moment à sa remarque, un sourire quelque peu narquois.

"Oui j’suis une merde alors laisse les merdes où elles sont car à tes yeux, j’en suis une et tu dois tu les ignorer…"

Elle finit par hocher et reculer quelque peu pour se dégager et reprendre la parole bien sur car non, elle allait continuer à papoter rien que pour l’énerver lui aussi.

"Si, continuant à papoter car en parlant de merde, t’es quoi toi ? T’en ai pas une peut être ? Alors avant de critiquer et juger, regard toi dans une glace, car là…"

Oui, il l’avait énervé et maintenant Jun sortait des méchanceté bien que ses paroles ne soient pas si vrai que ça car le garçon était pas mal déjà et il n’était pas bête du tout.

"Retourne avec tes riches, t’es avec une merde c’est pas amusant non ?"

Jun le fusilla du regard et passa devant lui en le bousculant de l’épaule pour aller se rasseoir sur le rebord du toit pour continuer sa déprime car la c’est sur ça ne s’arrangeait pas.

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