We meet again ? [Michiru]

Le soir était tombé… Shunta regardait par la fenêtre de son appartement. Enfin, il était plutôt assis sur cette fenêtre, en train de fumer et de laisser le vent souffler sur son visage. Il se reposait tranquillement… C’est alors qu’il entendit du bruit. Penchant la tête, il vit deux garçons dont il reconnaissait le signe de son gang sur leurs vestes. Shunta descendit de sa fenêtre et alla ouvrir lorsqu’il entendit cogner à sa porte. Il regarda par le judas et vit que c’était eux. Ouvrant la porte, il les écouta parler. Apparemment, il y avait un problème dans Ginza. Une sorte de guerre enter les Yankees de l’Est de Ginza et les racailles. Donc, il ne fallait pas s’y aventurer, par respect envers les Yankees. Ils veulent régler leurs problèmes tous seuls, et il fallait respecter cela.

Les deux hommes partirent et Shunta les remercia. Sauf que la curiosité était la plus forte, et en tant que chef, il avait lui le droit de s’y aventurer, en période de « guerre ». Il se changea, se mettant un jean bleu foncé et une chemise blanche, sur un tee-shirt blanc aux manches déchirées. Il se prit également une veste en cuir noir et ses bonnes boots de la même couleur et matière. Shunta descendit au garage et prit sa moto. Il roula jusqu’à Ginza et s’y arrêta. On met l’antivol et on marche dans les rues, en faisant tout de même un peu attention. Il ne s’agirait pas de se faire tuer bêtement !

Alors qu’il marchait tranquillement, il entendit un bruit derrière lui. Se retournant, il entendit un coup de feu et fut touché, au niveau des côtes. C’était une racaille qui lui avait tiré dessus et qui était satisfait de son coup. Il s’approcha de lui et lui tira les cheveux qui était sur sa nuque, dévoilant le tatouage en forme de chauve-souris.

Mais ! T’es pas de Ginza toi ! T’es d’Akihabara !

Ouais.

Tant pis. Tu seras mieux mort que vivant.

Tu sais mec… J’ai aucune envie de me faire tuer aussi bêtement.

On parie ?

J’ai gagné…

La racaille était abasourdi parce qu’il avait dit, et Shunta en profita pour lui piquer son arme, lui donnant un coup. Il se débattit, et parvint à poser le canon du pistolet sur la tête de Shunta. Il était suicidaire certes, mais pas pour mourir de cette façon ! Alors, pour sauver sa peau, il tua la racaille en lui tordant le cou. Shunta avait encore commis un crime… De toute façon, pour lui, ce n’était rien comparé à ce qu’il avait commis avant. Il resta assis contre le mur, pendant quelques bonnes minutes.

Puis, il reprit son souffle et prit l’arme du type, la rangeant dans son dos et la cachant sous sa veste. Il entendit les sirènes de police, ce qui n’était pas très étonnant, et préféra filer. Il commença à courir et prit sa moto le plus vite possible. Il perdait pas mal de sang, ce qui l’affaiblissait en quelque sorte… Il arriva devant un endroit qu’il connaissait… Le palais… Esquissant un sourire, il eut envie d’aller embêter Michiru. Ainsi, il grimpa au mur et alla jusqu’à la fenêtre de la demoiselle. Il arriva sur le balcon et toqua à la fenêtre, lorsqu’il vit Michiru seule dans sa chambre.

Invité

Une semaine. Une semaine s'était écoulée, sept jours que Michiru n'avait guère le droit de quitter le Palais. Elle était totalement privée de sortie, et n'avait également le droit de voir personne, excepté les demoiselles de compagnie. Des profs venaient lui donner des cours à domicile, même Sakurai lui était interdit, et ce supplice, jusqu'à nouvel ordre.

Ce soir-là, la demoiselle sortait de son bain les cheveux encore mouillés, et alla s'asseoir sur son lit en robe de chambre. Les mots que son père avait prononcé lui restaient en tête... C'était le plus gros sermon qu'il ne lui avait jamais donné. Ce Shunta... Elle ne voulait plus penser à lui, même si elle lui était totalement reconaissante pour tout ce qu'il avait fait pour elle en une seule soirée, même sans la connaître. Même avec son caractère déplacé, il avait bon coeur.

Elle soupira et s'allongea sur le dos, sur ses couvertures, et ferma doucement les yeux, quand elle entendit un drôle de bruit vers sa fenêtre. Elle se redressa doucement. Que cela pouvait-il être ? Elle se retourna afin de regarder, et aperçut une silhouette derrière la fenêtre. Le demoiselle ouvrit la bouche de stupeur.

-Sh... Shunta ?!

Michiru se leva précipitemment et courut vers le balcon afin de lui ouvrir.

-Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es fou, tu aurais put te faire surprendre !

Elle baissa les yeux sur sa côte, et s'apperçut que ça seignait énormément. Celui-là, il s'était encore battu ou quoi ?

-Kami-sama, tu saignes ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Viens, appuie-toi sur moi !

Elle l'emmena jusqu'à son lit et l'allongea, attendant des explications.

Elle vint ouvrir la fenêtre et le réprimandait presque pour être venu ici. Il esquissa un sourire en l’entendant dire qu’il avait prit des risques en venant ici. Mais qu’était la vie sans risque ? Elle n’était rien et ne ressemblait à rien. C’était horrible de vivre sans jouer, sans s’amuser. Shunta rentra dans la pièce en s’accoudant à la fenêtre, car il avait été bien touché par la balle. Il eut un sourire amusé, même s’il respirait difficilement.

T’as oublié ce que je t’ai dis ? Je n’ai peur de presque rien.

C’était vrai… Plusieurs fois il lui avait prouvé qu’il n’avait aucune limite. Aurait-elle oublié ce qu’il s’était passé il y avait une semaine ? Il avait prit d’énormes risques, rien qu’en restant avec elle lorsqu’il l’avait ramenée au palais. Shunta la vit baisser les yeux sa blessure. Elle semblait horrifiée par cette simple plaie. Pour lui, ce n’était pas grand-chose. Pourquoi ? Pour le simple fait qu’il s’en fichait en fait…

Elle l’emmena vers le lit et le força à s’y allonger, ce qui lui tira un sourire. Il se laissa faire, en souriant, car c’était une situation assez amusante. Enfin, pas la situation mais plutôt sa réaction. Ce qu’elle faisait tirait des rires intérieurs de Shunta. Mais il ne voulait pas faire part de son amusement car la jeune fille ne trouverait pas ces pensées drôles. Elle lui demanda ce qu’il s’était passé et là, il reprit un certain sérieux mais souriait toujours.

Il y a une petite guerre entre les Yankees de l’Est de Ginza et les racailles de cette même partie. J’y suis allé par curiosité, mais je me suis fait tirer dessus par une racaille. Il m’a pas raté celui-là, j’avoue. Mais je n’avais pas envie de mourir comme ça. Alors… Je me suis défendu.

Shunta ne mentionna pas le fait qu’il l’avait tué, ni la manière par laquelle il l’avait fait. Déjà que Michiru était choquée par du sang, pas la peine de lui faire peur en lui parlait de morts. S’asseyant, il regarda la Princesse dans les yeux et lui sourit d’un air très sérieux. Soulevant ses cheveux à lui, il lui montra le tatouage en forme de chauve-souris qu’il avait sur le cou.

C’est la marque des Yankee du Nord d’Akihabara.

Il la regarda, amusé puis l’embrassa sur le front. La fixant dans les yeux, il avait un air amusé. Shunta lui dit qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour lui… Tout à coup, il sentit une douleur aigue au niveau de sa blessure et posa instinctivement la main dessus. Il avait très mal et se laissa tomber sur le lit, grimaçant de douleur. Il entendit Michiru s’inquiéter pour lui, et il ne pu s’empêcher de faire l’imbécile. Ah oui… Même à l’article de la mort, Shunta fera toujours l’idiot !

Je ne demande… qu’un dernier baiser avant de mourir…

Invité

Il n'avait peur de rien... ca Michiru l'avait bien remarqué depuis le temps ! En y réfléchissant, le caractère de ce Shunta était bien étrange. Pour se comporter de cette façon, ne fallait-il pas ne plus avoir vraiment goût à la vie, au point de se donner de tels défis ? Il pourrait mourir, mais il n'en avait rien à foutre !

Et puis d'abord, que voulait il dire par "Je me suis défendu" ? Qu'avait-il encore fait comme bêtise ? La demoiselle n'osait même pas imaginer. Ce tatouage qu'il avait sur le cou... Une chauve-souris ? la Princesse compris mieux quand Shunta lui déclara qu'il était un yankee du Nord d'Akihabara. Alors ils avaient tous cette marque ?

Le jeune homme s'approcha. Ah, un baiser =_= Tiens ? Non, pas cette fois. Ce fut sur le front. Un sourire naquit sur les lèvres de la demoiselle. Pff, sacré Shunta, ça l'amusait ou quoi ? Michiru le regarda poser sa main sur sa blessure soudainement, se laissant tomber sur le lit et grimaçant de douleur. La princesse posa ses mains sur les épaules du garçon, immensément inquiète.

-Shunta ! Shunta répond-moi ! Kami-sama, qu'est-ce que je dois faire...

Son coeur se mit à battre rapidement. Que faire dans une situation pareille ? Elle n'allait tout de même pas appeller quelqu'un ! Un garçon pareil dans la chambre d'une Princesse ! >__< Son père allait la tuerait à coup sûr cette fois çi !
Mais le yankee qui n'en avait presque rien à faire, ne put s'empêcher de faire de nouveau l'idiot, en demandant un baiser avant de mourir.

-Idiot !! Arrête un peu, tu ne sais pas que tu peux mourir comme ça !? Tu pourrais être sérieux au moins !

Elle posa une main sur sa bouche, toujours aussi confuse. Non, ne pas crier, surtout sur un blessé qui est au bord du coma ! Bon aller, le jeune fille ne pouvait pas rester sans rien faire. Elle respira un bon coup, et dit à Shunta de ne plus bouger. Elle lui ôta sa veste, sa chemise et son T-shirt, qu'elle trouvait d'ailleurs bien étrange comme accoutrement, et fut dégoutée à la vue de la plaie. Elle reposa encore une main sur sa bouche pour s'empêcher de vomir, en murmurant un "Mon dieu".

-Est-ce que tu as mal ? Suis-je bête, bien sûr que tu as mal ! Ecoute, ne bouge pas d'accord ? Je reviens, je suis pas loin !

Michiru quitta le lit et courut jusqu'à sa salle de bain, complètement affolée. Elle fouilla dans les tiroirs de l'étagère, espérant trouver du désinfectant ou des trucs comme ça, mais de toutes façons, que cela pourrait-il bien changer ? Il fallait bsortir la balle de la plaie avant de faire quoi que ce soit, non ?!

Elle lui criait presque dessus parce qu'il ne prenait pas la situation au sérieux. Rooh ! Mais il fallait bien rigoler un peu non ? Ce n'était pas comme s'il allait mourir de toute façon. Ce n'était qu'un peu de sang... Oui bon, il y en avait pas mal il fallait l'avouer. Et alors ? La côte n'est pas un point vital. Il n'allait pas en mourir ! Michiru ôtait la veste et le tee-shirt pour le soigner. La plaie ne devait pas être belle à voir... vu qu’elle le faisait un peu souffrir.

Lorsqu’elle lui avait enlevé ses vêtements, lui s’était mis à sourire, se retenant de rire. Mais bon, il ne valait mieux pas plaisanté. Elle sui rechignait sur les baisers de Shunta, même si ce n’était qu’un jeu… Il ne fallait pas non plus aller trop loin dans les blagues ! Ce qui était bien dommage pour un garçon comme Shunta qui aimait rire de tout…

Puis elle partit… Elle allait chercher de quoi le soigner, très certainement. Pour elle, ça devait en valoir absolument la peine. Shunta en profita pour se lever et regardait juste comme ça la chambre de la demoiselle. Bon… Rien à relever de particulier à part que c’était… comment dire ? Luxueux ? Oui, c’était le mot. Tiens ? Qu’était-ce que cette veste de cuir noir pour homme ? Mais… C’était sa veste ! Ah oui… Il s’en souvenait maintenant. Il ne l’avait pas récupérée…

Shunta sentit un froid dans son dos. Il y porta instinctivement ses mains et sentit que c’était le pistolet qu’il avait volé à la racaille. Michiru ne semblait pas l’avoir vu… Tant mieux ! Elle se serait encore affolée pour rien. Shunta prit le flingue entre ses mains et en enleva le chargeur. Il regardait combien de balles il restait. Le chargeur était plein… Apparemment, la racaille n’avait tué personne… Ou bien avait tué en masse.

Avec un soupir, Shunta rangea le pistolet dans son dos, juste avant d’entendre la Princesse revenir. Elle avait de quoi le soigner, comme il l’avait « prévu »… Lui se laissait faire, il ne valait pas mieux rechigner. De toute façon, elle ne faisait que nettoyer la plaie et y mettre un pansement. Lorsqu’elle eut terminé, il la remercia et la laissa ranger tout. Lorsque Michiru eut jeté tout, Shunta se leva et se plaça derrière elle, l’enlaçant.

Tu dois un peu me haïr, hein Princesse ?

Shunta sourit, faisant glisser ses lèvres dans le cou de la jeune fille, avant de porter la main de la demoiselle à ses lèvres, lui embrassant les doigts. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il sourit à l’air qu’elle avait sur son visage et voulu en profiter. Plutôt qu’i était poussé par son instinct comme d’habitude, Shunta posa ses lèvres sur celles de Michiru. Il allait peut-être se prendre une baffe, mais pas grave… Il ne craignait pas les coups.

Invité

La jeune fille se décida à penser le garçon, même si cela était complètement inutile avec une balle en plein dans la côte. Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Rien ! Et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle lui dit ensuite de quitter le Palais rapidement et de trouver quelqu'un qui puisse l'emmener à l'hôpital. Quand le yankee posa ses lèvres sur le cou de la Princesse, celle-ci ne put s'empêcher de poser sa main sur son visage afin qu'il arrête. Il n'allait pas recommencer !

-Iié, je ne te déteste pas, demo... Des fois, je me pose des questions à ton sujet.

Elle le vit s'approcher et poser ses lèvres sur les siennes. Eh ben dis-donc, ça faisait longtemps =_= Elle le repoussa de nouveau en faisant la grimaçe.

-Mais tu vas arrêter ?! Pour qui tu me prends à la fin, je ne suis pas ta femme Shunta !

Elle le regarda sévèrement. Cela suffisait à présent ! Il devait se mettre ça dans la tête ! Et puis zut, elle avait envie de lui donner un coup, tiens ! Mais il était blessé... Que faire ? Quelque chose qui pourrait lâcher la demoiselle, mais qui n'accentuerait pas la douleur de sa blessure...Hmm...

Un sourire naquit sur ses lèvres. Elle avait trouvé... hehehe

Elle passa une main dans les cheveux du yankee, les yeux remplis de passion... Pour la descendre jusqu'à sa tempe, puis à son oreille qu'elle tira le plus fort qu'elle aie put.

-Ne recommence plus ça, tu as compris ?! Et maintenant va à l'hôpital je t'en prie, sinon ça pourrait s'infecter...

Elle prit la chemise du yankee et la lui tendit...

Ah ? Pas de coup ? Etrange… Mais bon ! C’était très certainement uniquement à cause du fait qu’il était déjà blessé. Craignait-elle qu’il ne soit encore plus mal ? Mouarf ! C’est alors qu’au lieu de lui faire du mal physiquement, elle se contenta d’une simple réplique qui fit rire Shunta.

Non et je le sais plus que bien. Mais tu m’empêcheras pas de t’adorer.

Michiru fit quelque chose qui surprit Shunta, mais il se doutait bien qu’elle allait faire quelque chose en rapport avec cet air qu’elle avait. Elle lui tira l’oreille et il du se baisser un peu, mais gardait un grand sourire aux lèvres. Lorsqu’elle lui donna sa chemise, il l’attrapa d’une main, gardant son sourire amusé.

Tu sais très bien que je recommencerais. Et pour l’hôpital, j’irais. Mais pas pour le moment. Je ne vais pas encore en mourir.

Pourquoi pas encore ? Parce que… C’était comme ça. Un DeathSeeker. Plus connu sous le nom de suicidaire… Shunta était comme ça. Il continuait de sourire à la demoiselle, qui semblait énervée du fait qu’il ne veuille pas aller se faire soigner. Sauf que ce ne serait pas physiquement qu’il devrait ce faire soigner celui-là…

Shunta remit sa chemise mais ne la boutonna pas. Il s’étira puis alla s’asseoir sur le lit. Il regardait Michiru, d’un air amusé et continuait encore et toujours de lui sourire.

Quelles questions ? Dis-moi tout, Michi-chan…

Il se laissa tomber sur le lit et regardait le plafond. Fermant les yeux, il aurait pu s’endormir ici. Elle avait du le voir et le deviner qu’il avait envie de s’endormir ici car il l’entendit le réprimander. S’il avait peur de se faire surprendre ? Shunta se releva et eut un sourire un peu sadique, ce qui apparemment fit sursauter la jeune fille.

Un jour, je te raconterais une histoire. Tu comprendras bien des choses sur moi.

Cette histoire… Son histoire… Sa vie et son crime. Shunta se leva du lit et entendit un bruit comme si quelque chose tombait. Ca venait de derrière lui et il baissa instinctivement les yeux vers le sol. Le pistolet ! Il était tombé par terre ! Zut ! Shunta s’empressa de le ramasser et eut droit à des questions de la part de la Princesse. Il lui montra le flingue en la tenant par le bras, disant d’un air sérieux mais très calme :

Comment crois-tu que cette balle est arrivée dans ma côte ? La racaille m’a tiré dessus avec ce flingue. La suite est simple à comprendre non ?

Un bruit de pas se fit entendre. On aurait dit que quelqu’un courrait dans les couloirs. Michiru suppliait Shunta de se cacher ? Pourquoi ?? Lui, ça lui disait bien de se faire prendre… Mais bon, il ne fallait pas causer d’ennui à la Princesse. Ainsi il se résigna et se planqua dans un placard… En attendant, il écoutait tout.

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