Allons nous amuser un peu || Toshio <3

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Quoi ? Non, tu es sur ? Me dit pas de connerie Kan. Franchement, c’est une très bonne nouvelle. Et c’est quand ? Faudra que je me libère. Ouais ok, super à ce soir alors.

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Encore une fois, Toshio n’avait assisté qu’à deux cours dans la journée. Il avait séché le reste, comme il le faisait chaque jour. Quand il restait à l’hôpital, il avait prit de l’avance, il se trouvait donc être plus fort que les autres dans la plupart des matières. Non, pas toutes, il n’a jamais rien comprit aux maths, par exemple. Ainsi qu’à tout ce qui est scientifique, en fait. Toshi est un littéraire, c’est un artiste. Quand il a un instrument avec lui, rien ne l’arrête. Il c’est aussi découvert un talent en dessin, talent qui ne demande qu’à être développé. Depuis quelques mois il occupe ses journées à dessiner. Qu’il soit en cours ou non. Ses cahiers sont remplis de croquis. Et il y en a bien plus que du cours. Malgré que les seuls où il aille soient ceux qui lui plaisent. La musique, le dessin et les langues. Le reste, il s’en fiche complètement. De toute façon, lui il veut vivre de sa musique alors à quoi bon savoir compter où connaître telle formule qui résoudra tel ou tel problème qu’il est impossible de rencontrer dans la vie courante. Pour un être humain normal, du moins. A quand le jour où un compas nous sera utile, hein ?

Le jeune homme avait passé sa journée assit sur un banc, à dessiner. Il n’avait assisté qu’aux deux premiers cours de la matinée. Hum. Ses dessins s’amélioraient à vue d’œil, super. Mais malgré cette joie intérieure, son air indifférent ne le quittait pas. Après un détours par chez lui pour prendre sa guitare, Toshio retourne vers le collège. Il c’est renseigné, la salle d’art est ouverte. Il pourra jouer sans que son père ne lui crie d’arrêter parce qu’il ne peut pas se concentrer. A peine la grille de l’établissement passée que ses « amis » le rejoignent comme de gentils chiens bien élevés. Le jeune musicien n’a plus à supporter les questions comme « où t’étais ? » ou « tu faisais quoi ? », les autres c’étaient habitués à ce qu’il loupe la plupart de la journée. Maintenant, on lui donnait les devoirs à faire et c’était tout. Ils savaient que Toshi ne leur répondrait pas, de toute manière.

Le pas lent, après avoir remercié ceux qui lui servent d’ « amis », il partit en direction de la salle d’art. Enfin, il allait pouvoir décompresser, évacuer tout mauvais sentiment. Quelle merveille qu’est la musique. Il pouvait se débarrasser un instant de sa haine envers son père, oublier ses problèmes de santé. Seul les souvenirs de Naoki restaient, ils ne pouvaient partir. Il n’y avait plus d’amour entre eux, uniquement de l’amitié désormais, mais le savoir si loin, ça le bouffe, ça lui ronge le cœur. Ce petit cœur si fragile, ce cœur qui ne lui appartenait même pas. Ce fut d’ailleurs le moyen qu’il utilisa pour oublier son amour pour Nao. Ce n’est pas mon cœur, ce n’est donc pas moi qui ressent cet amour, ce ne sont pas mes sentiments. Et pourtant, Toshio se ment à lui-même. Il aime Nao, il l’aime encore, et ne pourra pas l’oublier comme ça. On n’oublie jamais un premier amour …

Une fois dans la salle d’art, le jeune homme sortit sa guitare de sa house. Une belle guitare sèche, noire. Il n’avait pas prit d’électrique par non envie de la brancher, de régler le son et le reste. Il s’échauffa un peu les doigts puis commença à jouer vraiment. Des mélodies sombres, dures. Sa voix s’échappe d’entre ses lèvres. Il n’y a que quand il chante qu’on peut entendre ses cordes vocales vibrer autant de temps. Il force pour rendre cette voix plutôt calme plus grave. Il sort toute sa colère au travers des chansons, et elles s’enchaînent.

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Complètement sonné par ce mal de tête, Lee brulant de la tête au pied rentra dans la salle. Une salle remplie d’objet ressemblant à des bibelots. Des objets qui servaient au cour de physique. Où était-il encore allé ? Où se trouvait-il ? Il s’avança dans la salle qui ressemblait à ce qu’on voyait dans les films, à un laboratoire de physiciens fous furieux. Les nombreuses expériences en préparation fumaient et menaçait de déborder sur le plan de travail. Le contenu de ses pichets étaient très colorés, certains étaient bleus, orange ou encore rose. Entendant une voix dans l’arrière salle, Lee ressortit dans le couloir l’air de rien. Il lui fallait maintenant trouver la vraie salle d’Art car c’était bien beau d’avoir trouvé la salle de Physique, mais ce n’était pas très intéressant à son gout. Lee décida de demander au prochain élève qu’il verrait, sauf qu’il n’en vu aucun, qu’avait-il tous à fuir ? Appuyé contre un casier, cherchant en vint une idée, en parlant seul, Lee fut démasqué par le concierge. Le concierge qu’il l’aidait très souvent. Lee hésita à lui demandé le chemin puis il se lança. Pourquoi s’être tracassé pour sa ? La salle d’Art se trouvait à quelques pas d’où Lee se tenait. Il remercia le concierge. Quelle était cette chaleur ? Il suffoquait presque dans son uniforme qui comportait un pantalon et une chemise à manche courte. Il déboutonna le haut de la chemise puis il entra dans la pièce, qui il espérait, était la bonne. Un jeune garçon ayant une guitare chantait une chanson aux paroles pleines de colère. Lee resta près de la porte, contre le mur laissant chanter le jeune garçon ; il ne voulait surtout pas qu’il s’arrête. Etant fatigué par ce mal de tête, Lee s’assit par terre, adossé contre le mur. Il n’avait pas besoin de ses yeux pour écouter de la musique, il décida alors de les fermer, étant certain que ce mal de tête allait lui passer tôt ou tard. L’un de ses pied battait doucement la mesure, sans vraiment qu’il s’en aperçoive. La musique terminé, Lee rouvrit les yeux. Il remarqua qu’il allait un peu mieux, mais que son mal de tête était toujours présent. En regardant le jeune musicien, Lee trouvait qu’il n’était rien à coté de lui, qui devait avoir apprit plusieurs instruments, quand à Lee, lui utilisait uniquement sa voix, et il avait apprit que quelques accords de guitares en plusieurs mois de travaille. Il n’avait juste pas le don.

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De la colère, non, de la haine. La mélodie est lourde, les paroles le sont tout autant. Pourquoi tu ne me considères pas comme ton fils ? Pourquoi tu me hais tant à cause de mes problèmes de santé ? Je sais que maman n’est pas morte parce qu’elle s’inquiétait bien trop pour moi. La seule chose qu’elle attendait, c’était ma mort. Alors peut-être qu’à trop vouloir la mienne, ce fut la sienne qui arriva la première ? Ironique, non ? Tu es inhumain, tout comme elle l’était, je te déteste ! Je vous déteste ! De la haine envers ses parents, dont il ne veut même plus se souvenir. Ce ne sont même pas des parents, juste des géniteurs et rien de plus. Comment grandit correctement quand vous n’avez personne sur qui prendre exemple, quand vous ne vous sentez pas vous-même. Toshio n’arrive pas à se sentir réellement lui, réellement vivant. Ce n’est pas son coeur qui bat en lui, c’est une autre personne qui vit dans son corps. Mais pourtant, ce sont bien ses sentiments à lui ? Il ne sait pas. Il ne sait plus.

Il ne c’est pas rendu compte que quelqu’un était entré dans la pièce. Trop embué par ses sentiments confus. De la haine, mais aussi de la tristesse, peut-être un peu d’amour aussi. Nao, pourquoi m’as-tu laissé seul ? Tout est si dur sans toi, je ne sais plus comment sourire, je ne sais plus comment vivre. Gamin perdu. Des pensés trop confuses, des sentiments trop nombreux. Réapprenez moi à vivre. Réapprenez moi à aimer. Ses instruments étaient les seuls à recevoir de l’attention de la part du jeune homme. Il n’arrivait pas à s’intéresser aux autres, il a en vérité bien trop peur de s’attacher. Il ne veux pas revivre la même chose qu’avec Naoki, surtout pas. C’est trop dur à supporter. Son coeur est trop fragile, il ne veut plus être blessé de la sorte, il ne tiendra pas le coup.

Après plusieurs minutes, il arrête enfin de jouer. Il a besoin de se réhydrater la gorge et de se reposer un peu. C’est tout de même énervant de ne pas pouvoir faire beaucoup d’activité physique. Pourtant, il aimerait bien faire des concerts plus tard, mais comment réussir avec sa condition physique ? Il ne pourra jamais tenir assez longtemps. Enfin, il pose sa guitare et c’est quand il va pour prendre sa bouteille d’eau qu’il se rend compte qu’il y a une autre personne que lui dans la salle. Mince, et c’est plutôt embêtant d’autant plus que l’inconnu ne semble pas aller très bien. Toshio aimerait faire comme si il n’avait rien vu pour n’avoir à s’occuper de personne, mais il ne veut tellement pas ressembler à ses parents qu’il n’oserait jamais faire une telle chose. Non, moi je ne suis pas inhumain, je me dois d’aider ceux qui en ont besoin. Il s’approche donc de l’autre jeune homme puis s’accroupie face à lui. Il prit la parole, avec un air un peu interrogateur, après avoir bu un peu d’eau.

« Ca va ? »

Non, pas plus. Il ne faut pas croire que Toshi va vous raconter un roman non plus. Il est froid et distant que la personne face à lui soit en bonne santé ou non. Il fait déjà un effort pour savoir si l’inconnu a besoin d’aide, c’est déjà bien. Sinon, il n’aurait même pas pu entendre le son de la voix du brun. A part quand il avait chanté, évidement, puis-ce que visiblement il était déjà là.

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Euh … Oui ça va. Juste un mal de tête.

Magnifique ta chanson.

Est-ce que tu pourrais me donner quelques conseils…

Vu que nous nous connaissons pas, tu n’es pas obligé…

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Toshio n’était pas plus inquiet que ça face à l’état de santé de l’autre jeune homme, mais il avait préféré lui demander si ça allait, au cas où il aurait besoin aide ou si jamais ça avait été plus grave. Un simple mal de tête ? Ok, il n’en demandera pas plus. Il fera simplement attention à l’autre, pour ne pas empirer son état. D’ailleurs, son mal de tête a l’air moins bénin que la normale, mais il ne veut pas le lui dire, Toshi se contentera de surveiller un peu, discrètement. Il lui tendit sa bouteille, toujours le même air indifférent sur son visage.

« Bois un coup, ça te feras du bien. »

En effet, le blond face à lui semblait un peu fiévreux, boire un peu d’eau fraîche ne pourrait pas lui faire de mal. Aucune remarque sur le fait que l’autre soit assis au sol, le brun s’en fichait totalement. Après tout, ça lui arrivait assez régulièrement de s’y assoire donc il ne pouvait rien dire. Un soupir à la remarque de l’autre. Magnifique ? C’est juste une chanson qu’il a composée pour pouvoir se défouler quand il n’arrive plus à supporter son père, rien de plus, rien de moins. Il a déjà fait de plus belles compositions, quand il était avec Naoki surtout. Ces chansons remplies de joie qu’il écrivait, il faudrait qu’il les retrouve. Même si, sans vraiment en être conscient, il ne les a certainement pas oubliées. Celle-ci n’était faite que de rage, de dégoût, de mépris et de haine.

« Si tu essayes vraiment, c’est pas très dur, tu sais. »

Toshio haussa un sourcil à la demande du jeune homme. Lui donner des conseils ? C’était bien la première fois qu’on lui demandait ça. Enfin, non, peut-être pas. Mais il écoute tellement rarement les autres, ou sinon d’une oreille très distraite, qu’il est possible qu’on lui ai demandé sans qu’il s’en aperçoive. Et encore plus si on le lui a demandé pendant qu’il jouait, là il est totalement coupé du monde, à fond dans son jeu. Un nouveau soupir, pas d’énervement ou quoi que ce soit du genre hein, plus de réfléchissement. Après tout, parler un peu de musique avec une personne qui ne semble pas trop collante, ça peut être intéressant. Plus qu’avec les autres en tout cas.

« Si tu veux, mais attends quelques minutes que ton mal de crâne passe. J’ai pas envie que ça empire à cause de moi non plus »

C’est sûrement plus parce qu’il n’a pas envie de le traîner à l’infirmerie et tout ça, qu’il préfère que le blond attende un peu. Parce que bon, du moment que ce n’est pas grave, Toshi s’en fou complètement. Mais ça ne devait pas être un si petit mal de tête que ça, vu que l’autre commençait même à louper des mots. Ou sinon c’est qu’il a trop attendu avant de prendre des médicaments et que maintenant la fièvre l’affaiblis. Pourquoi ça tombe sur lui ? Pourquoi Toshio doit servir de garde malade ? Lui il venait pour jouer un peu de musique, tranquille.

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